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dimanche 7 avril 2013

L’ambassadeur « extraordinaire » Ould Brahim Khlil et la diplomatie de la canonnière.

Platon avait écrit sur les portiques de son lieu d'enseignement, l'Académie: « Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre ». Vingt cinq siècles plus tard, l'actuel légat de Mauritanie à Paris veut reproduire la volonté du célèbre philosophe de façon humiliante, contre-productive ,en verrouillant cette fois les « portiques » de son ambassade, cependant seule portion de territoire appartenant de droit aux citoyens mauritaniens vivant en France .La recherche de l'efficacité dans l'enrôlement actuel ne pourrait être à elle seule la raison au déficit de déontologie  professionnelle, observé par tous les esprits épris d'équité. .L'idiosyncrasie de notre légat, son manque de compétence et surtout d'empathie sont autant de critères saillants qui illustrent cette assertion.

  En effet depuis son arrivée à Paris en 2012, venant de Bruxelles où il fît beaucoup de dégâts Ould Brahim Khlil, jadis attaché de presse du temps de Maawiya, évoluant alors dans l'indifférence et le dénuement, peut désormais savourer sa revanche. La clepsydre s'étant vidée, le temps faisant l’alternance, les vents favorables soufflent depuis Aout 2005.Une liaison matrimoniale lui a valu un bombardement jusqu'au poste le plus prestigieux, fleuron de notre diplomatie en Europe, voire dans le monde. N'est-il pas l'époux de la nièce à la 1ere dame dont le père par des liens tribaux a pu maintenir son beau-fils, notre général-président dans les mailles du sérail jusqu'à catapulter son démiurge Maawiya? Une orgie dionysiaque où les bacchantes entretenant le culte se soucient peu de leur propre image. Ignorer des femmes et des enfants par un froid de canard, des vieillards qui ne demandent qu'à s'enrôler pour fuir le climat « bas et lourd, pesant comme un couvercle » sur une  « ambassade » ressemblant à un camp retranché. Depuis l'arrivée d'Ould Brahim Khlil à Paris tous les employés sont tristes; même le bureau militaire est mis au pas mais peu cadencé du maitre des lieux. Cette pseudo-rigueur qui rappelle les théories incantatoires du mentor le général-président AZIZ et qui visent à masquer les pratiques fangeuses (détournement des fonds de l'ambassade, fausses écritures, fautes contre la morale) sont désormais connues de tous .Elles ne trompent plus personne.

  Force est de constater que la diplomatie mauritanienne est à l'image de ceux qui prétendent l'élaborer. Elle est synonyme de médiocrité, d’improvisation, et surtout d'injustice. En France, tant que la résidence de l'ambassadeur avec ses trois étages peut jouer le rôle de pied à terre à la progéniture du général-président, et l'ambassadeur se muant en « baby-sitter », on ne peut espérer mieux de ce régime dont les frasques dépassent l'entendement. Le pouvoir est au bout du fusil. Même si la diplomatie de la canonnière est abolie depuis le début du siècle dernier, en Mauritanie, pays atypique, elle sera toujours érigée en « magister dixit ».

Capitaine  Ely Ould Krombelé  

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