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mercredi 29 novembre 2017

Alerte : Arrestation de Diagana Mamadou Youssouf dit Ibnou

Alerte : Arrestation de Diagana Mamadou Youssouf dit Ibnou en route vers Kaédi pour rendre visite à sa mère. L'arrestation s'est passée hier autour de 22h sans motif.

J'ai appris cette terrible nouvelle tard dans la nuit que le grand frère, l'infatigable militant des droits humains, Diagana Mamadou Youssouf dit Ibnou a été arrêté. Nous ne savons pas pourquoi ni la cause. Diagana Mamadou Youssouf est président d'honneur OCVIDH, il s'est rendu en Mauritanie pour une visite familiale le 23 novembre 2017. Il est natif de Kaédi, un rescapé militaire des exécutions extrajudiciaires de soldats noirs Mauritaniens qui ont eu lieu entre 1989 et 1992.

Nous attendons plus d'informations, nous mettons en garde les autorités Mauritaniennes contre toute atteinte physique ou morale sur sa personne et que Diagana a la santé fragile, nous exigeons sa libération immédiatement sans condition
Faites passer le message car l'homme est très fragile sanitairement parlant, suite aux tortures et mauvais traitements inhumains qu'il a subis lors des purges ethniques au sein de l'armée Mauritanienne.


Diko Hanoune / SG de l'association des Haratine de Mauritanie en Europe ( A.H.M.E )

Appel à la refondation: Mauritanie : de l’Indépendance à la survie


Le 28 novembre, la République islamique de Mauritanie fête le 57ème  anniversaire de son accession à la souveraineté, après quelques décennies de colonisation française et des siècles de féodalité tribale et d’esclavage. La veille de la commémoration, en 1990, 28 militaires négro-africains furent exécutés dans la garnison-mouroir de Inal, à l’extrême nord du territoire ; la campagne de répression ethnique s’est étendue sur 3 années de déportations, d’exécutions extra-judiciaires, de tortures et de purge au sein de la fonction publique, sans omettre la déstructuration de l’appareil d’Etat, de la justice et de l’enseignement. Jusqu’ici et en dépit des changements de pouvoir, l’impunité protège les auteurs de ces crimes. Passée la phase du déni, l’heure est à l’oubli méthodique. Pourtant, la fracture entre les composantes communautaires atteint un degré d’acuité tel qu’il convient, désormais, de s’interroger sur la continuité d’un modèle de coexistence construit sur l’exception de naissance et l’immunité, envers et contre le droit.

En effet, toutes les contradictions dans le projet national tournent autour de l’inégalité. Historiquement brimée, une majorité de nos compatriotes ne croit plus aux discours lénifiants et exige une explication, à l’épreuve de l’injustice. Plus celle-ci tarde, davantage enflent l’acrimonie et la tentation de la rupture. L’irresponsabilité des élites dirigeantes réside dans leur indifférence paresseuse au défi. Au lieu de se confronter à l’évidence du problème, les gouvernants successifs l’occultent, en vertu d’un optimisme de l’autosuggestion, à la fois suicidaire et de médiocrité. Les autres, la foule anonyme des sans voix, fils et petits fils de cadets sociaux et rejetons des victimes de la brutalité, évoluent, pensent et s’endurcissent dans un univers parallèle, leur monde à part. Cette infra-humanité, en quête de dignité et d’accomplissement temporel, piétine devant les portes de l’état-civil biométrique, la nouvelle technologie au service de l’exclusion. Aussi, la statistique l’ignore-t-elle autant que les urnes.

En 2017, la Mauritanie parvient à un stade de déconfiture et d’atonie qui requièrent l’autocritique et le questionnement viscéral. L’obstruction de l’espoir ouvre la voie royale à l’interrogation sur  l’obstination à envisager un avenir commun, sous le sceau du fait accompli. En d’autres termes, de quelle fondation fiable se réclamerait un contrat social où la spoliation, la préférence et la force brute constituent l’unique garantie de la stabilité et de l’ordre ? De ce doute exacerbé par le déficit de consensus et le découragement ambiant, résulte le désarroi des populations et l’immersion croissante de certaines franges dans les mirages de l’extrémisme. La foule fanatisée est en passe de gouverner au jour le jour, avant de baliser le chemin vers l’instauration d’une dictature des religieux, foncièrement réfractaire à la diversité culturelle et si peu réceptive à l’idée du bonheur ici-bas ; l’environnement régional favorise une telle dérive, d’ailleurs symptôme du délitement programmé de la Mauritanie. Cependant, une opportunité subsiste. Les concepteurs de l’alternative politique, la société civile et les partenaires extérieurs gardent, encore, une marge de manœuvre pour anticiper et détourner le péril mais le temps presse.

A à un peu plus d’un an d’une élection présidentielle dont bien des mauritaniens espèrent la délivrance autant qu’ils craignent la partialité, le moment est venu de rappeler l’imminence de la menace d’implosion, afin d’amplifier l’appel au sursaut.
Il est à présent légitime de repenser la Mauritanie de demain, selon la double urgence de la survie et de l’aptitude à la pérennité. Or, l’objectif vital, n’autorise plus l’atermoiement, encore moins la dilution de la volonté et de l’imagination créative dans le confort de la langue de bois et de certitudes, ô combien faillies.

Le pays que nous voulons rebâtir – oui, il s’agit bien de cela – a besoin, d’abord, d’admettre la réalité de la discrimination comme l’essence de sa reproduction durant 57 ans. Ensuite, il devra entendre et publier la vérité taboue, réparer les torts, enfin, envisager une forme d’organisation et de partage qui consacre les principes universels d’équité. Si nous tenons à la paix collective, aucune culture, aucune langue, aucune généalogie ne bénéficiera plus d’un statut de prééminence, encore moins de supériorité. Il en découle, sous peine d’exacerber la violence revendicative, la fin des privilèges matériels et statutaires et l’abolition de la mainmise économique d’une minorité sur l’Etat et l’économie. La Mauritanie du mérite rationnel et de la performance présuppose, aussi la redéfinition du rapport des forces armées et de sécurité à l’exercice du pouvoir. L’expérience sinistre des juntes et de leurs avatars grimés en civil conclut à l’échec, sans appel. L’institution militaire, en charge de préserver les institutions et l’intégrité des frontières s’est dévoyée de sa mission ; une oligarchie tribale ayant érigé la prédation en doctrine d’engagement opérationnel, a éloigné le soldat du citoyen et ainsi précipité la banqueroute.  

