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samedi 31 décembre 2011

Quatre questions au professeur Gourmo Lô, juriste: ‘’Si les élections ne sont pas organisées à la date prévue, les institutions sont vidées de leurs compétences et ne peuvent, donc, plus fonctionner en organes réguliers de l’Etat’’

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Le Calame: L’accord politique, intervenu en octobre dernier, entre le pouvoir en place et quatre partis de l’opposition aura, pour conséquence, l’introduction de nouveaux amendements dans la Loi fondamentale de notre pays. A votre avis, quelle est la procédure légale – convoquer le Parlement en congrès ou organiser un référendum? – pour ce faire et couper cours à la polémique qui s’est instaurée, à ce sujet, entre le pouvoir et la COD ?
Professeur Gourmo Lô: L’accord est intervenu après l’interruption unilatérale, par le pouvoir, du processus de discussion de la feuille de route alors en cours, entre le chef de l’Etat lui-même et l’ensemble de la COD , représentée par les présidents Messaoud Ould Boulkheir et Mahfoudh Ould Bettah. Le pouvoir a choisi, subitement, une version du «Dialogue» qui excluait la quasi-totalité de l’opposition démocratique, représentée par l’Institution de l’Opposition Démocratique (IOD) et par la COD , en rupture complète avec l’ensemble de ses déclarations antérieures, sur sa disposition à un dialogue inclusif, franc et sincère avec l’opposition, et en rupture, surtout, avec l’Accord de Dakar sans lequel il n’y aurait pas eu de semblant de retour à la normalité constitutionnelle, après le coup d’Etat des généraux. Dans ces conditions et indépendamment des «résultats» annoncés de ce «dialogue» au rabais, de quel droit disposent les «dialoguistes» à changer quoi que ce soit de la Constitution ? Convoquer le Parlement ou organiser un referendum? Qu’est-ce que cela change? Ce Parlement n’a plus aucune légitimité ni légalité, depuis l’ouverture de la présente session, puisque le mandat de ses membres a expiré, et le referendum est impossible, du fait de la crise de l’état-civil que vit le pays et qui est, au fond, à l’origine du report de toutes les élections depuis le mois de mars! Un Parlement sans pouvoirs et des électeurs sans pièces d’état-civil, pour nombre d’entre eux: que peut-on, donc, faire de légal, légitime et transparent, en la matière? Rien! Ces fameux amendements constitutionnels, ce n’est ni le Parlement en congrès, ni un referendum, qui pourraient les adopter. Le pays est dans l’impasse juridique et politique…

- Cette polémique intervient au lendemain de l’adoption, par le gouvernement, d’un projet de loi fondant nouvelle CENI. Vous avez, probablement, décortiqué le texte. Est-il de nature à garantir l’indépendance, vis-à-vis du pouvoir, de cette institution, afin d’organiser des élections transparentes et, donc, incontestables?
 

- Les «dialoguistes» ont eu raison de chercher à améliorer le processus électoral du pays, en essayant de corriger certaines des faiblesses de la CENI. Y sont-ils parvenus? Je ne sais pas vraiment. Je sais seulement que, si l’indépendance de l’institution doit être la clé de voûte de toute réforme en ce sens, je ne sais pas si ce qui est annoncé est suffisant pour l’assurer. Une CENI dont les membres sont désignés, de manière permanente et à parité, par le pouvoir et l’opposition, c’est la porte ouverte à la paralysie et à toutes sortes d’interférences, de la part du pouvoir qui bénéficie, toujours, dans ces cas de figure, du privilège des avantages et autres moyens de pression. L’indépendance doit signifier, d’abord, que les partis politiques conviennent des membres de cette CENI mais il ne me semble pas judicieux de leur accorder le droit d’y désigner des représentants. Les membres de la CENI doivent être indépendants des partis, tout en ayant leur confiance… Ils doivent être désignés pour la durée d’une élection, pas plus. Sinon, que font-ils, entre ces élections? Comment justifier qu’ils continuent à percevoir d’éventuels émoluments, entre ces consultations – trois ans, pour les sénateurs; cinq, pour le président de la République , les députés et les conseillers municipaux?

- La configuration annoncée ne porte-t-elle les germes d’un conflit de compétences, entre la future CENI et la future Direction Générale des Elections du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (DGE/MID)? Sinon, quels rapports entretiendront ces deux institutions?
 

