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dimanche 31 mars 2013

Esclavage: Selon Biram, le gouvernement encourage "l'impunité"


Alors qu'il était venu dénoncer un cas de pratique d'esclavage sur un mineur, le président d'IRA-Mauritanie, Birame Ould Dah Ould Abeid, en a profité pour repréciser lundi soir ses positions sur le salafisme et le rite malékite, remettant les pendules à l'heure sur les livres qu'il avait incinérés fin avril 2012 à Riadh, après la prière du vendredi.

«Je n'ai jamais dit que c'est livres malékites», a-t-il balayé d'un revers de la main. «Je dénie à ces livres leur caractère malékite, a-t-il tenu à repréciser. Je considère que Malick est un homme droit et pieux et c'est l'un des tabihines. Les tabihines ne sont pas à la portée de mes critiques. Ceux qui sont à la portée de mes critiques sont les érudits, les oulémas et les personnes qui, après eux, ont commis les dérives comme les livres de Khlil et ses compagnons que nous avons incinérés».

Pour clore ce chapitre, il lance : «Je n'ai aucune critique sur Malick sur son livre qu'il a écrit ni sur l'Islam. Mais, j'ai des critiques sur des gens qui ont dénaturé, dévié l'Islam en permettant aux esclavagistes de pratiquer des atrocités et les crimes qu'ils sont en train de pratiquer maintenant».

Birame Ould Dah Ould Abeid a rejeté toute idée de contradiction avec le salafisme. «Je ne me suis jamais élevé contre le salafisme. Je préfère être salafiste que d'être parmi les gens du Vourough. Ce que je dénonce, ce n'est pas la salafisme en tant que croyance religieuse. Ceux que je dénonce, ce sont ceux qui tuent, terrorisent et affirment que c'est du salafisme.je m'insurge contre tout acte de terreur, de violence ou de dérives faites au nom du salafisme et de l'Islam», a-t-il expliqué.

Evoquant la négation de l'esclavage, le président d'IRA-Mauritanie a invité le président Mohamed Ould Abdel Aziz à «revenir sur ses propos et parler aux mauritaniens, leur dire la vérité que l'esclavage existe et que ceux qui le pratiquent doivent être rigoureusement punis par la loi et que ceux qui le dénoncent sont des défenseurs des droits de l'Homme qui sont dans leurs droits».

«Il est absolument nécessaire que le Chef de l'Etat revienne sur ses propos qui ne sont pas exacts et qui sont archi-faux», a estimé Birame Ould Dah Ould Abeid.

Babacar Baye Ndiaye 
 

samedi 30 mars 2013

Urgent : Image des bourreaux qui sèment la terreur sur les abolitionnistes à Nouakchott.





Sidi Ould Brahim, un militant d'IRA-Mauritanie dirigée par Birame Ould Dah Ould Abeid, a été admis vendredi vers 19h 30 au Centre de Santé de Téyarett, après avoir reçu une grenade lacrymogène qui a éclaté sur son pied gauche.

D'autres militants, dont on ignore le nombre, ont été également arrêtés, lors d'une manifestation à Ksar, par la police anti-émeute qui a utilisé des grenades assourdissantes, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc alors qu'ils étaient venus protester pacifiquement contre la libération de leurs camarades arrêtés jeudi par le commissariat de police 1 de Ksar.

La police de Ksar 1 a placé en détention depuis jeudi cinq militants d'IRA-Mauritanie. Ceux-ci protestaient contre la libération de Mohamed Yahya Ould Bohdel, accusé de pratiques esclavagistes.

Birame Ould Dah Ould Abeid a vivement condamné ces arrestations et a appelé la police à libérer immédiatement les militants d'IRA-Mauritanie.
 

Conférence du journaliste Camara Seydi Moussa le 30 mars 2013 à Massy

Nous n'avons pas assez de mots pour  remercier Camara  Seydi Moussa,  directeur du journal La Nouvelle Expression mais aussi le public qui s'est déplacé en masse pour venir l’écouter . C'est rare qu'on arrive à remplir la salle de  la bourse du travail de Massy Paleseau jusqu'à ce que le public manque de places.Ceci est juste l'introduction de la conférence afin que les absents se rendent compte qu'ils ont eu vraiment tort en plus un aperçu pour  ceux qui ne pouvaient pas s'y rendre à cause de la distance. Chapeau à notre cher ami, frère , journaliste engagé aux côtés des sans voix Mr Camara Seydi Moussa qui a assuré surtout sa partie et il a été vraiment à la hauteur,cela se passe de commentaire.


« L’intégration » des hypocrites !


« L’intégration » des hypocrites ! Nouakchott a abrité pendant le début de présente semaine,les travaux du sommet de l’OMVS, organisation regroupant les pays riverains du Fleuve Sénégal, par ailleurs seul cadre d’intégration ouest-africaine auquel la Mauritanie appartient encore.

Se sentant, depuis longtemps, à l’étroit dans sa posture africaine, surtout depuis sa sortie cavalière de la CEDEAO, notre pays passe pour être l’incompris des « frères ». Au nord, il est le petit poussin d’une intégration maghrébine qui demeure utopique, car largement tributaire d’une impossible entente entre l’Algérie et le Maroc, véritables poumons de l’UMA.

Au sud, il cultive plutôt le complexe d’une ridicule supériorité (civilisationnelle) supposée et multiplie les impairs ; ce qui lui donne une image désolante si elle n’est des plus exécrable.

Oubliant les innombrables services qui lui avaient été rendus par les pays d’Afrique noire au moment crucial du combat pour son existence, la Mauritanie des chauvins qui se sont emparés des affaires en 1978 pour ne plus jamais les lâcher, s’est résolument évertuée à s’éloigner, le plus loin possible, de son univers africain.

Les générations d’après 78 de certains milieux de notre peuple ont été éduquées à la méconnaissance et au mépris de l’Afrique. Se voyant déjà dans les cimes de la Bekâa ou à l’ombre des montagnes de Najd, les "intellectuels" de l’après-"catastrophe" traitent tous les africains, certains nationaux y compris, d’étrangers alors que les ressortissants des pays arabes sont pompeusement gratifiés de l’ « honorant » épithète de « frères ». Ce rejet feutré, mais souvent fort, se traduit, parfois, par le traitement inhumain réservé aux ressortissants sub-sahariens vivant dans le pays.

Véritable souffre-douleur des services de sécurité désœuvrés, ces hôtes qui décident de vivre parmi nous, paient chère la facture du séjour dans le pays « africain » que nous proclamons être. Pour ces ressortissants-là, c’est la rafle systématique, le déni des droits les plus élémentaires. C’est aussi la prison garantie pour la moindre infraction au plus désuet des codes que personne ne respecte par ailleurs. Les autres sales petits tours du flic du coin et des « extravagances » des puissants contre eux sont légion.

Pourtant, lors des assises préparatoires de ce sommet de Nouakchott, premier du genre depuis les années 90, le ministre de l’Hydraulique mauritanien a mis l’accent, dans son intervention à l’adresse de ses pairs, que la « Mauritanie est attachée à l’intégration africaine ». Pipos ! Que de paroles vides et de slogans creux ! Dans ce pays, le jeu est clair : l’Afrique ne pèse strictement rien en dehors des discours protocolaires.

Ses valeurs sont minimisées, ses symboles ridiculisés, ses orientations stratégiques sabotées. Tout ce qui permet l’éclosion d’un rapprochement entre elle et une partie du peuple mauritanien est diabolisé. Ce n’est certes pas comme ce qui se faisait lors de la défunte Afrique du Sud avant la chute de l’Apartheid, mais cela est fait d’une telle dureté qu’il frappe l’attention !

Pourtant, á y voir de près, les communautés mauritaniennes qui écument le continent, sont, de loin, plus importantes et plus bénéfiques pour notre pays et son peuple que toutes les autres communautés expatriées dans les autres continents réunis. Partout, du Sénégal à l’Afrique du Sud, nos compatriotes s’installent, travaillent et vendent l’image d’un pays dont pourtant les orientations diplomatiques, dictées par un chauvinisme à deux francs, sont à l’opposé des intérêts et des aspirations véritables de son peuple. Les centaines de milliers des nôtres qui paient aujourd’hui, sans raison et au prix fort, la facture de notre sortie intempestive de la CEDEAO, ne diront pas le contraire.

