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dimanche 26 décembre 2021

Ma réponse à Ciré Bâ qui est tout sauf un exemple pour les Négro-Mauritaniens dans la lutte


J'ai lu  son fameux "Soutenons et protégeons Samba Thiam, soutenons les principes"  qu'à publier ce faux  duo  "Boubacar Diagana et Ciré Ba". Je ne sais pas  M. Ciré Bâ veut tromper  qui aujourd'hui sur la toile avec ses sorties intempestivement insensées? Une vraie lâcheté intellectuelle qui est tombé dans les égouts  Parisiens depuis plusieurs années. Mieux, le "Docteur"  tombe dans le plagiat, eh oui , il l'a fait, en piquant des phrases ici et là , l’insérant  dans son texte sans  avoir nommé l'auteur. Au lieu de soutenir Samba Thiam,  M. Ciré Bâ  l'a enfoncé carrément dans la boue du sectarisme  ethnique par "principe" d'une solidarité ethnique. En vérité, M. Ciré Bâ est l'unique producteur du texte,  Boubacar Diagana est embarqué comme un sac à main pour essayer de donner du poids à ses chimériques textes qui sentent très mauvais la puanteur sectaire.


"La définition du plagiat est simple. Lorsque vous utilisez le travail de quelqu'un d'autre sans le mentionner, c'est considéré comme un vol de propriété intellectuelle. Tout comme pour le vol, les pénalités pour avoir plagié du contenu sont lourdes, partout dans le monde."

Eh oui les enfants Haratine ont  bel et bien grandis, ils n'accepteront plus jamais  à certaines têtes brulées de l’intérieur comme à l’extérieur, leur diabolisation, jouant avec des expressions perverses du genre "Haratine-Abeid", qui se traduit en Poular "Hardané-Maccudo" , en Soninké "Hardane-Komé, en Wolof "Hardane- Diame", qu'on veut les greffer comme statut d'esclaves  héréditaires, à l'image  de ses esclaves par ascendance au sein des ethnies Poular, Soninké, Wolof etc...que certains féodaux noirs défendent avec acharnement comme une caste à part entière qui doit exister. On vous voit venir de loin Ciré Bâ, mais, la jeunesse Haratine avant-gardiste ne l'acceptera jamais.  Mon cher, essaye de garder vos cheveux sur la tête avant de vouloir soutenir d'autres.  


Diko Hanoune

dimanche 12 décembre 2021

Droit de réponse aux propos graves du président des FPC, M. Samba THIAM


J’ai été très choqué de lire le qualificatif  irrespectueux de  «  Haratines-Abeid, écrit  par le président FPC, M. Samba Thiam, qu’il a  envoyé  à l’adresse  de toute la communauté Haratine, en  commentant soi-disant  le discours du président Ghazouani à Ouadane. Pourquoi Samba Thiam traite toute la communauté Haratine de Abeid ? Osera-t-il nous sortir qu’il ignorait le sens et la différence entre   ces deux noms, dont, l’un est le contraire de l’autre ? Haratine pluriel du Hartani veut dire affranchi, alors que Abeid pluriel du Abd,  veut dire esclave.

Au nom de quoi Samba Thiam continue à vomir publiquement la communauté Haratine qui souffre le martyr tout en prétendant être un leader politique qui aspire à diriger la Mauritanie ? Dans ses écrits, il n’y a pas de peine ni de courtoisie ni même le respect envers les victimes de l’esclavage, d’ailleurs, il exprime clairement son mécontentement vis-à-vis d’un discours du chef de l’état  qui dénonce la discrimination tribale. Samba Thiam qualifie les Haratine de « Abeid », c'est-à-dire des esclaves, n’est ce pas une façon de dire à qui veut  l’entendre,  qu’un esclave Abd ne sera jamais considéré comme un affranchi un jour, selon les adages  féodaux Haalpoulareen : «  Maccudo ko Maccudo Taan ».

Je vous cite les propos de Samba Thiam: « J’ai lu le discours de Ouadane . Il ne me parle pas ; il ne nous parle pas. Décrypté, il semble plutôt s’adresser aux haratines -Abeid, mais en filigrane, par circonlocutions, sans oser nommer les choses; sans oser nommer l’esclavage et ses séquelles, à l’origine ‘’des préjugés et stéreotypes’’ qui frappent cette composante. A aucun moment il ne parle de discriminations ou de racisme d’Etat, dont souffrent les négro africains, tous les jours. »Lien : https://cridem.org/C_Info.php?article=752111

Pourquoi le président Samba Thiam ne peut pas se féliciter  quand un président de la république dit publiquement qu’il veut  combattre toute discrimination tribale qui frappe depuis plusieurs siècles une frange importante de la population Mauritanienne? Pourquoi cette excitation brutale ethnicisée de M.THIAM ? Les propos du président Samba Thiam peuvent être graves de conséquences pour lui selon la loi N° 2018-023 PORTANT INCRIMINATION DE LA DISCRIMINATION et la  Loi n° 2015-031 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes et  ses séquelles. S’il est conscient, il doit faire un mot d’excuses à la communauté Haratine illico-presto pendant qu’il est temps. Quand un retraité refuse de prendre sa retraite, voila l’une des conséquences en attendant le pire ! Un homme avertis en vaut deux. OK !

Loi contre discours haineux Article 14 : incitation à la haine Quiconque incite à la haine contre des groupes identifiables est puni d'un emprisonnement de un (1) an à trois (3) ans et d'une amende de cent mille (100 000) à trois cent mille (300 000) ougu1yas. Il peut également être interdit, en tout ou partie, de l'exercice des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans au plus, conformément à l'article 36 du code pénal.

Loi 0031-2015 Article 19 : Quiconque profère en public des propos injurieux envers une personne considérant qu’elle est esclave ou affilié à des esclaves, est puni d'un emprisonnement de six (6) mois à deux (2)  ans et d'une amende de vingt milles (20.000) à deux cent cinquante milles (250.000) ouguiyas.

 

Diko Hanoune/ SG de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)

dimanche 21 novembre 2021

L’esclavage en Mauritanie : Notre indignation


La Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (C.C.E.S) exprime sa vive préoccupation suite à l'alerte lancée par  l’organisation IRA-Mauritanie sur un possible blanchiment d’un cas avéré d’esclavage en cours, à Aïn Varba, une localité de la région du Hodh  El-Gharbi, qui est  à  800 km  de Nouakchott, la capitale Mauritanienne.  Nos inquiétudes sont encore vives et légitimes en ce sens que le communiqué d’IRA Mauritanie évoque une éventuelle complicité de certains magistrats, qui auraient tendance à couvrir des actes odieux de l’esclavage.

En effet,  tel qu’il ressort de la déclaration IRA-Mauritanie en  date du  10 novembre 2021 :

 « Le magistrat en question, Mohamed Abdallahi Ould Ahmedou écouta les parties présentes, en l’occurrence le présumé fauteur Cheikhna Ould Chehlawi, la victime Mariem Mint Cheibani et ses deux rejetons. La cadette Salka, encore mineure selon une vidéo fameuse qui circule sur internet, a été donnée en guise de cadeau de mariage, par Cheikhna Ould Chehlawi, à sa propre fille Selemhe; la  mère de Salka confirma au parquet les faits et les griefs . Depuis des années,  cette femme ,  bénéficiaire du de la traite  humain, fait travailler l’enfant, chez elle, à Nouakchott.

Or, le Procureur de la république, en vertu des réflexes habituels qui consistent à octroyer l’impunité aux groupes dominants, fit ramener la petite Salka, de Nouakchott à Aïoun mais ignora sa maîtresse, Selma Mint Chehlawi. Pire, il entérina les allégations mensongères selon lesquelles l’ainée des deux esclaves - de son prénom Cheikhna, suivant le vœu du maître - serait majeure, ce qui expliquerait sa présence au service de ce dernier. Il importe de noter, ici, que les filles et leur maman ne possèdent aucune pièce d’état civil ; cependant, la mère aurait été enrôlée mais ne jouirait de ses papiers d’identité que par la volonté de son bourreau : elle en userait les jours de scrutin ou lors du retrait des vivres, au titre de la prévention des risques de famine. Bien entendu, Cheikhna Ould Chehlawi veille à récupérer le fruit puisque Mariem Mint Cheibani lui appartient.

En effet, faisant fi de toutes les lois incriminant l’esclavage en Mauritanie, il continue d’assujettir les femmes et hommes, de couches vulnérables, en les faisant travailler sans rémunération ; il en offre l’usage, plus ou moins occasionnel, à sa progéniture. Le notable Cheikhna Ould Chehlawi possède plusieurs serviteurs et les exhibe, fièrement au tribunal, pour qu’ils témoignent en sa faveur et le protègent des rigueurs de l’égalité et de la citoyenneté. »

Il est inacceptable pour nous en tant qu’organisations de la société civile Africaine, Panafricaine, Européenne, des défenseurs de droits humains,  d’apprendre qu’en 2021, des êtres humains sont offerts comme des objets en cadeau de mariage corvéable à merci du maitre. Cette situation  nous ramène au moyen-âge malgré l’existence d’un arsenal juridique en Mauritanie. Nos organisations apportent notre soutien sans faille à l’organisation IRA-Mauritanie dans son noble combat contre l’esclavage, qui est un crime contre l’humanité.

