Ceux qui, soit par instinct de `ménager la chèvre et le choux', soit par sincère réaction à l'autodafé des livres incriminés, demandent à Biram Ould Dah Ould Abeid de s'excuser, n'ont, me semble t-il, rien compris au combat de Biram. Voyez-vous, Biram est un homme libéré. De tous ceux qui se sont engagés dans le combat contre l'esclavage, et d'une manière générale, contre le racisme d'État en cours en Mauritanie, Biram est sans doute celui qui a atteint le plus haut degré de libération TOTALE. Sur tous les plans. Ould Abdel Aziz est, cela ne fait aucun doute, obtus, et c'est le cas de la plupart de ceux qui l'entourent, mas même eux ont compris qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'un homme autant libre. Cet homme-là ne recule devant rien pour apporter la libération à son peuple, à ceux qu'il aime. Pardi, il a goutté à la liberté, et sait ce que l'ont ressent dans un état de liberté totale.
Cet homme-là est résolu, il a compris que les chaines qui privent de cette liberté ne sont jamais celles que l'on voit. Cet homme-la comprend que pour libérer son peuple, il se doit de déranger, ennuyer, offenser ceux-là mêmes—de tous bords, élites et masses endormies-- dont la conscience demeure si tranquille quand autour d'eux l'omniprésent cri de détresse de la veuve et de l'orphelin se confond avec une musique de fond. Cet homme-là se fout totalement que la sensibilité de ceux qui lui nient à lui et à son peuple leur humanité et leur souffrance quotidienne, qu'ils sont prêts par ailleurs à justifier par la religion ou tout autre prétexte.
Un regard, même cursif, sur l'histoire de la libération des esclaves et des peuples opprimés nous enseigne que pour sa libération, tôt ou tard, l'esclave qui est déterminé à se libérer, s'émancipe d'abord de ses chaines mentales et psychologiques, il marque cela par ce genre d'acte de défiance qui n'est que le geste annonciateur de la vraie bataille pour la libération totale, qui elle passe toujours par la violence cathartique et le sang.
Biram semble maintenant incarner cette détermination du peuple Haratine et de sa composante qui subit encore l'esclavage direct (abid). Quand un peuple a atteint ce niveau de ras-le-bol, la liberté « par n'importe quel moyen nécessaire » devient sa philosophie… parlez donc de l'autodafé de quelques feuilles, écrites il y a des siècles, qui justifient et rationalisent leur deshumanisation!
Que l'on commence donc à trembler. Mais, de grâce, que ceux qui affirment supporter son combat (et je ne doute pas de la sincérité de la plupart d'entre ceux), cessent de d'exiger/demander à Biram de s'excuser. En homme libre, (et comme il se doit), il a déjà dit qu'il assumait la responsabilité de cet acte symbolique et courageux.
La seule question qui demeure est de savoir jusqu'où va ce soutient.
Mohamed Salem
Les fils de Brakna résident a l’étranger et toutes la communauté Peulh de la Mauritanie soutien Biram et demande sa libération sans condition on n'est déterminer a mener le combat quelque soit le prix a payer est assumerons nos propre acte et nos responsabilité.Nous aurons le sublime orgueil De le venger ou de le suivre. Amour sacré de la religion et de la Patrie Conduis, soutiens nos bras vengeurs!...Mais la patrie n'aime pas les négros, ça on ne me l'a pas dit.
RépondreSupprimerLiberté, Liberté Biram