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samedi 21 avril 2012

Que veut Biram?

Que veut Biram? Voilà une question que beaucoup se posent à la suite des tensions qui touchent le milieu politique  harratine, dans ses différentes composantes politiques actuelles.
La réponse coule de source: Biram veut se dégager de la gangue que constitue pour lui et son mouvement une représentation des harratines qui a vendu son âme au pouvoir en place. Et qui ne représente plus que ses propres intérêts en connivence avec le régime politique en place.
Pendant que Biram se bat sur tous les fronts, des caciques historiques du mouvement des harratine se sont alliés au pouvoir et négocient ses privilèges et ses fonctions au mépris des revendications d’une base populaire qu’ils ignorent.
Certains les appellent les “harratines du pouvoir”, d’autres les “esclaves du ventre”, toujours est-il que ces harratines portent un préjudice certain à la cause que défend Biram. Notamment par le blocage qu’ils maintiennent de toute volonté de changement et sur tout effort d’amélioration de la situation de leurs propres frères.
En effet, le nez dans leur soupe quotidienne que leur sert le général, ils n’ont pas envie que cela change. En contrepartie, ils assurent à ce dernier un allégeance qui s’exprime, à l’interne,  par la trahison  de leur cause et, à l’externe, par la trahison  des autres mouvements de l’opposition avec lesquels ils  auraient  dû faire corps.
Messaoud et Boidiel pour ne prendre que ceux là, ont négocié leurs privilèges en contrepartie du statu quo négatif que Biram tente de briser. Il sait pertinemment que tant que ces esclaves du ventre s’accrochent à leur perchoir , gracieusement maintenu par le général à l’Assemblée nationale, et à leur privilèges indignement négociés au mépris de leur cause, le mouvement harratine ne pourra pas atteindre ses objectifs. Biram le sait, le mouvement harratine, comme un poisson dans les eaux troubles du pouvoir, pourrit par la tête.
L’IRA-Mauritanie, est paradoxalement dans une situation où elle se bat contre des frères devenus ennemis qui devaient soutenir sa cause. Il est dans le dilemme qu’exprime bien la fameuse boutade: “Dieu protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge.”
Que veut, donc, en résumé Biram?
Que les anciens esclaves devenus esclaves du pouvoir, esclaves du ventre, s’effacent pour que son mouvement puisse rassembler ceux-là même qui suivent des caciques qui n’ont plus d’intérêt pour leur cause, que leurs propres intérêts.
N’est-ce pas, indépendamment des convictions de Biram, une bonne cause que de combattre les défenseurs d’une cause, qui en  ont fait leur propre chose…vendue au plus offrant?
Pr ELY Mustapha

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