Nos organisations tiennent à faire des recommandons à l’exécutif et au système judiciaire Mauritanien :

-L’application stricte de la loi et des instruments juridiques internationaux qui incriminent l’esclavage et ses séquelles en vigueur dans le pays sur les esclavagistes et les apologistes de toute forme de l’esclavage ;

- inscrire l’esclavage, ses formes et ses conséquences dans les programmes scolaires en Mauritanie ;

-De mettre en place  des structures d'accueil pour  les victimes du phénomène d’esclavage, les  assurer une formation afin qu'elles  s'intègrent dans la société pour  le long terme. Construire des écoles et centres médicaux dans les villages des victimes de l’esclavage ;

-L'indemnisation les victimes de l'esclavage qui les permettra de s’intégrer dignement  dans la vie de  citoyens libres. Des terres irrigables et habitables pour toutes les victimes de l’esclavage et du racisme ;

Le 20 Novembre 2021

Liste des organisations signataires

Waraba d’Afrique

IRA-France

Kane d’Afrique

MSDH

ARMEPES-France

RMFP-Mali

A.H.M.E

ASEPT-Sénégal

A.C.D.E

Ganbana-International

Collectif  Un Passé Trop Présent

mercredi 10 novembre 2021

Alerte Mauritanie : Recel et blanchiment d’esclavage, en cours


Alerte Mauritanie : Recel et blanchiment d’esclavage, en cours

1. Aïn Varba est une localité de la région du Hodh occidental, à environ 800 au sud-est de Nouakchott, la capitale. Le chef-lieu est Aïoun. L’endroit s’est fait connaitre par des violations de la dignité de la personne quand, en 2011, Ira-Mauritanie (Ira-M) y découvrait des pratiques d’esclavage domestique et selon ascendance, avec des ramifications dans d’autres villes. A l’époque, les militants de l’organisation furent copieusement torturés, sur place, sous les ordres du commandant de la brigade de gendarmerie.

2. 10 ans après, un dignitaire de Aïn Varba, le sieur Cheikhna Ould Chehlawi, y a hérité de servants et de servantes, issus de rapts perpétrés, du vivant de son père, contre des noirs, natifs du périmètre alentour.

3. A la suite d’une pré-enquête vigilante, une mission que conduisent Abdallahi Abou Diop, responsable de la commission de défense des droits humains et Laghdaf Ould Neemeu membre du Comité de paix quittait Nouakchott, le 6 novembre, en direction du lieu-dit. Ils bénéficieront de l’appui des bureaux locaux de l’association, à Tintane et Aïoun, avant d’approcher la victime, Mariem Mint Cheibani. En compagnie de cette dernière, la délégation se rend, à Aïn Varba, deux jours après, afin de déposer plainte, auprès de la gendarmerie. Le commandant de brigade a tergiversé et traîné avant d’accepter de recevoir la déposition de la plaignante et d’enregistrer sa requête. La gendarme procéda, alors, à une investigation hâtive puis décida le déferrement du dossier, le 10 novembre courant, devant le Procureur du tribunal compétent, à Aïoun.  

4. Le magistrat en question, Mohamed Abdallahi Ould Ahmedou écouta les parties présentes, en l’occurrence le présumé fauteur Cheikhna Ould Chehlawi, la victime Mariem Mint Cheibani et ses deux rejetons. La cadette Salka, encore mineure selon une vidéo fameuse qui circule sur internet, a été donnée en guise de cadeau de mariage, par Cheikhna Ould Chehlawi, à sa propre fille Selemhe; la  mère de Salka confirma les faits et griefs, y compris face au parquet. Depuis des années, la dame, bénéficiaire du présent humain, fait travailler l’enfant, chez elle, à Nouakchott.  

5. Or, le Procureur de la république, en vertu des réflexes habituels qui consistent à octroyer l’impunité aux groupes dominants, fit ramener la petite Salka, de Nouakchott à Aïoun mais ignora sa maîtresse, Selma Mint Chehlawi. Pire, il entérina les allégations mensongères selon lesquelles l’ainée des deux esclaves - de son prénom Cheikhna, suivant le vœu du maître - serait majeure, ce qui expliquerait sa présence au service de ce dernier. Il importe de noter, ici, que les filles et leur maman ne possèdent aucune pièce d’état civil ; cependant, la mère aurait été enrôlée mais ne jouirait de ses papiers d’identité que par la volonté de son bourreau : elle en userait les jours de scrutin ou lors du retrait des vivres, au titre de la prévention des risques de famine. Bien entendu, Cheikhna Ould Chehlawi veille à récupérer le fruit puisque Mariem Mint Cheibani lui appartient.

6. En effet, faisant fi de toutes les lois incriminant l’esclavage en Mauritanie, il continue d’assujettir les femmes et hommes, de couches vulnérables, en les faisant travailler sans rémunération ; il en offre l’usage, plus ou moins occasionnel, à sa progéniture. Le notable Cheikhna Ould Chehlawi possède plusieurs serviteurs et les exhibe, fièrement au tribunal, pour qu’ils témoignent en sa faveur et le protègent des rigueurs de l’égalité et de la citoyenneté.

7. Pour Ira-M, l’esclavage demeure répandu dans les quartiers chics et résidentiels de la capitale, en particulier la commune de Tevragh Zeina. Il s’étend à la quasi-totalité des centres urbains ; d’ailleurs, si la matrice de l’infériorité de naissance remonte aux villages et campements nomades, elle s’enracine, de manière moins visible, à l’intérieur des villes où, pourtant, le pouvoir d’Etat s’exerce davantage.  Paradoxe quotidien, la progéniture des familles de nobles perpétue la relation verticale. Cadres et hauts fonctionnaires y recourent toujours, malgré la proximité du noyau de l’Etat. Il est erroné de penser que l’esclavage n’existe plus que dans les zones enclavées de la Mauritanie.

