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lundi 28 mai 2012

Conférence de presse de IRA et le collectif de défense de Biram et ses codétenus


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Cette conférence de presse a eu lieu cet après midi à Nouakchott dans les locaux de l’AFCF. La conférence a été animée par les vices présidents de IRA : Brahim Ould Bilal , Coumba Dada Kane , le secrétaire aux relations extérieur, Monsieur Balla Touré  et des représentants du collectif des avocats constitué pour défendre ce dossier. Les intervenants ont donné les contours du dossier et les nombreuses irrégularités relevées jusqu'à la du point de vue de la justice, et ils ont ensuite répondus aux questions des journalistes qui étaient présents
Le Collectif de défense des militants abolitionnistes emprisonnés suite à l’incinération des livres de rite malékite, dont la sacralité a été remise en question par plusieurs Uléma, a dénoncé la détention arbitraire dont sont victimes ses clients, au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 28 mai.

«Conformément à l’article 57 du code pénal,  la durée de détention provisoire est de 15 jours. Une fois expiré ce délai nos clients doivent être soit transférés devant le Procureur de la République, soit remis en liberté. Et puisque cela fait un mois que nos clients sont en prison et n’ont jamais été transférés devant le Procureur, il y a bien lieu de parler de détention arbitraire», a estimé en substance maître Abderrahmane Ould Dehi.

Le collectif a également dénoncé le parti pris de la justice qui lui a refusé de rentrer en contact avec ses clients, cela en invoquant l’article 58 du code de procédure qui accorde au détenu le droit de rentrer en contact avec son avocat ainsi que ses proches.

Par ailleurs le collectif a dit son inquiétude devant la consacration du principe de culpabilité qui se profile à l’horizon. Il a souligné sa volonté de militer contre ledit principe qui est contraire à l’esprit de la constitution du pays inspirée de la Charia qui, elle, consacre le principe d’innocence  à travers son article 13 qui stipule que toute personne est innocente tant que sa culpabilité n’a pas été prouvée.
Voici le mot de Maitre Bilal Ould Dick ,  chargé des Affaires extérieurs d’Avocat Sans  Frontières (ASF) , au cours de la conférence de presse :
« Avocat Sans frontières,(Mauritanie), s’est constituée dans l’affaire de Biram et ses compagnons à la première heure, considérant qu’il s’agit de l’arrestation des militants des droits de l’Homme.
Rappelons au passage que ce n’est pas la première foi qu’elle se constitue pour les cas des militants .Elle s’est constituée en deux mille onze et deux mille douze.
Pour le cas d’espèce ; Asf exprime son inquiétude sur la  violation des principes sacrés de la procédure judiciaire, rappelant ainsi que la Constitution de La République Mauritanienne, consacre en son article 13 le principe de la présomption d’innocence, en énonçant que la culpabilité ne peut être établie que par un jugement équitable. Il y’a lieu d’éviter la consécration du principe de la culpabilité qui viol la Constitution qui est par ailleurs issue des principes de la Chariaa.
L’intervention du pouvoir exécutif, des partis politiques ou de la société civil dans un dossier soumis à la Justice est inadmissible, car il fragilise le principe de la séparation des Pouvoirs .
Aussi, nous rappelons les dispositions des  articles   57 et 58 du code pénal relatif aux conditions de la détention préventive et la garde à vue, requière l’autorisation réglementaire à la défense de communiquer avec les détenus.
A ce jour les délais, de la garde à vue sont épuisés ; et le fait qu’ils ne soient pas déférés devant le Procureur de la République constitue une violation flagrante du code de la procédure penal.
Enfin, nous comptons sur la justice mauritanienne d’œuvrer pour un traitement judiciaire et équitable du dossier en question »




Brahim Ould Bilal Abeïd, vice président de l’IRA,   a condamné la  répression contre les manifestations qui a eu lieu ces dernières semaines et en particulier celle dirigée contre les militants abolitionnistes, samedi dernier. « Si Ould Abdel Aziz pense que le recours à la violence   suffira pour entamer notre détermination alors il se trompe, nous allons continuer à nous mobiliser jusqu’à ce que nos camarades soient remis en  liberté», dit-il avant de rappeler au Pouvoir, qu’il considère comme un pro-esclavagiste, que les abolitionnistes - regroupés au sein de l’IRA -  sont loin de baisser les bras en matière de  lutte contre l’asservissement. L’engagement des  militants de l’Organisation afin que le problème du jeune esclave qui a éclaté à M’Bagne soit résolu conformément à l’esprit des lois, en constitue la preuve patente selon Ould Bilal Abeïd.
Il enfin souligné que les mauritaniens qui se sont mobilisé pour des feuilles brulées n’ont même pas condamné le forfait de la police sur Leila mint Ahmed ( épouse de Biram), comme si bruler une feuille , est un crime qui nécessite la création d’un haut conseil de la Fatwa et le limogeage frauduleux du président de la cours suprême avant la fin de son mandat, alors que bruler une personne est un non- événement !!! Nous pensons dit- il en substance qu’il y a une relation de cause à effet entre le limogeage de Seyid Ould Ghaylany , la création de ce haut conseil pour la fatwa  et le dossier de Biram et ses co- détenus ; c’est le début de quelque chose de grave ! il y a du feu dans la case !

Balla Touré, Secrétaire aux relations extérieures de l’Ira, a affirmé que  le Pouvoir en place n’a que deux choix : « soit libérer Biram, soit agrandir ses prisons, car IRA  va continuer à lutter jusqu’à ce que ses militants  recouvrent leur liberté».
La mobilisation en faveur de Biram et ses co-détenus  n’est rien d’autre  qu’un pallier à franchir vers la déconstruction du système de domination dont Aziz est le garant, conclut-il
Source: IRA-Mauritanie


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