Le mouvement El Hor a souligné la nécessité de reconnaissance explicite de l’existence de l’esclavage en Mauritanie.
Un communiqué signé par le comité exécutif du mouvement El Hor pour la libération des haratines de Mauritanie, et dont
l’agence El Hourriya d’information a reçu une copie, a indiqué que,
dans « une timide tentative de faire face au phénomène de l’esclavage,
le conseil des ministres dans sa dernière réunion, a adopté un projet de
loi créant, sur les décombres de l’ANAIR, une agence destinée à
« lutter contre les séquelles de l’esclavage, d’insertion et de lutte
contre la pauvreté ».
Et le communiqué de dire que : « malgré qu’une telle mesure réponde à
une exigence du mouvement, depuis sa création au début des années 80 du
siècle dernier, réitérée dans son livre blanc en mars 2012, cette
décision prise en ce moment traduit le peu d’intérêt que le « pouvoir
Beydane, oppresseur et raciste, accorde à la question de l’esclavage et
à tout ce qui a trait aux Haratines en prenant à la légère tout ce qui
les concerne. Comme l’annonce de la création de cette agence sans
consultations préalables au plan national, avec les acteurs, et sans
reconnaissance explicite de l’existence du phénomène. Le communiqué
ajoute aussi que le fait que cette agence soit créée sur les décombres
de l’ANAIR (agence nationale pour l’appui et l’insertion des réfugiés)
ainsi que le flou qui entoure ses missions, les responsables appelés à
la diriger ainsi que les moyens sont autant de points qui pousse le
mouvement El Hor à exprimer ses réserves sur cette décision. En quatre
points, le communiqué d’El hor exige des autorités :
1- La nécessité de reconnaître l’existence de l’esclavage dans le pays avant de penser à l’éradiquer ;
2- Pousser les autorités administratives, sécuritaires et judiciaires à appliquer les lois criminalisant cette pratique ;
3- Appliquer une discrimination positive permettant aux Haratines
d’avoir un rôle convenable à jouer au sein de la société ;
4- Appeler les ulémas et imams à assumer leurs responsabilités
dans les fausses interprétations de la religion sur la question de
l’esclavage.
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