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mardi 10 juillet 2012

RAPPORT:Crise au sein du Mouvement Touche Pas à Ma Nationalité


 Une  crise est née au sein de Touche Pas à Ma Nationalité (TPMN) suite à la publication d’un communiqué  de ABDOUL Birane Wane le 25 mai 2012 un peu partout sur internet (dans les réseaux sociaux), dans des journaux et même dans une radio privée locale. Dans ce communiqué il est question de la création d’un nouveau dans l’ancien bureau. Du coup, plusieurs membres de l’ancien bureau avaient été bureau de TPMN pour débarrasser le mouvement de certains « éléments infiltrés ». Se retrouvent ainsi écartés du bureau Dia Alassane (porte parole), Abass Diagana (chargé des droits de l’homme), Houssein diallo (chargé de relations extérieures), Youssouf Sylla (chargé de communication). Il est à signaler aussi que certains membres cités dans le bureau fictif de Wane tels que Yacouba Diakité (chargé d’organisation), Youssouf Tandia (chargé de communication adjoint), Kamissoko Bakary  (chargé de communication adjoint), Hachim Diacko ( chargé de la collecte de fonds),…ont décliné l’offre parce qu’ils n’avaient pas été consulté lors de sa mise en place.
Pour éviter que cette crise  ne ramène notre communauté en arrière par rapport à la lutte contre le système politique à caractère raciste de ce pays, une commission de sages à été mise sur pied afin de servir de médiation entre les deux groupes de TPMN.
Cette médiation s’est faite en plusieurs étapes que nous allons regrouper en trois temps :
1-      La convocation séparée des deux groupes afin d’écouter la version de chacun.
2-      La convocation des deux groupes en même temps pour qu’il y ait rencontre, « confrontation »  et propositions (venant des deux groupes) de sortie de crise.
3-      La dernière rencontre entre les deux groupes en la présence des sages 

Résumé des rencontres :

1-la convocation séparée :
Le premier groupe, celui de Wane a été reçu avant le notre (à huit clos) et ce, le jeudi 14 juin. Quant à nous, nous avons été reçu par la commission des sages le 17 juin à 17h30

Etaient présents :
Membres de la médiation :
Gagny Diawara – Président de ladite commission
Youssouf Diallo
Gando Dia
N’diaye Seydou Amadou
Dia Oumar
Dr Mbaye Toumbo
Ba Mamadou Alassane
 Cheikh Sidiya Tandia

 TPMN:
Abass Diagana (chargé des droits de l’homme)
Abdel Aziz Kane (membre de la coordination)
Alassane Dia (porte parole)
Houssein Diallo (chargé de ralations extérieures)
Yacouba Diakhité (chargé de l’organisation)

A l’ouverture de la réunion, un rappel a été fait par rapport à l’espoir que suscitait le mouvement TPMN au sein de la communauté, par M Gagny Diawara, avant de nous passer la parole.
Ainsi, un compte rendu a été fait par le porte parole du mouvement, en l’occurrence M Alassane Dia, qui est revenu sur les conditions de création du mouvement, les problèmes rencontrés au cours du processus, les différents blocages qui ont eu lieu. Ces bocages étaient surtout d’ordre organisationnel. En effet, nous avions constaté que si nous voulions être efficaces, il fallait que nous soyons bien structurés et que la répartition des tâches se fasse de manière à ce que chacun sache quoi faire , comment le faire pour éviter des manquements.
Ces lacunes liées à l’absence de textes régissant le mouvement, conjuguées au manque de volonté du coordinateur et de certains membres du groupe ont entrainé lentement mais inexorablement TPMNl vers l’implosion que l’on vit aujourd’hui. Certains ont compris par structuration, la restriction des activités du coordinateur. Alors que nous jugions que pour bien travailler et avancer, cette structuration était nécessaire. En l’absence de structures, le coordinateur se retrouvait au four et au moulin, ce qui ralentissait nos activités. Il nous est arrivé d’annuler un meeting parce que le coordinateur n’avait pas eu le temps de pouvoir enchainer deux à trois activités en même temps. Nous avancions tant bien que mal et la crise était là mais que nous gérions au sein du groupe en espérant trouver une solution en interne. Peut-être par mauvaise foi ou entêtement du coordinateur, les choses ont empiré et cette crise a été étalée au grand jour par le coordinateur à travers son communiqué.
Il a été remarqué au cours de l’intervention de Dia Alassane, les faits suivants : le coordinateur a failli à sa mission  qui était de protéger le mouvement et non sa personne. Il a fauté :
ü  Pour avoir mis en danger ce mouvement en publiant ce communiqué et en nous offrant en spectacle à cet au régime raciste et à tous ceux que nous sommes censés combattre.
ü  Par son « opposition » à la structuration du mouvement
ü  Par l’élimination insidieuse de certains de nos militants qui apportaient de la contradiction dans le mouvement
ü  Par son refus de coopérer avec les autres mouvements et organisations œuvrant dans le même sens que nous c'est-à-dire la lutte contre cet Etat raciste.
ü  Par la rétention d’informations relatives au fonctionnement interne du mouvement et d’autres concernant nos rapports avec les autres.
ü  Par la gestion opaque des ressources financières (jamais on ne faisait état des contributions financières reçues d’un peu partout ni des dépenses engagées)
ü  La gestion unilatérale des contacts avec les militants et surtout soutiens de la diaspora dont nous n’avons découvert l’existence qu’à la faveur du clash.
ü  L’empiètement du coordinateur sur les tâches de certains d’entre nous.