8. De nombreuses mères s’abstiennent de lever le secret du père, car la femme en situation de captivité subit les viols de ses propriétaires, même mariée. Les responsables de tels actes d’ignominie s’en justifient au nom de livres du code noir, les fameux recueils de la Charia locale où l’on enseigne et vulgarise le traitement du bétail humain.

9. Comme il y a 10 ans, le tribunal argue, aujourd’hui, que IRA-M n’est pas une organisation reconnue ; en conséquence, elle ne saurait ester en justice ni accompagner et encadrer la plaignante. Ainsi, le magistrat évite de convoquer Selemhe Mint Chehlaoui mais n’hésite à rapatrier l’enfant abusée, Salka.

10. IRA – M pressent, là, une menace d’occultation d’un cas flagrant d’exploitation de l’homme par l’homme. En dépit de l’alternance de 2019, la justice de caste résiste à la normalisation et porte entrave aux changements et réformes attendus et ô combien différés.

Selon les dernières informations, le Procureur d’Aïoun renvoie, l’affaire, à la brigade de gendarmerie, certainement aux fins de ficeler le « meilleur » prétexte visant à dissimuler – une fois de plus- un crime avéré que ses auteurs assument avec fierté et arrogance.

Initiative de Résurgence Abolitionniste en Mauritanie (Ira-M)

Nouakchott, le 10 novembre 2021






mercredi 20 octobre 2021

Communiqué de presse : L’emprise du maître, L’esclavage en Mauritanie.


Depuis 2018, le photographe français, Matthieu Dandoy, travail avec le militant abolitionniste Mauritanien et prix des Droits de l’Homme de l’ONU, Biram Dah Abeid. Aujourd’hui, il publie un article de 14 pages dans la revue « Let’s Explore Magazine » sous le thème de l’émancipation, intitulé « Se débarrasser de l’emprise du maître ».

La Mauritanie est le dernier pays au monde à avoir officiellement abolie l’esclavage. Pourtant l’esclavage héréditaire y est encore commun. Le militant abolitionniste et fondateur de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA), Biram Dah Abeid, a fait de sa vie un combat contre les pratiques esclavagistes de son pays.

Matthieu Dandoy est le photographe de Biram Dah Abeid. Il le suit et documente la campagne présidentielle mauritanienne de 2019, lors de laquelle Biram arrive second. La proximité du rôle de photographe permet à Matthieu Dandoy de dresser le portrait d’un militant humaniste, qui prône la non-violence, même au péril de sa vie.

La prévalence de l’esclavage au XXIe siècle nous oblige à nous interroger sur notre rôle dans le monde économique moderne. L’emprise du maître se présente sous des aspects très différents selon la latitude qui nous a vu naître. C’est là, que ce que nous enseigne la lutte mauritanienne contre l’esclavage, prend un caractère universel.

Deux autres portraits se joignent à l’article, celui d’une survivante de l’esclavage, Habi Mint Rabah, et d’un militant de l’IRA, ex-prisonnier de conscience et leader du « comité de la Paix », Moussa Bilal Biram.

A partir de ces trois personnalités, l’auteur développe ce qu’il considère comme étant le point commun entre les différents activistes, prêt à sacrifier leurs vies pour un idéal de justice. Il s’inspire notamment des écrits d’anthropologues et philosophes, tel que Ernest Becker ou Søren Kierkegaard, pour construire un récit empreint d’existentialisme.

Let’s Explore Magazine est une revue publié et édité par Kilian Idsinga, directeur de Let’s Explore Publisher.

Let’s Explore Magazine est né d’une passion, c’est un concept qui se concentre sur la qualité du contenu et fait appel à une collaboration internationale, afin de créer une collection aussi diversifiée que possible d’histoires pour stimuler la pensée, provoquer l’inspiration et susciter la curiosité.

 

Source : https://www.letsexploremagazine.com/magazine/issue-03-empowerment/

vendredi 8 octobre 2021

Allocation du député Biram Dah Abeid à Paris Sorbonne lors de la présentation du livre Tania Tinoco


Allocation du député Biram Dah Abeid à Paris Sorbonne lors de la présentation du livre Tania Tinoco

Allocation du député Biram Dah Abeid Paris, Sorbonne, présentation, par Tania Tinoco, de la version française de son livre, relatif aux combats du leader du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, sous le titre « Biram Dah Abeid et le Pacte de la Renaissance », Paris, le 7 octobre 2021



Vidéo ; https://www.youtube.com/watch?v=fjcyOJl69U4

jeudi 7 octobre 2021

Allocation du député Biram Dah Abeid à la Sorbonne


Paris, Sorbonne, présentation, par Tania Tinoco, de la version française de son livre, relatif aux combats


du leader du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, sous le titre « Biram Dah Abeid et le Pacte de la Renaissance », Paris, le 7 octobre 2021

Allocation du député Biram Dah Abeid

 

Bonsoir, mes frères en conviction !

