On
s’étonne qu’aucun exilé politique ne fasse cette remarque pour réclamer
le droit à la double nationalité pour tous ceux qui ont quitté la
Mauritanie car ils se battaient contre le régime d’alors responsable de
tant de crimes de sang. Ceux-là et leur famille ont dû accepter une
autre nationalité pour revivre en terre d’accueil.
Après
les années de braises, quand l’état mauritanien amnistie les bourreaux,
l’état ne peut pas refuser la double nationalité aux déportés et à ceux
qui ont combattu le régime féroce depuis l’exil sans paraître une fois
de plus barbare comme c’est déjà le cas en refusant la double
nationalité d’office aux métis et en ignorant froidement ceux qui en
font la demande en croyant à cet attrape-nigaud délivré par un
talentueux camelot.
Comment
peut-on demander aux exilés de rentrer quand on les dépouille dès
l’étranger de tout droit à s’enrôler sans carte de séjour française ?
Pourquoi ne demande-t-on pas pour les enrôler des papiers de réfugiés
pour ceux qui en ont ?
Pourquoi
aussi s’en prendre aux réfugiés économiques qui ont fui ce pays de
misère et d’injustice pour vivre mieux ailleurs ? Pourquoi ? Par pure
jouissance sadique pour faire plaisir à ceux que le système a
conditionné dans le racisme et la jalousie face à ceux qui peuvent vivre
ailleurs en ayant droit à une autre nationalité qui leur ouvre le monde
au lieu de se sentir enfermés en Mauritanie comme dans une prison.
Plus
les mauritaniens de l’étranger et les métis vont se plaindre de cette
politique criminelle et barbare en matière de nationalité, plus ceux qui
sont frustrés d’être en prison en Mauritanie seront heureux or ils sont
de plus en plus nombreux voulant faire payer à leurs frères leur
frustration vis-à-vis de la rigueur en matière de visa qu’ils subissent.
Ainsi le pouvoir peut éternellement diviser les mauritaniens en
rassasiant les aigris à moindre frais.
D’ailleurs
on apprend que le pouvoir a décidé pour bientôt de traquer ceux qui ont
réussi à se faire enrôler en Mauritanie alors qu’ils vivent à
l’étranger en ayant acquis une autre nationalité : pour ce faire, le
pouvoir compte comparer la liste des mauritaniens ayant déjà demandé un
visa pour la Mauritanie et le fichier des enrôlés en Mauritanie afin de
désenrôler ceux qui ont fait le voyage pour ne pas perdre cette
nationalité qui a une date de péremption en fonction du maître du moment
: maître qui n’est jamais que l’esclave d’une clique de chauvins
arriérés et délirants qui croient qu’ils pourront éternellement jouer
avec l’identité des mauritaniens car ils ne risqueront jamais d’en payer
le prix.
Que
faire ? Se plaindre éternellement ne sert à rien ! Il faut soit
demander une faveur à genoux en faisant jouer les réseaux comme font la
majorité des gens qui ont la double nationalité ou espérer un jour voir
naître dans ce pays des hommes et des femmes suffisamment courageux ou
inconscients pour se battre par tous les moyens afin que leur
nationalité ne leur soit pas confisquée ni que celle de leurs enfants
métis ne soit pas différente de la leur car le grand problème dans ce
pays c’est qu’il n’y a plus aucune force capable physiquement d’effrayer
le pouvoir or sans la crainte de la rue tout est permis.
Ce
droit à la liberté d’expression totale au-delà du bénéfice qu’en tire
le pouvoir car il s’agit d’un exécutoire qui permet à la tension de
rester virtuelle en explosant dans les écrans et en gardant chacun chez
soi faussement relié aux autres, cette liberté d’expression totale est
la preuve qu’elle ne peut en rien mobiliser les foules ni assez de gens
pour obliger le pouvoir à faire machine arrière sur tel ou tel sujet.
Pourtant
il suffit d’être assez nombreux et décidés à faire avancer une cause
juste pour que le pouvoir, azizien du moins, en tienne compte. Si
l’opposition pouvait mobiliser les foules, Aziz en tirerait un premier
ministre car il a prouvé qu’il est pragmatique et qu’il ne prend en
compte que les forces qui peuvent nuire à son fauteuil, tout le reste,
ça ne l’affecte pas plus que ça.
Voilà
pourquoi nous subissons en matière de nationalité et autres mille
tracasseries dues à une clique très organisée de chauvins paumés et
arriérés qui croient que Nouakchott doit être l’avant-garde de l’arabie
quand ils n’ont réussi à en faire que son arrière-train tel un pot de
chambre porté par l’arabité errante. Cette clique délirante dispose de
tout l’appareil d’état pour bien vivre et voyager à sa guise, se soigner
à Paris, envoyer ses enfants étudier à Londres en voulant faire de la
Mauritanie son campement comme vivaient les ancêtres pillards avec
autour des esclaves psychologiques, griots, h’ratines sous une seule
devise « les chiens aboient, la caravane passe ».
L’heure
n’est plus à pleurnicher, l’heure est à se soumettre comme la majorité
silencieuse ou à réfléchir à la façon de lutter efficacement.
Hélas,
l’impuissance physique en Mauritanie est la même que celle des Indignés
occidentaux. C’est juste l’époque… Le grand danger est qu’Aziz ou un
autre finisse persuadé que rien ne sert de vouloir plaire car les civils
seraient de mauvaise foi car alors il n’aurait plus qu’à s’occuper de
s’enrichir comme un roitelet en bâtissant ici et là des chinoiseries et
autres comme si la Mauritanie n’était peuplée que de pauvres gens, de
mendiants et de chiens face auxquels la caravane doit passer comme elle
passe toujours sans jamais rien risquer sinon l’amnistie et la fortune.
Jadis
le pouvoir avait besoin de torturer, d’emprisonner, de terrifier pour
se maintenir car il avait affaire à des gens autrement plus décidés,
autrement plus capables de tout pour renverser un régime d’occupation
depuis 1978 or de nos jours les forces face aux colons sont si faibles
et si faciles à briser que la menace suffit…
Source : Chezvlane.blogspot:
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