Le président de l’IRA face à la presse :"Un Conseil national de transition va être mis en place en Mauritanie"

Le président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Birame Ould Dah Ould Abeid, a annoncé qu’un Conseil national de transition (CNTM) est en train d’être mis en place en Mauritanie. Cette annonce a été faite hier, en marge d’un sit-in organisé par les militants d’IRA devant la Brigade des Mineurs du Ksar pour plaider la cause d’un présumé cas d’esclavage sur mineur.

Au cours d’une conférence animée hier devant les locaux de la Brigade des Mineurs du Ksar, le président du mouvement IRA, Birame Ould Dah Ould Abeid a annoncé sans ambages la création d’un Conseil national de transition en Mauritanie (CNFTM), une initiative qui, selon lui, aurait déjà drainé nombre d’activistes des droits de l’homme, acteurs politiques et élite intellectuelle à l’intérieur et à l’extérieur du pays. La composition de ce Conseil, sa présidence ainsi que ses membres dirigeants, sera connu incessamment, selon Birame Ould Dah Ould Abeid qui s’en est déclaré le porte-parole. Une conférence de presse devra être organisée ici en Mauritanie ou à l’étranger pour l’annoncer, a-t-il affirmé en substance. Selon lui, la constitution de cet organe, qui en appelle encore à l’adhésion des Mauritaniens, est la seule alternative que le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a laissée au peuple mauritanien.

Birame Ould Dah Ould Abeid a lancé un ultimatum de trois mois au régime de Mohamed Ould Abdel Aziz pour lever l’embargo sur les associations interdites, comme IRA ; libérer l’appareil judiciaire du carcan de l’inféodation afin que les magistrats puissent dire le droit en toute indépendance, impartialité et justice ; libérer et affranchir les médias publics pour que l’ensemble des forces vives du pays puissent y avoir accès équitablement ; mettre fin à toutes les formes de détention arbitraire ; lever l’asservissement exercé sur la Commission nationale des marchés et mettre fin au monopole sur les mécanismes d’attribution des licences …

Le président d’IRA a ainsi lancé un appel aux organisation régionales et internationales (Union africaine, Ligue Arabe, Conférence islamique, Union européenne, ONU) pour la reconnaissance du CNTM. Il a invité tous les hommes politiques, militants des droits de l’homme, élite intellectuelle, à rejoindre le mouvement.

Revenant sur les raisons du sit-in organisé par ses sympathisants devant la Brigade des mineurs, Birame a rappelé le cas du jeune Mokhtar, 14 ans, un esclave par ascendance de la famille Sidine. Le gosse avait porté plainte devant la Brigade qui avait entamé les procédures requises en la matière en convoquant les mis en causes. Seulement, un ordre du Procureur aurait mis fin à la procédure. Ce que le mouvement IRA a vivement dénoncé, y entrevoyant "une manière délibérée d’entraver le fonctionnement de la justice en protégeant des esclavagistes ". Le principal mise en cause serait un gendarme, "un agent de la force judiciaire dans un pays démocratique comme la Mauritanie où l’esclavage est interdit par la Constitution et les textes de loi " avait fait remarquer Birame Ould Dah.

Cheikh Aïdara.

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