Je salue, d’emblée, la France des mythes intellectuels et de la morale au service de l’espèce humaine, le refuge des persécutés et des suppliciés de provenance diverse ; oui, elle commence à nous manquer, la France des lumières, du droit, épicentre des révolutions contre l’obscurantisme, la France, terre de réparation pour les femmes et les hommes menacés dans leur intégrité, en quête d’asile et de réconfort, enfin la France de la liberté de conscience, des engagements féministes et de l’abolition de la peine de mort. Cette grande nation, représente, aujourd’hui, l’un des rares et derniers lieux de la terre où l’on rêve encore d’un humanisme universel. Sans nier la face sombre de la traite esclavagiste et de la colonisation, nous respectons ce pays dont, hélas, la belle image tire vers le déclin.

 

Nous mauritaniens, peuple en lutte contre l’arbitraire, l’esclavage et le racisme, grande était notre déception quand le ministre des affaires étrangères de la France, Jean-Yves Le Drian, lors d’un débat à l’Assemblée nationale de son pays, en 2018, insinua que le député Biram Dah Abeid, alors incarcéré à Nouakchott, serait un « détenu de droit commun ». Ce positionnement de la France et par la bouche de son ministre des Affaires étrangères, constitue un parti-pris anachronique, dans la compétition, perpétuelle, entre les justes et les fauteurs de supériorité raciale; le propos explique les difficultés actuelles et grandissantes du rapport de l’ancienne puissance coloniale avec l’Afrique. Néanmoins, nous saluons et louons le soutien et l’engagement, à nos côtés, de nombreux amis en France. Je tiens à citer, ici, l’organisation de défense de droits de l’Homme « IRA-France-Mauritanie », une association de droit européen, à l’abri de la censure et de l’intimidation caractéristiques des gouvernances réfractaires au droit et à la transparence sur notre continent, ô combien pillé et meurtri, par ses propres enfants. Je rends hommage aux individualités qui, avec désintéressement et abnégation, ont voulu et pu perpétuer chez nous, l’idée, généreuse et créatrice de sens, celle des aspirations de l’individu à se libérer de l’aliénation, que résume l’article premier de la déclaration de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». Ces mots si justes ne sont pas le produit de ma culture, même s’ils y trouvent un écho rétrospectif. Ils résultent d’une expérience historique, loin de chez moi et, pourtant, j’y ai cru, spontanément, dès après les avoir lus et relus ; ce message, nous nous efforçons de le relayer, partout où nous mène l’interaction avec nos semblables, y compris de latitudes lointaines. C’est notre mission et l’horizon de notre devenir de mauritaniens.

 

Je m’incline, en particulier, en face de nos compagnons de route - Tania, Antonio, Ignacio, Juan, Mathieu - qui ont traduit leur affection à l’endroit d’IRA-Mauritanie, en écrits, visant à répandre et faire connaître notre abnégation, nos modèles d’engagement et repères de non-violence, dans beaucoup de langues et sur la totalité de la mappemonde. Par ailleurs, je me sens dans l’obligation de solliciter, en ce jour symbolique, l’esprit et le souvenir des personnes chères qui nous ont quittés, sans faillir aux réquisitions du combat. Qu’il me soit permis de complimenter celles et ceux, toujours vivants qui, sans tergiverser, gardent, intacts, l’enthousiasme, la détermination et refusent de céder à la corruption et au découragement.

 

J’évoque et évoquerai, sans répit, le legs de l’éducation et des valeurs que mon père Dah Abeid et ma mère Mata Ahmedou Salem m’ont transmis aux primes heures de l’enfance, en perspective de l’âge adulte, dans une société de caste, foncièrement irrespectueuse de la dignité de la personne. Feu Dah Abeid m’a enseigné le refus, et l’opposition – instantanés - sans calcul ni détours, de l’injustice d’où qu’elle vienne ; feue Mata  Ahmedou Salem m’a dispensé une exigeante inclination à partager, avec les humbles, tout le matériel terrestre, les biens d’ici-bas, à donner jusqu’au dernier sous, loin de la peur du dénuement et des lendemains de gêne. Ces principes guident mon action à la tête du mouvement abolitionniste et orientent ma vie, dans la sphère du privé.

 

Je m’adresse à toutes ces personnes – de mon pays et d’ailleurs, dont les cœurs gorgés de fraternité et d’empathie, battent à l’unisson, afin de servir et vulgariser l’entendement des humanistes, amoureux de la diversité, de la découverte mutuelle, loin des sectes, des millénarismes et des délires des extrémismes métaphysiques en guerre contre la rationalité ; parmi eux, je loue les défenseurs de la loi, de l’écologie et de la paix dans le respect des différences. En vérité, nous sommes pressés d’achever notre bataille de Mauritanie, avant de nous consacrer, avec vous, à la mère des solidarités : nous rêvons d’une répartition équitable des ressources de la terre et de leur renouvellement, en vue d’améliorer l’accès à l’eau, à la nourriture, aux soins de santé et à un niveau d’éducation qui valorise, par la distinction et l’excellence, les sciences, les arts, la philosophie et la littérature, envers et contre la censure et les dérives inquisitoriales.   Ainsi, nous participerions au recul de la xénophobie, de la faim, du populisme outrancier, des désirs hégémoniques, en particulier les plus meurtriers, en l’occurrence les extrémismes confessionnels violents.

 

Pour notre cas, la République Islamique de Mauritanie, nous avons décidé, dès 2008, d’engager une réflexion, au titre de l’Initiative de Résurgence Abolitionniste (Ira), dont l’objectif demeure la subversion des idées, des mots et des actes porteurs de déconstruction et de remise en cause de la domination.  Nous avions exclu d’atteindre la violence corporelle et nous cantonnons aux ressources de la psychologue de masse, en vue d’introduire le doute et la confusion au centre des cercles névralgiques, secondaires et de base, du système; nous demeurons loyaux à la méthode parce que nous en avons étayé et vérifié le succès. Les rapporteurs spéciaux des Nations unies en témoignent assez.

 

Le programme global d’Ira, visait, dès le début, la démolition de l’ascendant mental des hommes possesseurs d’esclaves, sur leur bétail humain. Il fallait saper l’outil et le ciment de la subordination des populations serviles envers la minorité hégémonique. La guerre imposée à nous par le pouvoir central, sur délégation des tenants de l’esclavagisme, du racisme et de la suprématie linguistique, nous aura accablés d’infortune et de frustration, en termes de liberté, de bien-être, d’intégrité physique et morale. Les prisons, les diabolisations, les privations de travail, ainsi que les sévices, blessures et maltraitances polymorphes, étaient notre lot quotidien, pendant plus de dix ans. Les deux quinquennats de l’ancien Président Ould Abdel Aziz nous ont valu trop d’affliction mais ils raffermissaient notre résolution. Aujourd’hui, qu’emprisonné, la justice le poursuit pour des crimes économiques, nous répugnons à l’accabler.

 

A la dernière confrontation de cet épilogue décennal, les élections législative et présidentielle de 2018 et 2019 démontraient le potentiel de notre audience. Nous sortîmes victorieux dans les urnes, en dépit des fraudes, de la privation et de l’interdiction de nos structures de participation démocratique. A l’inverse du calcul de nos détracteurs, malgré les intimidations et le peu de moyens, nous parvînmes à élire des députés et des conseillers de commune. J’arrivai, à en croire l’instance d’organisation du vote, en position de second après l’actuel Président de la République. Aujourd’hui, je prétends incarner l’unique offre d’alternance au pouvoir de l’axe de l’alliance aristocraties bureaucratiques, tribale et clanique, tel qu’instauré, sous des formes plus ou moins vernies, depuis le 10 juillet 1978.

 

Maintenant, chers amis, nous vivons une deuxième phase de réalisation de notre projet pour la Mauritanie et les Mauritaniens. L’Etat, pendant les deux premières années du mandat de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, renonce à l’option de nous éradiquer, bien à rebours de son prédécesseur. Les appels aux meurtres, les campagnes de dénigrement, les excommunications, la prison en plein désert sous un toit de zinc à plus de 50 degrés, les châtiments physiques, ne ponctuent plus la ligne officielle, à nos dépens. Cependant, le danger de la régression persiste car des personnalités influentes du gouvernement, de la haute administration, de la finance et de l’entourage du Président Ghazouani, essaient d’attiser le feu afin de rompre l’apaisement en cours. Ils représentent les intérêts de la conservation, des tribus, des clans et du fanatisme, toutes factions que notre ambition d’égalité et de citoyenneté effraye. 

 

Oui, chers amis, comme partout durant notre passage d’humains sur la terre, l’histoire, les arts et l’ensemble des supports de la mémoire nous apprennent que la quiétude, l’épanouissement et la sérénité s’achètent, au prix de l’équité, de la bienveillance, je dirais de l’amitié et du dialogue franc. Le tarif n’est exorbitant ni le produit surfait. Vivre sans guerre, loin de la crainte, vaut bien des précautions et une dépense immodérée de scrupule. C’est à ce pacte de transition par les réformes, que nous invitons nos compatriotes et le pouvoir du moment. Nous voulons instaurer la normalité au profit de mes frères noirs subsaharienne, autochtones, bâtisseurs du pays et patriotes enthousiastes de pères en fils; et les enfants de la laborieuse communauté Hratin, pourvoyeurs de barrages, de récoltes, de puits, de gardiennage du bétail, depuis toujours confinés aux tâches multiséculaires du muscle et de la sueur. Nous nous engageons à traquer l’esclavage et toutes pratiques similaires jusqu’à ses derniers recoins. Nous souhaitons que les negro-mauritaniens ne fussent plus tués, torturés, déportés, impunément. Nous tenons - objectif non-négociable - à abroger les lois qui protègent le tortionnaire et imposent, aux victimes, le devoir de se taire, leur dit-on, pour préserver la cohésion de la communauté de destin. A l’épreuve des frustrations et du déni de justice, la ruse ne prend plus. Cependant, que personne ne conçoive de l’effroi, à cause de nos emportements légitimes : nous n’avons jamais tué au cours de notre marche vers l’égalité et ne détenons aucune arme létale, à l’inverse de beaucoup de nos compatriotes et détracteurs, des civils détenteurs quasi-exclusifs de fusils d’assauts et de munitions de guerre. Combien de fois, n’avons-nous pas demandé, au pouvoir, de mettre un terme à ce déséquilibre de la terreur dont chacun, ici, pressent la volatilité tragique, à la moindre bavure. Qu’il me soit permis de réitérer l’appel, à l’intention du président de la République Mohamed ould Cheikh El Ghazouani. Le désarmement de la société nous semble relever de l’urgence, si l’on accepte de regarder, sans fard, la détérioration du contexte sécuritaire au Sahel.

