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C’est la manifestation mobilisée par les Imams
et érudits de Tijikja contre la visite programmée des membres d’IRA il y
a quelques jours, qui poussera finalement Birame Ould Dah Ould Abeid
et ses amis, à précipiter la prise de ce qu’ils nomment « la citadelle
imprenable de l’esclavage ». D’où le meeting organisé au cœur de la
vieille capitale du Tagant, vendredi 1er mars 2013, et qui a été émaillé
par des échauffourées entre des jeunes de la cité et les éléments de la
garde nationale. L’occasion pour Birame de fustiger « la résistance
menée par la vieille garde esclavagiste du Tagant, encore jalouse de son
patrimoine humain et que la velléité des antiesclavagistes cherche à
leur arracher ».
La tournée menée par la « Caravane de la
Liberté » à Tijikja aurait été normale, comme toutes celles que le
mouvement IRA (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste) a
jusque-là menées dans les deux Hodhs, en Assaba, au Brakna, dans le
Trarza, en Adrar, en Inchiri et au Tiris-Zemmour, si les érudits et imam
de la vieille cité de pierres, capitale du Tagant, n’avaient pas monté
les populations contre le président de l’organisation, Birame Ould Dah
Ould Abeid et ses partisans, soutiennent en substance ces derniers. D’où
l’exception de Tijikja qui s’est distingué, selon eux, parmi toutes les
capitales régionales que la caravane à sillonné sans heurts, par la
force de résistance qui a bravé l’Etat et ses institutions.
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Dans le discours-défi que Birame Ould Dah Ould Abeid a prononcé, il a
clairement déclaré à ceux qu’il a qualifié de « groupes esclavagistes
de la ville », dont l’histoire selon lui, est jalonnée par les martyrs
de l’esclavage, « je suis là et n’en déplaisent à eux », promettant de
les traquer, « de traquer leurs pratiques idéologiques et leurs
mentalités esclavagistes jusque dans leur dernier retranchement, de les
traîner devant la justice et dans les prisons de Mauritanie conformément
à la loi ». Il dira que l’arrivée d’IRA à Tijikja « est un camouflet
pour les segments racistes, esclavagistes et obscurantistes qui ont
tenté de créer la psychose au sein de la population et de pousser les
autorités à leur interdire l’accès à la ville ».
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JOB
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