- L’opposition dite participationniste avait défendu l’idée d’une agence nationale des élections qui devait centraliser et arbitrer l’ensemble du processus des élections, en amont et en aval. L’idée, partagée par la COD , étant que le Ministère de l’Intérieur, cerveau et bras armé de toutes les fraudes, dans ce pays, depuis l’indépendance, soit, désormais, hors-circuité et remis à sa place d’administration d’appui aux élections et non de machine à faire gagner les candidats du pouvoir. Or, sur cette proposition de l’opposition y compris participationniste, le pouvoir n’a pas voulu céder, ce qui doit inquiéter tout le monde. La future DGE/MID sera la véritable cheville ouvrière des élections, au nom de la technicité des opérations et, surtout, en ce que c’est elle qui continuera à avoir la haute main sur la gestion des listes électorales, sur tout ce qui accompagne les inscriptions, modifications des listes, etc. et sur tout l’attirail électoral (machinerie électronique, notamment). Elle sera, en fait, une « Direction Générale de la Sorcellerie Electorale» (DGSE!), en constante opposition, dans le meilleur des cas, avec la CENI – si cette dernière devait être réellement indépendante – et, dans le pire, son maître à penser et à décider. Dans tous les cas de figure, ce sont des rapports malsains qui risquent de s’établir, entre ces deux institutions aux antipodes l’une de l’autre, quant à la neutralité de l’arbitrage des élections. Normalement, le schéma devrait être le suivant: une CENI qui dispose de la totalité du pouvoir d’arbitrage électoral du pays et toutes les institutions de l’administration publique, y compris celles du Ministère de l’Intérieur, qui doivent être mises à disposition, le temps des élections, pour la pleine réussite des opérations. Tout le reste n’est que confusion, double-portes ou double-tiroirs…

- Au cours d’une séance de questions au gouvernement, la députée de l’UFP, Kadiata Malik Diallo a laissé entendre que la Mauritanie , avec le report, en 2012, des élections prévues, vit, désormais, une crise institutionnelle. Partagez-vous ce sentiment? Les arguments juridiques avancés par le pouvoir sont-ils fondés ? 

 
- Kadiata a vu juste et a dit ce qu’il fallait dire! L’opinion publique attend, toujours, la réponse du Ministère, sur la légalité des reports, en rafale et sans précédent, de la quasi-totalité des élections du pays, c'est-à-dire celles des sénateurs, des députés et des conseillers municipaux et maires. Leurs dates sont fixées par des textes – la Constitution et des lois organiques – de valeur supérieure aux actes administratifs qui les ont prolongées. Pour ne s’en tenir, à titre d’illustration, qu’à l’élection des membres de l’Assemblée nationale, il est facile de voir que c’est la Constitution – et elle seule – qui impose la durée du mandat de ses membres et détermine, du coup, le calendrier électoral. Son article 47 est on ne peut plus clair: «Les députés à l’Assemblée nationale sont élus pour cinq ans au suffrage direct». La loi organique (ordonnance n° 91-028 du 7 octobre 1991) dispose, pour sa part, que «les pouvoirs de l’Assemblée expirent à l’ouverture de la session ordinaire du mois de novembre à la cinquième année qui suit son élection ». Cette disposition s’explique par le fait que des élections doivent, nécessairement, avoir été organisées dans les soixante jours qui précédent, afin que les nouveaux élus puissent entrer en exercice dès l’ouverture de cette session, ce qui impose la date des élections en septembre et octobre, pour les députés et les conseillers municipaux, sans parler des sénateurs. Si les élections ne sont pas organisées à la date prévue, l’institution concernée est vidée de ses compétences et ne peut, donc, plus fonctionner en organe régulier de l’Etat. Elle devient une sorte de «zombi constitutionnel» qui, le cas échéant, expédie les affaires courantes mais ne peut plus prendre de décisions nouvelles de nature à engager les intérêts essentiels ou l’avenir de l’Etat et du pays. Il n’est possible de proroger le mandat des députés, sénateurs et maires qu’à certaines conditions, très strictes. Seul un acte juridique de même valeur que celui qui établit un mandat peut en proroger la durée. C’est d’une évidence telle qu’on a du mal à imaginer qu’on puisse en douter une seule seconde. Or, c’est par de simples actes administratifs et des décrets, qu’ont été entérinés tous les reports actuels, comme si, désormais, les décrets avaient une valeur supérieure à la loi constitutionnelle et aux lois organiques. Si le pouvoir actuel voulait suivre le Droit et éviter un vide juridique, il fallait qu’il fasse adopter, par sa majorité, une loi constitutionnelle qui le lui permette. C’est ce qu’avait fait le président Moktar Ould Daddah, en 1970, lorsque, voulant prolonger le mandat des députés, il dut faire adopter la loi constitutionnelle 70-124 du 24 avril 1970, que tout le monde peut consulter. Toute autre voie est illégale, sauf à raccorder cette prorogation au cadre légal que constitue l’Accord de Dakar qui permettait, aux acteurs politiques, de trouver des arrangements, y compris électoraux, pour résoudre, définitivement, les conséquences résultant de la crise du coup d’Etat. J’ajoute que l’«avis» demandé, par l’Exécutif, au Conseil constitutionnel, pour justifier la validité de son décret de prolongation, est sans aucune valeur, puisque le Conseil constitutionnel n’a pas de compétence consultative en la matière! Ses textes de base – Constitution autant qu’ordonnance du 18 février 1992 – ne le lui permettent, tout simplement pas, et il aurait dû le signifier à ses requérants…
En définitive, le pouvoir a commis une grave erreur, en prorogeant ces mandats, sans prendre les précautions juridiques et les mesures politiques nécessaires. En conséquence de quoi, nous avons un Parlement et des municipalités zombies, avec un gouvernement devenu illégitime car sans majorité parlementaire légale. Notre pays est, ainsi, plongé dans une crise institutionnelle de même dimension que celle ayant découlé de la prise du pouvoir du HCE, à la place du président de la République légalement élu. Il y a lieu de prendre la juste mesure de cette crise et d’agir, pour y mettre fin. Nous sommes dans une nouvelle période qui exige des mesures de transition, convenues entre tous les acteurs politiques, pour mettre fin à cette crise, de manière consensuelle. Sinon, c’est la porte ouverte à toutes les incertitudes et à toutes les dérives…

