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mardi 3 juillet 2012

Tout le monde y trouve son compte !


Il y a peu qu’un tortionnaire étai jugé en France pour avoir contribué à la déportation, extermination, dépossession des Noirs en Mauritanie, viols systématisés des femmes noirs, des seins coupés des membres découpés. Chargés comme des animaux, beaucoup furent déversés au Sénégal. Devant tant d'horreur, le président Sénégalais d'alors Abdou Diouf déversa aussi des larmes comme un enfant.  Les victimes militaires exilés et réfugiés en Europe, premiers témoins et victimes des horreurs du nettoyage ethnique se versaient en larmes comme des enfants en se félicitant d'une victoire. Quoi de plus mortifère pour le cœur que de voir de grandes personnes se fondre en larmes comme des enfants. Ils avaient listé les criminels du régime maure. La mobilisation était forte en France et en Europe. Chaque fois qu’un des complices du tyran Taya se présentait en Europe, toute la diaspora était alertée pour dénoncer sa présence. On bombardait les responsables politiques et les militants humanistes français de courriers d’indignation. Et le combat ne pouvait se faire alors que dans une démarche de dénonciation, et de manifestation chaque fois qu’un des génocidaires et tortionnaires se présentaient en Europe. A l’époque, la différence se faisait entre les meurtriers des Négro-mauritaniens, et les simples acteurs politiques : opposants et administrateurs. 

Brusquement : silence. Plus de différence. Les génocidaires  n'ont que pendre haut et court les Noirs, mais ce sont des acteurs politiques comme n'importe qui - même les enfants et les épouses des pendus ? Quel virement ? Quel tour de passe-passe? Puisque tout a changé, disent ces illusionnistes, « Tout le monde y a trouvé son compte » d’après Pullori Galo. s’il n’ y a plus de différence entre les tortionnaires Ould Dah jugé alors en France et qui faisait verser des larmes à nos anciens militaires torturés, les traumatismes sur le corps vérifiés par les examens médicaux qu’ils ont eux-mêmes consentis, il n’y a plus de différences entre les meurtriers et les militants des droits de l’homme, plus de différence entre Biram Dah Abeid et Ould Aziz, Mohamed VALL, tant d’autres. Une mise à plat et parallèle précipité et osé ! Tout le monde y trouve son compte. Nous n’avons plus à nous indigner. On ne manifeste plus quand les génocidaires séjournent en Europe. On se cache et on les reçoit chez Kassataya, on leur sert le thé et du lait comme dans le passé obscur. Et on ne veut vomit pas quand leur sale moustache trempe dans le zrig, nous sommes forts pour ne plus faire de différence entre le criminel djibril ould Abdallah (alias Gabriel Cimper) et la victime acteur politique Moctar Sarr. « Tout le monde y trouve son compte. » On donne la parole à tout le monde en bons journalistes. Mais vous ignorez tout du principe tragique du journalisme. Dans quelle école de journalisme ou d’information et communication vous avez étudié. Nous pouvons en parler. Bienvenu chez Pullori et Kassataya, bientôt Taya en directe. Je pense que nous avons perdu le sens de l’indignation. Pour cette raison monsieur Pullori comprend les significations infinies des « expressions », mais son infini se perd dans l’infini de l’enfer subi par les Noirs en Mauritanie. Il faut la descente par soi-même en enfer. Ne vous y laisser plus plonger par eux.   

Fall Moctar

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