Lutte antiesclavagiste : Bond de 20 ans de l’avant

Photo Brahim Ould Bilal 

Dans une longue interview accordée à flere.fr, le vice-président de l’Ira Brahim Ould Bilal Ould Abeid, qui a effectué ces derniers jours un long périple européen, a jugé positif l’acte d’incinération des livres malékites commis par le leader de cette organisation, le qualifiant d’un mal, mais nécessaire ayant permis à la lutte antiesclavagiste de faire un bon de l’avant de e deux décennies.
A la question soulevée par notre confrère à ce grand militant de la cause esclavagiste, si l’autodafé contribuera à faire évoluer les mentalités des mauritaniens, Brahim dit que c’est un mal nécessaire « mal parce que tout simplement la population cible (les hratin ) ignore en grande partie le contenu néfaste de ces livres; et nécessaire en ce sens que nous ne pouvons plus continuer à « traire notre chamelle dans la marre » lutter, démontrer et braver le mutisme voulu par l'Etat sur ce fléau et le résultat de notre travail fini dans les tiroirs d'un disciple de Khalil, c'est-à-dire l'un des juges maures qui dominent à100 % la "justice", et les maures sont entrain de fructifier leur argent illicite, et ils prient dans leurs mosquées, comme si tout allait bien ».
Et d’ajouter qu’il fallait donc un acte fort, pour tirer la sonnette d'alarme sur le ras-le- bol « que nous ressentons et nous sommes convaincus que cet acte va contribuer, de façon sensible et perceptible, à l'évolution rapide des mentalités », soulignant que « la problématique de l'esclavage va impérativement connaitre un saut en avant d'une vingtaine d'années ». Notons que le vice-président de l’Ira était l’un des invités de marque du Global Media Forum ouvert le 25 juin dernier à Bonn et organisé annuellement par la Deutsche Welle.
Cette année, le thème de cette rencontre mondiale était l’éducation, mais sur les tables des débats, les expositions et les présentations qui avaient eu lieu pendant les trois jours de l’événement, le thème avait été traité selon trois axes différents à savoir l’éducation de la paix, le monde durable et la reconnaissance de la diversité d’où la question mauritanienne où les composantes nationales peinent encore à vivre en parfaite symbiose en raison des interférences du clergé et des cercles esclavagistes.
Hademine
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