Propos recueillis par Dalay Lam 

Source: http://www.lecalame.info/contenu_news.php?id=2505

Touche pas à ma nationalité fidèle à ses engagements


Le mouvement "touche pas à ma nationalité" appelle tous ses militants et sympathisants à Nouakchott et à l'intérieur du pays comme à l'étranger à descendre massivement dans les rues le 28 janvier 2012 à partir de 10heures pour exiger l'officialisation de nos langues nationales :soninké ,pulaar et wolof et leur insertion dans le système éducatif au même titre que l'arabe.
Nous rappelons que l'enseignement des langues nationales est pour nous un droit .Cette revendication rentre dans le cadre de la lutte que nous menons aussi pour la reconnaissance de notre identité et de nos droits culturels bafoués par le système raciste.Nos langues sont condamnées à disparaître si elles ne sont pas enseignées.
la lutte continue et notre génération a désormais ce lourd fardeau sur les épaules, même si le chemin est long nous sommes condamnés à réussir pour la survie de notre communauté négro-Mauritanienne.
Abdoul Birane Wane
Touche pas à ma nationalité
Source: http://flere.fr/

vendredi 30 décembre 2011

Biram Ould Dah Ould Abeid: «Mon père m’a transmis une forte rage contre l’esclavage»

À 45 ans, Birame Ould Dah Ould Abeid est un homme dont le quotidien est désormais rythmé par les marches et protestations militantes, contre toutes les formes de l’esclavage en Mauritanie. Victime peut-être de sa «popularité», le président de l'Initiative pour la Résurgence Abolitionniste ne se sent plus libre depuis un an dans le pays. Moins de déplacements ordinaires, de sorties médiatisées, parallèlement objet de curiosité d'admiration pour de larges pans de la société mauritanienne, de plus en plus sympathisants de sa cause. Parcours d'un militant «intransigeant».


Biram lors de la remise de son prix pour sa lutte pour les droits humains, à Weimar en Allemagne il y a quelques semaines
Biram lors de la remise de son prix pour sa lutte pour les droits humains, à Weimar en Allemagne il y a quelques semaines
Biram est l’avant-dernier enfant d’une famille de treize enfants. Né en 1965 à Jidir Mouhgvine dans le département de Rosso il est le seul garçon de sa mère Matta Mint Abbani qui a fait beaucoup de dons, élevé tant de prières, visité des marabouts, en vue d'avoir le fils dont elle rêvait, qui serait «les yeux de ses enfants».

Les fils qu'elle a eue avant Birame, sont décédés après avoir perdu la vue. L'arrivée de ce dernier est un «soulagement» pour sa mère, qui lui offrira une enfance choyée dans une grande famille qui se déplaçait suivant les troupeaux et les saisons de cultures dans la région de Gataga.


Découverte de l’esclavage

C’est vers 1973 que Biram, devenu sédentaire, fait «la découverte des discriminations», dans son village où «vivaient cinq familles maures qui entretenaient une relation particulière avec l’administration locale» raconte songeur Biram Ould Abeid. «Les communautés vivaient séparées comme l’étaient les colons avec les colonisés» ajoute-t-il sur un ton plus grave.


Le père de Biram a ressenti cette «blessure de l'esclavage». Envoyé chez un marabout par sa mère, il travaillait pour son bienfaiteur au lieu d’apprendre le coran; une faute perçue comme «une trahison» et une méfiance vis-à-vis des oulémas. Des années plus tard, le père émigre au Sénégal où il vit de petits commerces, avant de se marier à une esclave avec qui il aura deux enfants.

Voulant amener sa famille là où il se rendait, ses maitres lui font savoir qu’il était «un géniteur et non un mari». Une injustice qui poussa ce dernier à porter plainte en fonction du droit local, mais les juges musulmans tranchèrent en faveur des maitres. Cet affront nourrit en lui un déni du pouvoir et une rage contre la pratique de l’esclavage.

L’extrême pauvreté des parents, la dissémination des animaux en 1975, la discrimination vécue à l’école, au sein de l’administration pousse l’enfant de Jidir Mouhgvine à se dresser contre toutes les formes d’injustice et de sacrifier sa vie intime au profit de «l’intérêt public, le service des faibles». Avant l’obtention de son bac en 1985, le fondateur de l’IRA s’exerçait au militantisme au collège à travers le mouvement national Africain.


Reconnaissant son caractère «impulsif, colérique parfois, mais intransigeant» Biram décide de voler de ses propres ailes après un temps de militantisme dans des organisations anti-esclavagistes, comme SOS Esclave. «Jamais satisfait du degré d’engagement de ces mouvements», il prend la tête de l’IRA, créée en 2008, pour donner libre court au sens de son engagement fondé selon lui sur « un discours plus pertinent, une vision spécifique», des droits de l’homme, de la remise en cause des dogmes, de la «pseudo arabité présumé des Haratines», du passif humanitaire. Il se place sur «tous les fronts des injustices nationales».


