INITIATIVE
DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE (IRA – MAURITANIE)
Note d'information
Depuis
trois jours les environs du commissariat
de police de Tevragh Zeina 1 connaissent
un face à face et une tension palpable entre, d'une part les familles et
proches de Mohamed Salem Ould Mouhamedou
Ould Eguigah et d'autre part les militants et sympathisants d'IRA –Mauritanie.
Ces derniers sont venus aider la victime Essa Ould Moussa à porter son affaire devant la la justice et réclamer
à ce que la justice suive son cours dans cet affaire d'esclavage avéré. Quant aux premiers, ceux
qui sont venus soutenir Ould Eguigah et
clamer leur solidarité avec un homme pris en flagrant délit de pratique
esclavagiste et exprimer leur solidarité tribale et de corps avec un homme en
conflit avec la loi à propos d'un crime contre l'humanité selon la constitution
mauritanienne.
Nous
soulignons que les magistrats et les officiers de police judiciaire mauritaniens
ainsi que les officiels du gouvernement répètent à tous les représentants des segment tribaux
esclavagistes que les lois sur l'esclavage sont destinées a la consommation
diplomatique et que l'arrestation, même éphémère de temps à autre de personnes convaincues
d'esclavage n'est que l'œuvre et la responsabilité de Biram Dah Abeid et son
organisation IRA . Ce discours développé par les officiels en direction de tous
les grands électeurs esclavagistes a suscité et aiguisé une haine incommensurable
des segments esclavagistes contre Biram et IRA - Mauritanie.
Ce discours est irresponsable et on ne peut plus
dangereux pour la paix civile et l'unité nationale en Mauritanie
Cette
affaire d'esclavage a apporté un fait nouveau extrêmement inquiétant à savoir que le présumé esclavagiste et sa famille ont
osé proférer au nom de leur tribu et en leur nom des menasses de mort contre
les président d'IRA et d'autres membres de cette organisation. Ce procédé est
d'autant plus grave que cette déclaration a été faite au nom de la tribu du
chef de l'Etat mauritanien
Deida
Mint Amar Ainany ou comment un
esclavagiste lègue son cheptel humain (esclaves) à ses enfants
La
défunte Deida Min tamar Ainany est la mère de Mohamed Salem Ould Mouhamedou
Ould Eguigah , Feu Mohamed Ould Meissa et Feu Mohamed Ould Moctar Vall . Deida
a distribué ses esclaves à ses enfants . Mohamed O. Meissa a eu comme part
entre autres esclaves , Ajchana Mint Beilil, cette dernière ayant réussi une
fuite rocambolesque de chez son maître esclavagiste en 1996 a obtenu la
protection de SOS – Esclave qui l'avait assistée au près du ministre
mauritanien de la justice de l'époque, Mr Ethmane Sid Ahmed El Yessaa;
l'assistance de SOS esclaves et l'engagement du ministre ont permis à Aichana
non seulement de vivre en liberté mais aussi de recouvrer ses enfant dont Med
Moissa l'avait dépossédé sans toutefois
que Aichana n'obtienne la poursuite en justice ou la condamnation de son
bourreau. A l'époque de sa libération, Aichana avait déclarer à SOS esclaves qu'une
sœur à elle du nom de Acha ainsi que ses enfants sont restés sous le joug de
l'esclavage ; Elle avait déclaré aussi qu'un certain Mohamed Salem Ould
Mouhamedou Ould Eguigah la faisait travailler elle-même Aichana de temps à
autre.
Le
garçon Esseu Ould Moussa qui a vécu depuis sa tendre enfance dans l'esclavage
en compagnie de ses frères et sœurs avec Ehil Mohamedou , a dit, il ya quelques
semaines à un militant d' IRA nommé Brahim Ould Samba qu'il voudrait bien se
libérer du joug de l'esclavage mais qu'il a peur de ses maîtres esclavagistes . Le militant
d'IRA l'a bien sûr encouragé à s'adresser à la justice d’où l'assistance que
IRA Mauritanie prête à cette victime.
Esseu
Ould Mousseu déclare que sa mère est morte il ya plusieurs années et que
lui-même il ne connait pas son père Mousseu et que ce dernier était venu une
fois pour amener son petit frère El Id mais que Mohamed Salem l'avait renvoyé
bredouille et depuis lors Moussa n'est jamais réapparu. Esseu aussi déclare que
son grand frère Daoud O. brahim , sa souer Mahmouda et son frère El ID s'occupent
depuis toujours et jusqu'à maintenant du bétail de la famille Ehil Mohamedou dans la
localité de Breibira dans le département de Boutilimit à 150 km au sud de
Nouakchott; Esseu déclare aussi qu'il n'a jamais été à l'école contrairement
aux enfants des ses maître esclavagistes et que son lot quotidien depuis sa
tendre enfance jusqu'au jour de sa libération le 16 Mars 2013 est de faire la
cuisine, nettoyer la maison laver les habits des maîtres et faire la vaisselle
et faire toutes les corvées auxquelles ses maitres l'affectaient sans contre
partie ni salaire . Il ne dispose d'aucune pièce d'état civil et ne sait ni
lire ni écrire et déclare n'avoir connu comme tuteur dans sa vie que Mohamed
Salem Ould Eguigah et déclare avoir envie de voir et connaitre son père Mousseu,
de rendre visite à ses frères et sœurs dont il est séparé depuis sa naissance
et dit aussi vouloir travailler librement et gagner de l'argent en contre parti
de son travail. Esseu a dit devant des journalistes que lors de l'arrestation
de son maître esclavagiste , le commissaire de police de Tevragh Zeina 1 a
aménagé pour un laps de temps entre lui et le bourreau une rencontre très
rapide avant l'audition de la police , et au cours de ce tête à tête , Mohamed
Salem a ordonné à sa victime de mentir en disant qu'il est un Hartani( affranchi)
et non un esclave et qu'il était payé mensuellement 30 000 ouguiyas en contre
partie de son travail . Esseu Ould Mousseu a réitéré que depuis quelque temps
Mohamed Salem Ould Mouhamedou le met en garde contre un certain Biram qui
capture , selon lui, les esclaves et les vendait aux Toubabs chrétiens.
D'autre
part Aichana Mint Beilil qui vit depuis sa libération et le recouvrement de ses enfants
à Nouakchott est venue à la police déclarer que Esseu Ould Mousseu est
belle et bien le fils de sa sœur feu Acheu qui était esclave chez Mohamed Salem
Ould Mohamedou Ould Eguigah et déclare appuyer la plainte de IRA et de SOS
Esclaves contre ce dernier et ses complices et réclame à l'Etat mauritanien la
libération de tous ses neveux et que les lois criminalisant l'esclavage et le
classant comme crime contre l'humanité soit rigoureusement appliquées à Mohamed Salem Ould Mohamedou et à tous ses
complices
Mais
notons que la famille Ehil Mohamedou soutenue par la police et par le procureur
du tribunal de Nouakchott Cheikh Ould Baba Ahmed protecteur zélé et réputé de
tous les contrevenants aux lois anti esclavagistes, toutes ces parties se sont
arrangées à faire venir l'autre victime frère ainé de Esseu affecté par son maître
Mohamed Salem Ould Mouhamedou à la garde de ses troupeaux.
Nouakchott le 19/03/2013
La commission de communication
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