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jeudi 16 février 2012

Pour fuir la répression et les arrestations: 4 étudiants du SNEM trouvent refuge chez Biran Oul Dah

 
Pour fuir la répression et les arrestations: 4 étudiants du SNEM trouvent refuge chez Biran Oul Dah
Pourchassés et traqués par les forces de l’ordre, quatre étudiants ont passé la nuit du mardi 14 février 2012 au PK10, chez le leader de l’IRA, Biran Ould Dah. Rencontrés sur les lieux, les étudiants, membres du SNEM, ont manifesté leur désir de continuer la grève, si leurs revendications ne sont pas prises en compte par l’administration universitaire.

Ils s’appellent Boubou Thiam, Boubacar Diallo, Moudeya et Niang Daouda. Ils sont l’hôte du président de l’IRA depuis mardi soir. Venus pour rencontrer le président de l’IRA à son domicile, les étudiants n’ont pas réussi à regagner leurs domiciles. En cause, la présence des forces de l’ordre dans le quartier. Boubacar Diallo, l’un des étudiants raconte « nous étions venu pour rencontrer le président de l’IRA. Après la réunion, deux voitures de police nous attendaient dehors pour nous arrêter. Finalement, le président de l’IRA nous a demandé de passer la nuit chez lui, car la police avait déjà quadrillé toute la zone. Nous continuons notre mouvement de protestation tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. Nous demandons, une augmentation et une généralisation des bourses et l’octroi d’un Master 2 pour les étudiants de 4é année. Nous demandons la libération immédiate de nos collègues arrêtés et l’arrêt des poursuites contre notre camarade Batchily. Nous demandons aussi la réintégration des étudiants exclus et le décalage des examens.»
Le président de l’IRA n’a pas manqué de condamner «les répressions aveugles » des policiers et les arrestations des étudiants : « Ces étudiants se sont réfugiés chez moi, depuis hier soir. Nous sommes solidaires avec eux. C’est une situation qui nous rappelle les conditions de psychose, les conditions de la chasse aux sorcières de 1989, contre les populations noires de Mauritanie, orchestré par le pouvoir. Je pense qu’Ould Abdel Aziz a prouvé qu’il est le digne héritier de Maouya, son parrain, son mentor, parce que le SNEM qui regroupe les étudiants noirs est singulièrement pourchassé et persécuté par la police politique. Nous dénonçons tous ces actes barbares, contraires aux respects des droits de l’homme. Nous avons accueilli depuis hier (mardi 14, ndlr) quatre membres du Snem, parce que la police n’attend plus que les étudiants manifestent pour les arrêter, mais elle part les chercher dans leurs domiciles pour les faire disparaître. On ne connaît même pas leurs lieux de détention. Il n’ya aucune transparence de la part des autorités policières sur leurs conditions de détention. Ce pouvoir est le dernier régime Sadamo-Khadafiste dans le monde. L’éclosion de liberté dans le monde, surtout en Afrique ne rime pas avec un régime autoritaire. C’est pourquoi les mauritaniens aspirent à la démocratie et aux droits de l’homme. L’Ira se solidarise avec les étudiants et nous comptons sensibiliser l’opinion nationale et internationale et les différents partenaires de la Mauritanie pour qu’ils fassent pression sur le gouvernement mauritanien afin qu’ils libèrent les étudiants. Nous lançons un appel à la société civile mauritanienne et à la communauté internationale de se solidariser avec eux et nous considérons que le compartiment de l’université a beaucoup souffert de la mauvaise gestion et de la dictature et de la répression orchestrée par le général Ould Abdel Aziz ainsi que les autres patrimoine de l’Etat où règnent la répression et la gabegie."
Dans la soirée du mercredi 15 février, une trentaine de mères de famille avaient organisé un sit-in devant le Commissariat de Ksar1 pour demander la libération de leurs enfants détenus depuis plusieurs jours dans différents commissariats. Parmi eux, sept filles.

Dialtabé

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