D’ailleurs, heureusement que les pays hôtes où vivent nos compatriotes n’ont jamais accepté de nous appliquer la réciprocité malgré les injustifiables tracasseries et autres mauvais traitements que nos autorités réservent à leurs ressortissants qui vivent chez nous. Certes, il arrive que nos concitoyens soient les victimes d’une criminalité récurrente et incontrôlée dans certains de ces pays, mais là, la responsabilité directe de l’Etat est très souvent exclue.

La règle générale étant que nos compatriotes à l’étranger, vaquent, en toute quiétude, à leurs occupations dans le respect des lois et des règles édictées par le pays hôte. Ici, le problème est que chaque policier, chaque garde, chaque service et chaque autorité est un Etat à part et personne ne sait á quelle « loi » se fier !

Proclamer son attachement à l’intégration africaine n’est pas compatible avec les mauvais traitements et l’humiliation que subissent, exclusivement et de manière discriminatoire, les ressortissants subsahariens dans notre pays. L’intégration africaine passe d’abord par le respect des nobles valeurs des pères fondateurs de l’OUA et l’observation stricte des engagements et contraintes du bon voisinage et du respect mutuel, seuls garants des échanges vitaux entre les peuples du continent.

Un sommet de l’OMVS ne changera probablement rien au mal devenu structurel dans l’approche du « système » face à l’Afrique et aux aspirations à l’unité et á l’intégration de ses peuples. Seulement, osons espérer que les jours de ce « système » sont comptés et que des Mauritaniens rationnels, patriotes et qui ont d’abord le souci de la Mauritanie et le sens de l’équilibre fécond et positif, s’occuperont à remettre un ordre dans ce pays. En attendant, laissons les hypocrites chanter leur attachement à une intégration qu’ils laminent par un acharnement qui cache mal un racisme grégaire contre les communautés subsahariennes en Mauritanie !

Amar Ould Béjà.

Esclavage en Mauritanie: sous couvert de l'Agence contre les sequelles de l'esclavage, l'Etat lance une offensive visant la protection des esclavagiste et la repression des abolitionnistes.

 
Initiative de résurgence du mouvement
Abolitionniste en Mauritanie
(IRA – Mauritanie
L’Agence contre les Séquelles de l’Esclavage, l’Insertion et la Lutte contre la Pauvreté : une diversion couvrant une forte offensive de l’Etat pour protéger et rassurer les esclavagisres.
Le ministère publique Mauritanien n’a jamais accepté de faire des enquêtes sur les affaires d’esclavage depuis la création de la Mauritanie et l’édiction des lois contre l’esclavage ; aucune poursuite n’a été entamée par l’Etat sauf dans les cas ou IRA s’engage par les dénonciations, les plaintes et les sit-in populaires, voire les grèves de la faim, ce qui amène parfois, les autorités a accepter d’entamer des poursuites inlassablement timides et empreintes de mauvaise foi, et qui ne se sont jamais terminés par l’application de la loi, malgré l’assertion des pratiques avérées et inhumaines d’esclavage dans ces affaires ; au contraire les personnes convaincues d’esclavage, étant d’ethnie arabo berbère, le groupe dominant en Mauritanie, elles ont toutes été blanchies et, dans le meilleur des cas, certaines ont bénéficié d’impunité totale sous forme de liberté provisoire, ici synonyme d’acquittement.
L’affaire Ehel Bohdel
Moulaye ould Bohdel, fonctionnaire au ministère des finances en Mauritanie, son épouse fonctionnaire aussi au ministère de la justice en Mauritanie, détenaient Oueinat et sa sœur Mbeyirka Vall en esclavage depuis leur naissance ; Oueinat a bénéficié d’une prise de conscience due au travail d’IRA dans le pays et de ce fait, il a approché notre organisation qui l’a soutenu pour porter plainte pour lui même, sa sœur, sa mère et ses autres frères.
Le ministère publique de la république islamique Mauritanie esclavagiste et négationniste, ne pouvant tolérer pareilles preuves accablantes de sa mauvaise foi et de son mensonge officiel, quand les inculpés pour une affaire si gravissime d’esclavage, ne sont autres que des cadres de deux ministères clefs du gouvernement ; un gouvernement qui se targue d’avoir instauré la démocratie et la promotion et la protection des droits de l’homme. Notons que les domiciles et lieux de travail du couple esclavagiste, sont à cent mètre de la présidence de la république, notons aussi, ironie du sort et comble de la honte, que l’esclavagiste Khadijetou mint bohdel dite Yemhelha, travaille dans le département de la justice et aurai certainement participé à la rédaction, écriture ou saisie, de plusieurs lois dont celle criminalisant l’esclavage ou la traite des personnes.
Nous appelons le monde entier en témoin sur la supercherie de l’Etat mauritanien, de son gouvernement, de ses fonctionnaires ; un Etat dont les dirigeants, les fonctionnaires et les juges baignent dans l’hypocrisie, le mensonge et le faux témoignage à propos de leur mode de vie qui n’est autre que les pratiques esclavagistes inhumaines et antiques.
Le ministère publique mauritanien à travers son homme de main Cheikh ould Bab Ahmed, falsificateur des contre-preuves au profit des esclavagistes et artisan principal de l’impunité des crimes d’esclavage ;il a voulu éviter à l’Etat mauritanien, au ministère des finances et celui de la justice, une affaire d’infamie, en transgressant comme à son habitude, purement et simplement, le droit, car il a ordonné la libération du couple de fonctionnaire pris par la police mauritanienne en flagrant délit de pratiques esclavagistes sur la victime Mbeyerka Vall.
Les militant d’IRA, accompagnant et sotenant les victimes, ont protesté contre cette procédure d’impunitéet de transgression insolente de la loi et du droit qui constitue l’aspiration du peuple hratin lassé de siècles d’écrasement et d’humiliations ; le sit-in pacifique des membres d’IRA, soutenant les victimes, a été violement réprimé ce jeudi 28 mars 2013 par les forces de répression esclavagistes et racistes Mauritaniennes. Une pluie de grenades lacrymogène et de bombes assourdissantes ont été déversés par l’inspecteur Amadou Mbodj et le Commissaire Damess sur la vingtaine de militants d’IRA qui observaient le sit-in pacifique devant le Commissariat de Ksar 1 à Nouakchott. Après l’évanouissement et la perte de connaissance des militants, les deux officiers de police , tortionnaires notoires, ont utilisé les matraques et les crosses des fusils pour casser du hratin. A ce jour IRA a compté plusieurs blessés, dont deux graves ,madame Vatma Jemal mint Achour, et Monsieur Sabar ould Moussa ; cinq autres membres d’IRA sont arrêtés et détenus dans le commissariat de Ksar 1 dans des conditions inhumaines et humiliantes , il s’agit de :
Abdallahi Abou Diop
Chedad ould Elid
Mahfoudh ould Mouhamed
Jibril ould Mkeissir
Cheikh ould Vall
IRA exige le jugement équitable des détenus et militants pacifiques qui n’ont commis d’autre crime que d’avoir protesté contre l’esclavage le racisme l’impunité et la transgression de la loi ;
IRA porte plainte pour torture et autres sévisses humiliants et dégradants sur ses militants contre les deux officiers de police Damess et Amadou Mbodj
IRA exige l’application de la loi criminalisant l’esclavage et autres sur la famille Bohdel, Moulaye ould Bohdel, Khadija mint BBohdel dite Ymhelhe sur Sidi Mouhmed ould Bohdel, homme d’affaires et notable vivant à Tintane, centre-Est de la Mauritanie sur son neveu Mouhamed Yahya ould Bohdel , sur Chaka mint Bohdel et Toutou mint Bohdel, nièces de Sidi Mohamed ould Bohdel, à Tintane ; notons que les membres de la famille Bohdel vivant à Tintane, detiennent en esclavage les frères du plaignant, sa mère et sa grand-mère ; les autorités mauritaniennes à Tintane, ont, dés l’annonce de plainte de Aweinat et l’interpellation du couple Bohdel à Nouakchott, les autorités locales à Tintane ont supervisé la séparation des victimes d’avec leurs bourreaux dans un souci de corroborer les démentis des esclavagistes, c’est activisme effréné de l’Etat pour effacer les preuves.
IRA lance un appel à la communauté nationale et internationale, aux organisations et aux organismes internationaux, pour soutenir les victimes d’esclavage en Mauritanie et les détenus d’opinion militants anti esclavagistes.
Nouakchott le 30 mars 2013
La commission de Communication

Et si nous étions tous des haratines? Par le capitaine Ely Ould Krombelé .


Ich bin ein berliner (je suis un berlinois)s'était écrié le président John F Kennedy le 26 juin 1963 lors d'une visite en Allemagne à Berlin-Ouest enclavée,coupée en deux à cause du blocus de 1948.Si Kennedy a tenu ce genre de discours c'est que le peuple allemand martyrisé,défait,avait  autant besoin  d'un soutien moral du monde dit libre par rapport au "rideau de fer" qui s'est abattu sur l'autre Allemagne coté soviétique,mais aussi d'une compassion pour une guerre que le 3eme Reich avait inopportunément déclarée et perdue.Plus qu'un soutien moral,c'est un plébiscite en faveur de leur cause que les Haratines sollicitent auprès de tous les esprits épris de justice.   Pourquoi ne serions-nous pas un temps tous des haratines ,ce peuple qui a tant souffert,et qui souffre encore et encore?Certes le comportement de quelques  individualités haratines qui,une fois montées sur le piédestal ,refusent   désormais de  descendre jusqu'au parterre  pour continuer le combat à la base,doit-il nous interpeller.S'il n'existe que du particulier, il ne peut cependant « avoir de science que du général ».Vouloir trouver une solution à la question haratine en évoquant ça et là des singularités ou des attitudes intrinsèques, propres à tel ou tel hartani  ,relèverait de l'alchimie.Au delà de la problématique culturelle ou historique soulevée par l'ensemble haratin ,l'équation ne trouvera sa résolution définitive que dans une approche sociologique  tenant compte surtout de la spécificité spatio-temporelle de ce qu'on appelle « Mauritanie ». Dans cette partie de l'Afrique,musulmane de rite malékite,les textes régissant les relations entre maître et esclave sont discriminatoires : le maître est blanc,l'esclave noir.Et si l'inverse se produisait,des maures blancs réduits en esclavage par des haratines,quelle sera la lecture des textes ? Qui a dit qu'il y a deux choses sans fin :l'univers et la bêtise humaine?

    Composante non négligeable, pour ne pas dire épine dorsale de la communauté mauritanienne,le passé,le présent et le futur des haratines n'ont cessé d’être relatés surtout depuis l’avènement de la « démocratie ».On constate même tacitement une émulation entre maures blancs et négro-mauritaniens depuis la création de l'IRA de Biram Ould Abeid quant à la captation ou l'empathie  à l'égard des haratines. Cette infantilisation du hartani assis entre deux chaises,tiraillé par deux pôles "l'un voulant le garder,l'autre le voulait vendre", a tendance à corrompre  la noblesse de la lutte émancipatrice en la réduisant à un jeu de yo-yo.Pour juguler ce manichéisme ambiant,il devient impérieux aux descendants d'esclaves de prôner une troisième voie salvatrice,seul rempart à la gratuité de l'arabité qui leur est offerte mais aussi aux cornemuses de la négritude .C'est aux haratines de décider s'ils veulent être des peuls ou des maures ou ni-ni.




Depuis la création du mouvement « el hor » il y a environ 35  ans,la lutte anti-esclavagiste a perdu du souffle et ceci pour les raisons évidentes que nous tenterons de faire ressortir.Il est incontestable que la création de l'IRA a donné une bouffée d’oxygène aux défenseurs des droits de l'homme en général et aux abolitionnistes en particulier.Avec l'IRA ,jamais on a  autant  parlé de la lutte contre l'esclavage à l’intérieur,aussi bien qu'à l’extérieur de la Mauritanie.Les pouvoirs publics sentant cette nouvelle menace,par rapport à la traditionnelle opposition dont ils connaissent les limites,les tenants et aboutissants  pour mieux l'endiguer,ont infiltré l'IRA, en la poussant dans ses derniers retranchements. L’incinération des livres,l'inculpation  du président de l'IRA portèrent un coup de grisou à l'opposition radicale en la divisant en pro et anti-Biram, ralentissant ainsi son élan .A sa sortie de prison et en s'attaquant constamment à certains dirigeants de l'opposition tout en ménageant le pouvoir,on se demande si Biram n'a pas fait un deal avec le general AZIZ,champion des coups bas,et des pratiques dolosives.N'a-t-on pas fait disparaitre l'ANAIR au profit d'une autre structure visant à « aider les haratines »? Considerant  que le général AZIZ,n'est point généreux, ne « tendant la main qu'une fois endormi » (allusion faite aux pingres chez les maures) l'on se demande les dessous de cet altruisme spontanément sorti du chapeau du gnome de Louga. Biram va-t-il jouer les thuriféraires à son insu ? Bien que n'approuvant pas les discours prolixes et haineux du president de l'IRA,mais séduit par la persévérance de l'homme à vouloir « simplifier le réel tout en compliquant notre raison »,je mets en garde Biram Ould Abeid contre toute approximation d'avec le pouvoir central de Nouakchott dont il n'en récoltera justement  que des ....séquelles. Aziz sait ce qu'il veut car l'élection présidentielle qui s'approche accouchera  sans doute    de beaucoup de coups fourrés,d'illusions et de subterfuges.N'a-t-il pas amadoué Messaoud Ould Belkheir,le président de l'Assemblée pour mieux l'utiliser?Ceux qui croient que l'initiative de Messaoud n'a pas la bénédiction d'AZIZ,se trompent .Dans ce marché de gagnant-gagnant, Aziz compte sur le passé charismatique de Messaoud pour une décrispation de la scène politique, en vue de  berner une seconde fois l'opposition radicale  comme cela s'est passé après les accords de Dakar. Messaoud,n'ayant plus la cote auprès de l'ensemble haratin, doublé par l'IRA et surtout le nouveau parti progressiste Moustaqbel de Samoury Ould Beye et Mohamed Ould Berbosse,qui réfutent  le service de « l'oncle Tom »,veut séduire les maures voire au-delà.En s'investissant corps et ame dans une réconciliation nationale qui n'a aucune chance d'aboutir tant que le césarisme ,comme  l'harmattan soufflant  sur le ventre vide des mauritaniens toutes tendances confondues ,tiendrait  le haut du pavé,le president de l'Assemblée Nationale joue gros . Messaoud en décrétant d'autre part la fin de la mission du mouvement « EL Hor » pour des raisons peu convaincantes,corrompt de facto le  paradigme de bienfaisance auquel aspirait et aspire encore les descendants d’esclaves,rabougris par une privation et une spoliation séculaires de leurs droits.. « El Hor » n'a fait que poser les jalons en vue de baliser le chemin qui mène à la délivrance. Certains haratines essayeront d'emprunter des bretelles,certes juteuses mais pro domo et n'ayant aucune incidence salvatrice sur le quotidien précaire de la majorité silencieuse.Ceux qui,au contraire se seront armés de patience en évitant le piège de la mélodie Circéenne,bravant au passage les nombreuses promesses aiguisant les appétits,les brimades,les dols des pouvoirs publics,accéderont sans doute un jour au royaume de l'égalité des chances,de la justice et du bien-être. Les Haratines,en dehors des gens de bonne volonté ,ne doivent compter que sur eux-memes. C’est à dire ceux d'entre eux qui revendiquent la condition d’être hartani ,fier de l’être,comme jadis les chantres de la négritude tels Aimé Cesaire, Senghor, Leon G Damas,au moment où « il ne faisait pas bon d’être un nègre ».Il arrive que certaines personnes d'origine esclave,une fois au sommet d'une relative gloire ,tronquent leur condition sociale au profit d'un statut dit « supérieur ».Nous constatons ici que l'émancipation financière bouscule la stratification millénaire de la société bouleversant ainsi l'ordre de la nature .Ce qui pousse certains à vouloir garder leurs privilèges tout en empêchant d'autres à aspirer au bien-être socio-économique.Les Maures ne doivent pas ignorer que l'émancipation des Haratines qui se fait dans la douceur est dans l’intérêt de tout le peuple mauritanien.

  Dans le cas spécifique de notre pays,les Haratines de par leur démographie galopante,la main-d’œuvre entreprenante,la disponibilité,l'allant patriotique,constituent la proue de ce qu'on adviendra d'appeler un jour la Mauritanie nouvelle.Il faudra juste attendre la disqualification du dernier et septième chef d’État militaire ,à l'instar du serpent de Koumbi Saleh(à sept tètes coupées l'une après l'autre)pour que la légende se mue en réalité.Car la dictature est incompatible d'avec le progrès .


  Ely Ould Krombelé ,Orléans,France

vendredi 29 mars 2013

Urgent : Graves Tortures sur les militants abolitionnistes


Nous venons d'apprendre, à cet instant même, que le commissaire de police Damess du commissariat du Ksar1 est entrain de torturer les détenus de IRA, et que ces détenus sont enchaînes et séparés dans de petites cellules privés de leur besoins humains. il les appelle un à un dans son bureau pour leur dire qu'ils ne sont que des esclave égarés, des bandits dirigés par un bandit( Biram) et que « notre pays ne va pas vous laisser continuer votre sale boulot »

Ainsi IRA se mobilise en ce moment pour organiser un sit-in massif devant le commissariat Ksar1 pour se solidariser avec ses détenus et exiger le retour en prison du couple esclavagiste Mohamed Yahya Ould Behdel et son épouse Yemhelha Mint Behdel libérés hier soir de façon illicite par ordre du ministère publique


Hamady  LEHBOUSS
Conseiller du président de IRA-Mauritanie

Répression sauvage des militants IRA-Mauritanie


Bonjour,
Une fois encore les militants d'IRA-Mauritanie sont victimes de la répression aveugle de l'état Mauritanien:Les forces de l'ordre esclavagiste ont sévit contre nos militants alors qu'il étaient en sit-in devant le Commissariat de police de Ksar1 à Nouakchott pour protester contre la libération de deux présumés esclavagistes pris en flagrant délit, mais comme les présumés coupables sont des riches notables et des fonctionnaires de l'état (l'un est un cadre du ministère des finances, alors que l'autre son épouse est en service au ministère de la justice), ce dernier s'est empressé de les libérer démontrant ainsi l'impunité pour le groupe arabo berbère qu'IRA-Mauritanie a toujours dénoncé.
A cet instant, après la pluie de grenades lacrymogènes, de bombes assourdissantes et des matraques nous déplorons plusieurs bléssés graves dont on peut citer:
 Sabar ould Moussa
Vatma Jemal mint Achour
et cinq arrestations:
Abdallahi Abou Diop
Chedad ould El Id
Mahfoudh ould Mouhamed
Cheikh ould Vall
Jibril ould Mkeissir
Nous vous enverrons un communiqué sur cette affaire pour plus de détails.
 
Hamady  LEHBOUSS
Conseiller du président de IRA-Mauritanie

jeudi 28 mars 2013

Esclavage en Mauritanie,Khdeija mint Dada et sa descendance : quatre générations sous le joug des pratiques d’esclavage domestique.


 
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE (IRA – MAURITANIE)

Esclavage en Mauritanie

Khdeija mint Dada et sa descendance : quatre générations sous le joug des pratiques d’esclavage domestique.
Les protagonistes :
A) Les victimes :
- Mbarka Elina, Fille de Khdeja mint Dadou, 70 ans, vivant à Tintane, ville du centre- Est de la Mauritanie ;
- Elghadva, fille de Mbarka Elina, quadragenaire, vivant à Tintane, ville du centre- Est de la Mauritanie ;
a) Les enfants d e Ghdeiva : 
-Melainine dit Oueinat, 30 ans, vivant à Nouakchott (Ksar) ;
-Ghoueilya, 27 ans, vivant à Tintane, ville du centre- Est de la Mauritanie ;
-Mbeyerka Vall ,24 ans, vivant à Nouakchott (Ksar),
- Lehbeyiss ,15 ans, vivant à Tintane, ville du centre -Est du pays,
- Bkeirine, 12 ans, vivant à Tintane au centre- Est du pays ,
b) Les enfants de Mbeyirka Vall :
-Yemhelha dite Khoueidijetou, 4 ans , vivant à Tintane centre- Est du pays
-Rougheya, 2 ans, vivant à Nouakchott (Ksar)
-Une autre victime Maimouna mint Breika 13 ans
B) La famille présumée esclavagiste :
La famille Ehel Bohdel,   Ensemble tribal : Laghlal      Statut social : Chorfa
-Sidi Mouhamed ould Bohdel, septuagénaire, homme d’affaires, commerçant, notable et grand propriétaire de bétail ;
-son épouse et  cousine Vatimetou mint Tijany ;
-Moulaye ould Bohdel, cinquantenaire, fonctionnaire au ministère des finances,Comptable à la Faculté de médecine, Nouakchott, Ksar;
-l’ épouse et cousine de Moulaye ould Bohdel, Yemhelha dite Khadijetou mint Bohdel, la quarantaine, fonctionnaire au ministère de la justice de Mauritanie, en fonction au tribunal régional de Nouakchott ;
Les ramifications :
Le couple Moulaye et Yemhelha dite Khadijetou, détient Melainine dit Oueinat, et Mbeyirka Vall depuis leur prime enfance, comme esclaves domestiques dans leur foyer, ils sont  légués à eux par leur oncle et père  Sidi Mouhamed Ould Bohdel.
Mouhamed Yahya ould Bohdel, la quarantaine, commerçant, vendeur de voitures, propriétaire de bétail, et son épouse Moulkhairy mint Eljily, trentenaire , détiennent le garçon Lehbeyiss comme esclave domestique, il est légué à eux depuis sa prime enfance par Sidi Mouhamed ould Bohdel, oncle de Mouhamed Yahya ould Bohdel.
Chaka mint Bohdel , soixantainaire, nièce de Sidi Mouhamed ould Bohdel , ce dernier  lui a légué Bkérine, 12 ans , depuis sa prime enfance, Bkerine  travaille comme esclave domestique pour Chaka.
Toutou mint Bohdel , la cinquantaine,  sœur de Chaka mint Bohdel et nièce de Sidi Mouhamed ould Bohdel, elle détient en esclavage Khadijetou dite Mehla, léguée à elle par Sidi Mouhamed ould Bohdel et qui doit ètre éduquée à la vie d’esclave pour vivre et travailler comme esclave domestique pour Toutou mint Bohdel.
Déroulement
Deux des victimes cités ci-haut : Oueinat et sa sœur Mbeyirka Vall, assistés par IRA-Mauritanie, ont porté plainte ce matin, mercredi 27 mars 2013 au commissariat de police du Ksar 1 de Nouakchott, pour pratiques esclavagistes sur eux, sur leur mère, leur grand-mère et le reste de leur fratrie et ce, contre les membres de la famille Bohdel cités ici dans cette note d’information.
A l’heure actuelle le fonctionnaire du ministère des finances Mauritanien, Moulaye ould Bohdel et son épouse Yemhelha dite Khadijetou mint Bohdel, sont arrêtés et gardés à vue à la police en attendant la fin de l’enquête.
IRA-Mauritanie espère que la police Mauritanienne et le ministère publique se décomplexent et aillent au fond pour éclairer le public et les juges sur les ramifications sociales, familiales de ce crime contre l’humanité qu’est l’esclavage et dont cette affaire des Bohdel et leurs esclaves représentent un cas d’espèce qui se passe de commentaire et appelle des autorités à jouer leur rôle de garant de l’application de la loi ; nous exigeons que les Bohdel subissent avec rigueur l’application de la loi qui punit ce crime contre l’humanité.
Nouakchott, le 27 mars 2013




