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mardi 31 août 2010

Interview de Cheikh Oumar Ba

Interview de Cheikh Oumar Ba au site de A.H.M.E : www.haratine.com



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1) A.H.M.E. : Bonjour Cheikh Oumar BA. Vous êtes membre du bureau des FLAM, section Europe de l’Ouest. Veuillez vous présenter aux lecteurs de notre site ?


Avant tout, je remercie votre site d’être le premier site mauritanien à m’inviter, pour réagir sur l’actualité de notre pays. Je vous remercie aussi en tant qu’organisation qui lutte contre l’esclavage, le racisme et contre toutes les formes d’injustice dans notre pays, la Mauritanie.

Lisez la suite:

http://www.haratine.com/interview95.htm

lundi 30 août 2010

Mise au point:L’AJD/MR s’excite sur l’interview de Biram Ould Dah avec le calame

Politique du ventre, L’AJD/MR s’excite sur l’interview de Biram Ould Dah avec le calame

On se moque des Mauritaniens


Voyons voir, le nom d’Ibrahima Moctar Sarr n’a été cité dans cette interview. Nous lisons du faux et usage de faux, s’ils se sentent morveux, ils n’ont qu’à se moucher. Cette agitation montre oh combien l’AJD/MR n’a pas la conscience tranquille dans ce qu’elle prétend défendre. Ibrahima Moctar sarr est-il le seul négro-mauritanien à être élu député par l’opposition et à soutenir Ould Abdel Aziz aujourd’hui? Non. Ce même Sarr est-il le seul à faire de la prison pendant les années de braises ? Non plus. Mais nos apprentis politiciens croient être les seuls negro-mauritaniens dans ce pays à la fois victimes et par la suite retournant leurs vestes pour agresser tout le monde. Pourquoi dans les déclarations et communiqués de cette formation politique qui de surcroit la seule légitime à défendre la cause des victimes negro-mauritaniennes, jamais ils n’ont mentionné l’annulation de la loi d’amnistie qui bloque toute possibilité de réconciliation surtout de juger les criminels ? Le reste de l’agitation n’est que supputation et tentative de sauver la tête du diable. On s’agite pour essayer d’avantage une approche avec le général, pourvu qu’au bout un portefeuille soit disponible. Biram n’a pas cité Ibrhima sarr, c’est là une manière de L’AJD/MR de placer ces sbires qui convoitent des portefeuilles en se faisant une pub gratuitement sur des mensonges grossiers. Nous demandons aux journalistes de mettre l’extrait de l’interview pour démentir ces fausses accusations gratuites.

Je vous remercie.

Diko hanoune

Bonne lecture


Jusqu’ici, vous semblez mettre au second plan la question des Négro-mauritaniens qui ont vécu des drames, entre 89 et 91. Pourtant IRA est une des rares organisations à qualifier ces drames de «génocide». Ne pensez-vous pas que les Hartanis et les Négro-mauritaniens sont victimes du même problème de cohabitation, entre les composantes nationales?

Je suis épris de justice et d’égalité. La première chose voudrait qu’on soit franc et sincère. Cela permet d’avoir la conscience tranquille. J’ai, toujours, dénoncé, haut et fort, les drames que les Négro-mauritaniens ont subis. C’est bien un génocide. Il suffit de se référer à la signification de ce mot et voir les faits pour le constater. C’est nous qui avons décidé de ne faire la moindre concession aux forces du Mal, concessions que les autres, par défaitisme, ont pu accepter, tentant d’amadouer et de mettre à l’aise le système, dans le diagnostic des faits, lourds et historiques, dont les communautés ont été victimes, par ce même système racial et esclavagiste qui gère la Mauritanie , depuis cinquante ans. Mais il y a des organisations de victimes qui appellent les déportés «réfugiés» et nomment le génocide «passif humanitaire». C’est une pudeur indigne qui en dit long sur la détermination de ceux qui devaient être le fer de lance de cette cause juste. Pourquoi donc interpeller IRA pour ce qu’elle fait déjà mieux que tous, alors que des victimes symboles et des leaders emblématiques, comme ce chef de parti que vous connaissez tous, acceptent, publiquement, de rivaliser avec les laudateurs d’un chef d’Etat qui n’a même pas daigner le réhabiliter de sa condamnation par un tribunal raciste; un leader et une victime, qui a accepté d’oublier la chaîne qui le liait à son beau-père, même quand l’un ou l’autre voulait aller aux toilettes. Et d’autres gens, avec lui, qui ont accepté de traiter avec le général qui n’a jamais songé revenir, à travers ses pelletons de députés et de sénateurs, sur la loi hors-la-loi qui amnistie les crimes de sang commis, contre les cadres civils et militaires négro-mauritaniens, ni inquiéter les idéologues et exécutants de l’épuration ethnique qui continuent à infester les rouages du système.
Mais évitez la banalisation des souffrances des communautés. C’est vouloir réduire l’esclavage que de le présenter comme un problème de cohabitation entre les communautés. D’ailleurs, je ne vous en veux pas, parce que seul l’esclave sait ce que veut dire que d’être privé de sa liberté, être chosifié, animalisé, exclu, marginalisé et ne pas figurer, en tant qu’être à part entière, dans la Constitution nationale qui reconnaît, à chaque communauté, ses droits, sa spécificité et ses différences. Il y a tant de choses relatives aux Haratines à régler, avant d’en arriver à la cohabitation. Celle-ci est l’apothéose d’un très long processus que les torpilleurs tentent, sciemment, de torpiller, au grand dam de la justice, seule soupape de sûreté et de sécurité nationale, si le pouvoir y tient vraiment.