 

Nous avons misé sur une cohabitation détendue avec le pouvoir du Président Ghazouani et la recherche – collaborative - des règles d’une compétition qui ne lèse la vérité du suffrage universel, en vertu du principe « un homme, une voix ». Or, l’objectif requiert bien des préalables : les législateurs ne sont pas élus avec le même nombre de votants, laissant ainsi croire que certains détiendraient une légitimité ou une valeur supérieure, le découpage des circonscriptions favorise nettement un groupe sur citoyens sur d’autres. Mais, il n’y a pas de drame à accepter les arrêts implacables du nombre et de l’évolution sociale. Seule la réhabilitation, je dirais l’assainissement de l’Etat de droit et des libertés démocratiques, du Conseil constitutionnel, des forces de sécurité et de la magistrature permettront de nous économiser, à tous, la rançon de l’insurrection et du ressentiment. Nous chérissons la paix, certes…mais un article si précieux ne saurait se conquérir par la négligence, l’autisme ni la cécité.

 

Je vous remercie !






































mercredi 9 juin 2021

Mauritanie : l’esclavage foncier est une réalité en 2021


Mauritanie : l’esclavage foncier est une réalité en 2021

Note d’information

 

Tweikerda, localité située dans une zone agricole à la limite de la frontière entre les régions du Trarza et du Brakna, relève de la commune de Lexeiba 2, peuplée par des paysans d’origine servile qui ensemençaient – entretenaient et récoltaient - les périmètres arables, déjà au 19ème siècle. Autour du lac « Koundy » les activités agro-pastorales augmentent et s’étendent au rythme de la démographie. La population Hratin du lieu appartient à la tribu « Oulad Byèri » qui regroupe nombre de fractions, aussi influentes les unes que les autres.

 

Les autorités coloniales décernaient des titres fonciers, durant les années 1950, à la chefferie des « Oulad Byèri ; celle-ci en a bénéficié, au nom de la famille Ehl Cheikh Sidiya; or, la loi 60/130 ratifiée le 5 septembre 1960 et l’ordonnance 1983/127 portant réforme foncière et domaniale annulent la tenure tribale du sol et octroient la propriété définitive de la terre aux cultivateurs. 

 

Néanmoins, le maire de la commune de Lexeiba 2, Monsieur Yacoub Ould Moussa Ould Cheikh Sidiya, au titre de son prestige religieux et historique, considérerait les parcelles en litige, comme un bien de sa famille ; ainsi, en vendrait- il aux opérateurs de l’agrobusiness et ce, avec la complicité des fonctionnaires, notamment des gouverneurs, préfets, brigades de gendarmerie et magistrats ; plusieurs agriculteurs se retrouvent, du jour au lendemain, privés de champs, accentuant ainsi leur vulnérabilité. 

 

Un exploitant, inconnu des natifs de la localité, venait, ces dernières semaines, défricher des arpents qu’il prétend avoir achetés au maire de Lexeiba 2. La population s’interposa d’où le prétexte d’une intervention, souvent brutale, des forces de l’ordre dominant. La première vague d’arrestation se déroulait le 27 mai 2021. Cependant, Yacoub Ould Moussa rejette de telles accusations et précise avoir emménagé en commun avec les cultivateurs Hratin et à leur bénéfice, 40 hectares. De surcroît, il nie la moindre entrave aux droits des paysans. L’affaire de la fameuse vente résulterait, alors, d’un acte frauduleux. L’initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M) dépêchera une mission sur place, afin de réitérer son soutien aux victimes d’expropriations à grande échelle, dans la plaine de la Chemama. 

