Répression: Communiqué de l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste

Les marches prévues ce Samedi à Nouakchott et à kaédi, en réaction aux manœuvres insidieuses d’acharnement et de stigmatisation des Hratin, en général, et de diffamation et de diabolisation de Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeid, en particulier, ont été réprimées brutalement. Cette nouvelle escalade survient un jour seulement après la mascarade de la radio nationale du système féodal et discriminatoire arabo-berbère consacrée par l’invitation de soi-disant spécialistes de « l’unité nationale » qui se sont révélés n’êtres que des intellectuels organiques du système esclavagiste venus pour défendre la supériorité de la race et la légitimité de l’esclavage et du racisme sous laquelle croupissent les Hratin.

L’échec de Mohamed Ould Abdel Aziz et ses organes de presse officielle à embobiner les partis politiques toutes obédiences confondues et dont l’appréhension de l’instrumentalisation à des fins divisionnistes et électoralistes populistes sautent à l’œil est sans appel. Ainsi face à son impuissance devant la prise de conscience des Hratin du danger qui les guette tout comme la psychose tous azimuts qui menace plus que jamais la sécurité et la stabilité du peuple mauritanien, Ould Abdel Aziz semble s’engager à plonger le pays dans le chaos et la guerre civil.

Forts de l’élan populaire et la détermination des couches écrasés à battre en brèche le mensonge et la consécration des privilèges indus de la race et/ou de naissance, les militants et les sympathisants de IRA, de TPMN ainsi que les nombreuses initiatives dont «  Hratin au dessus des appartenances », nées à la suite des manœuvres dilatoires orchestrées et dirigées par le système et ses acolytes entendent faire barrage à l’instrumentalisation de la justice contre les noirs de la Mauritanie dont l’incinération des ouvrages de la version locale du malékisme n’en est qu’un piètre prétexte.

Ce soulèvement de plus en plus grandissant des noirs de la Mauritanie n’épargne aujourd’hui aucun lieu à l’échelle nationale. Après les imposantes marches quasi-quotidiennes de Nouakchott et de Nouadhibou, la vallée est secouée par des vagues d’indignation dont la répression menée, aujourd’hui, contre les militants antiesclavagistes et antiracistes à kaédi est une preuve indéniable.

Eu égare à cette situation, IRA – Mauritanie :

·         Dénonce avec vigueur la brutalité avec laquelle les forces de la répression ont brimé les militants des droits de l’homme venus exprimer leur rejet de la diversion dont font l’objet Biram Ould Dah et ses codétenus ;

·         Met en garde contre toute tentative de règlement de compte auquel est rompu le pouvoir subversif en place ;

·         Exige la libération immédiate de tous les détenus arrêtés à Nouakchott et Kaédi à la suite de  l’exercice de leur droit constitutionnel de manifestation ;

·         S’insurge contre  l’immixtion criante du chef de l’Etat et de son conseil de ministres dans « le dossier de Biram et ses camarades» relevant normalement de la seule compétence de la justice dont malheureusement la partialité et la caporalisation sont désormais compromise.

·         Lance un appel pressant aux organisations et organismes internationaux ainsi que toutes les missions diplomatiques à ne pas se laisser aller dans le jeu de diversion de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Nouakchott, le 13 Mai 2012

Commission de Communication