En novembre prochain, notre pays va célébrer son cinquantenaire de l’indépendance. Qu’attendez-vous des pouvoirs publics, pour marquer l’évènement? A en croire certaines rumeurs, le président de la République pourrait réhabiliter les 28 militaires négro-mauritaniens pendus le 28 novembre 1991, à Inal? Qu’en pensez-vous?


J’attends, des pouvoirs publics, une demande de pardon, au nom de l’Etat, à toutes les victimes d’exaction ou d’esclavage. Que tous les coupables soient punis. Que des instructions soient données, à l’administration territoriale, aux autorités judiciaires et à leurs agents, pour traquer tous les esclavagistes et mettre en application la loi. Que l’Etat reconnaisse, aux Haratines, leurs droits et cesse de protéger les criminels. Qu’ils jugent les tortionnaires. Car la prière de l’absent ne restitue les droits des veuves et des orphelins. Qui a tué les leurs? Pourquoi? Où ont-ils été inhumés? Les restants des dépouilles sont-ils les leurs? Autant de questions qui torturent les parents des victimes négro-mauritaniennes du génocide et auxquelles ils n’ont point de réponse. La prière de l’absent n’est point un prétexte à l’impunité, quelque soit le tortionnaire.

Propos recueillis par Sneiba et Dalay Lam

http://www.haratine.com/interview98.htm

dimanche 29 août 2010

On se moque des Mauritaniens


Combien de fois des citoyens diminues ont manifesté contre le commissaire aux droits de l’homme, à l'action humanitaire et aux relations avec la société civile devant la présidence de la république pour dénoncer la mauvaise gestion de Mohamed Lemine Ould Daddé ? Qui n’a pas vu ce même soi-dit-on « commissaire aux droits de l’homme » parcourir en jet privé les capitales des pays occidentaux sur le dos des contribuables Mauritaniens pour nier l’existence des pratiques de l’esclavage et du racisme dans le pays. Lors de son passage à Genève en mars 2010, Il avait la poche pleine des liasses de billets pour corrompre des militants des droits humains afin de faire échouer la mission que menait le frère Biram Ould Dah Ould Abeid. Si notre fameux président des pauvres le général Mohamed Ould Abdel Aziz avait écouté ces derniers, il aurait dû militer la casse. On parle de 271 millions soit 850 milles euros de malversations mais voyons cet homme avait un budget de 3 milliards d’ouguiyas soit 93 millions d’euros. Où est passé le reste ? Le pauvres n’ont pas vu la couleur de ces sommes faramineuses citaient par ci et par là. Nous avons toujours dit et répété jamais les aides m’arrivent à bon port. Je prends Ould Abdel Aziz aux mots, le journaliste de jeune Afrique lui pose cette question : « Vous êtes omniprésent, alors que votre gouvernement est très discret. Gouverne-t-il vraiment ? »

Sa réponse fut celle là: « Je suis obligé de suivre ce qui se fait avec précision. Il a souvent manqué à ce pays un président qui se soucie des détails. C’est ainsi qu’on a laissé faire la gabegie et la corruption. Je dois donc tout contrôler moi-même. » Alors là d’un coup, nous obtenons les aveux du président des pauvres qui a laissé faire où son premier ministre. Encore une autre question : « Vous avez déclaré avoir fait un coup d’Etat pour « sauver la démocratie ». Considérez-vous avoir réussi ? » La réponse du président des pauvres : « Les droits de l’homme sont respectés, la liberté de la presse est totale, nous combattons la corruption et la gabegie. Il reste beaucoup de choses à faire. Mais nous sommes en train de mettre le pays en chantier. » Voila à vous de juger le reste.

Merci

Diko hanoune

jeudi 19 août 2010

Là c’est grave, il y a urgence, les maures blancs veulent en finir avec Biram Ould Dah

Là c’est grave, il y a urgence, les maures blancs veulent en finir avec Biram Ould Dah

http://2.bp.blogspot.com/_LFUEVZji1II/S8i0dF13-hI/AAAAAAAAN-Q/5h1RhgJauLA/s1600/23993_1443304121839_1210183208_31321440_6374582_n.jpg

Les hallucinations mauresques, l’enregistrement audio de Biram Ould Dah et la pression monte d’un cran. Nous l’avons écouté cet enregistrement audio qui circule en se moment dans le net à l’insu de notre frère, camarade et militant infatigable des droits de l’homme Mr Biram Ould Dah Ould Abeid. Notre camarade n’a ni insulté ni manqué de respect aux personnes qui se sont invités chez lui dont l’objectif était de nuire son image en essayant de déformer ces propos.




Ces personnes ont été téléguidé certainement par les renseignements et le clergé « les Imams de mosquées » qui soutiennent le système d’hégémonie maure. Dans la tradition Mauritanienne, les portes des maisons sont ouvertes à toute personne qui veut rentrer. Les invités de surprise ont commencé par intimidé Biram Ould Dah, il répond de suite : « Vous croyez que le bon Dieu nous a fait pour vous suivre, les bandits me font pas perdre mon temps. Je compte sur Dieu, vous les maures avec vos tribus, vos imams, vos savants, vos voyous, vos traitres etc.. Si vous pouvez faire quelque chose, faites-le. Vous dites partout que je ne suis pas important, il n’y a même pas cinq personnes avec moi. Si je ne suis pas important, alors laissez-moi faire ce que j’ai à faire, on se donne rendez-vous dans 10 ans. » Vers la fin de la conversation, les provocateurs lancent des menaces graves : « Tu n’es rien, dans 10 ans, on reviendra pour t’acheter un âne » C’est claire, net et précis, ils sont venus pour nuire, ils ont notifié à notre camarade Biram Ould Dah Ould Abeid l’embargo total sur sa personne.

