Translate

lundi 20 février 2012

Esclavage en Mauritanie, au Mali et au Niger: Il reste encore beaucoup à faire

 image manquante
Après cinq jours de fructueux débats entre trois organisations de droits humains qui luttent pour l’éradication du phénomène de l’esclavage en Mauritanie ( SOS ESCLAVES), au Mali (Temed ) et au Niger (Timidria ), les responsables de ces organisations ont tenu un point de presse pour faire l’état des lieux dans leurs pays respectifs. Dans son intervention, Boubacar Ould Messoud, après avoir noté quelques avancées dans la lutte contre l’esclavage, notamment la promulgation en 2007 d’une loi le criminalisant et le procès en 2011 de quelques esclavagistes, a rappelé que beaucoup reste encore à faire. D’abord la possibilité pour les organisations qui luttent contre l’esclavage de se constituer en partie civile au profit de l’esclave qui est souvent dans l’incapacité morale, matérielle et psychologique de se prendre en charge. Ensuite que les autorités revoient à la hausse les amendes infligées aux esclavagistes pour les dissuader à renoncer à leurs abjectes pratiques. Et, enfin la création d’une agence de prise en charge des victimes de l’esclavage pour leur permettre à travers des programmes spécifiques de s’intégrer dans la vie active et de jouer pleinement comme toutes les autres composantes de la société un rôle dans le développement du pays. Le Président de SOS Esclaves a fortement condamné les arrestations de tous les étudiants mauritaniens et a exigé la libération immédiate des nouveaux inculpés. De son côté, le président de l’organisation de Temed a expliqué que le phénomène de l’esclavage est partout le même. Ses manifestations sont une atteinte flagrante aux droits humains et un défi à la dignité humaine. Le responsable malien a déclaré que les organisations de son pays cherchent toujours à disposer d’une loi incriminant le phénomène. Quant au président de Timidria, il a tenu à rappeler que comme en Mauritanie et au Mali, l’esclavage existe au Niger. Mais selon lui, les structures chargées de le combattre peuvent se constituer en partie civile et assister convenablement la victime. Selon lui, les nouvelles autorités de son pays ont manifesté à travers des gestes et des déclarations de bonne foi une grande volonté pour accompagner les organisations des droits humains chargées de combattre l’esclavage dans leur combat. C’est à ce titre que lui-même a été nommé conseiller technique du Président de la république chargé des droits de l’homme. Les trois présidents ont remercié l’ONG internationale Anti Slavery pour le soutien qu’elle leur apporte dans leur laborieux combat. 
Le calame Mauritanie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire