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mardi 1 janvier 2019

Mauritanie : C’était un procès politique contre l’abolitionniste député Biram Dah Abeid


Ce lundi 31 janvier 2018, le député Biram Dah Abeid et son codétenu sont convoqués devant le juge du tribunal d’Arafat, une banlieue de la capitale à Nouakchott. A l’ouverture de la séance, le député Biram  refuse de répondre aux questions tant qu’on ne lui remet pas son écharpe d’élu par le peuple à l’assemblée nationale. Après avoir eu l’écharpe, il demande au juge, vous me reconnaissez comme étant un député ? Ce dernier lui répond par l’affirmatif. Alors,  Biram Dah Abeid lui tourne le dos et demande à assistance de quitter la salle d'audience. Il dira qu'il ne fera jamais face aux juges tant que son immunité n'est pas levée. Il exige que la loi soit appliquée et respectée dans la règle de l’art dans tous les domaines.

Étant donné qu’il est député, il n'acceptera jamais d'être jugé  par un juge qui viole la loi et les règles juridiques   même  s'il doit être condamné à purger une peine  de Cent (100) ans. Il dira devant le juge,  qu’il n’a pas de problème particulier  avec un journaliste, ni des journalistes,  mais plutôt avec le président de la république Mohamed  Ould Abdel Aziz en personne. Il fera tout pour  le chasser de la présidence en 2019. Un débat houleux entre la défense et le juge s’en est suivi. Le juge s’entête à juger un élu sans avoir les compétences ni les prérogatives, tant pis pour la loi et ses règles, donc illégalement. Peut-on parler de « JUSTICE » dans ce pays ?  La défense et les accusés boycottent le jugement, bien évidement, si les règles juridiques sont violées d’entrée de jeu, que peuvent faire la défense et les accusés à part de se retirer ?  


A la surprise générale

Le journaliste que les autorités Mauritaniennes ont présenté au monde entier comme l’auteur d’une plainte contre le leader des réseaux IRA-Mauritanie dans le monde, le député Biram Dah Abeid, retire sa plainte dans la foulée. A-t-il compris subitement, vaut mieux tard que jamais, l’exécutif se sert de sa plainte pour régler des comptes politiques avec un opposant ? Biram Dah Abeid et Abdallehi Houssein Messoud sont maintenus dans la salle d'audience avec un important dispositif sécuritaire jusqu’à tard dans la nuit.

Juge  ou  Procureur  qui est tombé dans le piège de l’autre ?

Contre toute attente, malgré le retrait de la plainte de l’homme qu’on nous présente comme  le principal plaignant, le procureur du parquet d’Arafat chante son réquisitoire  de cinq (5) ans ferme pour le député Biram Dah Abeid et son codétenu Abdallehi Houssein Messaoud prend 3 ans. Le juge décide comme s’il jouait à la perfection une scène théâtrale, condamne Biram Dah Abeid et son codétenu à 6 mois dont 2 mois de la prison ferme pour satisfaire la demande de l’exécutif « d’en haut » à fabriquer le casier judiciaire du candidat Biram Dah Abeid  pour l’empêcher à se présenter à l’élection présidentielle d’Avril 2019. Cherchent-ils également à destituer le député Biram Dah Abeid par cette "condamnation" déguisée? Ould Abdel Aziz avait promis dans la campagne électorale, qu'il ne laissera pas Biram siégé dans l'hémicycle comme si  les élus sont nommés par l'exécutif. Pourtant, le retrait de la plainte, les vices de forme des procédures soulevées, la lourde faute  de charges suffisantes etc…devraient suffire  à abandonner purement et simplement  toutes les poursuites du dossier, pourquoi cela  n’a pas été le cas ? Malgré une  décision judiciaire insensée, Biram et son codétenu ont fait 5 mois et 3 semaines en prison, alors là, ils ont été condamnés qu’à faire 2 mois ferme, quelles sont les sanctions prévues à entreprendre contre le procureur et le juge d’instruction du tribunal d’Arafat  par leur ministre tutelle Dia Moctar Malal ? Ces hommes sont ils au dessus de la loi pour briser gratuitement la vie des citoyens innocents sans rendre compte?


Message de remerciements du député Biram Dah Abeid à sa sortie du tribunal.

« Je suis libre, bravo au collectif des avocats, aux militantes, militants, sympathisants et sympathisantes d'IRA-Mauritanie, et à Abdallahi Houssein Messoud, qui est aussi libre. 
Bravo à vous tous chères amies et chers amis, soutiens indéfectibles de par le monde »

Nos félicitations à tous et toutes, c'est le début de la victoire du bien sur le mal, la vérité sur le mensonge d’état. Nous souhaitons bonne continuation à monsieur le député du peuple mauritanien, Biram Dah Abeid. Nous exhortons l’opinion internationale à être très vigilante sur ce qui se passer en Mauritanie à la veille de l’élection présidentielle qui est  prévue en avril 2019.

Meilleurs vœux, Bonne et heureuse année 2019


Diko Hanoune/ Secrétaire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)