Le lien de l’enregistrement

http://www.youtube.com/watch?v=nyb4rweMUJM

Je vous remercie.

Diko hanoune

lundi 16 août 2010

Les arabes adhèrent très peu dans la lutte contre l’esclavage et le racisme



Nous avons entendu la totale, vous êtes des racistes, extrémistes et apostas. Je vous cite les propos très controversés de ce communiqué soi-dit on de « L'Initiative de l'opposition du discours extrémiste : Je rappelle à Birama qu'en Mauritanie il y a les négros africains et les bédanes des frères de l'Islam sont condamnés à vivre ensemble, les harratines sont des bidanes, car l'islam est contre le racisme et l'extrémisme. Notre armée de sécurité est bien formée à tel enseigne qu’ils n’ont même pas le temps de s’intégrer dans la politique raciale et des divisions internes sociales, »



Vous n’avez pas honte de sortir ces conneries dans un mois béni du ramadan ? Vous êtes devenu morveux en lisant la sortie de Biram ? Je vous invite de se moucher ailleurs et arrêtez de prendre les mauritaniens comme des imbéciles ? Depuis quand les haratine sont des beidhane « blancs » ? Beidhane veut dire dans la langue des maures « arabes » blanc. Vous voulez dire que l’armée Mauritanienne est république, eh bien pourquoi le général Ould Abdel Aziz a assisté à une prière des morts à Kaédi le 25 mars 2009 ? Ensuite je vous demande pourquoi il n’y a pas eu une seule promotion au grade de général au sein de la communauté haratine alors que toutes les autres communautés en ont eu ? Les officiers et sous officiers haratine, s’ils en existent, ils se comptent sur les bouts des doigts malgré que cette communauté constitue l’écrasante majorité de la population du pays. Le grade d’un soldat haratine n’excède pas son statut social dans la société mauritanienne qui est celui de l’homme né subalterne quelque soit son degré d’instruction et de compétences. Vous avez omis de dire qu’il n’y a pas si longtemps que ça, les portes du métier de soldat dans l’armée Mauritanienne ont été ouvertes à ceux qui sont d’ascendances haratine « esclaves ». Cette ouverture a été possible dans le but de continuer a perpétué l’esclavage en toute impunité surtout l’institutionnalisé. Je vous invite à visiter les domiciles des hauts gradés de l’armée mauritanienne. Vous verrez, des soldats haratine en tenues qui s’occupent des tâches ménagères, boys et chauffeurs.



Les arabo-berbères monopolisent la liberté de culte, le pouvoir politique, économique et culturel. Comment peut on faire adhéré une personne où une communauté dans un combat qui n’est pas le leur ? Toute la question est là, vu que beaucoup de gens nous reprochent gratuitement de n’est pas trop s’ouvrir à la communauté arabe. L’histoire du pays nous édifie que jamais l’élite cultivée et politisée de cette communauté n’a accepté de s’ouvrir vers les causes de droits humains. Cette même élite est loin d’être convaincue par la déclaration universelle des droits de l’homme qui dit : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.» La différence entre les blancs et les arabes sur ce point est flagrante, les blancs prennent parfois le recul nécessaire pour se culpabiliser en se remettant en cause. Les arabes n’admettront jamais d’avoir tord, ni d’être mis en cause. Personnellement, je ne connais pas un seul pays arabe qui a soutenu ouvertement la lutte contre l’apartheid aux côtés des noirs sud-africains. Nous sommes plutôt confrontés de plus en plus avec des pays arabes qui épousent les idées et les concepts des nazies. En Mauritanie, pour faire monter les enchères contre les abolitionnistes, on galvanise les populations avec un discours propre aux nazies. On fait croire aux populations que nous travaillons pour les juifs, nous avons renié l’islam, on nous taxe d’être des extrémistes et que nous sommes des apostas etc….. La différence entre l’église et les mosquées de la république islamique de Mauritanie est là, parlons-en, les églises ont soutenues publiquement les mouvements des droits civiques aux Etats-Unis. En Mauritanie les mosquées prêchent contre les droits humains, et les militants abolitionnistes. Tous les moyens sont mis en œuvres pour camoufler l’existentiel des chartes des droits de l’homme signaient avec la communauté internationale. A ma connaissance jamais l’adhésion d’un arabo-berbère n’a été refusée par nos associations et mouvements politiques d’El-hor à nos jours. Les maures blancs adhérent très peu dans notre lutte contre l’esclavage; certains en quête de notoriété l’ont fait pour se faire un nom, une fois qu’elle accuse, ils changent de fusil d’épaule et ils coopèrent avec le pouvoir pour nous diaboliser. Non nous ne pouvons convaincre des illuminés obscurantistes à adhérer dans une lutte qui n’est pas la leur, nous les combattrons jusqu’à l’imposition des mêmes droits et devoirs dans ce pays.



