Le 25 février 2013, la
commission chargée du recensement des Mauritaniens en Europe avait commencé ses
travaux dans les locaux de notre Ambassade à Paris dans des conditions
calamiteuses.
Sans aucune concertation
ni avec les Mauritaniens ni avec les organisations syndicales et associatives
et sans préparation à la hauteur de l’enjeu, c'est-à-dire la communication,
l’information, l’organisation et les conditions matérielles d’accueil de
nos compatriotes, l’ambassadeur, M. Brahim Ould Khlil a unilatéralement
organisé des réunions en trompe l’œil pour valider le désordre actuel que
vivent nos compatriotes à l’ambassade de Mauritanie à Paris.
1) Les conditions exigées
par les services de l'Ambassade sous la houlette de M. Brahim Khlil sont
inacceptables.
Pour les Mauritaniens
établis en France, pour se recenser, doivent se munir d’un titre de séjour
établi par les autorités Françaises ce qui fait supposer que nous avons perdu
notre souveraineté Mauritanienne. Il est exigé aussi la copie intégrale issue du
recensement de 1998 aux Mauritaniens de l’exil et d’autres tracasseries
administratives relevées par notre ONG des droits de l’homme depuis
le 25 Février2013.
2) Trop d'humiliations et de
dégâts au vu de ce recensement
Malgré la rigueur de
l’hiver cette année en France, nos compatriotes étaient obligés de se lever à
05h du matin sous la neige et la pluie pour se faire recenser. Malheureusement
beaucoup d’entre eux, des centaines par jour depuis le commencement du
recensement, sont contraints de rentrer bredouilles chez eux car ne pouvant
pas satisfaire l’excès de zèle et des exigences humiliantes de la part de
notre représentant diplomatique en France.
Beaucoup de nos
compatriotes venant des provinces Françaises ou de l’Europe se sont vus obligés
de rentrer chez eux puisque ce n’était pas "le bon jour" pour les
recevoir ou on leur signifie le défaut de recensement du père ou de la mère
tout juste pour les recaler.
Nombreux sont les
salariés Mauritaniens en France, qui ne peuvent pas avoir accès à leurs titres
de séjours à la préfecture, ont perdu leurs emplois et risqueront sans aucun
doute d’être des sans papiers en France donc des apatrides.
Indépendamment de ces
dégâts incalculables, notre ONG a constaté leurs conséquences sur les familles
restées en Mauritanie, car l’apport économique des immigrés dans la vie des
villes et villages n’est un secret pour personne et surtout pour nos
autorités.
Quelle réponse donner aux
Binationaux qui ont fui leur pays non pas par haine mais à cause d'une
entreprise macabre de génocide à leur égard par le pouvoir du sanguinaire
Mouawia Ould Sid'Ahmed Taya?
Et les déportés qui
attendent leur retour chez eux, qu'en sera-t-il de leur sort?
Au regard de ces
manquements contraires à la dignité humaine, il est urgent que les autorités de
Nouakchott trouvent une solution rapide à ce problème avant qu'il ne soit trop
tard pour l'image et la crédibilité de notre pays.
L’OCVIDH avait suivi et
accompagné avec beaucoup d'attention les appels de l’organisation des
travailleurs Mauritaniens en France (OTMF)
D'ailleurs, une
lettre a été envoyée le 25 Mars 2013 au président Mohamed
Ould Adel Aziz par l'OTMF qui dénonçait les conditions de déroulement du
recensement de la diaspora Mauritanienne est restée sans réponse,
ce qui dénote un mépris ou un manque de considération pour les mauritaniens de
la part du Président de la République.
Notre ONG constate avec
gravité et inquiétude, le silence des "élus" et l’ensemble de la
classe politique Mauritanienne préoccupée par d'autres intérêts personnels que
patriotiques.
L’OCVIDH attire
l'attention de tous les mauritaniens et mauritaniennes que la solution du
recensement des Mauritaniens à l’étranger ne doit pas être prise à la légère
car elle reste urgente.
Du 17 au 19 Avril 2013,
une autre humiliation vient ternir l'image de notre pays: EDF-GDF, les services
électriques de France ont coupé l'électricité dans les locaux de notre
Ambassade au motif que les factures de notre représentation diplomatique ne
sont pas payées il y a trois mois et par ricochet tous les mauritaniens venus
se recenser entre ces dates n'ont pas pu avoir gain de cause et sont renvoyés
chez eux jusqu'à nouvel ordre.
L’OCVIDH, consciente et
sensible aux problèmes que rencontre l’Organisation des Travailleurs Mauritaniens
en France pour une solution idoine au recensement de tous les
Mauritaniens, associe son engagement et sa détermination auprès de l’OTMF
et des Mauritaniens établis en Europe pour recouvrer au plus vite leurs
droits élémentaires de concitoyens .
Elle lance un appel
urgent à nos autorités pour qu'elles agissent au plus vite afin de mettre fin à
tant d'années de souffrances et d'errance des Mauritaniens chassés de
leur pays d'origine à cause des politiques successives d'exclusion et
inhumaines
Fait le 19 Avril
2013
Le Président de
l’organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie
(OCVIDH)
M.
Diagana Mamadou Youssouf
Site:
www.ocvidh.org
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