La Commission de Communication

Mauritanie : Armée et Haratins

 
 Nous n’avons pas été surpris par les résultats des promotions aux grades supérieurs dans les corps de l’armée et de la gendarmerie « nationales » au titre de l’année 2013. Il ne s’agit que d’une tradition, le fait d’y exclure les officiers Haratines. Voilà la sixième promotions des généraux de l’armée, soient 16 généraux ainsi répartis en:  11 militaires, 4 de la Gendarmerie nationale 1 de la Garde nationale .
      Aucun  Hartani n’en figure et ce  en plus de la marginalisation de tous  ceux qui sont officiers subalternes et du rang supérieur. Chaque année emporte son lots d’indésirables officiers Haratines condamnés à marquer le pas dans le même grade  jusqu’à la limite d’Age. La promotion d’un officier Hartani au grade de général n’est pas une fin en soit, le jour où cette décision sera prise, le choix se portera sur le  Hartani le plus inconnu, le plus nul et le plus docile parmi eux. Combien d’officiers Hartanis, compétents, diplômés et formés dans les plus grandes écoles militaires du mondes, ont été  empêchés  d’accéder au grade supérieurs par l’égoïsme; le népotisme et le racisme des maures .Les exemples ne manquent pas, cependant nous ne nous rabaissons pas à ce niveau.
 L’Armée nationale est le creuset du racisme d’État et son mutisme n’est utilisé que pour faire du tort dans les affectations, les décorations, les avancements et les recrutements...dont seuls sont victimes les cadres Haratins. Parmi  nos  parlementaires, qu’ils soient  de la majorité ou de l’oppositions, certains ont participé à cette politique d’exclusion des Haratins lorsqu’ils avez eu des responsabilités militaires ( Ex Colonel Elarbi Ould Jeddein et Ex Cdt Saleh Ould Hanene...) pour ne citer que ceux qui désormais donnent des leçons  de morale et d’éthique.  Depuis quelques années, le premier  bureau « B1 »de l’Etat Major National ( chargé de mouvement militaires et particulièrement de l’avancement annuel ) est dirigé par un certain Colonel Ould Med Moctar  qui est connu par son sadisme, régionalisme et sa malhonnêteté intellectuelle. Récompense: depuis le mois de septembre il est chef du deuxième bureau « B2 » .
      Le problème de Haratins n’est pas seulement la non promotion d’un général mais il est plus aigu que cela  et les solutions n’en seront pas apportés par ceux qui dirigent actuellement la grande miette. Les égalités dans les choix de recrutement des officiers, dans les décorations, dans les avancements et promotions  ne peuvent  être justes tant que la gestion du personnel militaire est confiée aux plus médiocres officiers de cette institution. Il y’a une volonté manifeste d’empêcher si non de réduire l’existence des  cadres Haratins dans l’armée. Ils sont  mal notés pour justifier leur retard et  ajournement répéter et par conséquent  précipiter leurs  limites d’Age.
   Il  faut explorer les entrailles de l’armée  pour savoir que celle-ci n’est que le reflet de la société  Maure excursionniste,  raciste et esclavagiste. Les officiers Haratins y sont traités comme citoyens de second rang : les Juifs Fallacha d’Israél  ou les Aborigènes d’Australie
Signé par un soldat hartani, victime du racisme dans l’armée mauritanienne.

Le journaliste Seydi Moussa Camara en Rendez-Vous avec les mauritaniens de Bruxelles

 La coordination pour Europe de IRA Mauritanie et  les amis et militants de Belgique invitent le journaliste mauritanien Mr Camara Seydi Moussa directeur du journal La Nouvelle Expression pour une conférence á Bruxelles en Belgique.

 Dans son exposé Mr Camara abordera le thème Etat actuel des droits de l'homme:
·         Le Pouvoir en Mauritanie face á la persistance de l’esclavage
·         Les autorités mauritaniennes et les dérives du recensement

Présentation de Mr Seydi Moussa Camara

L’homme, fils digne de la région Guidimagha, est un journaliste exceptionnel qui ne sait pas tricher. Il est connu pour ses prises de positions critiques envers le pouvoir, les autorités et les politiques. Il n’hésite pas á dire rien que la vérité Haut et Fort, quand il s’agit de l’injustice et les mensonges. Sa plume est un diamant ; elle a fait couler beaucoup de larmes de  joies soulageant les victimes de la barbarie militaire, de l’esclavage et du racisme. Dans le domaine du journalisme, ils ne sont pas si nombreux à suivre ce choix difficile mais l’histoire retiendra son nom dans un livre d’or.  L’homme est persécuté et étiqueté d’ami d’organisation extrémistes et d’opposant au régime en place parce qu’il a choisi le camp de la vérité et Dieu sait que ses écrits dérangent  terriblement. On se souvient encore de ses écrits sur Inal, sur les généraux Meguett et Dia Aderrahmane mais surtout son édito intitulé « A mon ami Biram », quand le leader de IRA avait incinéré les livres de Khalil. C’était au moment où toute la presse mauritanienne avait enterré Biram . Mais Mr Camara était le premier et le seul journaliste à défendre Biram et ses amis pour la bonne cause.  Nous souhaitons la bienvenue à notre ami, militant journaliste et frère qui abat un travail de titan au pays du royaume  du dictat militaire.

Certainement  vous ne connaissez pas  assez cet homme dont les articles et éditoriaux donnent le goût agréable d’un défenseur des droits de l’homme. Il est le pilier de toute la médiatisation dont bénéficient nos organisations et partis politiques sans jamais faire le fanfaron ni la trompette à plus forte raison d’en tirer profit. Tout ce qu’il fait, c’est par conviction qu’un pays ne peut se développer sur des mensonges ou l’hypocrisie.  Il s’appelle Camara Seydi Moussa, natif du village de Daffort du profond Guidimagha. Venez le rencontrer le 7 Avril 2013 à partir de 14h45, á Bruxelles (le lieu: Rue du Trône 141, 1050 Elsene Bruxelles / L'Horloge du Sudde, de 15h-17h.), soyez nombreux et à l’heure pour lui rendre hommage largement mérité sans exception.

Pour toute Information contacter:
Abidine Merzough, Portable  0049-17667277044, e-mails:  merzough@yahoo.de
Sileye Ba, Portable  0032-493880643, e-mail: sileye87@gmail.com
Malik Sall, Portable  0032-479069305    , e-mail: msallb@yahoo.fr

mercredi 27 mars 2013

IL NOUS FAUT UNE LIGUE ISLAMIQUE POUR LE MONDE NOIR.

 Il nous faut une Ligue Islamique pour le Monde Noir.
Cet article intitulé « La Ligue Islamique pour le Monde Noir » a plu, comme il a aussi dérangé, ce qui est tout à fait normal. Dans la vie on ne peut pas satisfaire tout le monde.
Par contre mon objectif n’est autre que de susciter le débat et contribuer à l’élaboration de modes de vie plus adaptés à nos peuples musulmans et non musulmans qui vivent ensemble dans nos pays que différentes invasions n’ont pas épargné et qui obligatoirement doivent cohabiter dans le respect mutuel des spécificités de chacun. Dans souratou Bagara, ayat 185 on nous dit «Le bon Dieu veut de vous la souplesse, il ne veut pas de vous la dureté» donc, un Islam violent n’est pas celui de Dieu.

Je suis sûr de ne pas détenir toute la vérité mais, aussi certain de ne pas avoir tout faux.
Notre légendaire Amadou Hampaté BA dit « Ma vérité n’est pas la vérité, ta vérité n’est pas la vérité. La vérité se trouve entre nos deux vérités ». Donc, cherchons la vérité ensemble par ces débats. Un proverbe Pulaar (Fulfulde) dit « So hunuko haalaani goonga ko gaza vuri zum » : un cul est meilleur qu’une bouche qui ne dit pas la vérité.
Cela veut dire que je souhaite dépassionner le débat mais, que l’on n’attende pas de moi de tourner autour du pot.

Dans les commentaires sur les sites comme Boolumbal, Ocvidh, Haratine, Seneweb, et d’autres, ces sites que je remercie infiniment d’avoir permis ce débat, j’ai eu des félicitations qui m’ont surpris, parce que j’attendais plus des attaques que des compliments. J’ai aussi été insulté et traité d’anti islam, c’est normal et tout à fait normal par ce que je me suis exposé, chose que je fais depuis 38 ans.
Comme j’ai eu la chance de vivre plus longtemps après mes maitres à penser sur ce combat, j’ai le devoir de faire vite avant de connaitre les mêmes sorts qu’eux : je veux nommer Tafsirou Djigo, tué en prison à Walata et Aboubakri Kalidou, radié et clochardisé dans son propre pays, la Mauritanie. Pourtant, ils furent les meilleurs et les premiers arabisants de ce pays mais ils étaient noirs, victimes de la couleur de leur peau. Quoi qu’il m’arrive c’est le prix du combat et les peuples africains valent plus que ma vie. D’ailleurs, « les morts ne sont pas morts » pour citer Birago Diop.