IRA face aux difficultés financières

Lors d'une réunion durant la route vers la commémoration d'Inal avec les associations de veuves et orphelins, ainsi que les organisateurs
Lors d'une réunion durant la route vers la commémoration d'Inal avec les associations de veuves et orphelins, ainsi que les organisateurs
L’IRA qui vient de faire récemment une marche pour les droits civiques, est confrontée à des difficultés financières liées à son défaut de reconnaissance statutaire par l’État Mauritanien.
Cette situation que les membres de l'IRA perçoivent comme un «embargo», handicape lourdement la structure qui a appris à tirer ses ressources ailleurs. «Nos ressources financières sont limitées; on fonctionne au jour le jour» explique le chef de l'IRA.

«L’appui est essentiellement interne, et se caractérise par le soutien des amis d’IRA, une faible cotisation des membres, et la prise en charge des déplacements par les organisations internationales en cas d’invitation vers l’étranger» explique le président de l’IRA dans son domicile au PK 10 où il habite toujours.


Pour la commémoration d'Inal, 10 millions d'ouguiyas ont été mobilisé, financés majoritairement par des fonds privés et particuliers. Quant aux conférences de presses régulières dont il a habitués les médias, les locations de salles de conférences varient entre «70 et 80 milles ouguiyas».


Un futur parti?

Par rapport à une éventuelle politisation de son mouvement, le président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste, rassure sur le fait que son mouvement ne sera jamais un parti politique, mais pourrait bien nouer des alliances avec des partis politiques, des ONG, des particuliers en vue de participer à de prochaines élections. L’IRA pourrait ainsi donc matérialiser sa popularité, son capital et sa crédibilité par «un vote fort, démocratique» en remettant en cause ce que Biram Ould Dah appelle «la démocratie de façade et son accaparement par la junte militaire».


Le mouvement compte ainsi imposer son poids face au régime en place sans compromis et sans concessions. «Si les esclavagistes étaient intouchables, aujourd’hui la donne a changé» clame Biram, pour qui si des milliers de familles ont été libérées dans le cadre des activités d’IRA ces dernières années, la mise en place d’un programme d’activités de lutte pour l’application de la lutte contre l’esclavage demeure «une priorité absolue».


Biram Ould Dah Ould Abeid emprisonné à plusieurs reprises pour ses opinions, a reçu il y a quelques semaines le prix Weimar, saluant un combattant pour les droits de l’homme, décerné par la ville allemande du même nom.


Awa Seydou Traoré
Noor Info

A mon camarade séparatiste


Ce n’est pas mon intention par le présent billet de vous ôter la liberté de mouvement encore moins de vous obliger à délier votre langue sans que l’envie ne vous en vienne.
Par cette contribution je vous invite à mettre fin à ce débat dont vous êtes l’initiateur et que je qualifie de « sans raison d’être » au tour de la question d’autonomie d’une partie sud de la mauritanie. Dans ce débat vous laisser beaucoup de zones d’ombre sans pour autant essayer d’apporter des réponses aux questions suivantes : Cette autonomie concerne t- elle seulement les négro-mauritaniens (peulh, wolof et soninké) ? Où faudrait-il classer la composante harratine dont l’appartenance ethnique fait encore l’objet de débat ?
Une leçon que j’ai apprise est que le « oui » et le « non » ne constituent pas de réponses mais juste des mots.
Certes vous pourriez juger mes questions d’être pas pertinentes mais c’est juste pour vous signaler que votre raisonnement sur ce débat heurte ma logique. Je vous demanderai de me convaincre de la faisabilité de ce projet et si nous ne sommes pas capables de dialoguer comme des personnes mûres alors notre lutte ne mènera nulle part.
On désespère quand on n’a pas le choix. La colère et le désespoir ne devraient pas nous guider car la quête d’autonomie nous donne plusieurs possibilités qui vont de l’URSS à la Somalie en passant par la Yougoslavie.
Dans ce projet d’autonomie je me demande comment la composante harratine se retrouvera t- elle ? Partagée entre deux ‘mondes’, par exemple ceux de Zouerate et ceux de Boghé partagerons t-ils la même patrie ?
J’aimerai bien vous le souffler à l’oreille mais la distance qui nous sépare ne me le permet pas, je vous prie de prendre en considération ma bonne foi.
Dr Ousmane Sy
Pharmacien Interne – Hôpital Régional de Louga (Sénégal)
Source: pleinrim

Urgent : Le negre de service Bâ Mamadou dit M’baré président du sénat frappe fort


