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samedi 5 mai 2012

Non à l’instrumentalisation, par Ould Abdel Aziz, de « l’Affaire Biram »


 

Le vendredi 28 avril 2012, le président de l’Initiative pour la Résurrection du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie), Monsieur Biram Dah Abeid, assistait à un autodafé d’ouvrages de référence du rite malikite, rite suivi par un très grand nombre de Musulmans dans le monde et par la quasi-totalité des Mauritaniens. Le contenu de ces ouvrages est accusé par IRA de participer de la perpétuation et de la légalisation de pratiques esclavagistes.
Dans une interview accordée à un site d’information en ligne quelques heures avant son arrestation, Biram Dah Abeid affirme avoir retiré des ouvrages en question tous les feuillets comportant des versets du Saint Coran ou des hadiths du Prophète (PSL). Il réaffirme aussi, dans la même interview,  son profond attachement à ces deux sources principales de la législation musulmane.
Malgré ces précautions oratoires et factuelles prises par Biram Dah Abeid et en dépit des excuses et regrets présentés par IRA-Mauritanie aux Mauritaniens, l’autodafé a profondément heurté la sensibilité de nos concitoyens.
De façon curieusement concomitante à l’incinération des ouvrages, le régime d’Ould Abdel Aziz déclenchait une campagne sans précédent basée sur la surexploitation outrancière du sentiment d’offense que ressentent les Mauritaniens. La télévision publique, les radios et les sites électroniques en service commandés de l’Etat sont lâchés pour présenter Ould Abdel Aziz comme étant le défenseur de la sainte religion et le gardien autoproclamé du rite malikite. On encadre et suscite les manifestations de colères reçues deux fois en deux jours par Ould Abdel Aziz jusque dans les jardins du Palais Présidentiel alors que dans les mêmes jardins un sit-in des diplômés chômeurs avait été sauvagement réprimé il y a quelques semaines. Consigne a été donnée à l’ensemble des Uléma et Imams pour demander l’application la plus rigoureuse de la Chariaa à l’encontre Biram Dah Abeid et ses amis.
 L’ensemble du Corps Diplomatique accrédité au pays est convoqué, continent par continent, pour être tenu au courant des détails de « l’Affaire ». Un Conseil des Ministres est dédié à la « sauvegarde des valeurs nationales  et aux châtiments à faire subir à ceux qui les malmènent ». En plus de Biram, les militants et sympathisants de l’IRA sont pourchassés et mis derrière les barreaux (10 à ce jour). Après une première présentation devant le Procureur, les détenus sont remis entre les mains de la Direction de la Sûreté du Territoire (DST) pour, dira-t-on, « complément d’enquête ».
Parallèlement à cela, le Parti au pouvoir mobilise les Ministres de la République et les hauts fonctionnaires de l’Etat (dont le Président de la Haute Cour de Justice et l’Inspecteur Général de l’Etat) pour mener sa « campagne de sensibilisation» autour des réalisations d’Ould Abdel Aziz, intitulée « Tous Aziz ».
Nous, signataire de cette déclaration, affirmons que :
1-      Nous partageons l’indignation des Mauritaniens devant l’autodafé des ouvrages de jurisprudence musulmane;
2-      Nous demandons l’ouverture d’un débat sérieux et dépassionné sur le contenu des ouvrages aux programmes dans nos établissements d’enseignement général et originel et, à la suite de ce débat, le retrait de tout manuel de jurisprudence qui ferait l’apologie ou inciterait à la perpétuation des pratiques esclavagistes ou discriminatoires ;
3-      Nous demandons à nos vénérables Uléma de prendre le devant dans la lutte contre l’esclavage en rétablissant, avec l’autorité qui est la leur, la vision libératrice de l’Islam ;
4-      Nous dénonçons l’exploitation outrancière de cette affaire par le régime de Ould Abdel Aziz, lui qui tournait en dérision, il y a quelque temps à Nouadhibou, le « port de la barbe », en déclarant que ceux qui la portaient étaient des menteurs ;
5-      Demandons la libération des militants de l’IRA-Mauritanie y compris son président Biram Dah Abeid et tenons Ould Abdel Aziz pour responsable de tout ce qui pourrait leur arriver.

                                                                                                                                              Le 04-05-2012
Pour signer ou faire signer cette pétition, suivez CE LIEN.
Les premiers signataires
NOM
Prénom
Fonction
Pays de résidence
Ibrahima
Ingénieur
USA
Baba
Mohamed
Professeur
France
Diagana
Toka
Professeur
USA
 Koita
Kaourou
Humanitaire
USA
Maréga
Baba Assa
Professeur
France
Mbow
Abdoul
Homecare Provider 
USA
Merzoug
Abidine
Ingénieur
Allemagne
Mustapha
Ely
Professeur
Tunisie
N’Gaidé
Abderrahmane
Professeur
Sénégal
Ould Ahmed Taleb
Sidi Mohamed
Ingénieur
Espagne
Ould Dellahy
Isselmou
Ingénieur
USA
Ould Lebatt
Hacen
Chercheur
France
Ould Moustapha
Ahmed Amou
Médecin
France
Ould Othman Sid'Ahmed Yessa
Abdel Nasser
Juriste
France
Wagué
Hamadi Gatta
Professeur
France

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