Nouakchott, du 23 au 25 décembre 2011
Résolution finale
I/ Situation internationale
1. Le Printemps arabe rouvre les perspectives du volontarisme et de la solidarité, à l’échelle du monde. Il en résulte, partout, une dynamique d’avancées qualitative et massive des luttes démocratiques. L’engagement individuel pour la maîtrise de son destin s’exprime, désormais, par une plus grande exigence morale et, sa conséquence, l’esprit de sacrifice. Même si les dictatures qui tombent ou se fissurent, créent ainsi un vide de référence et d’autorité, vecteur d’une violence prévisible, le mouvement marque, dans l’Histoire, un grand moment de solidarité humaine.
2. Dans le nouveau jeu des positionnements diplomatiques, la Russie, la Chine populaire et quelques « Pays émergents » cultivent, sous couvert de la résistance anti-impérialiste, une ligne de défense et de préservation des pouvoirs autoritaires, contre les peuples en insurrection. A l’échelle des relations internationales, cet axe devient, de facto, le principal frein, à la quête de liberté et d’affirmation universaliste.
3. A l’inverse du monde arabo-musulman, les points de rupture se multiplient dans le parcours démocratique en Afrique Noire : la répétition des accès de contestation électorale, le tripatouillage des constitutions, la résurgence de projets de succession monarchique et la criminalisation, progressive, des circuits de l’Etat et de l’économie privée, de plus en plus sous l’influence des revenus du narcotrafic, empêchent le développement durable. Rares sont les pays qui échappent à l’emprise grandissante des réseaux de fabrication ou de blanchiment d’argent sale.
4. Alors qu’elle reflue dans l’hémisphère Nord, la menace du terrorisme islamiste s’étend, en Afrique ; elle y suscite une prise de conscience certes plus aigüe sur le caractère global du péril mais n’entraine, pour l’instant, que des stratégies d’endiguement, inachevées, d’ailleurs dépourvues du même degré de sincérité et de coordination ; l’implication – au demeurant légitime - de la Mauritanie, la précipite dans un processus militaire, coûteux et aux conséquences incertaines.
5. La crise financière, démographique et alimentaire et son rapport quasi organique à la dégradation des écosystèmes signent la faillite retentissante du capitalisme consumériste et dévoilent, à l’opinion, l’irresponsabilité des puissances industrielles. Les retombées tragiques, sur la planète pillée, souillée et orpheline de son couvert végétal, commencent à se ressentir dans la multiplication des conflits résultant de la pression sur les ressources limitées du globe.
II/ Situation nationale
6. Depuis le précédent Congrès de Conscience et Résistance et malgré la rupture de la légalité par le coup d’Etat militaire du 6 août 2008, il convient de relever une amélioration, ininterrompue, des libertés d’expression ; la censure recule, de même que le degré d’usage de la contrainte physique sur les opposants affichés ou potentiels ; la Mauritanie n’est plus une dictature au sens systématique du terme parce que le contexte international (I) et la somme des luttes des vingt dernières années ont fini par démystifier la persuasion selon le principe de la violence brute. Cependant, la répression épisodique, s’exerce, toujours, sans aucun respect de l’indépendance de la justice, réduite aux réflexes de docilité et de souplesse. La libéralisation des média privés, malgré la volonté apparente d’en finir avec le monopole de la parole publique, se déroule dans l’opacité et ne bénéficie, pour l’instant qu’aux proches du Chef de l’Etat.
7. Dans la prédation des ressources publiques et la répartition des privilèges, le mode de détournement de la ressource se stabilise, aujourd’hui par le rétrécissement de la sphère des bénéficiaires autour du Président de la République et l’appauvrissement, généralisé, des milieux d’influence traditionnels ; le pouvoir du Colonel Ould Taya les avait habitués à pratiquer la redistribution verticale, dans le cadre de l’économie du clientélisme, comme mode de domestication de la société. Il s’ensuit, aujourd’hui, la paupérisation généralisée des élites, avec des incidences directes sur la population, d’autant plus livrée à la mendicité que les opportunités d’emploi et la création de richesses s’en trouvent amoindries. Le commandement des forces armées et de sécurité participe, activement, à l’accumulation et échappe à toutes les instances d’affectation et de contrôle ; la fameuse guerre contre la gabegie s’arrête à ce seuil.