 
Urgent : Le nègre de service Bâ Mamadou dit M’baré président du sénat  frappe fort en opposant les paisibles populations de Sagné, village dans le sud de la Mauritanie après avoir été hué, renié,  malmené, rejeté par les populations de la vallée lors d’une visite de précampagne du parti des prédateurs L’UPR  du général Mohamed Ould Abdel Aziz. Il se venge à sa manière, il a tenté en vain de rallier les populations à sa cause, face au refus massif de celles-ci, il fait recours aux méthodes de son seigneur Maaouya Ould Sid’ahmed Taya en créant un conflit  foncier entre les habitants du village sagné. Cette méthode a été savamment étudiée,  mise en place par les anciens gourous du dictateur Ould Taya pour imposer aux populations à suivre leur bon vouloir. La technique se repose essentiellement, faire éclater des conflits fonciers, par la ensuite obliger les populations à venir à leur rencontre et ils s’imposent comme des bienfaiteurs sauveurs en faisant semblant d’arranger un conflit qu’ils ont provoqué volontairement. D’autre part, sachez qu’en Mauritanie, l’état est propriétaire de la terre, donc suivez mon regard et on comprend très vite leur petit jeu de mesquins indignes de gouverner le pays sur la base de diviser pour régner. Disons non aux negres de service, ils sont aussi dangereux, malhonnêtes que les criminels de l’armée Mauritanienne. Nous Appelons les populations de Sagné et ses environs au calme et à la retenue.


Un grave conflit Sagné


Sagné chef lieu de la commune du même nom, un très grave conflit à éclaté ce jeudi 29 décembre 2012, entre les partisans de monsieur Ba M'barré président du Sénat et ceux de la partie adverse. Celui-ci s'est soldé par de nombreux blessés, plus d'une dizaine, dont certains se trouvent dans un état très grave.

Il s'agit d'un problème foncier qui oppose deux clans et qui dure depuis plusieurs mois.

Alors que les autorités administratives, au niveau central et départemental, tentent de calmer la situation, celle-ci s'est brusquement aggravée, après le passage du président du sénat àSagné qui aurait instruit ses partisans, sans hésitation aucune, à continuer de défricher les terres du camp adverse, tandis que le Hakim les en avait empêché.

Nous attirons l'attention des autorités sur cet évènement, pour que la justice se fasse sous l'ombre d'aucune contrainte et que cessent toutes ces exactions qu’on exerce sur nos populations victimes de querelles politiciennes et infantiles, pour que celles-ci puissent retrouver la paix et vaquer à leurs occupations habituelles.

Ba Mamadou Abdoul
Ancien maire de Sagné.
Nouakchott

Suivez l’histoire de sa visite ratée sur ce lien : http://haratine.blogspot.com/2011/12/ba-mamadou-dit-mbare-le-negre-de.html

Agissons vite pour stopper net l'élan dévastateur de ce nègre au service du ventre plein, il est content


Diko hanoune

jeudi 29 décembre 2011

Réaction : Ils n’ont rien compris s’ils se disputent la place de Leadership.


J’ai visionné comme tant d’autres Mauritaniens les vidéos de Biram Ould Dah Ould Abeid. Je ne suis pas personnellement sur la même ligne malgré mon estime infaillible pour l’homme. Les Jeunes manifestants « Touche Pas à Ma nationalité » n’ont jamais à ma connaissance utilisé la violence contre la police mais, se sont les forces du désordre public du général Ould Abdel Aziz qui brutalisent les jeunes.  D’autre part, l’état  Mauritanien agresse volontairement, blesse et tue pour démobiliser, décourager les manifestants pacifiques qui réclament leurs droits légitimes parce qu’ils sont noirs en sachant la liberté de manifester est garantie par la constitution, loi suprême du pays. Des informations claires et nettes nous parviennent après chaque manifestation, les manifestants blessés sont privés de soins systématiquement, il y a eu même une femme chef de service noire  que les autorités accusent d’être trop affectif à l’égard des blessés et elle a été  tout simplement écartée par la direction de l’hôpital nationale en ce moment même parce qu’elle administrait des soins  premiers secours pour calmer la douleur des blessés graves qui agonissaient et hurlaient devant la pauvre negresse impuissante. Les autorités utilisent la violence pour blesser le plus grand nombre de jeunes tout en les privant des soins, sachant qu’ils n’ont pas les moyens de se soigner alors pourquoi cela n’indigne personne ?  Pourquoi aucun politicien, mouvement syndical, militant des droits de l’homme sur le terrain ne demandent  une couverture médicale pour tous les Mauritaniens d’autant plus, ils savent, seuls les fonctionnaires de l’état ont droit  à ce privilège incontournable à la vie de chacun d'entre nous? En Mauritanie, quand on est malade, soit vous mettez la main dans la poche ou on vous montre le chemin des cimetières. Expliquez moi chers adeptes du leadership, Pourquoi Les autorités autorisent et incitent le public Mauritanien  à participer aux marches organisaient ici et là pour soutenir les pays arabes « Palestine par exemple » alors qu’elles répriment dans le sang des citoyens qui demandent d’être pris à part entière comme des vrais citoyens dans leur propre pays ?  Vous vous disputez  la place de leadership, vous faites fausse route et de toute façon vous êtes obligé de travailler ensemble à défaut, vous sombrez ensemble pour le plus grand plaisir du pouvoir oppresseur,  n’en déplaise aux petits conseillers qui alimentent vos querelles au quotidien.  Il n’y aura pas de gagnant dans ces querelles inutiles qui vous opposent, en plus  vous commettez les mêmes erreurs que nos aînés pour perdre le combat d’avance et je vous assure c’est la vérité. Je pense aussi, vous n’avez pas compris mes chers frères, que nous ne militons pas pour faire plaisir à un homme, une femme, une association, un parti politique où syndical, ni une ONG. Nous militons contre  les injustices qui sont : l’esclavage, le racisme, l’exclusion et le système hégémonique ériger en système de gouvernance dans le pays depuis son indépendance. Quoi qu’il arrive, nous continuons le combat que vous soyez unis ou désunis. Si c’est ne pas vous, d’autres suivront le combat et notre unité ne se négocie pas et elle doit être accuse sans concession quoi que vous fassiez. Nous avons eu des échos, selon lesquels la vidéo de Notre frère Abdoulaye Diagana  de Kassataya a été faite à l’insu de certains participants. Les participants étaient tous là pour essayer de trouver une solution d’entente cordiale entre IRA-Mauritanie et Touche à Ma Nationalité. Certains intervenants croyaient que l’appareil n’a plus de batterie mais continué cas même de filmer. Nous n’en voulons pas au journaliste de Kassatya qui a fait son travail, seulement dans l’avenir, dans des réunions sensibles comme tel  est le cas si je peux me permettre, veut mieux de s’abstenir en surmontant l’effet scoop qui nuira  notre combat. Je sais pertinemment le journaliste Diagana Abdoulaye n’a pas anticipé aux effets positifs ou négatifs de cette vidéo par rapport au combat que nous partageons ensemble dès fois dans la douleur ou la joie. Nous disons tout haut, A  bas les querelles et la division des victimes. Nous demandons une rencontre en urgence entre IRA-Touche Pas à Nationalité pour mettre fin d’une manière officielle et formelle à leurs querelles qui ne font que nuire nos nobles causes.
 PS/ Désolé pour les frères concernés, je ne suis pas adepte de la langue de bois mais aussi j’aimerai dans l’avenir, vous me donnez  toute la chance de la hissée ailleurs que dans vos querelles inutiles.