Avant toute chose, je voudrais rectifier que je ne suis pas historien de formation, même si c’est une discipline que j’aime et que j’ai la chance de côtoyer l’historien Ibrahima Abou SALL lequel a mis à ma disposition sa bibliothèque, je lui en remercie.

Certains commentaires ne m’ont pas laissé indifférent :
Sur Boolumbal, MHADY « il ne faut pas que la haine et le complexe d’Arabe (…) sortir de l’Islam.»
Je pratique ma religion convenablement. Je suis tijjani, oumarien. Je lis chaque matin à l’aube mes deux hizib, ce qui fait que chaque mois, je lis le Coran en entier. Pour moi, le Coran, c’est avant tout une question de foi inculquée dès le bas âge, puis devenu un support pour perpétuer le rapport que j’ai avec mon père qui fut mon maitre coranique ; c’est aussi une discipline familiale. Néanmoins merci pour les conseils que vous m’avez donnés et là nous sommes d’accord.
La où nous ne sommes pas d’accord, c’est : « tu as la haine contre les Arabes.» Je n’ai pas de haine contre les Arabes et je ne peux pas en avoir non plus:

1) Parce que ce sont mes compatriotes, qu’on le veuille ou non, nous vivrons et mourrons ensemble ; il est même possible que le même cimetière soit notre dernière demeure.
2) On m’a appris chez moi au Fuuta Tooro, qu’un être humain ne doit pas haïr un autre être humain. En Pulaar, la langue Peul qui est la mienne, on dit «nevvo anyataa nezzo govvo», un être ne doit pas haïr un autre.
3) Même si j’ai vécu le racisme dans le monde arabe, j’ai aussi de très beaux souvenirs de là-bas et je dois à cette partie du monde une part de ma formation scientifique.

4) Je suis le fils d’un marabout coranique, mon père Thierno Sileymani BAH fut l’un des premiers ijaziers du Coran dans tout Halayve, au Fuuta Tooro, la région que le système beïdane appelle actuellement BARKNA pour tuer notre passé africain. Mon père est le deuxième diplômé de la célèbre école coranique de Thierno Demmba Jaawando de Mboumba Law au Sénégal en 1950. De 1950 à sa mort en 2003, il a enseigné le coran et dirigé une mosquée dont il était à l’origine de la construction aux années 1970-80 à Boggee Dow. Si vous êtes en Mauritanie allez faire un tour chez moi à Boggee, vous verrez son duzal, ma première école.

5) Enfin, je suis le descendant de deux jihadistes oumariens; Mammadu Sammba Ummu, le père de mon père, qui est revenu à Demette à la suite de la défaite oumarienne au Mali actuel. Je suis aussi l’arrière petit fils d’Aliou Ndiaye DIA qui est le père d’Abdrahmani DIA, qui est le père de ma mère, revenu dans les mêmes conditions que mon grand père paternel.
Vous voyez MHADY, je ne peux pas vous haïr, mais je n’accepte pas non plus que l’on passe par la religion musulmane pour me coloniser ou me dominer psychologiquement et culturellement ; mon passé africain, fuutankais et Kalajjo est là pour me le rappeler à chaque instant : un bon musulman, fier d’être africain.

Venons-en au point le plus important sur lequel vous êtes revenu deux fois, à savoir les aides des pays arabes envers les pays africains ; des aides selon vous grâce auxquelles les pays africains ne sont pas tombés dans des guerres, lorsque mes maitres européens et américains m’ont laissé et vous finissez par me dire que je ne connais pas l’histoire.
Premièrement : si les pays arabes ont des moyens pour aider les Africains à ne pas tomber dans des guerres, ils auront mieux fait de s’entraider eux-mêmes pour ne pas les vivre.

Deuxièmement : au début de l’Islam, l’année de naissance de notre prophète Mohamed Salallahou aleyhi wa salam, cette année s’appelle dans l’histoire islamique Aamul fiili (l’année des éléphants). Pourquoi Aamul fiili ?
Parce que le roi d’Ethiopie de l’époque ABRAHATA, avait envoyé des guerriers qui montaient des éléphants. Ils étaient venus pour détruire la Kaaba. Cela veut dire que les africains étaient puissants avant l’Islam. C’est Allah pour sauver la Kaaba et les Arabes qui a envoyé des nuées d’oiseaux qui jetaient sur ces cavaliers des pierres venant de l’enfer Sijjil, ces pierres qui ont broyé ces hommes comme des restes des cannes. D’où le verset souratoul fiili, nommé (alam tara kayfa).
Ce qui témoigne que la civilisation africaine noire est très ancienne avec à la clé une attestation de ce verset du livre saint, le Coran.
C’est ce même royaume africain qui a accueilli le premier hijra avant celui de Médine, les premiers exilés de l’Islam. Ces chrétiens noirs n’ont pas vu que ces exilés n’étaient ni noirs, ni chrétiens, ils ont vu seulement que c’était des humains et qu’il fallait les sauver. De ce fait, 100 hommes et 17 femmes qui fuyaient la Mecque ont été accueillis, ce fut le premier Hijra avant celui du Madinatoul Mounawwara.
Donc, ce sont des Noirs qui ont aidé l’Islam et les arabes avant tout. Cf : Ben Abd Assalam, Tarikhoul Islam, 1984-1405 Casablanca, Page 27.
L’ouvrage est en arabe, donc, il faut connaitre albadala, wal haal, baadal faaili, wal mafouli. Bi jarril faaili, wal mafouli ! Nous reviendrons un jour sur la coopération entre l’Afrique noire et le monde arabe.
Les pays africains étaient des pays de droit de l’homme 1100 ans environ avant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1789 en France. Ces pays de Nègres pour parler SENGHOR, DAMAS, et CESAIRE étaient aussi laïques en acceptant d’accueillir les autres et les laisser vivre comme ils voulaient. C’est justement cette culture laïque et naturelle chez les Noirs qui a permis beaucoup d’installations en Afrique.
Ce qui corrobore les propos de notre aîné Mohamed Yahya Ould Ciré, le 25 septembre 2006 lors de sa soutenance : « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application », Thèse de Sciences Politiques à l’Université de Paris II Les Arabes dans leur pénétration en Afrique ont introduit l’esclavage là où il n’était pas. Et là où il était, ils l’ont aggravé.

Par ailleurs, le rôle de Bilal radiya Allah anhu dans l’Islam, sa fidélité inébranlable au prophète malgré les déboires qu’il a connus pour l’Islam, montre aussi que les Noirs, dès le début de l’Islam, se sont impliqués. Mais, 1434 années après, Bilal s’appelle toujours chez les Arabes abdan habassiyyan. (Esclave éthiopien), bi fathil kalimatayni.
C’est le Coran écrit en langue arabe et l’histoire de l’Islam, écrit en langue arabe par un arabe qui vous parle, ce n’est pas «l’esclave des Européens et des Américains» que vous avez interpellé.
Et à ce titre, vous devez faire un petit effort de compréhension et vous demander pourquoi je préfère vivre l’esclavage de « mes maitres » en Europe ou aux Etats-Unis que ma liberté dans notre pays la Mauritanie.
Comme dans votre éducation tout Noir est un esclave, vous n’avez pas pu rater l’occasion de me le rappeler.

D’ailleurs, Imamou Al zawahari, le second de BEN Laden a récemment traité Barak Obama d’esclave, c’est culturel chez vous.
Donc, si toutes ces grandes personnalités sont comptabilisés parmi les esclaves chez les Arabes parce qu’ils sont noirs, moi Sayku Umar BAH je dois m’habituer d’autant plus que je l’entends depuis 33 ans, date de mon arrivée en Lybie.
C’est tout l’intérêt d’enseigner l’histoire des peuples telle qu’elle est et non en créer d’autres de toutes pièces comme celle forgée par le système beïdane.

