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jeudi 2 février 2012

« la constitution est un bout de papier, on en fait ce qu’on veut ».


  
C’est donc par une sorte de clientélisme que le pouvoir est parvenu à développer la culture de la dépendance chez ses nègres, et de l’interventionnisme dans la vie quotidienne. Cette dépendance poussée au-delà des limites du moralement admissible, transforme profondément les mentalités des citoyens et crée ses propres règles officieuses qui se substituent aux règles officielles de la république.
C’est ainsi que le droit du citoyen se transforme en faveur accordée par l’administrateur lambda nommé à juste titre pour, comme dirait un certain Taya, consolider les acquis. Tout le monde savait que la loi n’était pas respectée par ceux qui l’ont établie et étaient censés la défendre, mais là à découvrir qu’elle ne représentait rien, on vient de tomber sur une autre face de l’ignorance. Et c’est bien le Général Aziz, président en exercice, qui sans se poser la moindre question sur le contenu de son discours, déclare à la presse que : « la constitution est un bout de papier, on en fait ce qu’on veut ». Cette constitution qui est le socle de la république ne signifie rien pour son premier garant et son fidèle protecteur. Si tel est le cas, le pays va mal et son unité risque de s’effondrer en même temps que le socle sur lequel tout a été bâti. Voyant les sorties médiatiques rares mais hasardeuses d’Aziz, j’ose espérer qu’il s’est mal exprimé comme à son habitude, et qu’il voulait faire passer un autre message, beaucoup plus sauveur puisque répondant favorablement aux revendications légitimes de certains opposants. Il pourrait vouloir dire que s’il le faut, il est prêt à réviser la constitution dont le contenu n’est rien d’autre qu’une caution du système. Si c’est le cas, il s’est mal exprimé mais véhicule une bonne idée. Ce compromis, ce consensus n’est pas le propre d’un dictateur. Alors dans quelle mesure peut-on faire confiance à Aziz si effectivement il promettait un tel changement ?
 
Samba Dia

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