Je vous remercie



Diko hanoune

jeudi 12 août 2010

Abdel Kader Ould Mohamed minimise la mort du jeune Ramdane Ould Mohamed


Abdel Kader Ould Mohamed minimise la mort du jeune Ramdane Ould Mohamed


Je cite :

« La mort d’un être humain est toujours un phénomène regrettable. Celle d’un concitoyen encore davantage. Quand d’autres liens de parenté ou de proximité s’y mêlent, quand d’autres facteurs d’affectivité s’y ajoutent, elle devient une source de chagrin et de profonde tristesse, parfois de déséquilibre.Mais la meilleure attitude devant la mort reste la retenue, la méditation et la sagesse. La mort du jeune feu Ramdhane Ould Mohamed, inattendue, comme toute mort, est regrettable à plus d’un titre. »

Cher Monsieur, votre réaction a été tardive surtout inappropriée. Vous n’avez aucune morale, n'essayez pas de donner la leçon aux braves militants abolitionnistes sur le front des droits humains. Pourquoi n’avez-vous pas réagi aussitôt à la mort de ce jeune ? Vous avez attendu que les choses dépassent les frontières du pays pour en faire un fond de commerce et de chantage afin d’obtenir une promotion comme vous nous avez habitué. Vous êtes haratine quand cela vous arrange, dans vos bureaux climatisés et à l’abri du besoin, le discours est tout autre. Vous devenez subitement des arabes, vous ne recevez d’hôtes que des maures blancs, vous recrutez les employés haratine comme boys et plantons. Jamais vous ne lèverez le petit doigt pour défendre les droits de ces pauvres haratine. C’est comme ça, vous prétendez être un groupe de « cadres » haratine ? Vous êtes cadres de vos poches, vous défendez vos intérêts personnels et promotionnels en reniant la communauté haratine.

Je cite :

« Cet homicide – la justice dira s’il est volontaire ou involontaire – ne doit, cependant pas, constituer un prétexte pour semer la division au sein de la société mauritanienne déjà fragile et menacée sur plusieurs fronts. Une réalité simple est à rappeler à cet égard : il n’y a pas de crime à caractère ethnique, racial ou sectaire en Mauritanie. »

Vous n’avez pas honte de sortir ces conneries au début d’un mois béni du ramadan ? Soit vous êtes né après le mois du ramadan de l'an 1989 ou soit vous prenez les mauritaniens comme des imbéciles ? Une question : Pourquoi le général Ould Abdel Aziz a assisté à la prière des morts à Kaédi le 25 mars 2009 ? Qu’est ce que s’est un homicide volontaire ? : « Atteinte intentionnelle, également appelée meurtre ou assassinat en cas de préméditation. » Le policier a attiré volontairement sur le jeune Ramdane Ould mohamed avec l’intention de tuer. Pourquoi sortir une arme face à un pauvre jeune civil désarmé ? Il a appuyé la détente de son arme sans sommation en plein figure de sa victime. L’homicide involontaire Constitue une atteinte involontaire à la vie « Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues dans la loi, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement la mort d'autrui ». La qualification d'homicide involontaire est retenue.

Je cite :

« La « hartanité » n’a jamais été et ne sera jamais une circonstance atténuante pour les actes criminels. Si c’était le cas, les haratines, faibles, pauvres et ignorants dans leur grande majorité, seraient déjà tous victimes d’homicides. »

Il n’existe pas une seule famille haratine qui n’a pas été touché dans sa chaire et âme par un homicide volontaire du fait du racisme et de l’esclavage. L’esclavage est un crime contre l’humanité, pratiqué de nos jours sur l’ensemble du territoire national avec la complicité des autorités Mauritaniennes. Pourquoi et comment les haratines sont, « faibles, pauvres et ignorants dans leur grande majorité, » ? Vous allez me dire parce qu’ils sont nuls, des sous-hommes , qu’ils sont devenus faibles, pauvres, ignorants dans leur grande majorité.

Je cite :

« D’ailleurs, bien des officiers, sous-officiers et soldats haratines, d’active ou de réserve, morts ou vivants, ont eu les honneurs, les postes et les distinctions qu’ils méritent. »

D’abord je vous demande pourquoi il n’y a pas eu une seule promotion au grade de général dans cette communauté alors que toutes les autres en ont eu? Des officiers et sous officiers haratine, s’ils existent, ils se comptent sur les bouts des doigts malgré le fait qu’elle constitue l’écrasante majorité de la population du pays. Le grade d’un soldat haratine n’excède pas son statut social dans la société mauritanienne qui est celui de l’homme né subalterne quelque soit son degré d’instruction et de compétences. Vous avez omis volontaire de dire qu’il n’y a pas si longtemps que ça, les portes du métier de soldat dans l’armée Mauritanienne ont été ouverte à ceux qui sont d’ascendances haratine « esclaves ». Cette ouverture a été possible dans le but de continuer a perpétué l’esclavage en toute impunité surtout l’institutionnalisé. Je vous invite à visiter les domiciles des hauts gradés de l’armée mauritanienne. Vous verrez, des soldats haratine en tenues qui s’occupent des tâches ménagères, des soldats boys et chauffeurs.

Je cite :

« Excellence Monsieur le Président de la République, rassurez-vous sur l’unité du peuple mauritanien ! Soyez convaincu que les couches sociales défavorisées vous soutiennent dans leur immense majorité ! Ne cédez pas aux tentatives malveillantes et n’arrêtez surtout pas Monsieur Birame Ould Dah Ould Abeid ! Il ne peut avoir d’autre objectif… »

Vous finissez avec un appel de griotisme pathétique. Vous n’avez rien dit d’important.

Diko hanoune

Membre de A.H.M.E

Site : http://www.haratine.com/

mardi 10 août 2010

Réponse à l'auteur de l'article: Biram Ould Dah Ould Adeid:Tire sur tout ce qui bouge Cheikh Sidya

Réponse à l'auteur de l'article: Biram Ould Dah Ould Adeid:Tire sur tout ce qui bouge Cheikh Sidya


Vous commencez ainsi:
« Le Secrétaire Général de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Antiesclavagiste (IRA-section Mauritanie) » Vous êtes très mal renseigné où en tout cas vous ne suivez pas les activités de l'IRA. Le travail journalistique ne peut être mené à l'improviste. Vous avez mal joué au fair play de la déontologie de votre profession qui, sait-on, corroborent souvent les thèses étatiques de la négation, si les éditorialistes qui sont les directeurs de publication ne sont pas eux-mêmes des esclavagistes endurcis et barbouzes du système établi.
La démence qui gagne les esclavagistes vous prive du minimum de respect pour le président de L'IRA, vous le nommez secrétaire général à la place de la présidence lol. Y-aurait-il un putsch en cours au sein de l'IRA ? Ce putsch ne peut être mené qu'avec l'expérience exceptionnelle dans ce domaine du général Mohamed Ould Abdel Aziz, l'éternel chef des putschistes.
« Biram Ould Dah Ould Adeid: Tire sur tout ce qui bouge »
Titre très provocateur, je vous propose celui-ci : on tire sur Biram dès qu'il bouge pour satisfaire le pouvoir.
Qu'est ce qui bouge dans ce pays ? Des crapuleux menteurs qui bougent dans le sens de l'argent facile, sale, des assassins en liberté totale d'action etc
Je n'arrive pas à vous suivre, il fallait attendre le retour de Biram pour nous parler de l'assassinat du jeune Ramdane par un policier. Nous disons : heureusement pour les victimes, qu'il existe des milliers de combattants comme Biram qui osent tirer la sonnette d'alarme en publique à chaque fois l'état commet des crimes qu'il tente de cacher en vain. Réjouissez-vous, des crimes semblables à celui du regretté Ramdhane auraient dû provoquer des émeutes dans tout le pays :
« La déclaration de l'IRA présente la mort par balle du « martyr » Ould Mohamed (un garçon haratine tombé sous les balles d'un policier lors d'une cérémonie sociale à Riyad) comme « un crime ethnique récurrent dans la pure tradition » mauritanienne, qui banalise les atteintes aux droits des individus considérés comme esclaves. Une affaire dont la suite est connue : une impunité en faveur de l'auteur, garantie par une justice de classe « qui blanchit les coupables ». Le mouvement déplore au passage « le silence coupable des autorités, de la classe politique et de la société civile ». Une manière de perpétuer « un système de violence idéologique, physique et morale contre la communauté des esclaves et anciens esclaves ». Un état de fait et une politique dont l'objectif est « de maintenir une catégorie sociale de la population nationale loin de la conscience de classe en faveur de laquelle l'IRA s'est investi dans son combat » et dont l'avènement « sonnera le glas du pouvoir de minorité basé sur la ségrégation et la préférence de naissance ».

« Provoquer pour impressionner »
Provoquer qui ? Biram n'a pas droit de faire une opinion sur les affaires du pays ? Quelle ignominie de penser ainsi. Notre pays n'a plus besoin de ces réponses et analyses poudreuses inspirées de l'extérieur sans aucune considération de ces réalités.
L'éditorialiste et l'analyste qui descend en Afrique du Sud verra que le bain de sang a été évité et que les responsables qui sont l'écrasante majorité de victimes a entrepris de manière révolutionnaire sa libération. Si un journaliste maure se met à saper le discours des Abolitionnistes sans daigner toucher au fond d'esclavage et d'apartheid qui caractérise le courant ordinaire de la vie en Mauritanie, nous sommes en droit de dire que ce barbouilleur est aussi malhonnête qu'imposteur. Vous ignorez complètement le contenu de l'intervention qui vous irrite au plus haut point : la banalisation du meurtre des Haratine, une guerre par procuration qui ne concerne pas la guerre abolitionniste des Haratine, le mensonge des islamistes à propos de l'esclavage, l'exigence d'une discrimination positive en faveur des Haratine.
L'ensemble de ces facteurs insidieusement ignoré par le système esclavagiste en vigueur, a créé des fissures entre les Haratine et les arabo-berbère qui sera difficilement voire impossible de racoler, à cause du comportement contraire à toute conception islamique qui persiste par l'esclavage, le racisme, la méchanceté. A entendre les barbus de Tawassoul s'occuper de l'esclavage, on comprend qu'ils veulent se racheter de leur retard par rapport à notre lutte. Dans ce cas, ils doivent « effectivement réviser leur copie », donner le gage de leur probité religieuse en véhiculant un message franc sans ambigüité sur l'exigence d'éradiquer l'esclavage sur l'ensemble du territoire national avec la proposition d'une discrimination positive déclinée publiquement par Biram Dah Abaeid.
Dans leur position actuelle, ils se comportent plus comme les éléments du système qui traitent la question qui nous occupe sans s'en occuper, en réalité. Comment peuvent-ils être sincères sans s'en remettre aux victimes qui ont mis à l'ordre du jour leur calvaire historique ? En rien, ces religieux n'ont contribué à la vulgarisation dans l'opinion nationale et internationale du crime d'esclavage et du racisme contre les haratine. Ces crimes ne les intéressent que dans la mesure où il a été mis à nu l'hypocrisie religieuse qui mange dans la gamelle sordide des criminels.
L'IRA, son président Biram sont des combattants de la liberté de l'Homme contre le mal qui se nomme l'esclavage entretenu par la guerre impitoyable des maures encensés par une idéologie arabe, et non islamique, au détriment et à l'exclusion du Noir en tant qu'être humain douée d'une âme.
Les Haratine, frères de tous les Noirs victimes de génocides, et de discrimination et d'esclavage généralisé Mauritaniens ne se reconnaissent pas dans la zizanie de votre analyse. En essayant une division avec Messaoud et d'autres franges qui luttent contre l'esclavage. Votre mauvaise foi est telle que vous ne daignez citer dans le texte les propos de Biram sur ce point précis où il affirme que des organisations et parti politique comme SOS-Esclave et l'Alliance Populaire Progressiste de Messaoud, la Confédération Libre des Travailleurs Mauritaniens, représentent une « frange du mouvement abolitionniste ».
Mais nous comprenons que vous soyez intrigués par la profondeur d'un discours qui vous dépasse, quand Biram œuvre à réveiller la « conscience de classe » chez les esclaves. En attendant que cette vérité motive ces derniers dans tous les corps de l'Etat beidhane, les soldats Haratine doivent entreprendre leur guerre prioritaire, celle qui est contre l'esclavage et la domination raciale.
Pour être politiquement et socialement crédibles les faux journalistes de votre espèce, les opportunistes et agitateurs de toutes sortes, doivent se désolidariser catégoriquement de toute action du régime esclavagiste qui régit la vie des Haratine dans une condition de bêtes depuis toujours. En travaillant à soutenir juridiquement les esclaves qui portent plainte dont, sait-on, sont déboutés de toute justice par la législation obscurantiste qu'appliquent d'obscurs muftis qui sont en majorité des membres de Tawasoul et les tendances de l'apocryphe puritanisme arabe.
Sans rancune.
Diko hanoune

Communiqué de IRA-Mauritanie à propos de Ramdhane ould Mohamed

Communiqué de IRA-Mauritanie à propos de Ramdhane ould Mohamed, de la guerre contre al-qaida, les menées des Islamistes et les discours sur la discrimination positive.

Biram Ould Dah Ould Adeid:Tire sur tout ce qui bouge


Ramdhane ould Mohamed, martyr hartani

Nous voudrions vous demander tout d’abord, une minute de silence à la mémoire du martyr Ramdhane ould Mohamed, assassiné froidement, à bout portant, par un agent de la force « publique » mauritanienne.

Ce drame est tout simplement un crime ethnique dans la pure tradition mauritanienne. Dans ce pays, les forces de l’ordre exercent depuis plusieurs années leur permis de tuer de façon prioritaire sur les hratin. Les autorités commettent de façon tout à fait banalisée la liquidation physique contre ceux qu’elles appellent les esclaves. Le Hartanicide n’est plus considéré comme un crime dans ce pays, tout juste une faute mineure qui reste souvent impunie. A cet égard, les vies des citoyens ne sa valent guère. Quand il s’agit de passer à l’acte, c’est l’identité ethnique de l’individu qui dicte le degré de retenue. Or, face à un adolescent noir désarmé, le policier n’a aucun scrupule lorsqu’il lui vient l’idée de faire usage de son arme. Il sait bien que, plus que le droit, c’est l’idéologie racialiste qui le prémunira contre toute sanction. Pourquoi avoir des scrupules dans ce cas ?

Nous condamnons solennellement le silence total des autorités, de la classe politique et de la société civile sur le crime barbare et odieux qui a arraché la victime, encore à la fleur de l’ âge, à l’affection des siens par un acte gratuit et criminel. Et dès à présent, nous attirons l’attention de tous les observateurs sur le fait qu’il est permis de parier que ce énième hartanicide restera impuni. La « justice mauritanienne» s’attèlera même, comme par le passé, va blanchir les coupables. On peut même supposer que, suivant une logique infiniment perverse, cette sale besogne de l’impunité judiciaire sera endossée par les fameux juges complices, souvent d’ascendance servile ou d’ethnies noires. Cette instrumentalisation des rares spécimens de ce type tels que le tristement célèbre Souleymane Diara, homme à la moralité douteuse et dont le registre dans ce genre d’affaires est déjà très lourd. Nous lançons donc un appel solennel, aux ONGs de défense de droits humains et aux avocats, afin de se réunir en collectif pour assister les ayant-droit de la victime et aboutir à la transparence sur cette affaire et à la punition des coupables. Il est permis de rêver…

En tous les cas, cette affaire et son enlisement prévisible dans les sables mouvants de la justice de classe, délivrée à la tête du client, rappellent que l’Etat et la société mauritanienne fonctionnent par un système de violence idéologique et physique contre la communauté des esclaves et anciens esclaves, les Hratin qui constituent pourtant plus de la moitié de la population totale du pays. L’objectif de cette politique est clair : il vise à maintenir cette catégorie loin de la conscience de classe pour laquelle, IRA-Mauritanie s’investit totalement. Car, lorsqu’une prise de conscience aura lieu chez la communauté servile, elle sonnera à jamais le glas du pouvoir de la minorité, basé sur la ségrégation et la préférence de naissance qui prévaut depuis si longtemps dans ce pays.

La guerre d’ Aziz n’est pas la notre…

Il y a quelques semaines, le régime de Ould Abdel Aziz a déclenché une guerre sur les frontières Nord-Est de la Mauritanie prolongée en territoire malien.

