Pour bien exciter les populations dopées par Al-Jézira qui montre comment font les frères arabes en pareilles circonstances, la TVM a montré Birame mettant le feu à des livres qui ne sont pas sacrés comme seul le Coran peut l’être. L’effet espéré fut immédiat, voilà de partout les populations fanatisées qui sortent par petits groupes pour condamner et même réclamer la mort de Birame.
Cet acte télévisé n’est pas innocent, il est politique, il est hypocrite car il ne vise en rien à transmettre une information car ce ne fut jamais la vocation de la TVM, organe de propagande par excellence, mais juste exciter les populations car l’occasion est trop belle pour en finir avec Birame qu’on ne croyait pas si inquiétant pour le pouvoir.
L’état ne devait-il pas plutôt calmer les nerfs des uns et des autres en évitant de mettre de l’huile sur le feu quitte ensuite à faire à Birame un procès en sorcellerie où il pourrait se défendre. En livrant Birame à la TVM, le pouvoir signe l’arrêt de mort de Birame ; non pas l’arrêt de mort politique mais certainement physique car désormais même libre, n’importe qui pourra le liquider pour des raisons politiques et faire passer la chose pour des raisons religieuses.
Ce que Birame a fait est une vraie folie en terre d’islam. Il s’est suicidé lui-même, inutile d’en rajouter comme le fait le pouvoir ou certains nobles journalistes comme Oumeir et autres perruches du pouvoir du moment.
Toute la haine et la crainte que le pouvoir avait du discours de Birame sont aujourd’hui mises au jour face aux traitements de son dossier dans cette affaire. Avant même que la TVM ne sorte les images, Aziz déguisé en homme du peuple avec un boubou simple et un turban ficelé à la va-vite, accueillait les manifestants comme le commandeur des croyants recevant là le verdict d’un référendum populaire.
Aziz nous fait passer désormais d’un islam modéré où le mauritanien avait le droit d’être le musulman qu’il veut en fonction des divers rites qui existent à celui de mauritanien forcément malékite. Nous sommes désormais en république malékite de Mauritanie. Qui peut dire ce que prophète psl eût pensé d’un rite ou d’un autre ? Si les musulmans suivent de si près le saint coran pourquoi se divisent-ils en sectes ennemies les unes des autres alors que le Coran l’interdit scrupuleusement ? Désormais comme les chrétiens et les juifs, avons-nous entre Dieu et nous, un clergé.
Moi, Ahmed Ould Soueid Ahmed, je jure qu’il n’y a de Dieu que Dieu et Mohamed est son prophète, je n’ai pour maître que Dieu, je fais mes prières comme tout musulman mais je ne connais rien du rite malikite ni des autres rites, suis-je malékite ? Où dira-t-on de moi que je ne suis pas musulman ?
Birame a-t-il voulu insulter l’islam ? Tout le monde sait que non ! A-t-il insulté le rite malékite en estimant qu’il dévie de l’islam vu qu’il codifierait l’esclavage ? Certainement ! Que faire en pareil cas ? Si nous sommes en république islamique de Mauritanie, il est toujours chez lui et doit avoir le choix de se repentir pour insulte à toute une communauté comme ce fut le cas, toute proportion gardée, pour des salafistes que nos oulémas ont jugés égarés bien qu’ayant du sang sur les mains pour certains.
Combien de musulmans connaissent l’épisode de la sourate de l’étoile ? Qui est à l’abri d’iblis quand Dieu dit que l’homme a été crée faible et que jamais un prophète ne fut envoyé sans qu’ibliss ne cherche à s’interposer mais Dieu raffermit ses paroles et Il a toujours le dernier mot. Birame est certainement égaré. Il a dépassé les bornes et doit en payer quelque chose qui puisse lui faire méditer ses actes car on ne peut pas impunément jouer éternellement avec le feu sans se brûler ou brûler le cœur des gens en l’occurrence leurs croyances, leurs rites et leurs idoles intellectuelles.
Mais si nous vivons dans une république malékite de Mauritanie, alors Birame doit en être chassé dans la pure tradition de l’hospitalité musulmane. Mais livrer Birame tout cru par la TVM, c’est un acte criminel venant d’un pouvoir qui se dit lutter contre le fanatisme.
Tout le monde a le droit de se repentir or le pouvoir ne fait rien pour apaiser la situation comme si Birame était pour le pouvoir et la société arabo-berbère un danger de mort… Certains comme Oumeir vont jusqu’à dire que l’espoir de la COD de mobiliser les haratines est tombé à l’eau ou plutôt au feu comme si Birame avait une audience quelconque chez les haratines du peuple.
Quoi qu’on fasse de Birame, vivant ou mort, un hartani vient de se dresser contre tout le système politique et religieux arabo-berbère, c’est une première… Il en paiera le prix dans la pure tradition de l’exemple à donner mais après ?
Birame, quel gâchis ! Il a péché par surchauffe à force de parler dans le vide mais comment peut-il attaquer le rite malékite, lui le musulman qui ne dit pas un mot contre le sionisme ? C’est là où le bât blesse, c’est là où l’attendait le pouvoir car son profil psychologique le poussait à la surenchère de là que le pouvoir ne réagissait pas car il pensait, comme dit l’autre « assieds-toi au bord de la rivière et tu verras le cadavre de ton ennemi passer…»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire