-Affaire Oueichita mint Hamadi, mineure victime de pratiques esclavagistes
-Agression et violence contre les militants pacifiques d’IRA-Mauritanie
- Arrestations de 13 militants activistes d’IRA-Mauritanie
Nous vous écrivons au moment ou les onze membres d’IRA, victimes de la violence policière, sortent de la clinique qui les a accueillie avant-hier vers 20 heure et trente minutes quand les autorités mauritaniennes ont donnés l'ordre à des pelletons de police d'user de la violence pour disperser un sit-in pacifique qu’observaient des dirigeants et militants d'IRA-Mauritanie depuis quatre jours devant la brigade de police des mineurs de Nouakchott.
Cette manifestation d'expression pacifique avait pour but d'amener les pouvoirs publics mauritaniens à mener une enquête claire et transparente sur un cas d'esclavage sur fille mineure (Oueichite mint Hamadi) qu'IRA a dénoncé par la voie légale devant les autorités compétentes.
IRA a constaté les faits à travers l'alerte qu'a donné les voisins de Aicha mint Saibott, présumée esclavagiste, alerte qui a été suivie par le déplacement de responsables d’IRA (section d'Araffat: Tourad ould Zeyd et Moulaye Abdel Kerim Touré) sur les lieux, ce qui leur a permis de voir la fillette et de l’interroger pendant l'une de ses corvées en dehors de la maison des maitres.
Hélas, une fois la plainte déposée par IRA à la brigade des mineurs le lundi 1er Aout 2011 vers 11 heures, le policier Cheikh Ahmed ould Etheymine, cousin de la présumée esclavagiste, alerta sa cousine qu'elle doit cacher la fillette car les policiers saisis par IRA ne tarderaient pas à venir à sa maison.
Suite à cette complicité délictueuse, Aicha mint Saibott, déclara aux policiers que Oueichita mint Hamadi n'existe pas et, malgré les témoignages concordants des voisins et les graves présomptions qui pèsent sur la présumée esclavagiste, la police rebroussa chemin sans se soucier outre-mesure de l’existence très probable de la victime et du sort qui lui serait réservé quand sa maitresse échappe à la loi.
Le même jour, et vu que la police s’achemine vers la tendance habituelle qui assure l’impunité aux criminels d’esclavage, le président d’IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID, se déplaça le même jour à la brigade des mineurs, pour exiger la poursuite et l’approfondissement de l’enquête en vue d’extirper l’enfant des mains de son bourreau et de permettre l’application de la loi.
Après une journée de sit-in au cours de laquelle les militants d’IRA ont subit des coups de matraques et de bâtons, des jets de grenades lacrymogènes devant le domicile de Aicha mint Saibott et les locaux du commissariat de Arafatt 1, la police arrêta Aicha mint Saibott et la transféra le même jour à la brigade des mineurs.
Devant cette brigade, IRA, comme en son habitude, entama un sit-in pour donner une dimension au cas de Oueichita mint Hamadi dans les médias, dans l’opinion publique et inciter ainsi les pouvoirs publics à appliquer la loi.
Actes de violences et procédés d’impunité commis par l’axe Etat-groupes dominants :
Dans la nuit du mercredi à jeudi 03 aout 2011, vers 1 heure et 20 mn, deux voitures s’arrêtent devant la brigade des mineurs ou les dirigeants et militant d’IRA tiennent leur sit-in depuis soixante douze heures. Un groupe d’hommes dirigés par un ami et soutien du chef de l’Etat mauritanien, Mahmoudi ould Saibott, président d’un parti politique mauritanien et vice président de la coalition des parti de la majorité, se dirigent vers la porte de la brigade, vociférant des insultes contre les hratin(groupe d’esclaves et anciens esclaves des arabo-berbères), contre IRA et son président, contre la police. Le chef de cette bande détenait un revolver qui pendait à sa hanche droite. Arrivés à la porte du poste de police, les assaillants crièrent « sortez notre fille, nous la sortirons de force, vous êtes tous des chiens » ; la police laissa les assaillants ouvrir la porte ; ils commencèrent par frapper les policiers qui ne réagirent pas, ne se défendirent même pas ; ils saccagèrent la brigade impunément puis, ils se dirigèrent vers le rassemblement des militants d’IRA, sur l’insinuation du policier Cheikh Ahmed oud Etheymine, cousin de la présumée esclavagiste et membre de l’entité tribal des assaillants.
En ce moment, la sécurité d’IRA-Mauritanie repoussa l’assaut, obligeant Mahmoudi ould Saibott et sa bande, à chercher refuge à l’intérieur de la brigade, aidé en cela par certains membres d’IRA, et des éléments de la police qui ont daigné intervenir après que la défense de IRA a mis en difficulté les assaillants.
Le chef de brigade, l’inspectrice Aicha mint Sid’AHMED, arrive sur les lieux, alertée par ses subalternes. Elle nous déclare qu’elle met aux arrêts la bande d’assaillants des Saibott, pour saccage des locaux de la brigade, agression et détention d’arme à feu et menaces. Elle déclare aussi que le policier ould Etheymine, cousin et complice des assaillants sera aussi mis aux arrêts. L’inspectrice affirma aussi que la fillette victime Oueichita mint Hamadi arrivera à la brigade dans quelques heures.
Sur ces déclarations et affirmations de l’inspectrice, nous nous donnons rendez-vous à 10 heures.
L’inspectrice arriva vers 12 heures le jeudi 04 aout 2011 et nous déclara que les assaillants qu’elle avait arrêtés se sont évadés de la brigade, emportant leur sœur ainsi que le revolver qui leur était confisqué la veille. Et, pour elle, l’affaire n’est plus à son niveau, mais au niveau du ministère public, ses supérieurs. Elle nous demanda néanmoins de rompre notre sit-in.
Bien sur que nous avons refusé de rompre notre sit-in de protestation pacifique.
L’inspectrice reviendra à la charge pour me montrer une décision du juge d’instruction qui inculpe la prévenue, Aicha mint Saibott de tentative d’esclavage sur la mineure Oueichita mint Hamadi, mais en même temps, ordonne sa mise en liberté immédiate. L’inspectrice nous révéla que la prévenue est belle et bien à l’intérieur de la brigade et qu’elle compte la mettre en liberté malgré le fait que la fillette n’est pas encore ramenée.
Nous avons clairement dit à l’officier de police que cette procédure est inacceptable parce que sur la base de notre plainte, mint Saibott a été inculpée par le parquet et le juge d’instruction donc, la justice corrobore les allégations d’IRA-Mauritanie, selon lesquelles la présumée esclavagiste a détenue une victime qu’elle a pris le soin de cacher ou de supprimer pour se prémunir de la sanction.
Pour IRA, l’impunité ne passera plus sans résistance pacifique :
Les dirigeants et membres d’IRA en sit-in pacifique ont décidé de faire le mur par leur corps devant la voiture de police qui vient prendre la présumée esclavagiste de la brigade pour la remettre en liberté. C’est un soutien à la petite Oueichita ; c’est aussi une manière pacifique d’exprimer notre refus de l’impunité, notre réprobation de la justice à deux vitesses, de la justice ethnique, de la justice de classe, en vigueur en Mauritanie. Notre protestation vise à faire reculer les autorités sur une décision judiciaire qui ne se soucie que de l’intérêt des plus forts, de l’intérêt des groupes dominants esclavagistes, une décision qui vise la protection des esclavagistes contre la loi, contre les preuves ; une décision qui ne prend pas compte de l’humanité de Oueichita, des droits de Oueichita à l’existence, à la vie, à la justice ; notre protestation, si elle ne fait pas reculer les pouvoirs publics sur une décision aussi abjecte, aura le mérite de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les forfaits de l’axe Etat-ethno-classe arobo-berbère, se rapportant à l’esclavage, le racisme et l’impunité qui leur sert de lit.
Violence et agression policière contre l’acte pacifique d’IRA
La police a chargé les militants pacifiques, assis ou couchés à même le sol pour exprimer pacifiquement les aspirations à la liberté, à l’égalité et à l’humanité de la communauté Hratin.
La violence aveugle de la police, sur ordre du pouvoir politique, s’est abattue sur les militants d’IRA la nuit du jeudi à vendredi dés la rupture du jeune ; les hommes de l’inspecteur Mbodj ont violemment battu les hommes et les femmes couchés et assis exprimant des slogans contre l’esclavage, le racisme et l’impunité.
Au total, 11 blessés, dont le président d’IRA qui perdu connaissance asphyxié ; les blessés, tous de l’organisation IRA, furent transportés et internés à la clinique Kissi à Nouakchott.
Notons qu’aucun policier n’a été touché ou blessé parce que la violence et les coups ne venaient que d’un seul coté.
13 militants d’IRA ont été arrêtés et conduits séparément à des lieux inconnus.
IRA-Mauritanie :
- exige leur libération,
- lance un appel à la communauté nationale et internationale, gouvernements, partis politiques, organismes gouvernementaux et ongs, pour soutenir ces détenus d’opinion, ces combattants pacifiques pour les droits humains
- IRA-Mauritanie est fière du comportement plein de dignité et de sacrifice de ses militants et promet aux groupes dominants arabo-berbères et à l’Etat mauritanien, qu’aucune décision d’impunité ne passera sans que notre sacrifice et notre détermination vous obligera à reculer ou à user de la violence indicible, celle des tyrans, et cette attititude fera connaitre davantage à l’opinion nationale et internationale le système esclavagiste et raciste de Mauritanie et l’homme qui est sa plus ignoble incarnation : Mohamed ould Abdel Aziz.
- IRA compte persévérer et organiser plusieurs actions pacifiques visant la libération des militants arrêtés et l’extirpation de la fillette Ouechita des mains des esclavagistes.
Le bureau exécutif d’IRA-Mauritanie
Nouakchott, le 06 08 2011
Les faits sont tellement bien expliqués qu'il n'ya rien à ajouter!
RépondreSupprimerUne fois encore, cet état raciste nous donne la preuve qu'il faille plus que jamais s'unir face a cette racaille responsable des maux de cette société. Nous sommes en 2011 et nous assistons toujours à cette pratique esclavagiste encouragée par un état pris en otage par un groupuscule dont le principal objectif est de piller les ressources du pays.
Si les populations ne se réveillent pas, ne se révoltent pas contre ces atteintes à la dignité humaine, à l’intégrité morale de toutes les composantes de la société, je ne donnerais pas de garanties pour l’avenir de ce pays et tout est qu’une question de temps.
quand je lis cet résumé sur ce qui s’est passé, on a l’impression que nous sommes pris en otage par une minorité qui se sert de l’appareil répressif de l’état pour se maintenir au pouvoir.
Et ce qui est grave, c’est que certains négros sont utilisés pour servir de chiens de garde à ces derniers. Lorsque je lis que les hommes d’un certain Mbodj ont violemment battu hommes et femmes couchés et assis exprimant des slogans contre l’esclavage, le racisme et l’impunité, je suis abasourdi et déconcerté en même temps !
Certains negro ont le privilège d’avoir des promotions en se défoulant sur les membres de leur propre communauté ! est-ce le cas ici ?
Dommage !