 

Il importe de rappeler que les contentieux du genre se généralisent un peu partout sur le territoire et opposent les résidus de féodalités anachroniques, revigorés par la gouvernance ouvertement raciste des deux ex-présidents (Taya et Aziz) contre les descendants d’esclaves et autres travailleurs de la terre, issus des communautés noires autochtones. En dépit des assurances du Président de la République Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, l’appareil de justice et l’administration territoriale incarnent la résistance de la minorité, à l’implacable demande d’égalité. La situation semble aussi grave à l’Est du pays, en particulier l’Assaba et les deux Hodhs où les entités centrifuges – tribu, fraction, clan, famille – ne cessent de grignoter ce qui subsiste d’un Etat en faillite graduelle depuis le premier coup d’Etat, en 1978. 

 

A. La mise sous contrôle judiciaire, dès le 31 mai 2021, concerne les prévenus :

1 Issa Soueidi

2 Mohamed Mahmoud Ahmed Werzeg

3 Mohamed mahmoud M’Bareck

4 Cheikh Mowloud

5 Sidi Mohamed Ali

 

B. Le 7 juin 2021, après 4 jours de détention préventive, les pensionnaires du commissariat de police de Lexeiba 2 recouvraient la liberté mais sous contrôle judiciaire strict:

1 Brahim Iche

2 Alioune M’Bareck

3 Yacoub H’Meida

4 Oumarou Boubou

5 Didi H’Meida

6 Dah Imijine

7 Ahmed Bilal 

 

C. Restent en prison, au grief de « rébellion » :

8 Issa Souedi

9 Mohamed Mahmoud Ahmed Werzeg, âgé de 75 ans, (image jointe)

 

D. Voici le rappel du droit en vigueur, que violent les décisions et comportements du personnel de la fonction publique, à commencer par les juges:

 

Article 3.-Le système de la tenure traditionnelle du sol est aboli. Art 4.-Tout droit de propriété qui ne se rattache pas directement à une personne physique ou morale et qui ne résulte pas d’une mise en valeur juridiquement protégée est inexistante. Art.5.-Les immatriculations foncières prises au nom des chefs et notables sont réputées avoir été consenties à la collectivité traditionnelle de rattachement. Art.6.-Les droits collectifs légitimement acquis sous le régime antérieur, préalablement cantonnés aux terres de culture, bénéficient à tous ceux qui ont, soit participé à la mise en valeur initiale, soit contribué à la pérennité de l’exploitation. Art.7.-Les actions foncières collectives sont irrecevables en justice. Les affaires de même nature actuellement pendantes devant les cours et tribunaux seront radiés des rôles sur décision spéciale de la juridiction saisie. Les arrêts ou jugements de radiation sont inattaquables. Art.8.-Toute forme d’affermage de la terre non conforme à la Chariâa est prohibée ; les parties ne peuvent, par leurs conventions, déroger à cette disposition d’ordre public. Art.9.-Les terres « mortes » sont la propriété de l’Etat. Sont réputées mortes les terres qui n’ont jamais été mises en valeur ou dont la mise en valeur n’a plus laissé de traces évidentes.

 

Liens connexes : 

https://www.facebook.com/751978449/posts/10158395443598450/?sfnsn=wa

 

http://www.droit-afrique.com/upload/doc/mauritanie/Mauritanie-Ordonnance-1983-127-reorganisation-fonciere-et-domaniale.pdf

 

Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M)

Nouakchott, le 10 juin 2021

dimanche 16 mai 2021

Un crime contre l’humanité ne peut être une fierté culturelle !


Quand on est fier d’être culturellement  un criminel (esclavagiste), il y a de quoi à inquiéter la terre entière. L’esclavage est un crime contre l’humanité comment peut on être fier du  crime d’une société inconsciente au point d’en faire une culture carrément ? Où avez vous vue où su dans le monde une société consciente  fière de son génocide, de son crime  au point d’en faire une fierté culturelle ?

La culture, c’est avant tout une bonne éducation de la  science du savoir, des connaissances non comme semble croire certains africains  qui la  placent au niveau des festivités seulement (musique, danse, moquerie, rabaissement d’humains sur  des préjugés  etc…)

La culture a comme dénominateur premier: du va savoir, ramènes nous de ce que  tu sauras là bas que  du  bien pour apprendre la société  à le faire, non va savoir et revient, insère toi et tait toi comme nos lettrés le font actuellement. Dommage pour l’Afrique toute entière !

Certains refusent qu’on dénonce l’esclavage traditionnel dans les sociétés africaines sous prétexte c’est leur culture, celui qui s’attaque à cette culture criminelle est une menace pour l’Afrique et les sociétés négro-mauritaniennes en particulier. Ils sont fiers, se bombent le torse sur une culture criminelle au point que des associations culturelles poussent comme des champignons partout pour défendre un crime déguisé en culture.

Le malheur est que ces associations culturelles reçoivent des subventions et dons des états et autres organismes internationaux  pendant que les vrais ONG qui luttent contre ce crime abject sont mises dans un embargo total. Allez comprendre pourquoi l’Afrique n’avance pas ? L’ennemi public des états se sont les défenseurs des droits de l’homme non l’injustice désormais placée au rang  d’un phénomène “culturel”.

Que Dieu nous préserve de l’hypocrisie sociétale !

Diko hanoune / Militant Abolitionniste Mauritanien