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jeudi 31 mai 2012

Mise au point :Droit de réponse au Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah Président de l’UPSD

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Droit de réponse au Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah Président de l’UPSD
1-Mise au point :
Nous avons lu dans votre journal, Nouakchott info Quotidien, édition  N° 2484 du 27 mai 2012, l’interview du Dr. Mohamed Mahmoud Ould Mah portant, dit-on, sur les impressions laissées par l’émission HIWAR (dialogue) diffusée en direct, la nuit du mercredi au jeudi 23, et dont l’invité était le Président de APP et président de l’Assemblée Nationale Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr.
Eu égard aux préjudices pouvant résulter de l’acharnement prémédité, lâche et gratuit dont Dr. Mohamed Ould Mah a fait preuve pour prêter au Président Messaoud Ould Boulkheïr des intentions qui ne sont nullement les siennes  nous avons décidé de réagir suite à cette interview. Cette interview aux relents de diatribe n’était en réalité qu’une manœuvre de vindicte, de diffamation et de sédition d’un détracteur visant à écorner l’image d’un homme qui tire sa force et sa légitimité de l’adhésion à son discours des plus grandes couches de la populations ; n’en déplaise aux ennemis du pluralisme ethnique, linguistique, et culturel de la Mauritanie. Alors ce ne sont pas le registre insidieux, les insinuations perverses, les propos fallacieux et l’insulte rustre usités par  Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah qui vont changer le cours de l’histoire.
Aussi réagissons-nous dans les colonnes de votre cher journal pour ne pas laisser l’occasion à ce pamphlet d’un autre âge d’installer  la confusion ou le doute dans l’esprit de certains lecteurs  qui n’auraient pas eu la chance d’avoir suivi l’émission en question ; tout en étant, du reste, convaincus que les extrapolations et les insinuations de Monsieur Ould Mah ne sont qu’une vaine tentative de jeter « un pavé dans la mare ».
Ainsi nous prendrons ses réponses une à une tout en suivant la progression qu’il avait lui-même choisie dans l’interview.
2- Analyse des réponses
Dans sa réponse à la première question, Dr. Ould Mah s’affairait à prêter à Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr la volonté de réduire le dialogue aux partis de la majorité présidentielle élargie et les partis de la CAP. Ce qu’il feint cependant ignorer et qui n’est, en fait, qu’une astuce pour justifier ses insinuations afin de  s’attirer la sympathie de certains, c’est que ce sont les partis de la COD qui se sont fait exclure eux-mêmes. Aujourd’hui, que le dialogue est fait, ce dont il est désormais question c’est l’application de ses résultats. Pour ce faire aucune partie n’en est exclu. L’appel lancé aux partis politiques de la COD, entre autres les leaders de RFD et UFP, en est la preuve. Il est sans ambigüité. Pour l’heure, parler de l’organisation d’un autre dialogue est inopportun. C’est même une tentative de diversion. Et si Monsieur Ould Boulkheïr le dit ce n’est pas une dénégation. C’est son point de vue et, étant souverain, il y a droit au même titre que ceux qui ont tourné le dos au dialogue préférant la confrontation
Quant à ses allégations accusant  Messaoud Ould Boulkheïr d’avoir ignoré la CAP tout le long de l’émission, nous rappelons que notre leader a été invité en sa qualité  de président de APP. Ce n’était pas au nom de la convention. Celle-ci a son propre président en exercice. Il s’agit en l’occurrence de Monsieur Boïdiel Ould Houmeïd. C’est le seul pouvant engager officiellement la CAP. Par principe le Camarade Ould Boulkheïr n’enfreint jamais les normes pour s’adjuger les prérogatives qui ne sont pas les siennes.
 Au sujet de sa réponse à  la deuxième question, il y a lieu de dire que le gouvernement d’union nationale évoqué par le président Messaoud rentre dans le cadre d’une initiative personnelle visant à faire sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat, du fait des positions figés des uns et des autres résolus à se regarder comme chien de faïence. Elle fait partie d’un package dont le dialogue. L’objectif étant appliquer de façon inclusive l’ensemble des mesures issues du dialogue, associer toutes les forces politiques dans la gestion d’une phase cruciale pouvant lancer les mécanismes d’élections municipales et législatives sereines et transparentes. Ainsi serait tournée une page incertaine de notre histoire.
Si Dr Ould Mah en est offusqué, cela n’engage que lui. Qu’il se fâche contre Ould Abdel Aziz parce qu’il est tout oreille aux initiatives et conseils de Monsieur  Messaoud, cela ne dérangera outre mesure les mauritaniens dont le seul rêve qu’on puisse mettre sur pied une Mauritanie stable et réconciliée. Si c’est un jaloux qu’il soit alors un homme d’initiative et propose des solutions fiables et viables, car les mauritaniens ne sont pas ingrats. Encore faut-il avoir autant de charisme, de respect, d’altruisme, de patriotisme et d’influence que le camarade Mesaoud. En effet, un parti « cartable », un siège éternellement fermé et un score à rebours depuis le 1 % de l’élection présidentielle de 1992 ne suffisent pas pour asseoir une popularité.
 La réponse à la question trois, est une insulte et un mépris à l’adresse des populations écrasés, les victimes des injustices, sinon comment pouvait-il reprocher à Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr (père historique du mouvement El Hor) et défenseur de l’égalité et la justice d’évoquer l’existence avérée des pratiques de l’esclavage pendant qu’on range dans les casiers tout un arsenal juridique capable d’éradiquer ce phénomène dès qu’on l’applique. Monsieur Messaoud a raison de dire que la complaisance de la justice, de la police, des brigades de la gendarmerie à l’intérieur et surtout le silence suspect de l’administration territoriale constituent ensemble un obstacle à la disparition totale de ce phénomène et un frein à l’émergence d’une conscience citoyenne, socle de l’Etat de droit.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            D’autre part, le camarade Messaoud Ould Boulkheïr a toujours dit qu’il n’a pas le monopole de la lutte contre l’esclavage et qu’il ne le revendique pas, même si, par ailleur,s tout les mauritaniens savent que c’est grâce à son combat que l’esclavage est devenu une question nationale que prennent, aujourd’hui en, charge, l’ensemble des partis politiques, hormis l’UPSD et son président s’abreuvent aux sources du  Baath nostalgique et fossilisé. Pour qui ne le sait pas, voilà donc l’une des causes efficientes de l’ire du Dr. Ould Mah l’ayant conduit  à dire qu’à son avis « M. Messaoud ne mérite plus de présider cette auguste assemblée (nationale) ; il doit en démissionner. » L’autre cause et non des moindres est que Messaoud Ould Boulkheïr ait déclaré sous l’hémicycle de l’assemblée nationale que  « L’enrôlement biométrique est une catastrophe.» N’était-ce pas vrai ? Sinon pourquoi le pouvoir a tout d’un coup essayé d’apporter quelques corrections qui, du reste, demeurent insuffisantes. D’autant plus que le recensement est décrié pour son acharnement contre un certains types de citoyens mauritaniens authentiques sur le critère de la race et/ou de la langue !  
   
