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« Silence assourdissant des prétendus oulémas, de certains hommes politiques de la Mauritanie face aux sirènes, aux tintamarres, aux sollicitations de la communauté negro mauritanienne »
Cet article est d’issu d’une réaction de l’étonnement comme des milliers de noirs mauritaniens qu’ils s’expriment ou pas sont pour autant foudroyés par ces questionnements qui ne laissent personne indifférents.
Cet étonnement vient du fait du silence assourdissant des prétendus oulémas, de certains hommes politiques de la Mauritanie face aux sirènes, aux tintamarres, aux sollicitations de la communauté negro mauritanienne qui dénonce sans répit les déboires d’une administration à la solde des chauvins et des racistes qui veulent mettre en péril l’appartenance des noirs à cette Mauritanie .
De Nouakchott, à Dakar, en passant par Paris, Bruxelles, Montréal et Washington des milliers de ressortissants noirs mauritaniens ont bâti le pavé pour exprimer leurs désarrois, leurs craintes et dénoncer cet enrôlement à caractère racial et xénophobe qui vise essentiellement une épuration ethnique de façon administrative et silencieuse.
La vie politique et sociale de la Mauritanie après l’élection de Mohamed Ould Abdel Aziz à la tête de ce pays connait des remous, la recrudescence des contestations, des dénonciations des injustices subies par les noirs depuis les évènements de 1989 qui ont eu comme conséquences malheureuses la déportation, le passif humanitaire et j’en passe.
Lors de ses discours électoralistes et démagogiques Abdel AZIZ s’est attelé de la façon la plus soutenue sur cette lancinante problématique des noirs mauritaniens, sur la gabegie et sur la cohésion de l’unité nationale. Il a bâti en brèche ces questions pour plaire davantage aux populations de la vallée qui sont essentiellement les premières concernées mais aussi s’approcher davantage de la nomenklatura intellectuelle noire la moins avertie. En fin démagogue, Abdel Aziz présida une prière de pardon et de réconciliation à Kaédi pour exprimer à ses populations son désarroi faces aux crimes commises au temps de TAYA en même temps montré son profond attachement à ces populations.
Aujourd’hui, OULD ABDEL AZIZ sûr de son emprise et de son pouvoir politique, militaire et tribal renoue avec ses velléités et ses intentions malsaines d’antan héritées d’OULD TAYA pour exclure les noirs mauritaniens de la Mauritanie avec des techniques de fines pointes à savoir l’enrôlement des populations.
Il apparait plus qu’évident de prendre au sérieux les problèmes auxquels font face les noirs mauritaniens et qui sont d’ailleurs reliés au racisme d’état, à la marginalisation économique, social et politique au lieu de les esquiver ou de les rendre tributaires aux desseins de certains mouvements qui veulent déstabiliser le pouvoir .
Force est de reconnaitre que le mouvement « TOUCHE PAS MA NATIONALITÉ» qui s’active sur le terrain depuis bientôt trois mois a très tôt compris les tenants et les aboutissants de cet enrôlement que les oulémas et certains politiciens refusent de commenter sous prétexte de perdre leurs privilèges. Et pourtant ces hommes politiques, ces oulémas parlent des activités terroristes d’une bande de compères pseudo musulmans sous le label AQMI. L’État mauritanien va même jusqu’à financer le groupe des 36 salafistes libérés par grâce présidentielle en septembre 2010.Ce groupe a bénéficié de financements pour démarrer des micros projets générateurs de revenus. Chacun d’eux a reçu un prêt de 2.000.000 d'ouguiyas, et un appui de 972.000 ouguiyas de l’agence nationale pour l'emploi des jeunes (ANAPEJ).
Comble de paradoxe, les victimes des évènements 1989, le passif humanitaire n’ont reçu aucune compensation ni aide pour réparer les préjudices. Les salafistes sont soutenus parce qu’ils peuvent tuer, faire exploser des ceintures, déstabiliser le pouvoir, faire fuir les occidentaux de la Mauritanie. Et les regros mauritaniens ? Non ils ne peuvent pas tuer même pas une mouche. Ils ne vont jamais s’armer pour arracher avec force leurs droits. Quel est cet analyste politique, ce sociologue, cet anthropologue, cet imam, ce prêtre, cet homme de la rue qui oserait s’aventurer dans cette pratique de réflexion ?
La Tunisie, l’Egypte, la Lybie. Quels exemples éloquents de peuples soumis, assujettis par des pouvoirs dictatoriaux ou toute spontanéité était étouffée et tuée dans l’œuf. Et pourtant aucun spécialiste politique averti ne pouvait le prédire.
Il est temps que pour ceux qui pensent ou croient que la Mauritanie sera épargnée par cette vague de l’histoire de se ressaisir en effet, et de saisir cette occasion en or pendant qu’il est temps pour réparer les injustices et amorcer le pays dans un processus véritable de démocratie. Cette Mauritanie ne peut se soustraire des soulèvements des sans voix, des pauvres, des marginaux de tout bord et des victimes des déboires des politiques racistes et tribales.
Il est urgent ainsi de lancer un appel aux victimes de l’injustice sous toutes ses formes s’unir davantage et de ne point céder aux chantages, aux menaces et combattre jusqu’à la dernière énergie le mal qui est ce système qui divise, exclue et qui parraine l’esclavage et le terrorisme en Mauritanie.
Ahmed ould Bousba
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