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mardi 30 avril 2013

Mise au point:Initiative pour la Résistance de mouvement Abolitionniste



 
Des rumeurs circulent sur certains sites d’information faisant état d’un dialogue entre IRA et le président Mohamed ould Abdel AZIZ. L’organisation IRA-Mauritanie précise que le dialogue avec le pouvoir suppose la satisfaction de certains préalables.
Notamment :
- La reconnaissance officielle de l’esclavage par le pouvoir
- Règlement des dossiers pendant devant la justice
- Règlement des problèmes des terres des cultures
- Le règlement total de la question des déportés
- Le règlement total du dossier du passif humanitaire
- La reconnaissance de l’ONG IRA
IRA Mauritanie pense que pour rencontrer n’importe quelle hiérarchie du pouvoir, elle n’a nullement besoin d’intermédiaire.



Commission Communication


Nouakchott, le 30 avril 2013


مبادرة انبعاث الحركة الإنعتاقية
توضيح
نشرت بعض وسائل الإعلام شائعات حول حوار دار أو يدور هذه الأيام بين نظام محمد ولد عبد العزيز ومبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية (إيرا).
إن المبادرة الانعتاقية لتؤكد أن الحوار مع النظام، على

أي مستوى كان، يتطلب كشرط أساسي وحتمي:
-       الاعتراف الرسمي بالعبودية كممارسة واقعية ماثلة في موريتانيا،
-       تسوية الملفات العالقة أمام العدالة في ما يخص حالات العبودية التي تقدمت بها المبادرة،
-       تسوية ملف الأراضي الزراعية على الضفة،
-       التسوية النهائية لملف اللاجئين،
-       تسوية ملف الإرث الانساني،
-       الاعتراف القانوني بمبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية،
-       الاعتراف القانوني بالحزب الراديكالي من أجل عمل شامل..

كما تؤكد المبادرة الانعتاقية أنها لا تحتاج أبدا إلى وسيط من أجل لقاء الرئيس محمد ولد عبد العزيز أو غيره من مفاصل السلطة.

انواكشوط في 30 ابريل2013

اللجنة الاعلامية
 

DÉCLARATION: Naissance d’une dynamique radicale



 De tous temps, l'Etat mauritanien a pratiqué une politique de ségrégation et d'exclusion dont sont victimes la composante noire de notre population (Hratine, Peuls, Wolof et Soninké) mais aussi des castes maintenues au bas de l'échelle de la communauté maure (Forgerons, Griots, Aznaga). Ce racisme d'Etat, veillé et entretenu par une caste de Militaires et de Commerçants, protège les esclavagistes en perpétuant un "Code Noir" basé sur une interprétation erronée et anachronique du rite sunnite par des Uléma à la solde du pouvoir du moment. 
Ce système d'exclusion prive les Hratine d'accéder à la propriété foncière en défendant la césure tribale de la terre, vestige d'un ordre féodal condamné et révolu. Il ferme les yeux sur la spoliation des terres agricoles suite aux déportation massive des Noirs de Mauritanie vers le Mali et le Sénégal.
L'affairisme des Militaires à la tête de l'Etat entache gravement la réputation du Pays et discrédite l'action des Autorités et de l'Administration qui se doivent d'être exemplaires. Les militants abolitionnistes sont traqués et régulièrement  livrés  à la vindicte populaire quand ils ne sont pas jetés en prison pour avoir dénoncé, en application de la loi, des cas d'esclavage manifestes.
 C'est dans ce contexte particulièrement trouble et inquiétant que nous lançons cette dynamique que nous voulons résolue, radicale et sans concession. Nous lançon l'action d'un parti d'un genre nouveau, le Parti Radical pour une Action Globale (RAG).
Nous le voulons Radical pour rompre avec la timidité des petites mesures au jour le jour. C'est un appel à traiter les maux à leurs racines, à éradiquer l'esclavage, par exemple, à déraciner le racisme. Mais notre Action se voudra Globale car visant une transformation de la société toute entière.
Nous avons choisi le rouge et le noir comme couleurs de notre étendard. Le noir pour la souffrance de la composante noire de la population de Mauritanie. C'est aussi la couleur de l'élégance et de la pureté. Le rouge est la couleur de la révolution et de la protestation, mais aussi de la vie. Il est associé à l'accouchement et à la régénération, c'est la force qui donne la vie.  Le rouge et le noir composent aussi le tableau d'une aube naissante dont le soleil rougeoie pour chasser les ténèbres de la longue nuit des damnées de la terre de Mauritanie.
Le Parti  RAG  mènera son action sur toute l'étendue du territoire et parmi les communautés des Mauritaniens à l'étranger. Il est ouvert à toutes les forces de progrès résolument engagées dans la lutte contre l'injustice et l'arbitraire sans aucune exclusive d'ordre racial ou communautaire.
Fait à Nouakchott, le 28 avril 2013
Le bureau exécutif

Lettre ouverte au Président de la République



"Monsieur le Président, n'oubliez pas que l'impunité contribue beaucoup à alimenter la violence" !

Je me permets, Monsieur le Président, de vous écrire cette lettre pour rappeler cette  triste réalité : la criminalité est en forte augmentation dans le pays. Nouakchott et Nouadhibou concentrent toutes les formes d’actes criminels. Et le summum de l'horreur a été atteint avec le meurtre de Penda Soghé, une fille de 23 ans, martyrisée par trois jeunes hommes. Sans oublier le crime perpétré sur des enfants à Atar. Un crime s'ajoutant à d'autres actes qui endeuillent presque chaque jour nos grandes villes. Monsieur le Président, sachez que ces crimes répétitifs plongent la Mauritanie dans la peur : rues, marchés, taxis, écoles, administrations, entreprises, routes entre les villes, plage, désert, etc. C'est la psychose ! C'est la méfiance ! C'est la peur de rencontrer des kidnappeurs, des assoiffés sexuels, des voleurs, des tueurs de sang froid !  Il ne passe pas un jour sans que l'on annonce des actes d'agression et dégradants à l'encontre des femmes : gifles, coups de pied, insultes, vol à l’arrachée,… ! Pire : elles sont kidnappées, elles sont violées, elles sont tuées !  

Monsieur le Président,

Je vous fais part de ma grande indignation face à cette explosion de la criminalité. Je suis un citoyen et soucieux du devenir de mon pays. Je ne représentante aucun parti politique ou un organisme. De ce fait, il est de mon devoir de dire la vérité, car dire la vérité est un devoir de chaque citoyen ! Monsieur le Président, sachez que les criminels utilisent une arme de destructive massive : le viol. À cela s'ajoutent une parole violente, des coups de poings, des harcèlements sexuels dans les bureaux, à l'école, aux marchés, dans la rue,...  Évidemment, tout cela crée des traumatismes à vie chez la victime.  Et puis, il y a un énorme manque de communication dans notre société, malgré l'étroitesse des liens familiaux, amicaux, sociaux.
Sachez, Monsieur le Président, que l’État (garant de la sécurité des personnes et des biens) brille par des lenteurs agaçantes ! Aujourd’hui, la famille mauritanienne est caractérisée par le relâchement en matière d’éducation et de transmission de savoir-vivre ! L'école n'est plus le "laboratoire" du civisme! Les leaders d'opinion (marabouts, oulémas, sociologues, …) s'illustrent par un silence qui frise la complicité ! Bref, la Mauritanie est une société où chacun se renvoie la responsabilité. 

Monsieur le Président,

Le Mauritanien ne se reconnaît plus (ou il ne s'est jamais reconnu) tant ses repères sociaux et moraux se brouillent comme peau de chagrin. Une situation qui laisse place à un sentiment d'abandon et d'aliénation se traduisant par le repli sur soi, la peur de l’indifférence, les passions communautaires,… Donc la violence ! Qui dit violence, dit inhumanité. La criminalité en est la forme physique. Il est temps de que l'État mette en place des lois pour criminaliser ces actes odieux.  Et vous devez les appliquer afin que les auteurs de ces actes soient tenus responsables. N'oubliez pas que l'impunité contribue beaucoup à alimenter la violence. Je vous demande, Monsieur le Président, de reconnaître que cette décadence est la conséquence de la misère affective, de la précarité, de la fracture sociale, de la perte des repères moraux, de la marginalisation, etc. Force est de constater que les femmes sont les premières à souffrir d'une société malade. Une société où les jeunes sont déboussolés, des jeunes qui n’ont pas d’arguments que la violence, des jeunes qui se sentent laisser sur le bord de la route. Bref des jeunes exclus par une société où l’égoïsme, le mépris, le laisser-aller montent en flèche! Alors, Monsieur le Président, n'oubliez pas que les femmes mauritaniennes (et partout en Afrique) se sacrifient au quotidien pour défendre leurs droits. 

Monsieur le Président,

Sachez que vous êtes le premier citoyen de ce pays. Et le devoir vous incombe de prendre position pour mettre fin à ce cycle de violences faites aux femmes. Comme l'a si bien dit Hillary Clinton : "Il est temps pour nous tous d'assumer notre responsabilité d'aller au-delà de la condamnation de ces comportements et de prendre des mesures concrètes pour y mettre fin, de les rendre inacceptables, de reconnaître qu'ils ne sont pas culturels mais criminels". Cela dit, la femme mauritanienne a le droit de dire "NON" au mépris, à la marginalisation, à l'exploitation sexuelle, etc. Ainsi, elle offre un regard complémentaire, une expérience que l'homme n’a pas. Elle est mère, elle est conjointe, elle est fille, elle est sœur, elle est nièce… ! Et nous n'avons pas le droit de la salir, de l'humilier, de la harceler, de la piétiner. En un mot, de la tuer !!!  

Monsieur le Président,

La société mauritanienne cherche un équilibre ; une société qui passe d’un extrême à un autre. D'où la nécessité de créer une synergie des forces pour construire un équilibre qui porte la pérennité du respect de la femme, de nos mères, de nos sœurs, de nos filles. C’est aussi aux femmes et aux hommes de refuser avec courage et dignité que leurs enfants reçoivent une éducation de violence. Respectons les femmes pour que nos enfants reçoivent une éducation porteuse d'équilibre, de bien-être, de vie et d'avenir.
Je vous demande, Monsieur le Président, de prendre en compte que les femmes mauritaniennes ne trouvent pas suffisamment d'ouverture à l'écoute de leurs souffrances, autour d'elles, au sein de la société qui manque de moyens pédagogiques, et de formation adaptée. Il est temps de donner des images saines et positives de la femme mauritanienne en politique et à travers les médias. Sachez, Monsieur le Président, qu'être féministe aujourd’hui est un acte conscient de citoyenneté. Si nous laissons faire, la femme ne sera plus libre en Mauritanie et nous aurons perdu beaucoup d'énergie pour défendre les droits des femmes.                                                                                                                                                                                             

Hussein Thiam,
Nouadhibou