Le présent appel s’adresse, en priorité, aux acteurs du premier cercle de la décision : Le Président de la République en fin de mandat, les leaders de partis et d’opinion et toutes les personnalités reconnues pour leur aptitude à mener le vrai dialogue  ne peuvent plus se dérober à l’impératif du moment :  ressusciter le rêve pionnier des fondateurs, celui du trait d’union entre les deux Afriques, de la modernité mais surtout de l’égalité, enjoint de nous asseoir ensemble, discuter de tout et oser, pour une fois, le compromis viable.
Nouakchott, le 28 novembre 2017



Publication : 《La Société soninké , Hier, aujourd’hui et demain》 de DIALLO Djibril Cheikh Bouye


Cet essai que nous présentons au public a l’ambition de contribuer à faire connaitre la société soninké, sa culture, ses valeurs, son organisation, mais aussi les problèmes, les tensions et les difficultés qu’elle connait. Le lecteur y trouvera une analyse critique de certaines caractéristiques sociologiques et mentales de cette communauté millénaire.

En effet, notre essai propose une discussion des idées et aborde les tares de la société soninké en considérant les dimensions historique, sociale et sociétale, religieuse et même philosophique.

Pour accompagner la marche de l’histoire,  la société soninké doit libérer sa mentalité des scories d’un passé mythifié,  elle doit évoluer en s’armant d’une bonne intelligence de son temps et de son environnement. Aussi elle doit apprendre inlassablement de ses échecs et de ses expériences concluantes. C’est de cette  manière qu’elle améliorera son environnement, son mode de vie et le fonctionnement de sa collectivité.

A l’heure où émergent une culture mondiale et une standardisation des valeurs, aucune société ne peut se permettre de vivre en autarcie et se complaire dans l’immobilisme. Il est inutile de continuer à se murer aveuglement dans le passé car les vérités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et ces dernières ne seront certainement pas celles de demain. « Mal nommer  les choses c’est ajouter du malheur au monde » disait Camus. Cette citation résume à elle seule la mission que nous nous sommes assignée à travers ce livre. Face aux tensions, aux inquiétudes grandissantes et aux malaises palpables, l’heure n’est plus au silence et à la neutralité.  Ainsi ce  travail doit être perçu comme une nouvelle voix dans le débat qui agite actuellement soninkara. Il offre des pistes de réflexions et jette les bases pour  construire ensemble et parvenir à un avenir plus serein.

         

 Crédit source: Diallo Djibril Cheikh Bouye, l’auteur    

samedi 25 novembre 2017

Mauritanie-Alerte : Le groupe du G5 Sahel doit savoir que le pouvoir Mauritanien est complice des terroristes dans le Sahel

Mauritanie-Alerte : Le groupe du G5 Sahel doit savoir que le pouvoir Mauritanien est complice des terroristes dans le Sahel, comment un tel régime, pourra-t-il combattre le terrorisme ?  La république du Mali en souffre de cette complicité, le général Ould Abdel Aziz avait refusé de soutenir l’intervention de la France et les pays africains pour chasser les terroristes dans le Nord Malien sous la pression de Salafo-Wahhabisme obscurantistes que le pouvoir loge, nourrit et protège.  Ce « G5 Sahel» : Groupe de cinq pays du Sahel est constitué de : Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Nous demandons à la communauté de ne pas financer un régime qui constitue le talon d’Achille d’extrémistes religieux, négrophobes esclavagistes, anti-Sahariens, Antioccidentaux et Judéophobes fiers.  


L'affaire de se jeune ingénieur « caste forgeronne » accusé à tort de « blasphème-apostasie »,  M. Mohamed Cheikh Ould Moukheitir, vient de jeter toute la lumière sur la réalité du régime Mauritanien. Il n’y a plus d’ambigüité possible, le pouvoir Mauritanien cherche toujours à séduire les terroristes qui sévissent dans le sahel. En tout cas, la nouvelle loi proposée illico-presto en conseil de ministre et approuvée immédiatement, soi-disant contre le blasphème et l’apostasie encourage les extrémistes « religieux » de s’installer en Mauritanie.  

Dieu et son prophète (PSL)  pardonnent aux âmes pécheresses  mais les Oulémas maures et leur pouvoir Salafo-Wahhabite obscurantistes  sous contrôle du régime de Mohamed  Ould Abdel Aziz disent qu’ils ne pardonneront pas ; mieux ; ils  exécuteront  désormais officiellement des citoyens mauritaniens qui ne cadrent pas dans leur idéologie sanguinaire et sectaire pour motif « Blasphème-Apostasie ».

Ils ont osé se mettre officiellement, au dessus de Dieu et son prophète  pour exécuter de citoyens et étrangers innocents, qui seraient indésirables pour eux, sur   des accusations fallacieuses de barbus dans le désert. Quelle horreur militaire,  feu Thomas Sankara disait : « Un militaire sans formation politique n'est qu'un criminel en puissance », et on peut dire que cela prend forme en Mauritanie actuellement.

 Nous voici en plein dedans en Mauritanie, officiellement, ils tueront au nom de Dieu et son prophète. Étonnement, le G5 et la communauté internationale ne disent rien alors que chaque mauritanien risque d'être confronté à  cette sentence barbare. Il semble que les assassins ont des beaux jours en Mauritanie. Le régime Mauritanien vient de piétiner à nouveau les traités et conventions internationales qu’elle a signées et ratifiées qui devraient être au dessus des lois nationales.

