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mardi 31 mai 2022

Capitaine Ely Ould Krombole: mépris et condescendance, à quand la fin de la philosophie de l'aversion ?


Capitaine Ely Ould Krombole: mépris et condescendance, à quand la  fin de la  philosophie de l'aversion ?

Dans un torche-cul  paru chez Chezvlane (Le  23 Mai 2022 ) dans lequel l'inconsistance est d'une légèreté platonicienne , l'impertinence frôlant  le ridicule, et la malhonnêteté intellectuelle endémique manifeste , " le vaillant capitaine" fugitif, déserteur  du champ de combat qui devait être le  sien , s'est livré à une tactique de guerre improductive et perdue d'avance comme un capitulard fielleux .

À la lumière de l'écrivasse du lunatique Krombele , tantôt anti_esclavagiste accablant ses mandants d'aujourd'hui  pour trouver refuge en hexagone , tantôt   falsificateur de l'histoire militante pour des prébendes , quelques observations et rappels s'imposent pour rafraîchir la mémoire abimée frappée de versatilité par des faits précis , car la mémoire peut se perdre mais l'écrit demeure.

- l' incompatibilité du contenu du corps du texte à l'énoncé sus mentionné en titre, ce vouloir de capter le lecteur par une introduction qui ne se reflète pas dans le corpus, montre ses limites et intentions de mauvaises foi , et ceci dans le souci maladif de plus paraître que d'être , en vue de monnayer  et coter  une  plume dépréciée en bourse de valeurs des vénaux.

Son tableau peint  en introduction où il parle de ruisseaux, océans  montagnes, graines de sables,   le contraste  insaisissable, et la tentative d'être le  grand Paul Gauguin  génie des pinceaux  a lamentablement échoué, car  le décor planté s'oppose  au tableau imaginaire , alors le piètre peintre se perd et se confond ,et l'intelligence dont il parlait Allah l'en  a privé dans cet essai douloureux tel un esprit gourd de maboul.

- Aussi, il se contredit  يتكلم و جاوب ر اص l'abonné au luxe occidental au lieu d'avoir le doigt sur la gâchette,  oeil rivé et veillant aux frontières, Non, il délire comme un rêveur soleil au zénith حلم الظهيرة et reconnaît  l'existence des  contradictions sociales internes qui peuvent même selon lui intenter nôtre existence, et en plus il  verse de son venin sur le segment qui porte la contradiction de manière à remettre en cause l'ordre social inégalitaire établi. 

Epluchons la grande bourde, 

 

Capitaine Krembole et la stratégie dévoilée. 

Depuis qu'il est en exil volontaire dans les hôtels dorés, le capitaine ne cessait d'infiltrer les milieux de contestations afin d'informer et de créer la discorde et la surchauffe, voir le témoignage du  militant des droits de l'homme Henoune Ould oumar dit Diko Henoune dans le site Boolombal et la Réplique cinglante de Docteur de Ousmane Aly Kane Sy dans le même Site.

Ould Krombole , le capitulard criblé de balles muté en tireur embusqué maladroit , la peur bleue au ventre et le cris dans l'Oued, incite à la haine. 

Le capitulard autoproclamé  philosophant , aux pensées discordantes et disparates  s'inspirant de  Thomas Hobbes sur les concepts SOCIÉTÉ- ÉTAT,   qui dans l'état de nature , c'est la guerre de chacun contre chacun:  ( aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir qui les tienne tous, en respect, il sont dans cette condition qui se nomme guerre et cette guerre  est une  guerre de  chacun contre chacun , dixit Thomas Hobbes). 

 Le "capitaine" fuyard , réfugié  demande d'arrêter le Président Biram Dah Abeid qui d'après lui jouit d'une impunité injustifiée, ceci peut sembler étrange pour certains, mais cela ne doit   surprendre point, car l'homme est un élément actif qui pousse subtilement les communautés à la confrontation et la MAURITANIE à la déflagration. 

Le gros mensonge, la calembredaine du capitaine  où il dit " Biram insulte la communauté Maure " ,  le defi lui est lancé de sortir un vocal ou vidéo attestant ses élucubrations ( atou bourhanekoum inkountoum sadighine, présentez vos preuves si vous êtes véridiques ) .

C' est là encore l'autre vision développée par ses  mentors  sous la décennie de plomb et que certains malintentionnés y compris lui, tentent de  développer en vain  aujourd'hui subtilement en essayant de prédire une apocalypse imaginaire , un  danger fallacieux  qui guette les maures,  et qu'eux sont les défenseurs de cette communauté , les gardiens de leur temple.   

Quelle bassesse d'esprit , quel manque d'élévation morale !!!!