A nos yeux, cette guerre est purement et simplement une activité de violence et de mercenariat au profit d’une puissance étrangère, la France. IRA-Mauritanie rejette la violence et les bains de sang comme moyens de règlement des conflits intra ou inter-Etats. Nous rejetons aussi le copinage du gouvernement Français et du général Aziz sur le dos du peuple mauritanien, de sa sécurité et de son entente avec ses voisins. Nous lançons un appel aux Hratin de l’armée : n’acceptez jamais de servir de cobayes et de chair à canons dans une guerre de mercenaires. Vous savez bien que vous êtes confinés dans les rangs supplétifs ; vous êtes tous (hommes de troupes, sous-officiers et officiers) astreints aux rôles ingrats et subalternes. Au sein de cette armée, vous êtes tous victimes de l’injustice et de la discrimination dans l’octroi des stages, des bourses, des nominations et des avancements. Vous êtes des soldats de seconde catégorie dans une armée qui reste en vérité une armée ethnique et esclavagiste.

Nous, les victimes de l’esclavage et de l’idéologie esclavagiste, les victimes de la ségrégation en Mauritanie, nous croyons que la seule guerre qui vaille c’est la guerre contre l’esclavage et la discrimination ; la seule guerre qui nous importe c’est la guerre que nous impose ce système et ses tenants et que nous devons gagner ; toute autre guerre est conçue pour nous endormir et nous maintenir dans les chaines au profit de nos bourreaux. Qu’il soit clair pour tous que notre bataille diplomatique est bel et bien contre les autorités non-démocratiques de la Mauritanie et non pas contre d’autres pays étrangers, proches ou lointains. Nous devons d’abord balayer devant notre porte et exiger que le gouvernement de la Mauritanie, à l’instar du système d’apartheid naguère, soit mis au banc des nations du monde à cause du système raciste et esclavagiste que la minorité impose à la majorité en se référant à l’appartenance ethnique et de naissance.

La supercherie des Islamistes à propos de l’esclavage

IRA-Mauritanie s’est arrogée son droit-devoir, d’insurrection intellectuelle et morale, contre les normes prescrites, érigées en dogmes et permettant aux groupes dominants de dominer à leur profit exclusif les franges sociales dominées. A travers sa démarche de nominalisme des spécificités, de dénonciation des misères et de l’identité spécifiquement hratin, notre organisation a opéré la rupture avec l’inscription hypocrite des Hratin au sein d’une communauté arabo-berbère qui fait tout pour les maintenir au mieux à ses marges et au pire en dehors d’elle. Nous décrivons les inégalités, nous levons les tabous, nous dénonçons les dispositifs de la discrimination, nous écrivons l’histoire escamotée des Hratin….C’est dans ce cadre que nous appelons à la reconstruction du droit musulman tel qu’il a été instrumentalisé comme idéologie de la domination de la majorité Hratin par la minorité Bidhan. Sans grande surprise, nous avons constaté que la montée au créneau, ces derniers jours, des Islamistes du parti Tawassoul dans le débat sur l’esclavage, est en réalité une véritable offensive, bien tardive et opportuniste, des milieux esclavagistes mauritaniens, et de l’Etat, contre le mouvement abolitionniste. En effet, les « Islamistes Réformistes », qui prétendent être la faction la plus progressiste de la communauté arabo-berbère, doivent donner la preuve concrète de leur engagement tout nouveau, en prenant explicitement leurs distances par rapport à la version esclavagiste du droit musulman afin de la purger des concepts et anachronismes sociaux ; ils doivent reconnaitre sans louvoiements que cette interprétation particulariste et fausse de l’Islam doit être dénoncée, abandonnée et réformée. C’est uniquement à ce prix que les islamistes peuvent continuer à se prononcer sur cette question avec un minimum de crédibilité. Leur rôle n’est pas de justifier l’’esclavage sans arrêt. Ils doivent le comprendre, sous peine de passer pour des opportunistes sans scrupules.

En attendant que cette option soit la leur, ce qui est loin d’être gagné, nous demandons à toutes les franges du mouvement abolitionniste(Alliance Populaire Progressiste, Sos.Esclaves, Conscience et Résistance, CLTM et FONADH), d’adopter le maximum de vigilance face aux menées de récupération fomentées par les prétendus réformistes. Il y a de bonnes raisons de croire que cette offensive de dernière minute a été orchestrée en haut-lieu dans le cadre du partenariat entre le pouvoir en place et le mouvement islamiste dont le guide spirituel Med Elhacen ould Dedew joue le rôle officieux, mais très visible, d’éminence grise et de mufti du régime.

Les enjeux de la discrimination positive en Mauritanie

Afin de nous disqualifier, on nous reproche souvent de dénoncer et de ne jamais proposer. Entre autres mesures urgentes, nous proposons de faire un diagnostic sans complaisance de la situation démographique et sociale de l’esclavage et de la situation des Hratin. Dès à présent, nous proposons la discrimination positive. Mais nous tenons à définir ce que nous entendons par là afin d’éviter toute équivoque.

La discrimination positive est un dispositif de réparation des préjudices historiques fondé sur une démarche politique de réconciliation et de justice. Elle instaure un traitement spécifique en faveur de certaines catégories sociales considérées comme historiquement victimes de graves discriminations du fait de l’appartenance sexuelle (les femmes), ethnique (les communautés culturelles), sociale (les populations pauvres) et ou le statut (les esclaves par ascendance). Aucune de ces catégories n’est exclusive de l’autre évidemment. L’esclavage renvoie à un statut et à une communauté culturelle, sans compter qu’il se transmet par les femmes qu’il affecte de façon spécifique.