Avant de tuer un apostat, mais, qu'ils  commencent  d'abord à exécuter les assassins qui sont tapis dans l'armée et dans les mosquées. Pourtant, Dieu et la charia islamique est  claire sur le sujet. Toute âme qui donne la mort intentionnellement, doit être exécutée de la même sorte. Pourquoi  tuer seulement les apostats ou blasphémateurs? Leur punition est entre la main de leur créateur, qui ne commet pas de pêché   dans ce  monde  selon la religion? Seuls les abolitionnistes et militants des droits inhumains sont visés par les nouvelles manœuvres du régime qui soutient les extrémistes religieux arabo-berbères proches du pouvoir, car, ils sont considérés comme les ennemis de l’islam, des traitres à la solde  d’occidentaux mécréants, juifs etc….



«  Nouakchott,  16/11/2017  -  Le Conseil des Ministres s'est réuni le Jeudi 16 novembre 2017 sous la Présidence de son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République.

Le Conseil a examiné et approuvé un projet de loi abrogeant et remplaçant les dispositions de l’article 306 de l’ordonnance 83-162 du 9 juillet 1983 portant institution du Code Pénal.

Le présent projet de loi vise à abroger et remplacer l’article 306 de l’ordonnance n°83-162 du 09 juillet 1983 portant Code Pénal en vue de durcir les peines prévues à l’encontre du blasphémateur de Dieu ou de ses messagers ou ses anges ou ses livres ou l’un de ses prophètes. »

Source : Site officiel de l’état du gouvernement Mauritanien :



Diko Hanoune/ Militant Abolitionniste

jeudi 23 novembre 2017

Note d’alerte diplomatique: LA MAURITANIE BASCULE DANS LE TOURBILLON DE EXTRÉMISME RELIGIEUX


A. LE CONTEXTE

Par un verdict du jeudi 9 novembre 2017, la Cour d'appel de Nouadhibou condamnait Mohamed Cheikh Ould Mkheitir, à 2 ans de prison, assortis d'une amende de 60 000 ouguiyas, soit environ 150 euros. La décision clôt une longue et laborieuse procédure contre l’auteur d’un écrit sur Facebook, présumé attentatoire à la réputation du Prophète de l’Islam. Malgré la contrition stipulée avant le délai de trois jours, un tribunal le déclarait, par deux fois, passible de la peine de mort, depuis son arrestation en janvier 2014. Tout au long du processus, ponctué d’émeutes, de manifestations, d’appels à la haine et de menaces de mort contre les avocats du prévenu, l’Etat mauritanien s’est abstenu de protéger les biens et les personnes ainsi exposés à la vindicte. D’autres jeunes, issus de familles influentes, auraient tenu des propos de gravité comparable, sans encourir une identique détractation. L’esprit de corps tribal permit de les soustraire à la curée.
Insensiblement, l’opinion basculait dans l’outrance du fanatisme, banalisant, de facto, l’incitation au meurtre et le recours à la justice privée. Des personnalités, connues, s’exprimaient et s’expriment toujours en public, pour réclamer la tête de Ould Mkheitir, même après sa libération théorique. Des volontaires, prétendument mus par l’Amour du Prophète, offraient une prime au bourreau éventuel. Aucun, bien entendu, ne sera poursuivi. En avril 2012, Birame Dah Abeid, brulait, devant témoins, quelques livres de législation musulmane, qui valident le racisme, le viol, le trafic d’humains, l’inégalité de naissance et leur accordent, alors, la caution du sacré. Arrêté avec ses camarades, malmené, gardé au secret et sommé de se dédire, il ne dut son salut qu’à la mobilisation des descendants d’esclaves, la communauté dont il est issu. Quelques années après, les ouvrages incriminés continuent à alimenter le programme des établissements d’enseignement confessionnel, les cours de magistrature et la formation de la police judiciaire.

Aujourd'hui, Ould Mkheitir, né dans la caste ultra-minoritaire des forgerons, ne bénéficie du rapport de force susceptible de lui garantir la pleine citoyenneté. En cela, il incarne la victime expiatoire, l'exutoire commode, d'un système d'hégémonie ethno-clanique qui s’échine à différer les demandes d'égalité et d'équité, grâce au paravent de la doxa. Choquée et stupéfaite devant l’essor pressant des attentes d’émancipation et de partage, de la part de dominés devenus majoritaires, l’oligarchie maure - qui se transmet les privilèges depuis l’Indépendance – se claquemure à l’ombre protectrice du sacré. Le réflexe d’autoconservation lui dicte de tout miser sur la foi, au mépris d’une réalité concrète et d’une perspective de toute certitude : ni la piété ni la force militaire, encore moins le chantage à l’enfer n’ont jamais refroidi l’ardeur, des hommes assujettis, à se défaire de leurs chaînes.

B. LA SURENCHERE

Depuis l’épilogue judiciaire, le Parquet s’est pourvu en cassation mais la requête ne suspend la sentence. Or, Ould Mkheitir, quoique libérable, reste séquestré, « pour sa sécurité », argumente l’autorité politique. Ses défenseurs, traqués par les justiciers du salafisme ambiant, doivent se cacher du regard, déserter leur domicile et changer de résidence, quasiment chaque nuit. Il s’agit de Maitres Mohamed Ould Moine et Fatimata Mbaye ; cette dernière cible d’une campagne de dénigrement à caractère raciste, récolte une moisson de quolibets d’une constance inouïe. Traitée de « négresse » et de « vieille guenon », elle recueille davantage le mépris que Ould Moine, lequel encourt l’attentat à son intégrité physique. 

Cette différence de traitement, bien perceptible dans les messages véhiculés sur Facebook et l’application WhatsApp, procède d’une échelle de valeurs spécifique à l’univers de sens maure, où une femme, de surcroît de filiation négro-africaine, demeure un sujet incapable, un être mineur à perpétuité, en somme négligeable. D’ailleurs, il y a lieu de le souligner ici, les imams, notables et cadres négro-africains, s’abstiennent, en l’occurrence, de verser dans la stimulation active de la haine et de l’homicide, au motif de défendre (sic) Dieu et son Prophète.