Cependant, totalement d'accord avec lui quand il dit que le Président Biram Dah Abeid a fait bouger les lignes contre l'esclavage aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur mais du moment que le "capitaine " excelle dans la rétention de l'information et la déformation de la vérité , un rappel de la trajectoire de lutte droit l'hommiste et politique  du leader Biram Dah Abeid s'impose pour dépoussiérer la mémoire vieillissante du vieillot  rongée par l'exil :

_Le 27 Avril 2012 : Date historique charnière , gravée à jamais  dans la mémoire collective , l'incinération des livres Esclavagistes suivie par une arrestation , après que ton mentor d'alors  ait ligué tous les "Oulémas" et esclavagistes et une partie du peuple endoctriné à faire  passer Biram Dah Abeid par la guillotine , et la sortie héroïque de prison en 2013 de l'homme à abattre et cela  vous ne devez l'occulter car les images de l'accueil triomphal  par une marée humaine sont là .  

_2013 : Prix des Droits de l'homme des Nations Unies remis par l'ONU.

_2014 Deuxième à l’élection présidentielle pour une première participation avec 8,67 % des suffrages soit 61 218 voix ( 749 865 votant au total et 56, 46 taux de participation )

2017 : Prix Human Rights Defenders remis par  l'ONG Irlandaise Front Line Defenders  .

2017 : Prix "Mémoires Partagées " remis par l'association Mémoires et Partages .

2018 : Elu député depuis sa cellule de prison sans avoir  fait campagne.

2019 : Deuxième à l'élection Présidentielle avec 18,59 % soit 172 649 voix , le bon en avant est indéniable ( de 61 218 voix à 172 649 voix ) , 

 Il  faut être un malhonnête intellectuel pour ne pas déclarer que cette progression politique est unique dans l'histoire mais comme nous dit Mohamed Fellali " ce n'est plus le savoir qui manque mais le courage intellectuel de dire la vérité qui fait défaut ".

Krombole : l’ultracrepidarianiste, à quand la fin de la logorrhée nauséabonde ?

La conclusion ne peut se faire sans passer en revue la tentative de manipulation de l'histoire à laquelle s'est prêté " l'omniscient" , le présomptueux capitaine fugitif  Krombole frappé d'ultracrepidarianisme  qui  parle avec assurance de quelque chose qu' il ne  maîtrise pas , un manipulateur vicieux mais heureusement que  " l'éveil des consciences , la connaissance de soi et de la culture sont les meilleures parades à la manipulation " disait Patrick Louis Richard et Edith Boukeu de renchérir " Quand votre positionnement marche sur  l'escalier de la manipulation , il vous rabaisse" , bref l'escamoteur à l'art de donner de la vérité au mensonge et sur ce registre le capitulard est passé maître par le passé mais cette manie  a lamentablement atteint ses limites devant le rétablissement de la vérité historique.

L'histoire est un récit écrit ou oral par lequel les hommes ( historiens et historiennes)s'efforcent de faire connaître les temps révolus , cependant ces tentatives ne sont jamais indépendantes entièrement de conditionnements étrangers au domaine telle que la vision du monde de leurs auteurs ou de leur culture , mais elles sont censées être élaborées à partir de sources plutôt que guidées par la spéculation ou l'idéologie .Elle est donc inévitablement inscrite dans son époque , susceptible d'être utilisée en dehors de son  domaine notamment à des fins d'ordre politique et de manipulations malsaines ; et voilà l'exercice  auquel s'est lancé Krombele le" connaît tout" et ne maîtrisant   rien en définitive,  qui tantôt est  philosophe égaré , tantôt piètre économiste figé dans le temps ne voyant pas le mouvement des peuples ou les scrutant avec des œillères de cheval.

Et donc pour rétablir la vérité  historique et avec des références  pour colmater les trous de mémoire de  Krombole,  le capitaine affreux ( lire les " Affreux de l'histoire ) il est à noter que  l'Almamy Samory Toure le grand résistant s'est converti à l'islam en 1867 et à  cette date il avait déjà quitté les services du clan  des Cisse où il a vecu pendant  sept ans (approximativement  de 1848 à 1855, il est né en 1830 ) , sa mère ( Massona Camara) qui avait abjuré l'islam ainsi que son père Lanfina Toure  avait été capturée et réduite en esclavage par Sory Bourama Cisse  du clan des Cisse.

Et donc le futur Almamy ne disposant pas d'argent nécessaire pour racheter sa mère , doit pour obtenir sa libération se mettre au service des Cisse pendant sept ans où il apprend le maniement des armes .

Pendant deux ans il se met au servie d'un autre seigneur le roi  Bitike Souane un ennemi du clan des Cisse avant de rejoindre son propre peuple les malinkes dans la localité de Kankan pour fonder l'empire  du Wasoulou avec comme capitale Bisandougou et le declare comme un " Etat Guerrier et Marchand "

(VINCENT Hurribaren " De  Histoire  à  Mythe ", Revues Critiques D'histoire n*128 ) dont les marchandises sont le plus souvent les Esclaves des tribus conquises et les conséquences de ces pratiques courantes à l'époque sont encore vivaces dans nos sociétés ouest africaines et on peut citer la stratification de la société malinke (Ref.  Jean Pierre Bat " Une révolution Djoula ", " les empires jihadistes de l'ouest africain du XVIii _ XIX siècle " Paul Lovejoy , Valerie Kubiak et les travaux de recherche de  Khalil  Ibrahima Fofana ) et cette hiérarchisation est étayée par les travaux de Mémoire de Master de Sorogo Awa sous le titre " le système esclavagiste dans le Baoule Nord le cas du marché des Esclaves de Kotia Koffikro " créé par Somory Toure entre 1893 à 1898 avec l'accord du chef traditionnel  Kotia Koffi ,qui donnera naissance après la mort de l'empereur Samory Toure ( 1900 )  à l'ancien  quartier " Liberté " en 1906  de Bouaké  par le colon Benoit devenu  le quartier Djamourou actuel de Bouaké ( Côte d'ivoire ) .


