La nuit du 3 au 4 août 2011, un groupe d’individus dirigés par le directeur du journal Houmoumnass, Mr Mahmoudi Ould Saibott, est venu s’attaquer à un commissariat pour faire libérer l’une des leurs, accusée de pratiques esclavagistes. Un membre de ce groupe était armé d’un pistolet. Quand les choses ont tourné au vinaigre, le porteur d’arme a remis celle-ci à l’un de leurs parents, policier de son état, qui était là avec eux. La police a opposé une résistance farouche face au groupe d’assaillants dont plusieurs, par crainte d’affronter les militants d’IRA qui attendaient devant le commissariat, « ont fait le toit » du commissariat pour s’enfuir, parmi eux se trouvait le chef de la bande, le journaliste et patron du journal Houmoumnass. Mais l’un d’eux, évacué par la police, s’est retrouvé nez-à-nez avec une foule surexcitée : il se sauvera en réintégrant le commissariat, abandonnant quand même son boubou et son séroual entre les mains des furieux qui voulaient lui faire la fête. Ould Saibott et son groupe, qui étaient venus comme des lions au commissariat, sont repartis comme des chats inoffensifs, en prenant la poudre d’escampette. Malheureusement le moins chanceux d’entre eux n’a pu faire le toit et a été molestée par la foule massée devant la porte du commissariat. Il faut dire que depuis le 31 juillet les militants de l’IRA observe un sit-in devant la Brigade spéciale des mineures. Ce sit-in fait suite à une plainte introduite pour pratiques esclavagistes contre la nommée Aicha mint Saibott. La victime, une fillette de 10 ans, du nom de Oueïchetou Mint Hamadi, a été cachée et la présumée esclavagiste continue à nier les faits qui lui sont reprochés.
Seydi M Camara
La Nouvelle Expression
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