A y regarder de près, l’agitation prospère surtout au sein de la caste maraboutique arabo-berbère et se diffuse, ensuite, dans les quartiers défavorisés, les bidonvilles précaires où elle prend l’allure d’une revendication d’équité et de meilleur-vivre. L’extrême misère et le déficit de pluviométrie en 2017 attiseront sans doute les ferments d’instabilité.
Après 3 décennies d’arabisation systématique de la scolarité, de l’administration, de l’appareil judiciaire, des forces armées et de sécurité, des générations de mauritaniens grandissent dans l’obsession de la culpabilité, du péché, de la gestion de l’invisible et de détestation de tout ce qui n’est pas arabe et musulman. Que la Mauritanie plonge dans l’expérience des Talibans en Afghanistan ou des provinces pachtounes du Pakistan relève d’une hypothèse en voie d’achèvement.

C. LE SUBSTRAT PSYCHO-SOCIAL

Cette crispation conservatrice procède du croisement de deux matrices temporelles : le coup d’Etat militaire de 1978 et l’arabisation consécutive préparaient l’insertion, deux ans plus tard, de la Charia, dans le code pénal. Nul n’ignore le prix de cette lente évolution vers le pire : l’enseignement public est expurgé des humanités inaugurales, les enfants maures sont contraints à tout apprendre en Arabe, leurs compatriotes négro-africains pouvaient choisir le Français. La fracture devenait béance, au centre de la communauté de destin. Entre 1986 et 1991, les tortures et tueries collectives, les déportations et le nettoyage ethnique de l’armée et du corps des fonctionnaires parachevaient le travail antérieur d’exclusion.  La Mauritanie arabisée, au point d’y sacrifier l’avenir de sa jeunesse, s’assurait ainsi une longueur d’avance sur les aspirations démocratiques. Rattrapée depuis, il lui faut se réinventer, à la fois, un souffle, une impunité, une assurance-tous-risques. La solidarité autour de Dieu et du Prophète comporte les trois avantages mais aussi le péril de la dernière cartouche. Ce faisant, les initiateurs du calcul exposent la religion à une contestation d’autant plus à subversive que les réfractaires s’activeront sous le sceau du secret. Dans le déroulement de l’histoire, une vérité seulement protégée par la liquidation du contradicteur, suscite la discorde et la remise en question, avant de provoquer sa propre persécution.

Les prêches d’excitation à dissuader les gens et se rebeller contre l’Etat, n’épargnent, non plus, le Président de la république, les magistrats et les activistes de la société civile dont quelques uns subirent des tentatives d’agression physique, telle Aminetou Mint Elmokhtar, leader de l’Association des femmes chefs de famille (Afcf). Une « blogueuse » féministe, Mekfoula Mint Brahim encourt une persécution constante et ne doit son immunité qu’à la mobilisation des siens, lesquels ont dû rappeler, à la mémoire défaillante, leur passé de tribu rompue au métier de la guerre. Des dizaines de jeunes militants de la laïcité et de la dignité humaine sont désignés, à la fureur de la foule et leurs noms exposés, à cette fin, sur les réseaux sociaux. Certains se résolvent à l’exil. Phénomène aussi inédit, des sermons du vendredi insistent sur l’hérésie des chiites et le devoir de les excommunier.
D. UNE DERIVE IRREVERSIBLE
La tendance takfirite et prosélyte parmi le personnel officiant ne cesse de gagner en audience, y compris grâce à l’usage de l’intimidation envers la famille et les proches du dissident. Pratiquement, il est devenu licite d’assassiner n’importe quel objecteur, au prétexte de promouvoir l’honneur du Prophète et le renom de l’Islam. La récente mouture projet, autant que l’original, confère, à l’injonction de l’homicide religieux, commandement divin et légitimité ici-bas.

Terrorisés, la frange d’intellectuels qui se risquaient à sauvegarder le droit élémentaire du prévenu à préserver l’intégrité de son corps, se murent dans une réserve de survie. Les partis, d’opposition adoptent, quant à eux, l’explication « complotiste » et entérinent une démagogie accessible aux masses, que galvanise une poignée de prédicateurs d’inspiration wahhabite ; la distinction entre ceux-là et les jihadistes s’avère problématique. Les deux principales forces de l’alternative au partisane, relaient la propagande des fauteurs d’extrémisme mais s’abstiennent bien de publier leurs communiqués dans une langue autre que l’Arabe, de crainte de perdre la crédibilité auprès du Monde libre. Le constat de la duplicité concerne, surtout, le Front national pour la la démocratie et l’unité (Fndu) et le Rassemblement des Forces démocratiques (Rfd), par ailleurs membre de l’Internationale socialiste (Is), vecteur mondial de la laïcité. Tout comme le pouvoir, les deux entités, selon l’appât de l’opportunisme et l’inclination à suivre la vague populaire quelle qu’en soit la direction, contribuent, dès le commencement du contentieux, à nourrir puis renforcer l’emprise du bloc de la régression, sur l’ensemble de la société. Débordé, Tawassoul, la branche légale des Frères musulmans, s’en tient à la modération par le silence, après avoir concouru à la montée de la tentation insurrectionnelle.
Au demeurant, derrière l’hystérie des foules, manœuvre une poignée d’entrepreneurs en communication de masse ; leur zèle s’adresse, d’emblée, aux bienfaiteurs lointains. Lutter pour rétablir l’honneur du Prophète représente, avant tout, un business rentable, un fonds de commerce amplement monnayable auprès de donateurs –publics et privés - au Moyen Orient. En ce temps de diète, à cause de la suspicion mondiale sur le financement du terrorisme, qu’exacerbe la discorde entre l’Arabie Saoudite, le Qatar et l’Iran, l’argent béni s’épuise, du moins sa source se tarit. Pour maintenir le filet nourricier, s’impose la nécessité d’entretenir, ad libitum, un climat de tension permanente, d’inventer, de provoquer et d’amplifier, à une fréquence mensuelle ou hebdomadaire, des profanations du Coran et du blasphème. Il convient de ne pas sous-estimer la trivialité temporelle  de ces stratégies de simonie et de prédation oblique. En l’espèce, soulever la multitude informe, par la manipulation des affects, vous assure, pour un investissement quasi-nul, un rendement immédiat, sans effort et hors impôts. Même les confréries soufies, d’habitude héritières d’une pratique de spiritualité quiétiste, n’hésitent à emboucher les trompettes de la rancune. Autre singularité toute mauritanienne,  à la faveur d’un laïus archivé sur le site du journal en ligne Alakhbar, le bâtonnier de l’ordre des avocats, membre d’instances internationales de sa corporation, encourage les manifestants à exiger l’exécution de Ould Mkheitir.

