Manife contre l’enrôlement à Paris: Témoignage captivant de Samba DIOUM
Dans
le cadre de la lutte contre l’injustice et la discrimination que les
mauritaniens sont entrain de mener, il y en a qui ne ménage aucun effort
pour faire du vœu de voir la Mauritanie devenir un Etat de droit, une
réalité. C’est dans cette optique que s’inscrit le combat de Samba Dioum
qui, comme la plupart des mauritaniens, ne veut pas cautionner les
pratiques discriminatoires dont sont victimes les noirs en Mauritanie.
Ainsi, lors d’une manifestation organisée devant l’ambassade de
Mauritanie en France pour exiger le respect de la dignité des
ressortissants mauritaniens dans le cadre de l’opération d’enrôlement,
M. Dioum a réussi à s’infiltrer dans les locaux de l’ambassade. Cette
intervention aura permis d’arrêter pour quelques heures une injustice
flagrante à laquelle se livrent les autorités consulaires.
Témoignage :
« Dans
le cadre de cette opération d’enrôlement, nous avons toujours appelé à
l’unité de tous les mauritaniens épris de justice pour dénoncer cette
pratique. C’est dans ce cadre que j’ai participé à la manife du 24 avril
pour contribuer autant que faire se peut à la lutte contre l’injustice.
Arrivé sur place, on a trouvé que les CRS avaient bouclé le secteur et
les manifestants étaient un peu éloignée et cela pendant que d’autres
continuaient à le faire. J’ai réussi à me faufiler dans les ruelles
jusqu’à ce que j’arrive dans les locaux de l’ambassade. L’objectif
n’était ni de séquestrer quelqu’un ni de blesser mais d’arrêter
l’opération d’enrôlement. Objectif réussi dans la mesure où pendant tout
le temps qu’on s’adonnait à la tracasserie pour donner l’autorisation
aux policiers de pénétrer dans l’enceinte de l’ambassade, nous avons
maintenu la pression obligé à ce que l’opération soit arrêtée. Malgré
les menaces des CRS nous n’avons pas cédé. Car, il s’agissait du
prolongement du territoire mauritanien et que nous avions droit de
combattre pour notre dignité dans l’enceinte des locaux de l’ambassade.
C’est
suite à cela que les CRS sont venus arrêter avant de nous auditionner
dans leurs locaux. Comme nous n’avions rien de grave à nous reprocher,
nous n’avions pas opposé de résistance. Ils nous ont ensuite signifié ce
qui nous était reproché en voulant aller sur le terrain de la violation
de domicile. Chose que nous avons bien sûr récusé en bloc car il ne
s’agissait nullement d’une violation de domicile.
En
plus, pendant qu’un grand nombre était devant l’ambassade entrain de
faire la queue pour se faire enrôler, deux femmes mauresques, non sans
une certaines arrogances forcent le passage en affirmant qu’elles
n’allaient pas faire la queue comme des chiennes. Alors que de vieilles
femmes noires attendaient devant la porte. Après une altercation nous
avons réussi à les obliger à sortir. Voilà les conditions dans
lesquelles les mauritaniens sont traités par les autorités de leurs
pays. Ce combat incombe chacun de nous et ensemble, nous vaincrons. »
Flere.fr
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