Près de cent vingt mille (120000) négro-Mauritaniens au Sénégal et au Mali après trois jours jours de massacres organisés.Ces évènements communément appelés évènements de 1989 ont démontré le grand fossé qui a toujours existé entre les différentes communautés, à savoir les communautés noires et la communauté arabo-berbère.ce fossé s'est creusé davantage.Pendant que des citoyens Mauritaniens déportés par leur propre Etat vivaient dans des conditions misérables, le régime de Taya et ses sbires,niaient sans complexe toute présence de Mauritaniens au Sénégal et au Mali.
En 2007, le courage du président Sidi ould cheikh A badallahi amène les autorités Mauritaniennes à reconnaître que des noirs Mauritaniens ont bien été déportés au Sénégal et au Mali.Après les journées de concertation organisée au mois de novembre 2007, le retour des déportés devait alors être envisagé conformément aux accords tripartites entre les Etats Mauritanien, Sénégalais et le HCR.
L'arrivée du général ould Abdel Aziz au pouvoir à la suite d'un putsch ,a provoqué le recule des maigres efforts déjà engagés.
Aujourd'hui, les déportés revenus sont des apatrides.Les accords tripartites ont été rangés dans les oubliettes ,ce qui donne les sentiment de trahison.La situation est critique sur tous les plans.Dans le brakna ,les déportés de retour enrôlés ne dépassent pas 1600 sur un total de plus de 8000. Ce cas est général.leurs terres sont encore entre les mains d'autres citoyens avec la totale complicité des autorités.La réintégration des anciens fonctionnaires n'a jamais été achevée.Dans les camps ,leurs conditions sont plus misérables que quand ils vivaient dans des camps de réfugiés au Sénégal.
Nous exigeons devant cette situation l'application des accords tripartites que l'Etat Mauritanien a signés.
Aujourd'hui, la situation de ces déportés de retour dans leur pays laisse à désirer.Le comportement de l'Etat Mauritanien compromet davantage l'unité nationale déjà fragile si elle existait même , dans la mesure où :
-Des citoyens voient avec impuissance leurs terres occupées par d'autres citoyens avec la bénédiction des autorités;
-Des citoyens rencontrent ceux qui les ont déportés sur la base d'une simple accusation;
-Des citoyens rencontrent ceux qui ont participé à la destruction de leurs villages circuler en toute impunité;
-Des citoyens rencontrent d'autres citoyens qui sont responsable de leurs malheurs
;Des citoyens rencontrent des hommes qui ont massacré sauvagement leurs proches ou voisins;
-Des citoyens qui ont vécu l'horreur voient leurs compatriotes comparer les noirs déportés par leur propre Etat aux Mauritaniens rapatriés par l'Etat Sénégalais
- Des citoyens se souviennent encore des propos injurieux proférés à leur égard par d'autres citoyens armés, soutenus sans condition par un Etat raciste.
Et l'Etat Mauritanien n'a fourni aucun effort pour soulager les victimes de ces violations physiques et morales.
-C'est dans ces conditions que "touche pas à ma nationalité" affirment que les déportations de 1989 ont compromis davantage l'unité nationale.Nous exigeons que le régime raciste du général ait le courage de reconnaître ses fautes sciemment commises et remettre les victimes dans leurs droits pour le bien de Toute la nation, par le règlement de ce problème pendant qu'il est encore temps.
le 28 Avril 2012
Source: Abdoul Birane Wane
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