E. LES FAUX SEMBLANTS

L’Etat ayant cédé au poids de l’arithmétique, s’en trouve réduit à la surenchère avec la mouvance salafiste ; ainsi, le Ministre de la justice, suite à la réunion hebdomadaire du gouvernement, présentait, le 17 novembre, devant la presse, un projet de révision de l’article 306 du Code pénal, portant élimination physique de n’importe quel coupable d’insultes ou de moquerie à l’endroit de Dieu et des Prophètes du monothéisme ; il spécifie que le repentir ne profite au contrevenant. La compétition avec les partisans de la théocratie atteint un degré inusité : à présent, la République islamique de Mauritanie établit l’équivalence entre la vie et l’énoncé d’une idée. Selon la nouvelle mouture, bientôt proposée au vote des députés, l’auteur d’un délit immatériel s’expose à se faire tuer. Pour se remémorer et sacrifier à l’ironie, il convient de rappeler que les associations islamistes, le gouvernement et l’ensemble de la classe politique avaient dénoncé, en son temps, la tuerie de Charlie Hebdo, selon des termes d’une fermeté remarquable. A posteriori, certains justifient cette posture et sa contradiction avec le sort de de Ould Mkheitir, par la singularité de ce dernier : la peine capitale, en matière d’offense à la religion, ne s’applique qu’au musulman !

Déjà, dans la complaisance générale, les députés adoptaient, le 9 juin 2017, un article de loi précurseur de l’actuel dévoiement ; un alinéa mentionne : « quiconque encourage un discours incendiaire contre le rite officiel de la République Islamique de Mauritanie est puni d’un (1) an à cinq (5) ans d’emprisonnement ». Le texte consacre le primat de la Sunna et étend le sanctuaire, à une seule de ses 4 écoles, en l’occurrence le voie malékite.

F. LE SINISTRE VOYAGE

Pivot de la lutte contre la terreur religieuse sur l’aire de l’Afrique de l’Ouest, la Mauritanie, à l’instar de bien des Etats arabes qui appliquent le programme des Jihadistes et prétendent les combattre, se débat dans les contradictions, de moins en moins tenables, entre le populisme intérieur et les engagements internationaux. La dérive sectaire du gouvernement et la radicalisation impunie de la rue annihilent la validité des traités et conventions auxquels le pays souscrit, en particulier la Chartes universelle des droits de l’Homme et sa déclinaison africaine.

Comment un Etat dont les ministres, les partis, les élus, les services de sécurité et le commandement militaire promeuvent le meurtre de l’auteur d’une parole ou d’un décrit, peut-il participer encore au G5 Sahel ? Au-delà de ce dispositif militaire, maintenant compromis par l’ambiguïté et le laxisme du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, ce sont d’abord l’Algérie et le Maroc qui voient s’installer, à leur frontières sud, une théocratie de fait, à l’exemple des Talibans afghans. Il n’est pas indifférent d’en relever le paradoxe, au moment où les régimes islamistes cherchent à se dégager de l’emprise du wahhabisme fossoyeur du vivre-ensemble et de la tolérance, la Mauritanie entame le chemin inverse, à rebours de l’histoire.

En face du repli sur soi et d’une dogmatique à croissance accélérée, l'Islam des racines, respectueux des traditions profanes et de la diversité culturelle, agonise. Ses tenants s'excuseraient presque d'exister encore. Au rythme courant, une base-arrière du terrorisme est en passe de s'élever, sur l’espace mauritanien, comme trait d'union entre l'Afrique subsaharienne et le Maghreb, exactement à contresens du dessein, conçu « Contre Vents et Marées », par le Président fondateur, feu Mokhtar Ould Daddah.

Le danger, pour les voisins et les partenaires extérieurs, réside dans la faculté de déplacement, vers leurs territoires, des fauteurs de haine et de meurtre. Nombre d'entre eux disposent de visa d'entrée en Europe et Amérique du Nord ; quelques uns, salariés du culte ou de l’une des innombrables institutions religieuses que l’Etat subventionne, détiennent des passeports diplomatiques, émis par le Ministère mauritanien des affaires étrangères. Pourtant, la totalité des individus ayant ouvertement encouragé la sédition et l'élimination des "mauvais musulmans" et des "mécréants" à l’occasion de l’affaire Ould Mkheitir, pérore à haute voix et à visage découvert. Hors du pays, ils rencontrent des partisans, animent des réunions - parfois de collecte de fonds - aux fins de mieux propager et vulgariser la disponibilité à tuer au nom de Dieu. D’ailleurs, ils reçoivent, depuis quelques jours, des messages de soutiens de la diaspora mauritanienne, aux quatre coins du monde. Le gouvernement se félicite de l’absence d’activité terroriste et en infère la preuve de sa réussite. Pourtant, Courrier international publiait, en mars 2016, l’exégèse d’un document saisi dans les papiers de Oussama Ben Laden, sur l’existence d’un accord rémunéré de non-agression de la Mauritanie par Alqaida ; les services américains, qui le déclassifiaient, se gardèrent, néanmoins, d’en authentifier la mise en œuvre.

