À 45 ans, Birame Ould Dah Ould Abeid est un homme dont le quotidien est désormais rythmé par les marches et protestations militantes, contre toutes les formes de l’esclavage en Mauritanie. Victime peut-être de sa «popularité», le président de l'Initiative pour la Résurgence Abolitionniste ne se sent plus libre depuis un an dans le pays. Moins de déplacements ordinaires, de sorties médiatisées, parallèlement objet de curiosité d'admiration pour de larges pans de la société mauritanienne, de plus en plus sympathisants de sa cause. Parcours d'un militant «intransigeant».
Biram lors de la remise de son prix pour sa lutte pour les droits humains, à Weimar en Allemagne il y a quelques semaines
Biram est l’avant-dernier enfant d’une famille de treize enfants. Né en 1965 à Jidir Mouhgvine dans le département de Rosso il est le seul garçon de sa mère Matta Mint Abbani qui a fait beaucoup de dons, élevé tant de prières, visité des marabouts, en vue d'avoir le fils dont elle rêvait, qui serait «les yeux de ses enfants».
Les fils qu'elle a eue avant Birame, sont décédés après avoir perdu la vue. L'arrivée de ce dernier est un «soulagement» pour sa mère, qui lui offrira une enfance choyée dans une grande famille qui se déplaçait suivant les troupeaux et les saisons de cultures dans la région de Gataga.
Découverte de l’esclavage
C’est vers 1973 que Biram, devenu sédentaire, fait «la découverte des discriminations», dans son village où «vivaient cinq familles maures qui entretenaient une relation particulière avec l’administration locale» raconte songeur Biram Ould Abeid. «Les communautés vivaient séparées comme l’étaient les colons avec les colonisés» ajoute-t-il sur un ton plus grave.
Le père de Biram a ressenti cette «blessure de l'esclavage». Envoyé chez un marabout par sa mère, il travaillait pour son bienfaiteur au lieu d’apprendre le coran; une faute perçue comme «une trahison» et une méfiance vis-à-vis des oulémas. Des années plus tard, le père émigre au Sénégal où il vit de petits commerces, avant de se marier à une esclave avec qui il aura deux enfants.
Voulant amener sa famille là où il se rendait, ses maitres lui font savoir qu’il était «un géniteur et non un mari». Une injustice qui poussa ce dernier à porter plainte en fonction du droit local, mais les juges musulmans tranchèrent en faveur des maitres. Cet affront nourrit en lui un déni du pouvoir et une rage contre la pratique de l’esclavage.
L’extrême pauvreté des parents, la dissémination des animaux en 1975, la discrimination vécue à l’école, au sein de l’administration pousse l’enfant de Jidir Mouhgvine à se dresser contre toutes les formes d’injustice et de sacrifier sa vie intime au profit de «l’intérêt public, le service des faibles». Avant l’obtention de son bac en 1985, le fondateur de l’IRA s’exerçait au militantisme au collège à travers le mouvement national Africain.
Reconnaissant son caractère «impulsif, colérique parfois, mais intransigeant» Biram décide de voler de ses propres ailes après un temps de militantisme dans des organisations anti-esclavagistes, comme SOS Esclave. «Jamais satisfait du degré d’engagement de ces mouvements», il prend la tête de l’IRA, créée en 2008, pour donner libre court au sens de son engagement fondé selon lui sur « un discours plus pertinent, une vision spécifique», des droits de l’homme, de la remise en cause des dogmes, de la «pseudo arabité présumé des Haratines», du passif humanitaire. Il se place sur «tous les fronts des injustices nationales».
Les fils qu'elle a eue avant Birame, sont décédés après avoir perdu la vue. L'arrivée de ce dernier est un «soulagement» pour sa mère, qui lui offrira une enfance choyée dans une grande famille qui se déplaçait suivant les troupeaux et les saisons de cultures dans la région de Gataga.
Découverte de l’esclavage
C’est vers 1973 que Biram, devenu sédentaire, fait «la découverte des discriminations», dans son village où «vivaient cinq familles maures qui entretenaient une relation particulière avec l’administration locale» raconte songeur Biram Ould Abeid. «Les communautés vivaient séparées comme l’étaient les colons avec les colonisés» ajoute-t-il sur un ton plus grave.
Le père de Biram a ressenti cette «blessure de l'esclavage». Envoyé chez un marabout par sa mère, il travaillait pour son bienfaiteur au lieu d’apprendre le coran; une faute perçue comme «une trahison» et une méfiance vis-à-vis des oulémas. Des années plus tard, le père émigre au Sénégal où il vit de petits commerces, avant de se marier à une esclave avec qui il aura deux enfants.
Voulant amener sa famille là où il se rendait, ses maitres lui font savoir qu’il était «un géniteur et non un mari». Une injustice qui poussa ce dernier à porter plainte en fonction du droit local, mais les juges musulmans tranchèrent en faveur des maitres. Cet affront nourrit en lui un déni du pouvoir et une rage contre la pratique de l’esclavage.
L’extrême pauvreté des parents, la dissémination des animaux en 1975, la discrimination vécue à l’école, au sein de l’administration pousse l’enfant de Jidir Mouhgvine à se dresser contre toutes les formes d’injustice et de sacrifier sa vie intime au profit de «l’intérêt public, le service des faibles». Avant l’obtention de son bac en 1985, le fondateur de l’IRA s’exerçait au militantisme au collège à travers le mouvement national Africain.