Pour finir avec vos questions, vous dites qu’on ne sera jamais un pays laïc.
Donc, vous ne croyez pas à Allah qui dit dans son livre saint au souratou HOUD, verset 118 « S’il voulait ton Dieu, il aurait fait tout le monde un seule peuple », donc, c’est lui-même qui veut cette différence. Ne pas le respecter est pour moi non obéissance à Allah.
Toujours dans souratou HOUD, verset 107 il dit « ton Dieu fait ce qu’il veut », ça veut dire que Dieu a voulu qu’on soit différent ça doit être respecté.
En plus de ça, les démocrates arabes qui manifestent aujourd’hui en Tunisie et en Egypte n’ont pas le même avis que vous, je pense que vous ne savez pas la vraie signification de ce mot qui veut dire vivre ensemble avec nos différences.

Monsieur Sy Salah Eddine, a fini son commentaire sur Boolumbal « Nous sommes tous musulmans, ne suivez pas mon ami Cheikh Oumar ».
Et pourtant il dit «Alarabou assadou koufran».
Prières de bien vouloir compléter et traduire cet ayat pour que les internautes puissent comprendre l’incohérence des propos avancés.
Cet ayat 98 est dans souratou Tawbati.
Il continue : « Nous sommes tous frères, nous ne devons pas nous diviser, même ceux qui nous mal traitent sont des frères ».
Libre à vous de choisir ces frères, les miens sont les pauvres maliens à qui les mains ont été coupées, lesquelles mains ne sont ni les tiennes ni celles de tes proches. Si ces gens- là sont tes frères, dis leur d’arrêter. Notre différence fondamentale est que moi, je ne suis pas psychologiquement colonisé. Notre Prophète dit « qouloul haqqa, walam kaana murran » « dites la vérité, même si elle est amère ».
J’aurais aussi voulu que vous proposassiez quelque chose au lieu de dire aux Africains mal menés, humiliés de rester inertes. Moi je propose encore :
UNE LIGUE ISLAMIQUE POUR LE MONDE NOIR avec un diagnostic partagé par l’ensemble des pays qui veulent y adhérer, une réflexion approfondie sur les contenus des programmes qui doivent servir à une cohabitation pacifique respectueuse de tout un chacun

Un autre intervenant sur seneweb dit être tellement choqué de ce qui se passe à la mosquée de Paris qu’il n’y va plus.
Et pourtant cette mosquée lui appartient comme pour tout musulman.
Pour l’Histoire, cette mosquée est dédiée aux grands Tirailleurs de la première guerre mondiale par l’Etat Français au lendemain de la bataille de Verdun. D’ailleurs, le premier imam nommé officiellement par la France en 1926 est notre grand érudit Fuutanke, Cheikh Moussa Camara de Ganguel Sénégal qui n’a jamais siégé. On imagine pourquoi.
Comme actuellement tout est politisé, on fait comprendre aux gens que c’est une mosquée algérienne.
Cher internaute, une mosquée dans laquelle on ne parle pas de Dieu, n’est plus une mosquée.
Dans Souratou Jinni verset 18 « les mosquées sont à Dieu, il ne faut pas y appeler un autre Dieu » Donc, une mosquée où on prêche autre chose que le Coran et la sounna n’en est pas une.

Un autre internaute dit que Waar Jaabi NJaay s’écrit « War Diabi » : en Français oui, mais si j’écris en Pulaar, parce qu’il est supposé être peul ou Sooninke. Ça s’appelle l’alphabet UNESCO de Bamako, adapté en 1966 pour les langues africaines et par les linguistes spécialistes de ce sujet.
War en Pulaar est l’impératif du verbe « tuer » qui signifie en Pulaar « warde ».
Par contre WAAR est un nom de famille au Fuuta Tooro, il est aussi le radicale du mot « waare » qui veut dire « barbe ». Je laisse ce sujet à nos historiens comme Thierno DIALLO de la Guinée, Abdoulaye BATHILY du Sénégal, Ibrahima Abou SALL et Amadou Oumar DIA de la Mauritanie et certainement d’autres que je ne connais pas. Cette fixation de l’Alphabet africain a permis à certaines langues africaines de traduire le Coran dans leur langue comme le Pulaar, par le feu Dr Oumar BA. Ce grand homme a peiné pour publier ce livre. Toutes les organisations arabes ont refusé de l’aider c’est finalement une organisation française qui est venu à son secours. C’est une réponse à cet internaute qui voulait que le Coran soit publié « en Wolof, à défaut au Sérère au pire en Pulaar ». On ne doit pas s’arrêter là, toutes nos langues méritent cet effort. Le Coran est traduit dans toutes les langues européennes, pourquoi pas en Soninké ou en Diakanké ou en Bassary en Bambara…

Un autre dit me connaitre et que je suis un éboueur : c’est un grand honneur pour moi d’être comptabilisé parmi les Noirs éboueurs de France, parce que ce sont eux qui ont sauvé le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. Ils prennent en charge des familles entières, construisent des écoles, des dispensaires et des mosquées, que Dieu les bénisse.
Il y a un autre internaute qui nie ce que j’ai écrit concernant la place des autres cultures au Mali, « mon œil, je connais le Mali mais merci pour l’écrit ». Je lui dis qu’il ne sert à rien de nier une évidence pareille, nous sommes tous africains, devons apprendre à vivre ensemble. Personne ne veut être exclu ou marginalisé dans son propre pays. Ce débat sur les minorités doit immanquablement être pris en compte dans tous nos pays et il faut du courage à nos dirigeants qui doivent faire un réel travail pour dépasser leur appartenance dès lors qu’ils sont investis au plus au sommet de l’Etat.

Quant aux questions par rapport à mes origines, être de telle ou de telle communauté de la Mauritanie, n’a pas d’importance : aujourd’hui, tout Noir vivant dans ce pays est considéré comme hartan, c’est à dire un noir esclave des Maures. Le jour où nous serons libres, chacun de nous pourra revendiquer ses origines. L’heure est à la retrouvaille entre les opprimés.
Mes compatriotes Maures qui se disent démocrates doivent nous rejoindre. Sinon leur silence sera jugé complice et coupable.
Sur souratou Younous ayat 99 « Si ton Dieu voulait, tous les êtres sur terres, seraient des croyants, tous ». Il dit aussi sur souratou Bourouji, ayat 16 « Fa aaloun limaa youridou, en d’autres termes, il fait ce qu’il veut ».
Pour moi, c’est le bon Dieu qui a voulu cette différence de races et de coutumes, il faut la respecter. Vouloir le changer équivaut à une non obéissance de la volonté d’Allah.
Pour rendre hommage à Stéphan Hessel qui vient de quitter ce monde : « Indignez-vous ! »
Donc PEUPLES AFRICAINS, indignez-vous ! Ne serait-ce que pour essayer de tendre vers cette égalité qui caractérise les dents d’un peigne. Et dites-vous bien que, seul votre degré de piété servira d’indicateur pour mesurer vos actes.
« A naasou sawaasiyyatoun ka asnaani al mouchti. Laa fadla li arabiyyin wa laa li ajamiyyin illaa bi taghwallaahi.PSL »

Cheikh Oumar BA.

Lutte contre les séquelles de l’esclavage : L’art de panser la blessure sans la soigner


La création d’une agence chargée de la lutte contre les séquelles de l’esclavage, sur les cendres encore fumants d’une autre agence destinée aux réfugiés, continue d’alimenter la polémique au sein de l’opinion nationale. Si les partisans du pouvoir en place magnifient une décision longtemps attendue et qui servira selon eux à solder un douloureux passé, d’autres y voient une hypocrisie qui consisterait à panser une blessure sans la soigner. A ceux qui crient au scandale face à la résolution bâclée des problèmes des rapatriés, répondent ceux qui croient que l’esclavage et ses séquelles constituent d’abord un problème de droit avant d’être une affaire de sous et d’insertion matérielle.

Le dernier conseil des ministres a été marqué par une décision qui laisse encore perplexe les défenseurs des droits humains et certains juristes, si l’on considère que l’acte de décès de l’ANAIR a servi d’acte de naissance à une autre agence chargée des séquelles d’un phénomène dont l’existence est paradoxalement occultée. A moindre frais, l’asile aux réfugiés devient par une baguette magique un parc pour anciens esclaves en voie de liberté. Et tant pis pour ceux qui souffrent encore dans l’asservissement. La Mauritanie pudique ne les reconnaît pas.