La lutte continue

Diko hanoune

Biram Ould Dah : IRA apportera un soutien financier régulier à Touche Pas à Ma Nationalité

Biram Ould Dah à barcelone en juillet 2010.Kassataya, 29 décembre 2011- Les relations tumultueuses entre IRA et le Collectif Touche Pas à Ma Nationalité sont-elles entrain de s’apaiser ? C’est le signal qu’a tenté d’envoyer Biram Ould Dah aux membres du collectif qui se mobilise en Mauritanie contre un enrôlement/recensement qu’ils jugent discriminatoire à l’endroit des populations noires du pays.

Les frictions tiennent principalement au fait que les animateurs des deux mouvements peinent à accorder leurs violons en raison de divergences de méthodes principalement.

Biram Ould Dah récuse le recours à la violence et regrette les campagnes que certains leaders du collectif mènent à son encontre. « Je n’ai aucun problème avec les militants de Touche Pas à Ma Nationalité. Certains viennent chez moi, je soutiens leur combat, ma femme et moi n’allons pas nous recenser tant que le dernier mauritanien ne l’aura pas fait, chaque fois que les manifestations du collectif sont réprimées, notre communiqué de condamnation de l’attitude de la police sort le premier, alors j’avoue que je ne comprends pas la position d’un ou deux des leaders de TPMN. … Nous connaissons ceux qui sont derrière tout ça mais nous sommes dans une dynamique de rassemblement. Nous n’allons pas répondre aux attaques».

Malgré tout, Biram ould Dah dit refuser d’alimenter la polémique parce que le combat que mène Touche Pas à Ma Nationalité est « un combat noble et juste qui mérite d’être soutenu ». Le leader de IRA a alors annoncé avoir chargé la section française de son organisation d’envoyer mensuellement de l’argent au Collectif Touche Pas à Ma Nationalité. Lui-même s’est engagé à assurer au collectif une contribution financière régulière tous les mois à partir de la Mauritanie.


 

Le rapprochement entre les causes noires et harratines est un scénario qui risque de faire considérablement bouger les lignes. Considérés comme des arabes en raison de leur langue et noirs mauritaniens en raison de leur couleur de peau les harratines sont au cœur d’enjeux de pouvoirs qui vont au delà de la seule question de leur identité. Le camp dans lequel ils se retrouvent fait basculer l’équilibre démocratique et, avec lui, les calculs politiciens dont l’arithmétique lui tient de vecteur.
Source : www.kassataya.com

mercredi 28 décembre 2011

AFMAF à INAL


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L’Association des Femmes Mauritaniennes du Fleuve (AFMAF), soucieuse du respect des droits humains, a toujours combattu avec fermeté et détermination toute  forme d'injustice et d'exclusion. Notre participation matérielle et physique à l’organisation et  au déroulement du pèlerinage d'INAL, qui restera à jamais inscrit dans les annales de l'histoire de la Mauritanie, s’inscrit dans ce cadre.

L’AFMAF a été représentée à Inal par sa Présidente Mme KANE Mariame et l'infatigable veuve Mme Diarra Toumbo.

