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dimanche 15 juillet 2012

IRA/TPMN : Une unité d’action est-elle possible ?


  union
Jeudi dernier, les leaders et les militants de l’IRA et de TPMN ont joué fantastiquement le jeu du genre ton sit-in «J’y suis à côté de toi» mon sit-in «Tu y es à côté de moi» devant les locaux du système des Nations-Unies et de l’Assemblée nationale.Une manière maligne non seulement leurs forces, mais aussi et surtout d’aller dans l’ordre serré de bataille contre le pouvoir en place.
Le jeudi passé, les leaders, les militants et les sympathisants de la Coordination du Mouvement TPMN (Touche pas à ma nationalité) ainsi que des éléments de l’IRA (Mouvement abolitionniste de l’esclavage en Mauritanie) ont fait un sit-in devant la représentation du système des ONU (Organisation des Nations Unies) à Nouakchott pour dénoncer des «injustices» juridico-sociétales, entre autres, la solidarité à l’égard des déportés mauritaniens qui font la grève de faim à Dakar, l’exigence d’une justice pour le regretté Lamine Mangane, la fin de la poursuite illégale contre Bakary Bathily et la dénonciation de la détention «arbitraire» du président de l’IRA Biram Ould Dah Ould Abeid. Et sur cette place publique, ils y sont restés des heures en scandant des slogans qui traduisent verbalement dans les faits leur détermination de dénonciation des faits d’injustices du pouvoir en place. En plus, la coordination de TPMN a solennellement adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a été aussi distribuée à la presse dans laquelle on pouvait aisément comprendre leurs différentes préoccupations formulées en ces termes : «Nous vous avions saisi, à l’occasion de la célébration du 63ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, pour attirer votre attention sur le cas particulier de la Mauritanie régie par un système raciste et esclavagiste tacite qui confine les citoyens noirs de notre pays au rang de citoyens de seconde zone. Nous revenons aujourd’hui (jeudi) à la charge pour vous dire que cette situation qui perdure porte les germes d’uns déstabilisation future du pays qui ne ferait qu’ajouter au désordre et au chaos que vit actuellement la sous-région. En effet, le spectre de la tentative de génocide contre la communauté négro-mauritanienne qui s’était traduite par des massacres et des déportations massives vient se rappeler à notre triste souvenir à travers la grève de faim qu’observent les déportés mauritaniens abandonnés à leur sort au Sénégal»
L’incompréhension des leaders de l’IRA
Devant les locaux de l’Assemblée nationale, les militants de l’IRA et de TPMN y étaient également venus pour dénoncer une émission de la Radio Mauritanie à travers laquelle un certain théologien musulman aurait fait au vu et au su de tout le monde «l’apologie» des pratiques esclavagistes en évoquant des possibilités de l’achat et de la vente des «hommes non libres», qui fait référence à l’esclave selon les dires de Hamady Ould Lehbouss, le Conseiller du président de l’IRA. Et il a d’ailleurs exprimé sa consternation par rapport au silence «coupable» des hommes et des femmes politiques pour n’avoir pas toujours condamné les dires de ce soi-disant théologien. Même son de cloche chez Balla Touré, le président intérimaire de l’IRA : «Nous faisons ce sit-in pour dénoncer les propos tenus par un soi-disant théologien sur les ondes de la Radio Mauritanie. Nous demandons la traduction de ce soi-disant théologien devant les tribunaux et la condamnation de ses propos». Il faut souligner que les militants et les leaders de TPMN faisaient partir aussi de ce sit-in. Cela voudrait-il dire que les leaders des deux ONG de droits de l’homme ont fini par comprendre que l’Union fait la force ? Les prochains jours nous en diront plus.
Camara Mamady
Le rénovateur Mauritanie

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