Une vague d’arrestations a été perpétrée ces derniers jours à l’encontre des étudiants de l’Université de Nouakchott qui ont osé exprimer leurs désaccords vis-à-vis de la gestion de cette institution et pour avoir réclamé l’amélioration de leurs conditions. Comme toujours, l’administration de l’Université parle de manipulation par des « forces obscures ». La chasse aux sorcières continue et c’est le blackout total sur les conditions de détentions des étudiants. Mais la détermination ne faiblit pas.
La Mauritanie vit une crise existentielle depuis son indépendance et les choses vont de mal en pie. A chaque fois que les voix s’élèvent pour dénoncer l’injustice, l’exclusion qui sont devenues la règle d’or du régime. C’est une véritable représaille qui s’en suit à tel point qu’on en arrivé à un point où l’application de la loi devient partiale et aléatoire. Dernière preuve en date les revendications des étudiants de l’Université de Nouakchott pour une meilleure prise en compte de leur situation. La rue étant le meilleur baromètre de l’opinion, le régime n’a jamais voulu qu’elle s’exprime préférant fermer les yeux devant la misère de la population.
Déjà frappée par la mauvaise gestion et la médiocrité de son administration résultat d’un recrutement de personnel sur la base de la connivence, l’Université de Nouakchott est au bord du gouffre. Ainsi suite à la plateforme revendicative déposée par les étudiants, l’administration, au lieu d’ouvrir un dialogue franc et constructif, s’est livrée à son passe-temps favori, faire croire à une manipulation. Face à l’incapacité de gérer les attentes des étudiants elle ne trouve d’autres moyens que de faire appel à la police mauritanienne dont la barbarie n’est plus à démontrer. En plus d’une répression aveugle par les forces de l’ordre à l’encontre des manifestants, cette contestation s’est soldée par plusieurs arrestations d’étudiants et d’autres personnes en dehors de l’université. Des arrestations ciblées dont sont victimes les étudiants de la composante négro-afrcaine. Une situation qui est de nature à exacerber les tensions et porte un coup dur au pseudo Etat de droit en Mauritanie.
Ainsi les mouvements de soutien se multiplient et les appels à la libération des personnes détenues se font de plus en plus pressants. Mais il semble que le régime fait la sourde oreille et a décidé de frapper fort en traduisant les étudiants devant la justice sans aucune garantie de procès équitable. D’autant plus que les visites des étudiants détenus font l’objet de la plus grande restriction. D’ailleurs, les avocats Me Fatimata M’Baye et Me Bouhoubeiny ont vu à leur demande de visite opposée une fin de non recevoir. Preuve que le régime de la garde à vue en Mauritanie n’est réglementé que selon le bon vouloir des autorités compétentes. Il faut cependant noter que la Mauritanie devra un jour ou l’autre répondre de toutes les bavures qui y ont été commise car le règne de l’impunité touche à sa fin, le régime devrait en tenir compte avant qu’il ne soit trop tard.
La rédaction
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