La discrimination positive est la suite logique de la reconnaissance des torts causés à un groupe, des individus ou une collectivité. Elle créé une dynamique de rattrapage sans laquelle le retard pris par les groupes discriminés ne pourrait jamais être comblé. Elle se matérialise par l’attribution des quotas et de programmes ciblés au bénéfice exclusif des groupes lésés : des postes, des agréments, des avantages et des recrutements exclusivement destinés à un groupe social bien déterminé par exemple. Concernant les esclaves par ascendance en Mauritanie, l’objectif visé est de favoriser leur émancipation en réparant l’injustice criante dont tout le monde s’accorde à reconnaitre le caractère spécifique et particulier. Même ceux qui s’obstinent à parler des « séquelles esclavagistes » doivent bien admettre qu’il convient, là encore de réparer, et d’arrimer les hratin à un train national qu’ils ne pourront jamais rattraper autrement. Il est vrai que la question de l’égalité des chances de tous les citoyens aux mêmes droits suppose à la base une réelle volonté politique de négation des multiples discriminations dont sont encore victimes les esclaves et anciens esclaves ou Hratin en Mauritanie. Mais hélas, il est de notoriété publique que la société, l’Etat, l’administration, la justice et le clergé mauritaniens adoptent, de manière systématique et organique, la ségrégation négative contre les Hratin ; une ségrégation de naissance qui structure l’Etat et la société et qui relève d’une politique officielle et d’une idéologie nationale. Mais le grand paradoxe et l’insulte à la mémoire des esclaves anciens et actuels, c’est que l’Etat et la classe politique, dominés par l’élite des segments esclavagistes, refusent d’envisager la discrimination positive envers les populations Hratin. Dans le même temps, ils admettent la perpétuation de discriminations négatives qui continuent à persister dans l’impunité totale ; pis, l’esclavage et les séquelles qui en dérivent continuent à servir de base à la fortune sociale, politique et économique de ces élites esclavagistes dont certains dirigeants du parti islamiste Tawassoul représentent la faction la plus obscurantiste. L’esclavage n’est pas seulement une pratique archaïque persistante. Il a une fonctionnalité sociale et politique à laquelle tient plus que tout la classe hégémonique qui cherche à perpétuer la domination et l’inégalité en vigueur dans ce pays.

Le principe de l’égalité citoyenne se décrète ; mais il doit pour ce faire se baser sur des critères objectifs que sont le bénéfice de l’éducation et la capacité de jouissance des biens culturels. La déculturation des enfants esclaves c'est-à-dire leur enfermement spatial et culturel leur ôte cette capacité. En effet, la stratégie de domination des esclaves repose sur tout un dispositif appelé « la pauvreté culturelle ». Il s’agit de donner aux anciens esclaves une éducation sommaire destinée non pas à réveiller l’humain en eux mais à en faire des « outils animés » ad vitam aeternam.

La finalité ultime est de faire des anciens esclaves des sujets sociaux dépendants toute leur vie durant. Il faut tout faire pour que les hratin ne puissent jamais avoir la conscience claire de leur appartenance culturelle, c'est-à-dire de parler d’une seule voix. Tous les hommes politiques mauritaniens ont peur de « l’émergence de la conscience de classe » chez les anciens esclaves, car elle remettra radicalement en question les règles du jeu démocratique en Mauritanie. C’est la raison pour laquelle, on vit ce paradoxe hallucinant où ce sont les esclavagistes qui prétendent appeler (sans agir dans ce sens) à la fin des pratiques esclavagistes en Mauritanie : c’est la meilleure manière de ne jamais le faire. La ficelle est grosse, mais elle peut fonctionner. C’est le cas du parti Islamiste conservateur Tawassoul, de l’ancien président Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi ou l’actuel commissaire aux droits de l’Homme Mohamed Lemine ould Dade…

Certes, la discrimination positive au rabais qu’on pratique en Mauritanie est biaisée et extrêmement dangereuse : les promus n’ont pas les moyens et la compétence requise pour remplir la mission qui leur est confiée. L’astuce vise, en dernier recours, à aboutir à une situation simple : on fait la promotion d’un individu incompétent pour jeter le discrédit sur toute une catégorie sociale qui représente la majorité de la population.

Les porteurs des multiples revendications doivent faire la distinction entre les symboles et la discrimination positive. Le fait de nommer un esclave par ascendance, de préférence malhonnête et peu représentatif, au poste de premier ministre est un acte symbolique destiné à frapper les consciences mais ne constitue pas une discrimination positive. Il s’agit d’un puissant somnifère pour tétaniser voire anesthésier les intellectuels hratin et en faire des laudateurs au détriment du « peuple hratin » c'est-à-dire de la grande masse qui souffre d’un déficit de considération sociale.

Par-dessus-tout, il y a un préalable à tout processus d’émancipation d’une catégorie sociale : c’est de faire le diagnostic de la situation et donner la parole aux porteurs des revendications. C’est ce à quoi se refusent la classe dominante et l’intelligentsia du pays, soucieuse de parler au nom des esclaves, plutôt que de les écouter ou de leur rendre justice. La question hratin constitue une équation difficile pour les intellectuels mauritaniens honnêtes, car tous ont été éduqués dans des familles féodale-esclavagistes. Or, sans le «suicide de classe», sans rompre avec leurs influences sociales et culturelles, il leur sera difficile de faire face à cette plaie de la société mauritanienne que constitue l’esclavagisme. Mais la balle est dans leur camp.