"Au moment où seuls les avocats de la défense contestent l’obstination du pouvoir exécutif à enfoncer Birame et ses amis en les faisant passer pour des prévenus dans le cadre du terrorisme, nulle formation politique, ne s’est élevée contre une pression aussi flagrante sur la justice, comme si tous étaient unanimes à ne pas accorder de l’importance au combat contre l’esclavage et ses pratiques", a regretté l'ONG anti-esclavagiste dans une note d'information parvenue à Alakhbar.
"Les mêmes étaient pourtant, unanimes, à monter au créneau lorsqu’il avait été question de la démission d’un président de la Cour suprême, lequel, finalement, finira par accepter un poste d’Ambassadeur et renoncera à défendre l’entrave à l’indépendance de sa profession", a ajouté le communiqué.
"Les leaders de partis de l’opposition, l’Ordre National des avocats, avaient vivement condamné cette tentative de contrôle de l’appareil judiciaire. Or, quant il a été clairement établi que le dossier de Birame et ses amis était vide, personne, au sein de la classe politique et la société civile organisée ne se prononcera pour, ne serait que, relever l’abus", a précisé l'ONG.
Selon SOS-Esclave, "cette attitude dénote une appropriation défensive et une utilisation abusive de l’Islam, comme parade devant la pressante exigence d’équité et le refus, par les victimes de l’esclavage, d’admettre, désormais, la persistance, à leurs dépens, du privilège et de l’impunité. Comme le démontre l’affaire Birame, l’Etat mauritanien et ses élites organiquement liées à la domination, sont en train d’instituer le dangereux réflexe de la panique, sur la base d’un esprit de corps visant à perpétuer l'oppression, à décourager les défenseurs des droits de l’homme, notamment des victimes de l'esclavage et à restreindre les libertés publiques".
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