Nos premiers remerciements vont naturellement à Biram Dah et à son organisation IRA qui ont eu l’heureuse l'initiative de proposer l’organisation du voyage à Inal, une première depuis 21 ans, qui a ému tout un chacun. Le site d’Inal sera désormais un lieu de pèlerinage, de mémoire et de recueillement pour que plus jamais aucun crime ne reste impuni en Mauritanie. 

Les autorités, qui se reprochent certainement ces crimes qui s’apparentent à un génocide, ont tout mis en œuvre pour que ce pèlerinage n’ait pas lieu. Je vous propose le film de notre voyage pour vous édifier :

- Le 27 novembre tous les participants se sont donnés rendez vous à 5 heures du matin devant la Case pour un départ prévu à 6 heures mais malheureusement certaines voitures étaient en retard, ce qui nous a retardé de 2 heures. Certains commençaient à s'impatienter et ont préféré attendre à la sortie de Nouakchott pour ne pas attirer la curiosité des passants ou des autorités.

- A 7 heures 45, le cortège était au complet et ce fut magnifique de voir tout ce monde prêt à tout et déterminé à atteindre son objectif : Se recueillir à Inal. A notre grande surprise la police "Zèbre" (on les appelle comme ça à Nouakchott ou la police d’Ould Abdel Aziz) nous arrête pour vérification de pièces d'Identité. C'est à cet instant que notre périple va commencer entre 35 Km de Nouakchott et l'auberge de Bouamatou.

- Après le zèle des "Zèbres" d’Ould Abdel Aziz, de 9 h environ à 16 heures, nous avons tous décidé de continuer notre voyage quitte à affronter le système raciste et esclavagiste qui a mis tout en œuvre pour empêcher notre convoi d'atteindre Inal car pour rien au monde nous leur donnerons satisfaction.

- Vers 18 heures, à 35 km de Nouakchott, après le déjeuner, nous avons repris notre voyage avec une certitude de rencontrer un autre barrage.

- A 120 km de Nouakchott, cette fois, ce sont des gendarmes encore plus zélés mais plus discrets que les "Zèbres", qui nous attendaient fermement pour nous décourager une fois de plus en se servant  des pauvres voyageurs sur Nouadhibou qui n'ont rien à avoir avec nous. Les gendarmes ont pris tout leur temps pour fouiller les passagers comme des terroristes et je pèse mes mots, c'était choquant et humiliant la façon dont se déroulait cette fouille des bagages et des passagers. Ils nous laissent finalement passer vers 1 h 15. Nous étions fatigués mais toujours déterminés.

-Vers 3 heures du matin, arrivent de nouveaux gendarmes mais cette fois -ci différents des autres. Ils nous ordonnent de faire demi-tour mais grâce l'efficacité d’Outhouma Soumaré (à qui nous rendons hommage pour sa détermination et sa patience avec les autorités routières) nous avons pu continuer notre périple vers Inal en restant plus déterminés d'atteindre notre objectif même s'il faut faire 2 ou 3 jours de route (Merci Outhouma)

- Nous avons dormi dans nos voitures, cette fois sans barrage jusqu'à l'auberge de Bouamatou pour nous reposer et prier, il était 5 heures du matin. Nous sommes restés jusqu'à 7 heures pour prendre du carburant et des provisions dans l'alimentation "Gare du Nord" qui n’ouvrait ses portes qu'à 7 heures.

- Nous sommes le 28 Novembre, nous reprenons la route, il était presque 8 heures, à notre grande surprise jusqu'à Inal, nous n’avons plus rencontré de gendarmes. Je crois que les autorités avaient compris qu'il était plus sage de laisser le convoi partir puisque l'opinion était déjà au courant d’empêchements de toute sorte faits par les forces de sécurité aux ordres du Général Aziz pour arrêter notre voyage. Nous n'avons plus vu personne sur le restant du parcours.

-Nous sommes donc arrivés à Inal vers midi (Alhamdoulillah), c'était impressionnant et émouvant, la foule qui criait "Allah Akbar", les veuves et orphelins qui pleuraient, ce fut très dur pour nous tous, jamais nous n'oublierons cet instant inexplicable, il faut le vivre.

- Les gendarmes locaux sont venus à notre rencontre pour une nouvelle identification des pèlerins et des voitures. Cette identification a duré toute l’après midi, à la fin certains d’entre nous se moquaient de leur lenteur que nous avons du reste ignorée. Nous avions un programme que nous devrions finir avant 18 heures au lieu de nous attarder à relever la lenteur de cette énième  identification ridicule et inutilement vexatoire.

-L'arrivée de SY Mahamadou de l'OCVIDH, rescapé du camp et auteur de l'enfer d'Inal, fut une grande surprise pour certains et un soulagement pour d'autres. C’est grâce à lui que les sites de pendaisons, tortures et tombes ont pu être identifiés (hommage à Sy Mahamadou, RESPECT). Son livre a permis à tous les mauritaniens de connaitre ce qui s'est passé réellement à Inal, Ce livre restera dans l'histoire la plus dramatique  que la Mauritanie n'ait jamais connue et servira de pièce à conviction pour le jugement de Taya et ses complices, et ce jour viendra, j'en suis persuadée si nous restons unis.