Quant aux grandes foules venues tous azimuts accueillir Monsieur Messaoud dans ses déplacements en amont et en avale du dialogue, ce sont des mauritaniens épris de liberté, de justice, d’égalité, de stabilité et de sécurité. Ce sont des démocrates qui en ont assez du pouvoir mais qui pensent que c’est par les urnes qu’il va falloir le faire partir le régime. Ce sont des mauritaniens dont la référence c’est l’alternance pacifique comme au Sénégal et non le sang et les cadavres comme en Libye ou en Syrie pays dont le régime est si chère au professeur Ould Mah. Ces mauritaniens ont vu dans Messaoud L’homme d’Etat et de consensus capable de fédérer toutes les communautés nationales.
Dans la réponse à la question quatre, Dr. Ould mah prétend que nul n’a échappé aux critiques corrosives de Messaoud Ould Boulkheïr. Ce qu’il feint d’ignorer, c’est que ce dernier déteste le langage de bois contrairement à beaucoup d’autres rompus à l’hypocrisie, à la délation et aux prétéritions. Monsieur Messaoud n’a dit que les fautes de ces hommes. Certes, comme le dit l’adage : « La vérité est amère ». Néanmoins elle n’a besoin ni d’édulcoration ni de tarabiscotage. S’il y a un problème qui soit fatal à un pays c’est, bien entendu, le mensonge, la complaisance et la compromission. On doit s’en départir et dénoncer vertement ces pratiques si l’on veut bâtir un Etat qui se respecte. Peut-on nier que le président  Ely n’a pas tenté de mener un coup d’Etat contre la démocratie à travers la suscitation du « vote blanc » ? Que Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas pendant longtemps laissé la situation pourrir avant d’accepter le dialogue ?...
Par ailleurs, en répondant aux questions des journalistes Monsieur Messaoud s’adressait à tous les mauritaniens. Il n’avait rien à cacher aux uns et autres qui ne cherchaient pas moins que la vérité et la vérité seule. Donc il n’a rien à se reprocher. C’est cela qu’il a parlé comme aucun homme politique ne l’a jamais fait. Sans ambiguïté ni détours. C’est ainsi que nous le connaissons : un homme qui assume et s’assume.
Dans sa réponse à la question cinq, Bien que totalement opposé à la COD et ses revendications,  fussent-elles dès foi légitimes, Docteur Ould Mah veut jouer à la diversion en plaidant la bipolarisation de la scène  politique nationale. Ceci étant, il y a lieu de rappeler que l’émergence d’un troisième pôle dit la CAP, opposé au pouvoir, n’aurait eu  lieu n’eût été l’entêtement de certains partis de la COD à rejeter le dialogue comme moyen de règlement de la crise dont pâti le pays, suite au coup d’Etat du 06 Août 2008.
Cependant il faut savoir que le sort de Messaoud et partant notre parti ne saurait être l’otage des prises de décision des autres et des autres. Nous sommes souverains, nous avons notre projet social tout comme nos exigences de démocrates. Nos choix de compagnonnage, d’association avec les organisations sont l’émanation de nos convictions et notre foi dans l’intérêt suprême de la nation, notamment les populations pauvres,  exclues et marginalisées que les révolutions prônés aujourd’hui ne servent pas tant leur objectif est de s’en servir uniquement comme chair à Canon en vue d’une hypothétique accession au pouvoir.
Bref autant Ould Boulkheïr ne peut obliger les détracteurs du dialogues à le suivre, autant il n’est pas tenu à leur emboîter le pas dans une aventure dont l’expérience a prouvé qu’elle finit toujours par un drame... D’autant plus que les mauritaniens semblent avoir dit leur dernier mot par leur refus de répondre aux appels et invitations récurrents à la révolution. Leur adhésion aux résultats du dialogue en est la preuve réfutable.
M. Ethmane Ould Bidiel
Membre de la commission de communication de APP

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