EN GUISE DE CONCLUSION

Les alliés occidentaux portent leur part de responsabilité, voire de collusion objective avec une entreprise politico-criminelle, dorénavant irrattrapable. Par méconnaissance du pays, paresse et cynisme mercantile, ils ont ignoré les alertes, malgré leur précision. Les dirigeants du pays, fortement connectés à ses discordances mentales et porteurs de celles-ci, s’aveuglent à la raison ; sans le savoir, ils hypothèquent leurs intérêts propres, l’avenir des autres et la stabilité des équilibres régionaux de paix et de sécurité. Chez eux et leurs opposants, les besoins de politique primaire et les passions feintes ont pris le dessus sur la vision, sans égard pour la prudence, première vertu d’un gouvernement éclairé. Comme dans toute dynamique populiste, portée à son paroxysme, c’est le peuple tempétueux qui paie le prix fort, au moment imprévisible de la rupture : quand la Mauritanie accèdera au statut officiel de Talibanie, avec son lot d’indigence morale et matérielle, d’hypocrisie et d’épouvante, les élites se réfugieront, sous des latitudes séculières, là où l’individu s’épanouit, sans s’entendre imposer un vêtement, une appartenance métaphysique ou une restriction à son intelligence. La population, elle, s’accommodera du jeu mortel, lorsque les protagonistes auront émigré à l’abri de la tourmente. En attendant, la Mauritanie exporte, au Niger ami, son modèle d’amour et de mansuétude.  
Dans l’état contemporain de ses prescriptions, notamment le Code pénal, la Mauritanie va vers l’instauration, à moyen terme, d’une tyrannie islamiste, que Alqaida et Daesh ne renieraient. La réalisation du projet a pris son élan depuis 2010 et atteint, aujourd’hui, sa vitesse de croisière ; sa dissémination alentour s’enracine et se reproduit au travers d’écoles coraniques, de Mahadhra et d’instituts de sciences originelles qui accueillent et embrigadent des centaines d’africains subsahariens et quelques volontaires venus d’Europe. Le Ministère de l’éducation nationale ne dispose d’aucune faculté de contrôle sur la teneur des cours, des livres et de la prédication mais n’en ignore les visées xénophobes, liberticides et jihadistes. Jour après jour, dans l’indifférence et l’incompétence du gouvernement, des partis d’opposition et des puissances étrangères, l’armée de la rue gonfle et fulmine, impatiente de dominer, de contraindre, de massacrer s’il le faut…..

Nouakchott, le 22 novembre 2017

Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira, association antiesclavagiste, non-autorisée). 

mardi 21 novembre 2017

ET L’HISTOIRE SE RÉPÈTE ! L’ESCLAVAGE RENAÎT EN LIBYE… par Mouemine C. Ibrahima DIALLO

Quelque soit l’animosité qu’un être humain puisse nourrir à l’égard de son prochain, elle ne doit pas le mener à lui souhaiter de vivre la condition d’esclave ou lui faire subir l’esclavage. 
Même pour se venger de lui, le réduire à l’esclavage ne devrait pas être une option.  
Les images des migrants subsahariens que la planète entière découvre médusée, éberluée voire même pétrifiée, sur la toile, sont affligeantes. Les âmes sensibles vivent à cet instant une tristesse indescriptible dont les mots manquent pour la qualifier et en rendre compte. 
Mais comme l’on dit souvent, à quelque chose, malheur est bon, je pense personnellement que cette scène stupéfiante et surréaliste pourra peut-être servir d’électrochoc et réveiller certaines consciences de leur sommeil allongé et devenues par la même insensibles au malheur et à la détresse de l’autre, son prochain, son frère, bref à la détresse humaine. Ils nourriront certainement une sorte de remord devant cette réalité sordide.
Pourtant, jusque-là, nous pensions que la période où l’homme était un prédateur pour son prochain était révolue et loin derrière nous. Du moins, qu’il ne restait de l’esclavage, cette pratique humiliante et dégradante qui a traversé l’histoire, que les séquelles dont se plaisent encore à entretenir certaines communautés minoritaires, en rabaissant une de leurs composantes au nom d’une organisation coutumière presque sacralisée. 
Lorsque ceux qui subissent cette triste et abjecte condition s’insurgent et exigent leur réhabilitation dans leurs droits les plus élémentaires, en réclamant au nom de la justice et de la parité entre les enfants d’une même contrée, s’exprimant avec la même langue et ayant partagé à travers l’histoire un récit commun, des voix discordantes et nostalgiques d’un passé truffé de pratiques barbares, s’élèvent pour s’opposer à ceux qui réclament les mêmes droits, les mêmes devoirs, les mêmes chances et les mêmes opportunités qu’eux, au nom d’une certaine idée de la justice sociale, en les traitant de fauteurs de troubles, de séditieux et autres sobriquets du genre.

Aujourd’hui, l’histoire se répète en Libye.  
Imaginons ou posons nous la question un instant, ce que diraient ou feraient ces gens nostalgiques, se considérant, à tort bien sûr, comme les gardiens de la tradition, si cette traite humaine que nous observons actuellement en Libye sévissait cette fois-ci dans leur contrée et au sein de leur propre rang.  
Je pense sans aucun doute, que ces récalcitrants à toute idée de rénovation de notre style traditionnel de vie et tous ceux qui sont imbibés d’esprit de fraternité seront tous d’accord qu’il faut remuer ciel et terre pour mettre fin à cette situation rocambolesque et extirper ce mal, cette pratique honteuse et inhumaine des entrailles de la société des hommes et pour cela, ils s’allieront même au diable, si dernier leur pourrait être d’une utilité quelconque.

Cette réaction, somme toute naturelle, nous amène à cette interrogation légitime : « pourquoi donc, des êtres libres et nobles à leur naissance et qui par la conjonction de circonstances et d’aléas de la vie se sont retrouvés à un moment de leur histoire, privés de leur liberté initiale, devraient-ils à tout jamais, comme l’imaginent certains abrutis de notre communauté, continuer à accepter cette condition ou ce statut inhumain, ce triste sort que leurs arrières grands parents ont dû vivre malgré eux ; une pratique abominable prohibée par toutes les lois humaines, car détestée du Seigneur de la miséricorde ?.
La situation en Libye montre à l’évidence que nul n’est à l’abri des aléas de la vie et de l’injustice des hommes. Chaque individu doit en conséquence comprendre que le malheur résultant des idées néfastes et des agissements injustes peut toucher tout le monde et l’attitude raisonnable et intelligente consiste à assister et à épauler son prochain, son frère en religion ou en humanité par l’amour et la compassion, en d’autres termes, en faisant preuve d’empathie. 