8. Crédibilisée, à ses débuts, par des gestes forts et le sens de la communication politique, la lutte contre la corruption a tourné court. La volonté affichée de limiter les dépenses de fonctionnement de l’Etat aboutit à des coupes intempestives, hors de toute prévision rationnelle ; les interventions personnelles et sans recours du Chef de l’Etat rendent impossible toute transparence de la gestion; dans bien des domaines, l’administration est paralysée. Le gouvernement et l’ensemble des circuits publics de délibération fonctionnent par l’improvisation ; l’autorité écrasante du Président de la République cristallise un modèle de direction politique foncièrement solitaire et à l’abri de la remise en cause. Les institutions parlementaires légifèrent désormais au-delà du mandat que la Constitution leur confère et violent, à présent, l’esprit et la lettre du droit.
9. Le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, en dépit d’objectifs louables telles la criminalisation de l’esclavage dans la Constitution et l’adoption du scrutin proportionnel, reste non-inclusif. De surcroît, il élude l’un des problèmes fondamentaux de la Mauritanie, en l’occurrence la nécessité de mettre un terme durable à l’impunité des crimes ethniques, par les devoirs de vérité, de compensation et de justice, loin des précédentes tentatives de manipulation des victimes et ayant-droits. Les contradictions cumulées se doublent, aussi, de dysfonctionnements, à la fois techniques et discriminatoires, lors de l’opération enrôlement/identification où le pays a failli sombrer, de nouveau. Les conditions précaires d’installation des réfugiés, les problèmes d’identité de leurs enfants nés au Sénégal et le contentieux de restitutions des terres spoliées, entretiennent, chez une catégorie vulnérable de la population, une citoyenneté relative et en sursis. Ceux installés au Mali sont encore maintenus en marge du processus de retour négocié entre la Mauritanie, le pays voisin et le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR). Dans tout le Sud de la Mauritanie, la spéculation, sur les domaines arables, par les capitaux étrangers – notamment saoudiens et soudanais – provoque la frustration et le ressentiment du paysannat local.
III/ Notre position
Conscience et Résistance, à l’issue des travaux du congrès Murtudo Diop et après l’analyse critique du contexte national et de la situation hors des frontières de la Mauritanie, adopte sa résolution finale, en 7 thèmes :
1. Le mouvement, au terme d’une expérience organisationnelle assez variée, renonce à toute forme de clandestinité et s’autorise l’activité partisane, dans le cadre des lois en vigueur. Il s’accorde un délai maximal de 6 mois, pour réaliser la mutation du cadre formel de la lutte.
2. CR constate que l’architecture de la domination ethno-sociale, telle que décrite dans le Manifeste des Justes, reste inchangée; le pouvoir en demeure le gardien loyal. Le leadership actuel du pays ne laisse présager aucune capacité de réforme, de nature à remettre en question l’impunité, le déficit de citoyenneté ni de faire prévaloir la méritocratie.
3. CR confirme son ancrage durable, dans l’opposition au pouvoir du moment et l’engagement à déstructurer la société d’exclusion dont il procède. Les alliances à venir de CR privilégient la proximité avec les forces de revendication de la bonne gouvernance et des droits de l’Homme ; le mouvement reste attaché à une alternative démocratique et séculière qui favorise, dans la vie d’ici-bas, l’épanouissement des mauritaniens, l’intégrité du corps humain et l’abolition de la peine de mort.
4. CR rappelle, au gouvernement, l’impératif de révision de sa diplomatie pour mieux l’adapter à l’équation entre intérêts nationaux et éthique.
5. CR réclame l’adhésion pleine et entière de la Mauritanie, aux Statuts de la Cour pénale internationale.
6. CR, au nom du devoir d’ingérence, soutient le soulèvement des peuples arabes, en particulier les masses de Syrie, dans leur résistance à une tyrannie familiale.
7. CR s’inquiète des conséquences, sur l’environnement régional, des tentations de confisquer la démocratie au Sénégal.
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