Les
Forces de libération des africains de Mauritanie qui viennent de souffler leurs
30 bougies ont choisi d’éteindre ce qui reste de la flamme de l’espoir des
négro-africains de Mauritanie toujours opprimés.
Après
trois décennies d’exil, de lutte, de déportation et de refus de toutes
compromissions, y compris avec le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi
qui leur avait tendu une main sincère, se sont résolus à d’aller s’agenouiller
devant le Général Ould Abdel Aziz pour lui prêter allégeance.
Cette
surprenante rencontre intervient au moment où l’oppression contre la communauté
que les Flam prétendent défendre a atteint un paroxysme et l’exclusion la
ciblant devenue biométrique pour se décliner en déni massif de nationalité.
Cette rencontre quasi clandestine a assombri le ciel pour ceux qui y croyaient
encore et dévoyé le vieux projet de reporter sur le terrain la lutte du
mouvement autant qu’elle a brisé l’espoir de le voir se battre aux cotés des
victimes de plus en plus nombreuses.
La
langue de bois utilisée dans le récent communiqué de mauvais augure publié
après la rencontre de la honte en dit long sur le caractère inavouable des
actes posés, des engagements pris et des compromissions faites. Le bon sens
aurait voulu que les Flam commencent par reprendre contact avec les victimes
qu’elles ont visiblement abandonnées depuis belle lurette à leur triste sort ou
renouer le dialogue rompu avec la classe politique. Mais non ! Les Flam
ont décidé d’aller se livrer au « Président fondateur » pour, entre
autres, évoquer « la situation sociale, politique et économique du pays,
et d'autre part, sur les préoccupations de sécurité et de liberté des Flam et
de leurs militants».
Les
Flam s’enflamment pour peu et se trompent pour beaucoup ; elles n’ont plus
de base en Mauritanie. La nature ayant horreur du vide, le créneau dont elles
se prévalaient a été justement occupé par des mouvements plus présents sur le
terrain, moins abstraits et qui incarnent désormais l’espoir des populations.
Les Flam ne représentent plus désormais qu’une coquille vide, vide de substance
et vide d’espérance. C’est dans ce trop-plein de vide et sur les ruines d’un
passé avant-gardiste plutôt glorieux quoique malhabile, que les Flam, gagnés par
le doute et le néant bilanciel, tâtonnent dans l’obscurité hostile dont le
pouvoir habille les jours et dans les ténèbres dont il peint nos longues nuits.
Après
ce forfait, les Flam, ou du moins ce qu’il en restera doivent désormais se
résigner dans cette modestie qui les condamnent à descendre de leur piédestal
de donneurs invétérés de leçons d’intégrité et de fermeté.
Sy Abdul
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