Reconnaissant son caractère «impulsif, colérique parfois, mais intransigeant» Biram décide de voler de ses propres ailes après un temps de militantisme dans des organisations anti-esclavagistes, comme SOS Esclave. «Jamais satisfait du degré d’engagement de ces mouvements», il prend la tête de l’IRA, créée en 2008, pour donner libre court au sens de son engagement fondé selon lui sur « un discours plus pertinent, une vision spécifique», des droits de l’homme, de la remise en cause des dogmes, de la «pseudo arabité présumé des Haratines», du passif humanitaire. Il se place sur «tous les fronts des injustices nationales».
IRA face aux difficultés financières
Lors d'une réunion durant la route vers la commémoration d'Inal avec les associations de veuves et orphelins, ainsi que les organisateurs
L’IRA qui vient de faire récemment une marche pour les droits civiques, est confrontée à des difficultés financières liées à son défaut de reconnaissance statutaire par l’État Mauritanien.
Cette situation que les membres de l'IRA perçoivent comme un «embargo», handicape lourdement la structure qui a appris à tirer ses ressources ailleurs. «Nos ressources financières sont limitées; on fonctionne au jour le jour» explique le chef de l'IRA.
«L’appui est essentiellement interne, et se caractérise par le soutien des amis d’IRA, une faible cotisation des membres, et la prise en charge des déplacements par les organisations internationales en cas d’invitation vers l’étranger» explique le président de l’IRA dans son domicile au PK 10 où il habite toujours.
Pour la commémoration d'Inal, 10 millions d'ouguiyas ont été mobilisé, financés majoritairement par des fonds privés et particuliers. Quant aux conférences de presses régulières dont il a habitués les médias, les locations de salles de conférences varient entre «70 et 80 milles ouguiyas».
Un futur parti?
Par rapport à une éventuelle politisation de son mouvement, le président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste, rassure sur le fait que son mouvement ne sera jamais un parti politique, mais pourrait bien nouer des alliances avec des partis politiques, des ONG, des particuliers en vue de participer à de prochaines élections. L’IRA pourrait ainsi donc matérialiser sa popularité, son capital et sa crédibilité par «un vote fort, démocratique» en remettant en cause ce que Biram Ould Dah appelle «la démocratie de façade et son accaparement par la junte militaire».
Le mouvement compte ainsi imposer son poids face au régime en place sans compromis et sans concessions. «Si les esclavagistes étaient intouchables, aujourd’hui la donne a changé» clame Biram, pour qui si des milliers de familles ont été libérées dans le cadre des activités d’IRA ces dernières années, la mise en place d’un programme d’activités de lutte pour l’application de la lutte contre l’esclavage demeure «une priorité absolue».
Biram Ould Dah Ould Abeid emprisonné à plusieurs reprises pour ses opinions, a reçu il y a quelques semaines le prix Weimar, saluant un combattant pour les droits de l’homme, décerné par la ville allemande du même nom.
Awa Seydou Traoré
Cette situation que les membres de l'IRA perçoivent comme un «embargo», handicape lourdement la structure qui a appris à tirer ses ressources ailleurs. «Nos ressources financières sont limitées; on fonctionne au jour le jour» explique le chef de l'IRA.
«L’appui est essentiellement interne, et se caractérise par le soutien des amis d’IRA, une faible cotisation des membres, et la prise en charge des déplacements par les organisations internationales en cas d’invitation vers l’étranger» explique le président de l’IRA dans son domicile au PK 10 où il habite toujours.
Pour la commémoration d'Inal, 10 millions d'ouguiyas ont été mobilisé, financés majoritairement par des fonds privés et particuliers. Quant aux conférences de presses régulières dont il a habitués les médias, les locations de salles de conférences varient entre «70 et 80 milles ouguiyas».
Un futur parti?
Par rapport à une éventuelle politisation de son mouvement, le président de l’Initiative pour la Résurgence Abolitionniste, rassure sur le fait que son mouvement ne sera jamais un parti politique, mais pourrait bien nouer des alliances avec des partis politiques, des ONG, des particuliers en vue de participer à de prochaines élections. L’IRA pourrait ainsi donc matérialiser sa popularité, son capital et sa crédibilité par «un vote fort, démocratique» en remettant en cause ce que Biram Ould Dah appelle «la démocratie de façade et son accaparement par la junte militaire».
Le mouvement compte ainsi imposer son poids face au régime en place sans compromis et sans concessions. «Si les esclavagistes étaient intouchables, aujourd’hui la donne a changé» clame Biram, pour qui si des milliers de familles ont été libérées dans le cadre des activités d’IRA ces dernières années, la mise en place d’un programme d’activités de lutte pour l’application de la lutte contre l’esclavage demeure «une priorité absolue».
Biram Ould Dah Ould Abeid emprisonné à plusieurs reprises pour ses opinions, a reçu il y a quelques semaines le prix Weimar, saluant un combattant pour les droits de l’homme, décerné par la ville allemande du même nom.
Awa Seydou Traoré
Noor Info
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