C’est pourquoi, nous remarquons aujourd’hui, à travers le drame des migrants en Libye, dans le monde entier, des mouvements de masse qui protestent contre ceux qui bafouent les droits de leurs frères et appellent à l’arrêt des injustices et à l’édification d’une société humaine plus juste et plus solidaire.
C’est tout le sens de la lutte du mouvement « Ganbanaaxu » ou « Ganbanaaxu féddé ». Tout esprit épris de justice et exempt d’orgueil peut désormais comprendre le sens de ce combat pour l’égalité, la fraternité et l’effectivité des valeurs humaines universelles dans la société soninké. Ainsi, j’en appelle à la conscience de chacune et chacun et à cette fibre humaine qui nous lie tous, de refuser cette hiérarchisation de notre société qui élève les uns et rabaissent les autres. La « castologie », si on me permet le néologisme ne peut pas être acceptable à notre époque. Il s’agit en effet d’une discrimination intolérable, un mur artificiel qu’il faut démolir pour unir nos rangs. Il est donc nécessaire et urgent aujourd’hui de lutter et d’éliminer tous les clivages insensés afin d’harmonier et de pacifier nos relations. Pour le mouvement 
« Ganbanaaxu féddé », c’est l’idéal à atteindre, c’est-a-dire l’unité qui raffermit pour braver ou contourner toutes les embuches. Il s’agit en définitive de la voie de notre salut à tous.
Mouemine C. Ibrahima DIALLO

Communiqué:Esclavage en Libye


مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA – Mauritanie 

Le monde est stupéfié en découvrant qu'en ce 21ème siècle où la technologie de l'information et de la communication a permis l'accélération de la globalisation, offrant à l'humanité une occasion de vivre sa plus belle civilisation qu'en Afrique, au bord de la méditerranée et précisément en Libye, la pratique de l'esclavage au vu et au su de tous. De jeunes noirs africains fuyant la misère dans leurs pays d’origine, bravant terres et mers hostiles, avec l'espoir d'atterrir sur la terre promise l'Europe, sont vendus comme esclaves lors d’une opération publique de vente aux enchères et devant des représentants de médias étrangers. 
Comment est-ce possible que de jeunes noirs soient vendus dans des marchés en Libye comme du bétail ? Et, qui est responsable de cette situation de désolation et d'humiliation que vivent ces jeunes noirs en Libye ?

Nous, IRA – Mauritanie, condamnant fermement les pratiques d'esclavage sur de jeunes noirs en Libye, dénonçons les dirigeants européens qui, pour sécuriser leurs frontières, ont favorisé cette situation de pure barbarie.

Nous dénonçons également les dirigeants africains complices et corrompus au service de leurs maîtres occidentaux au prix de leur maintien au pouvoir et au détriment de leurs peuples.
Enfin, nous lançons un appel à tous les africains d'Afrique et d'ailleurs de manifester vivement mais pacifiquement leur réprobation des pratiques esclavagistes devant les représentations diplomatiques libyennes.


Fait à Nouakchott, le 20 novembre 2017

La Commission de communication

Mauritanie : Scandaleuse conversation entre Mme Tekeiber Mint Ahmed



Mauritanie : Scandaleuse conversation entre Mme Tekeiber Mint Ahmed,  femme de Mohamed Ould Abdel Aziz, la femme du général Mohamed Ould Ghazouani, l’homme de l’ombre de la présidence Mauritanienne, chef d'état-major de l'armée, qui  assure « l'intérim » en cas d’absence du président Ould Abdelaziz,  la femme d’un commissaire au nom de Dahmis et la voyante du couple présidentiel. Les nominations se feront uniquement en consultant la voyante du palais présidentiel et la première dame du pays, n’est ce pas des animistes qui nous tympanisent qu’ils sont les gardiens de l’islam et son prophète (PSL) sur le sol Mauritanie?

Non, vous ne rêvez pas, Aziz et sa femme croient plus aux délires de leur voyante attitrée qu’à la parole d’Allah. Ce sont les mêmes hypocrites, menteurs, qui  avaient accusé l’ex-président, Sidi Ould Cheikh Abdallahi  afin de  le renverser d’être sous la tutelle de sa femme, aujourd’hui, ils nomment et licencient des diplomates, des fonctionnaires de l’état jusqu’aux plantons et chauffeurs dans les ambassades sur l’injection de leurs femmes. Cette affaire, surtout les propos, sont extrêmement graves, montrent combien ceux qui décident en Mauritanie, sont racistes et esclavagistes. Ils sont Hartanophobes, négrophobes et Judéophobes fiers sans complexe ni remord. Une horreur au sommet de l’état Mauritanien, franchement.


La femme du général Ould Ghazouani,  chef de l'État-Major de l'armée Mauritanienne, vit aux États-Unis d'Amérique depuis plusieurs années sur le compte de l'État Mauritanien, avec  son fils atteint d’un lourd handicap,  il est pris en charge par des médecins Américains pour un handicap à vie. Le gouvernement mauritanien a octroyé un poste de diplomate à Washington à l'épouse du général par la gabegie et les hold-up continuent de dignitaires du régime raciste et népotiste de Mohamed Ould Abdel Aziz qu’ils perpétuent continuellement en Mauritanie.

 Dans ces échanges Whatsapp, l'épouse du général Ghazouani s'en prend à deux  employés de l'ambassade de Mauritanie à Washington DC, un pauvre chauffeur et un planton, qu'elle traite de membres IRA-MAURITANIE, donc des traîtres de la Mauritanie, selon elle. L'épouse du général Ghazouani, très remontée contre la communauté Haratine qu'elle traite avec beaucoup de mépris tout en l'assimilant à IRA.

Madame Ghazouani s'est aussi violemment attaqué à la fille de Boydiel Ould Houmoïd, président du parti Al-Wiam. La fille de ce dernier travail comme comptable à la mission diplomatique mauritanienne aux USA. La femme du général traite la comptable de tous les noms et l'indexe comme une vilaine personne qui soutient IRA-Mauritanie et qui déteste les maure en la personne du fils du garde des sceaux Mauritanien, Brahim Ould Daddah.

Mariem femme du général a exprimé dans les audios Whatsapp que le ministre de la justice a eu le courage d'éradiquer le mouvement IRA par une répression féroce totale et déterminée; elle considère que la comptable, étant de la communauté Haratine, détesterait les fils du ministre à cause de la rigueur avec laquelle son père à fait emprisonné et persécuté les dirigeants et  militants d'IRA qui sont Haratine. La femme du général s'en prend aussi dans les audios Whatsapp à une femme diplomate mauritanienne en poste à Washington DC, du nom de  Dheihi avec une violence inouïe tout simplement parce-que le frère de cette dernière fut un ex-membre du bureau exécutif de IRA-MAURITANIE.