TT (TGUEG @ TADREISSA)

jeudi 19 mai 2022

Les Soninkés sont-ils prêts à faire la paix?/ Seyré SIDIBE


Les Soninkés sont-ils prêts à faire la paix?

La paix!

Le mot est désormais galvaudé, il est répété, chanté et crié sans conviction. Il est plutôt sur les lèvres et toutes les lèvres. Il est omniprésent sur les réseaux sociaux et cristallise tous les débats, sans conviction véritable et sans sincérité. La paix est d'abord stratégique, elle est celle des grands esprits et s'accommode mal avec l'orgueil. Elle suppose des concessions, des réajustements et même dans une certaine mesure la rupture. Or, la rupture n'est pas sans douleur, même lorsqu'elle est opérée de manière soft, à fortiori, si elle est harde. En effet, elle implique un changement, une remise en cause des habitudes, des traditions, une certaine manière de penser et parfois d'être.

Sous ce rapport, la rupture exige une forme d'élasticité, de la gymnastique au risque d'un déchirement ou d'une crampe musculaire douloureuse. Cela s'appelle de la tolérance. C'est pourquoi, tout changement qui touche les fondements sociétaux et les valeurs a besoin d'hommes vigilants, ouverts, consensuels, mesurés, sincères mais surtout pragmatiques. Vouloir, jeter tout un passé dans les oubliettes, c'est insulter la mémoire des anciens. Ceux qui nous ont balisés les chemins, débroussaillés l'horizon en posant la première pierre en toute chose. Hommage mérité à ceux-là. Mais, après cette reconnaissance, acceptons qu'ils avaient agi plus pour eux-mêmes que pour nous.

Le modèle social qu'ils nous ont légué est conçu et taillé sur mesure pour eux, pour une époque donnée et pour répondre à des défis et préoccupations liés à une époque irréversible et aux réalités non reproductibles.

Si nous voulons la paix. Il nous revient de faire une synthèse alchimique qui ne retiendra que le substrat, l'esprit et l'âme de ma société traditionnelle héritée et non le corps déjà meurtri et agonisant d'un passé surchargé et suranné. Nous l'avions, perdu de vue assurément, la société traditionnelle, dont certaines de ses mérites étaient fondées sur la SOLIDARITÉ, LE RESPECT, LE TRAVAIL ET L'HONNEUR. Mais ces mots ne sont jamais restés figés. Le sens que leur donnaient les anciens, dans une société fortement hiérarchisée voire isolée n'est pas forcément le même qu'aujourd'hui, dans notre société soumise à des multiples influences : régionale, nationale, continentale, mondiale etc. Nous existons pour nous-mêmes et non pour les anciens.

Nos réalités sont différentes.

Ils ont pu créer, inventer, élaborer un contrat social pour eux .

A nous maintenant, de faire preuve de virtuosité pour inventer le nôtre, sans les blâmer ou les compromettre. Mais cet exercice ne peut se faire sans une réelle volonté qui sous-tend un génie capable de discernement entre ce qu'il faut prendre des anciens, le copier pour l’adapter, peut-être le façonner, le perfectionner et ce qu'il faut abandonner tout simplement, par ce que inapproprié, devenu caduc et même source de division. Il faut aimer les anciens, vanter leurs mérites mais ne tombons jamais dans l'idéalisme : comme la passion ou l'amour qui sont aveuglants et empêchent souvent de "voir clair".

Raisonner ou résonner pitoyablement, serait de soutenir qu'il faille tout ramener à l'ancien, ne rien changer par ce que, les changements menacent nos traditions, notre culture et coutumes Soninké, alors que le cours des événements a déjà choisi sa trajectoire sur l'orbite d'un monde changeant.

Respect de traditions. Respect des traditions.

Posséder un Nègre, avoir un petit Nègre derrière son véhicule, là où aujourd'hui on met les chiens, était une tradition chez les familles occidentales bourgeoises, avant l'abolition de l'esclavage. Idem pour l'Afrique du Sud sous l’apartheid. Mais, il fallait y renoncer, abandonner cette tradition,- bonne pour certains et une malédiction pour les victimes- ce qui n'a manqué de créer beaucoup de remous et beaucoup de mécontentement. Éliminer certaines traditions ne peut engendrer l'effondrement d'une société. D'ailleurs qu'on le fasse ou pas par anticipation et clairvoyance pour conduire la société vers des lendemains meilleurs, le temps, lui, agira en douceur et il aura raison sur l'être humain à plus forte raison des cultures et traditions inventées par ce dernier.

Seyré SIDIBE, ma contribution au débat Soninké