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mardi 21 février 2012

Jamais deux sans trois: L’Ira évitera-t-elle l’implosion ?

L’opinion est encore consternée par les récents développements qui secouent les rangs de l’Ira de Biram Ould Dah qui vient d’extirper un premier mal avant d’en découvrir quelques plus tard un autre, craintive désormais que ce soit une bonne partie qui soit infectée par la gangrène que représente à ses yeux la ferme volonté des autorités de continuer leurs assauts sur l’organisation jusqu’à son écrasement total.

Eh oui, si Ould Lehbous n’a pas cédé au chantage à coup de millions d’ouguiyas pour inaugurer les fissurations dans la maison de l’Ira, ce n’est malheureusement pas le cas de son ex-camarade antiesclavagiste Houssein Dieng que l’organisation croit avec certitude avoir démasqué la connexion avec les services de renseignements, promettant d’aller tout doucement pour punir ce type de haute trahison.

Mais, Houssein Dieng a évité de justesse de tomber dans l’oubli et de faire l’objet d’une lapidation morale, puisque tantôt sa présumée infiltration révélée, il s’adressa à l’opinion, aidé par les médias officiels à se débarrasser des suspicions qui pesaient sur lui et d’accabler Biram en viellant bien à énumérer les plus impardonnables fautes commises dans la gestion d’une association collective à savoir l’usage à des intérêts particularistes.

Dieng
a même eu le grand mérite médiatique d’être reçu comme un leader par le Président de la république au palais ocre, à ce fauteuil que tout un chacun, passionné par la réputation à tout prix, rêve s’asseoir dedans.

Reste à savoir si le nouveau expulsé de l’Ira Saleck Ould Inalla, dont les présumées connexions ont été également dénoncées par l’Ira, fera l’objet de même privilège que Dieng et si comme dit l’adage « jamais deux sans trois », l’Ira ne compte parmi ses rangs qu’un nombre réduit de militants convaincus de sa cause au tour desquels tournent en orbite des électrons intelligemment placés par le pouvoir et insoupçonnés pour tenir heure par heure le pouvoir informé du concepteur du CNT mauritanien encore en gestation.

Cette tactique implosive reconnue à l’actuel pouvoir trouve d’ailleurs son illustration dans bon nombre de visages de notre vécu politique et socioéconomique, puisque partout où des mouvements bougent, on constate que parallèlement à ces grognes, des mercenaires du pouvoir jouent discrètement à tout faire tomber à l’eau en fusionnant dans ces contestations pour identifier leurs projets et les faire étouffer dans l’œuf.

Il suffit de lorgner du côté politique, économique et syndical voire même universitaire et des mouvements des jeunes, pour constater ces écueils qui expliquent les à coups à l’origine du retard du printemps arabe mauritanien. En effet, les jours prochains peuvent toujours réconforter aux yeux de l’opinion cette tactique de division dont TPMN, les jeunes du 25 février et les étudiants ne sont pas à l’abri. Wait and see.

 Source :foex_good

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