Le fils du ministre de la justice pistonné, maitre Brahim Ould Dadda a eu déjà de serieux problèmes avec la justice américaine sur une histoire de viole d’une américaine. C’est tout simplement hallucinant en écoutant les audios.  



vendredi 17 novembre 2017

NON À LA PERPÉTUATION SYMBOLIQUE DE L'ORDRE FÉODAL ET DISCRIMINATOIRE SONINKÉ EN FRANCE !



NON À LA PERPÉTUATION SYMBOLIQUE  DE L'ORDRE FÉODAL ET DISCRIMINATOIRE  SONINKÉ EN FRANCE !

Ce samedi 18 novembre 2017 à la Mairie de Montreuil, les milieux féodaux soninkés organisent une mystérieuse  cérémonie dite « intronisation du chef traditionnel DES SONINKÉS DE FRANCE ». La communauté soninkée est parmi les sociétés les plus féodales au monde de ce 21 ème siècle. Basée sur un rigide système des castes, on y trouve toujours des séquelles vivaces  de l'esclavagisme statutaire intracommunautaire. Au sein de cette communauté qui compose une forte minorité en Île-de-France , les HOMMES ne se valent jamais à cause des assignations sociétales sur le référent de la caste de naissance ou du patronyme selon les zones géographiques d'origine dans nos pays.

Ces temps-ci , un mouvement pacifique de sensibilisation regroupant plusieurs associations déclarées en France et dans nos pays d'origine, s'insurge contre cet ordre féodal-esclavagiste qui sévit en douce dans notre communauté sous couvert du culturel ou du traditionnel. C'est ainsi que le mouvement GANBANAAXU FEDDE* alerte les services publics en France  et en particulier la Mairie de Montreuil sur le caractère troublant et ambiguë de la cérémonie du samedi 18 novembre 2017 qui n’est pas à sa première édition selon des sources concordantes.

Aujourd'hui , il est inadmissible que dans une enceinte publique qui symbolise la République  dans une grande ville comme Montreuil , des milieux réactionnaires et féodaux dans leur communauté d'origine puissent s’exhiber fièrement par l'apologie d’un certain ordre féodal contraire aux valeurs républicaines.

Nous dénonçons cette cérémonie qui n'a de culturel que sous l'angle d'une perpétuation festive d'un ordre discriminatoire et ségrégationniste intracommunautaire. Lors de pareilles circonstances, le système féodal se vit ouvertement où la mémoire des ancêtres des uns est saluée et proclamée alors que celle douloureuse de ceux qui vécurent l'ordre esclavagiste intra-africain est oubliée et bafouée. Également, nous suspectons une certaine utilisation voire dilapidation des biens sociaux (caisses communautaires) à des fins partisanes.

Ainsi dans l'avenir  nous nous réservons le droit d'entamer des démarches nécessaires afin d'élucider ce que renferme le monde féodal-esclavagiste soninké d'aujourd'hui même au cœur de la République Française.

*GANBANAAXU FEDDE : Mouvement pacifique de sensibilisation regroupant plusieurs associations contre les assignations sociétales désuètes (séquelles des pratiques esclavagistes) dans les communautés soninkées.

PAS À NOTRE NOM , CETTE CÉRÉMONIE FÉODALE !

GF-France (ARMEPES, RMFP ET PARTENAIRES)

Montreuil, 18 Novembre 2017

L'image de l'appel incriminé 

mercredi 15 novembre 2017

Guidimakha-Mauritanie : des écoles délabrées qui s’effondrent sur des élèves

Guidimakha-Mauritanie : des écoles délabrées qui s’effondrent sur des élèves, quand les  parents d’élèves manifestent pour  réclamer la restauration des écoles, sont battus, pourchassés comme des monstres. Mais, où va-t-on dans la gestion des affaires publiques de cette région ?

J'interpelle le chef de l’état, le gouvernement mauritanien, les ministres,   élus et cadres ressortissants de la région du Guidimakha sur la situation désastreuse de l'école au Guidimakha. Les parents d'élèves et les élèves qui réclament la construction d'écoles descentes équipées  plus des enseignants, sont pourchassés,  emprisonnés comme des bestiaux par le gouverneur de la ville de Selibaby et les préfets de la région sous ces ordres. Les images sont terribles, elles montrent ô combien cette région a été délaissée dans son sale état depuis l’indépendance.

L’hôpital de Selibaby est une morgue officielle malgré que le ministre de la santé, le professeur Kane Bocar est de Selibaby, quelle honte ?
 Les biens sociaux et publics sont  pillés, détournés vers des canaux d’enrichissement illicite, d’où la nervosité des autorités locales.

 Pour rappel,  le Wali (Gouverneur) de cette  région,   Monsieur Oumar Amadou Diallo  séquestre  depuis plusieurs mois,20 ressortissants  de la commune de Daffort,  là encore,  les autorités locales  reprochent à ces pauvres personnes d'avoir manifestées  dans le village de Daffort.

 Elles sont détenues sans motif ni preuve de leur implication dans une manifestation, c’est une dénonciation calomnieuse qu’elles ont été jetés en taule sans procès, ni rien depuis plusieurs mois. Une façon de museler les populations noires  avec la complicité de pervers politiciens de la région. 

C'est de l'abus du pouvoir. Nous exigeons la libération des parents d'élèves et celle  des 20 personnes de la commune de Daffort,  le départ de la région de l'actuel gouverneur, M. Diallo Oumar Amadou qui ne fait que jeter l’huile sur le feu. 

L'éducation est le vecteur du développement d'une région et  de tout un pays,  il n'en est pas question de laisser  battre des élèves et leurs parents pour juste avoir demandé à l'état des moyens à la disposition de  l'enseignement et l'éducation des enfants. Quel régime mon Dieu ? Stop aux mensonges et l'égoïsme de nos poltrons politiciens.

Ces images parlent d’elles-mêmes sans témoignage aucun.









Diko Hanoune