Ainsi, la résolution de cette équation aussi complexe occupera encore pendant longtemps les esprits les plus cartésiens, comme si dans un mépris des règles de droit et de la morale, le gouvernement qui a pondu une telle incongruité chercherait quelque par à battre un quelconque record d’absurdité. Personne ne comprend ainsi cette velléité des autorités nationales à se mettre à dos aussi bien les rapatriés, confrontés encore à l’inextricable problème des terres spoliées, des pièces d’état-civil et d’une intégration mal ficelée, que les personnes encore sous le joug de l’esclavage et dont l’existence est niée par la République.

L’avis des intéressés

Interrogée à ce propos, le président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), Birame Ould Dah Ould Abeid trouve indécent et immoral d’ériger sur la plaie encore béante des victimes du Passif humanitaire, pris en charge jusque-là par l’ANAIR, la souffrance de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants encore sous le joug de l’esclavage et que l’agence nouvellement créée ne prend même pas en compte. S’il trouve l’idée bonne, Birame considère que l’Etat continue de persévérer dans sa logique négationniste de l’esclavage, malgré les cas avérés qui continuent à pleuvoir devant la justice. Il a préconisé une campagne de sensibilisation sur le terrain pour demander la libération des esclaves sur la base d’une enquête quantitative sur la persistance du phénomène.

Avant de s’attaquer aux séquelles, les défenseurs des droits humains considèrent qu’il faudrait d’abord mener une lutte sans merci contre la persistance de l’esclavage, non seulement dans ses pratiques mais aussi dans son idéologie de base. Ici, les exigences du mouvement El Hor, qui vient de publier un communiqué dans ce sens rejoignent celles d’IRA. En effet, si El Hor appelle les Ulémas à prendre leurs responsabilités dans la persistance de l’esclavage en se prononçant clairement sur la question, Birame Ould Dah Ould Abeid demande carrément l’amendement de la Constitution qui continue à s’appuyer sur une jurisprudence religieuse fondée sur les livres du Code Noir qui continuent de légitimer l’esclavage et de le magnifier. Non seulement, la mise en place d’une telle agence s’est faite unilatéralement sans aucune concertation avec les acteurs clés de la problématique, en l’occurrence les acteurs de la société civile et les partis politiques, notamment SOS Esclaves, IRA-Mauritanie et El Hor, mais encore, les contours de la mission dévolue à cette agence et la composition de son directoire ainsi que les moyens qui seront mis à sa disposition restent encore méconnues, dénoncent les organisations concernées. Celles-ci déclarent que toute lutte contre l’esclavage passe d’abord par la reconnaissance de son existence avant d’évoquer ses séquelles, ajoutant que les esclaves et leurs descendants ont plus besoin aujourd’hui de droit à l’égalité et à l’équité, mais aussi à la levée de l’impunité contre les maîtres esclavagistes pris en flagrant délit, plutôt qu’à des programmes d’insertion qui ont déjà montré leur vacuité. Et de rappeler les résultats jusque-là nuls du Programme d’Eradication des Séquelles de l’Esclavage (PESE) d’abord logé au Commissariat aux Droits de l’Homme avant d’être placé sous la tutelle de la présidence de la République. Malgré un budget faramineux, cette cellule n’a jamais libéré un esclave ni pris en charge ceux que les organisations abolitionnistes, comme IRA et SOS Esclaves parviennent à arracher des griffes de leurs maîtres. Ces nouveaux affranchis deviennent une charge désespérée entre les mains de ces organisations, sans aucun droit au budget en place au sein du PESE. Ainsi, que ce PESE se mue en Agence nationale de lutte contre les séquelles de l’esclavage ne changera pas la donne, selon les abolitionnistes qui considèrent que tant qu’une réelle volonté politique destinée à soigner le mal et à l’extirper du corps social n’est entamée, le marché de l’esclavage continuera à prospérer avec la bénédiction des religieux.

Le silence des religieux

Dans un pays profondément religieux comme la Mauritanie, la voix des érudits reste prépondérante. Leur silence couve, selon les défenseurs des droits de l’homme, le feu de dissensions sociales qui risquent d’être plus coûteuses pour la Mauritanie qu’une simple Fatwa destinée à résorber le mal. En effet, l’absence des religieux dans le débat sur l’esclavage ne fait que conforter les féodalités dans leur propension à s’attacher à leur cheptel humain. Si certains Ulémas ont osé dénoncer l’illégalité de la pratique, en l’absence de tout fondement religieux, d’autres croient que l’abolition de l’esclavage doit obéir à l’évolution du temps, prenant comme exemple la sagesse coranique dans l’interdiction du vin. Ainsi, selon le président d’IRA, une interprétation rigoriste codifiée dans les livres de chevet d’une certaine nomenklatura religieuse continue de considérer l’esclavage comme un pilier de l’Islam. Ce qui selon le communiqué du mouvement EL Hor est contraire à l’esprit de la religion qui est venue pour libérer l’homme et lui restituer sa grandeur plutôt qu’à le réduire au stade animal.

Une lecture plus pernicieuse voit, dans la mise en place de l’Agence nationale chargée de la lutte contre les séquelles de l’esclavage, une intrusion déguisée du système féodalo-religieux en place dans le jeu des organisations abolitionnistes pour les concurrencer dans le sens le plus négatif. En plus de servir la consommation extérieure, la mise en place de cette agence viserait, pour des considérations électoralistes, à capter la grande masse des Harratines, en leur jetant en pâture un tel os.

Cheikh Aïdara.
Lien: http://lauthentic.info/spip.php?article3693

lundi 25 mars 2013

30 ANS DES FLAM, Le message du président SambaThiam aux militants et sympathisants.



 
FLAM
Liberté Egalité Unité

Section Europe de l’Ouest

La section Europe de l’Ouest des F.L.A.M organise le 30°anniversaire de  sa création Forces de libération africaines de Mauritanie le samedi 13 avril 2013, au Palais des Congrès de Paris EST, à Montreuil. Cet anniversaire marqué par le sceau du redéploiement des activités de notre Bureau Exécutif National(BEN) en Mauritanie, sera pour nous l'occasion d'échanger sur le long parcours de notre mouvement.

Nous vous invitons à venir partager cette rencontre de convivialité et d’échanges à l’adresse suivante :

                                                         Palais Des Congrès Paris Est Montreuil (bâtiment marron)
                                                         128 rue de Paris 93100 Montreuil

Métro: Ligne 9 Station: Robespierre (sortie rue Barbès)
                                          
Programmation de la demi-journée

      13h30 - 14h                             Accueil et installation des invités (es)
      14h10 - 14h 45 mn                  Cocktail de bienvenue
      14h 50mn - 15h 00mn         Discours d’ouverture du Secrétaire général de                                                                                    la Section M. DIENG Ahmadou Tidjane
        15h05 - 15h35                 Parole aux invités                                                              
       15h 40mn - 17h 25mn       Conférences-Débat 




-        Intervention de M. Ibrahima Abou SALL: «Mauritanie : Mars 1983 à Avril 2013,  La longue marche des  FLAM ? »

-        Intervention de Monsieur Mamadou Sow, Secrétaire des relations Extérieures du BEN : «Le redéploiement des FLAM, quelles perspectives, »
-        Intervention Monsieur Alassane BOYE, auteur de l’ouvrage : « J’étais à Oualata », Walata, récit d'un témoin
-        Débat sur « La question de l'esclavage en Mauritanie »
 Micro ouvert : Poésies, contributions, témoignages, proverbes si le temps nous le permet.
17h 25 - 18h 40mn          
Pause. Projection d’un film-témoignages sur le racisme, le chauvinisme et l’esclavage contre les Noirs en Mauritanie:

Le film témoignage des  «  événements de 1989 » par Monsieur D. Diaw
 «Tu n’iras pas au paradis». Un film de Mme DIAGNE Chanel, réalisé pour le tournage et le montage avec M. Rishi Boodhoo, avec le soutien de M. Lucien Loeb Génériques Production.

19h50 - 20h45  Dîner

Micro ouvert (contributions, poésies, proverbes)               

21h à 1h00 soirée d'animation artistique et culturelle: Plusieurs artistes chanteurs de la sous région sont invités.




*Animée par le talentueux animateur Mamadou Amadou Ly
Site de diffusion avec le concours du secrétariat chargé de la Communication