- Après les identifications par Mahamadou, Biram a été saisi par la presse (MBC, Alakhbar, nouvelle expression etc....). Il les informe de l’identification formelle des sites. Par la suite, nous avons accompli les cérémonies de prière et de recueillement.

-Pendant les recueillements à notre grande surprise et stupéfaction, nous constatons que le système raciste et esclavagiste a tout détruit (lieu de pendaison, tortures et exécutions).
-Le lieu de pendaison est aménagé en terrain de football.
-Les hangars sont devenus une digue (c'est atroce et inhumain)
Je vous laisse imaginer notre douleur face à cette folie digne des NAZIS

- Après cette découverte, tous les pèlerins et les représentants de presse étaient choqués et anéantis devant de telles horreurs. Nous avons eu un moment de faiblesse (c’est humain)
- C’est en ce moment que le grand Sy Mahamadou, entouré des journalistes et pèlerins, déclare qu'il n'avait de haine, il demande que justice soit faite, que l'on sache les auteurs de ces crimes (bravo Mahamadou, tu resteras à tout jamais un exemple avec tout ce que tu as enduré, tu acceptes de passer à autre chose).


De ce pèlerinage, nous revenons avec la certitude que tout est réalisable avec la détermination, qu’il est possible de déplacer des montagnes :

- Si nous mettons nos différends de coté, si nous continuons à travailler avec ceux qui combattent sur le terrain comme TPMN  et IRA et d'autres qui mettent leurs vies en danger pour la justice et l'égalité en Mauritanie, contre l’impunité. Les assassins seront traduits devant la justice.

- Inal restera un lieu de Pèlerinage n'en déplaise à nos détracteurs. Avec tout ce que nous subissons depuis l'indépendance, je me répète encore, nous devrons unir nos forces face à ces barbares qui n'ont aucun respect pour l'être humain ni pour le peuple Mauritanien dans son ensemble pour que toutes ses composantes puissent vivre en paix, pour cela il faudrait chasser les militaires qui sont les ennemis de la Mauritanie.

- Ba Ciré a toujours qualifié le passif humanitaire de Génocide et Ould Abdel Aziz de présumé génocidaire, je suis parfaitement d'accord avec lui. Suite à notre périple du 27 au 28 Novembre 2011 et suite aux barrages créés par le système raciste et esclavagiste qui protège les assassins et tortionnaires, Ould Abdel Aziz et son entourage deviennent complices donc ils seront jugés au même pied que les autres assassins répertoriés.


- Enfin je rends Hommage à Touche pas Ma Nationalité à Nouakchott, constitué de jeunes braves et déterminés qui ont pu réunir toute la diaspora et permis l’organisation de manifestations monstres à Paris et ailleurs dans le monde, qu'aucune organisation n'a pu réaliser depuis les années 91.

Restons mobilisés, ne baissons pas les bras,  l'heure est très grave, nous continuons toujours d’être privés d’enrôlement et donc « déchus » de notre nationalité, en conséquence nous devenons apatrides dans notre pays. Rien n'a changé les camarades.

-YO ALLAH YURMO YAAFO MAYBEMEN, YO ALLAH HUUDU WARBEBE SUKAABE MEN , WORBE MEN, INCHALLAH, LA JUSTICE TRIOMPHERA



Mme KANE MARIAME
PRESIDENTE AFMAF

Maroc-Mauritanie : les dessous d’une rupture


Il y avait de l’eau dans le gaz entre le Maroc et la Mauritanie depuis plus d’une année déjà. D’après des sources bien informées à Nouakchott, le président mauritanien Ould Abdel Aziz a fini par agacer les autorités marocaines, notamment par sa « désinvolture » face aux changements qui sont intervenus en Tunisie et en Libye et la « rapacité » de ses proches qui n’arrêtent pas de demander des faveurs. Ce comportement a été jugé dangereux par les Marocains, qui auraient demandé au général Aziz de lâcher un peu de lest en faveur de son opposition, mais également en luttant contre l’affairisme de son entourage. Il semblerait, selon des diplomates occidentaux en poste à Nouakchott, que le président mauritanien n’ait rien voulu entendre. Il s’est aligné depuis le début des révoltes arabes sur les positions de l’Algérie. Cette dernière ne lésine pas sur les moyens en offrant une aide substantielle aux dirigeants mauritaniens. Le général Aziz, réputé pro marocain, aurait radicalement changé de position, contrairement à son alter ego et numéro deux du régime, le général Mohamed Ould Ghazouani qui, lui, n’a jamais coupé les ponts avec Rabat. D’ailleurs, à Nouakchott, ce n’est un secret pour personne que le torchon serait en train de brûler entre les deux hommes, trop liés par le passé. Le général Ould Ghazouani ne serait pas du tout d’accord sur la manière dont son ami le général Aziz gère le pays.
Les deux hommes seraient en froid depuis plusieurs mois et le président penserait sérieusement à se débarrasser de son chef d’état-major dont il est devenu trop méfiant. La rupture avec Rabat lui donnera-t-elle l’occasion ? Réponse dans les prochaines semaines.