La parole a été ensuite distribuée aux médiateurs, qui l’ont centrée autour de ces quelques points :
La pertinence de notre exposé, et la cohérence des idées avancées.
C’est par la suite qu’ils nous ont posé les questions suivantes :
Ø  Est-ce que nous sommes prêts à revenir avec le groupe dissident, et oublier nos différends, dans un tel cas, quel sera notre chronogramme ?
Ø   Quelles étaient nos relations avec la diaspora ?
Ø  Quelle est notre réelle proposition de sortie de crise ?
Nous avons clairement dit qu’il ne s’agissait pas d’un problème d’ego, ni un problème de personnalité, mais que le problème tournait autour de la mauvaise gestion du mouvement par la coordination.
Enfin, nous avons dit haut et fort qu’il n’était plus question pour nous de travailler avec Abdoul Birane Wane, vu l‘ignominie, la lâcheté, le mensonge dont il à fait preuve à notre égard et à l’égard de la communauté.
C’est sur ces entrefaites que la séance a été levée par le président M.Gagny Diawara.  

2-la convocation pour une rencontre entre les deux groupes en la présence des sages :
*première rencontre avortée
Lundi 18 Juin, il était prévu que les deux groupes se rencontrent au même endroit, pour discuter de la solution que les sages de la médiation auraient éventuellement proposée. Malheureusement lors de cette rencontre, le groupe de Abdoul Birane Wane n’était pas au rendez vous. Le président du comité de médiation nous a remercié, et nous a demandé de patienter et de n’entreprendre aucune action pouvant causer du tort au mouvement.  Nous avons donc suivi ce conseil en espérant qu’ne sortie de crise serait trouvée par le conseil des sages.

NB : il est à noter que pendant que nous faisions profil bas pour éviter d’envenimer les choses, Abdoul Birane wane et son groupe multipliaient les sorties et les communications.
A cet effet, ils ont eu à faire un meeting pour « soutenir »  Biram Dah Abeid le 07 juin 2012, ce qui était aberrant, dans la mesure où c’était Abdoul Birane Wane qui constituait le principal blocage à notre rapprochement avec IRA. D’ailleurs, c’est nous qui étions sur le terrain avec IRA tous les samedis. Abdoul n’a jamais pris la peine d’inviter nos militants à soutenir les marches de IRA.
Nous avions prévu de faire une conférence de presse au FONADH pour mettre la mauvaise foi de Abdoul Birane Wane au grand jour. Mais sur conseils et recommandations de certains sages, nous y avions renoncé. Nous avons rappelé tous les journalistes pour leur annoncer que la conférence de presse était annulée et qu’elle aurait lieu à une date qui leur serait communiquée ultérieurement. En lieu et place de la conférence de presse, nous avons organisé une rencontre avec nos militants  pour leur expliquer ce qui se passait au sein de la coordination et essayer de laver le linge sale en famille et ce, dans le souci de préserver ce mouvement.
A cet effet, nous avons pu sauvegarder un enregistrement sonore de cette rencontre avec nos militants.







*la toute première rencontre entre les deux groupes  
Etaient présents :
La commission des négociateurs :
v  Gagny Diawara                                                                          
v  Toumbo Mbaye                               
v  Youssouf Diallo
v  Ndiaye Seydou Amadou
v  Tandia Cheikh Sidiya
Groupe 1
  1. Yacouba Diakité
  2. Housseine Diallo
  3. Abdoul Kane
  4. Alassane Dia
Groupe 2 (celui d’abdoul Birane Wane)
  1. Oumar Yero Ba
  2. Abdourahmane Ba
  3. Abou Sada wane
  4. Harouna wélé
  5. Deh Hamadi Hadya


La première rencontre a effectivement eu lieu le jeudi 21 juin 2012 chez le président de la commission, M.Gagny Diawara.

Il n’a pas vraiment été question de confrontation dans la mesure où les sages se souciaient plus du « comment trouver une solution ? » plutôt que de « qui à raison ?» 
Ils ont, a leur niveau, palabré à partir des deux versions que les différents groupes leur ont donné pour en tirer des conclusions mais surtout pour proposer une solution de sortie de crise.
 Après remerciements et conseils, le président de la séance a fini par rendre publique leur proposition de sortie de crise : il s’agit pour eux :
-        de revenir à l'ancien bureau pour une période de deux mois ;
-        d’instaurer une coordination tournante ;
-        d’élaborer, sous leur égide bienveillante si nous le souhaitons, des textes qui vont définir les modalités de fonctionnement du mouvement.
De notre côté, nous n’avons pas trouvé d'inconvénients par rapport à ces proposition, parce qu'il s'agissait d'une solution qui émanait de la bonne volonté de toute une communauté à travers ces sages, celle de préserver ce mouvement de contestation et de lutte contre cet Etat raciste.
Cependant, nous avions insisté sur deux aspects qui nous tenaient à cœur :
ü  la publication d'un démenti par rapport au communiqué publié par Abdoul Birane Wane où nous avions été traités d’infiltrés.
ü  L’établissemnt du bilan financier du mouvement après la première année d’existence.

 Les représentants de l’autre groupe tout en assumant la responsabilité de la composition du nouveau bureau ont attribué à la personne de Abdoul Birane Wane la grave accusation (infiltrés du régime) portée contre nous et de laquelle ils se désolidarisent.
Le comité des sages réussit une nouvelle fois à nous faire reculer sur la première condition posée : le fait de revenir à l’ancien bureau constitue en soi démenti cinglant aux accusations mensongères et éhontées portées contre nous.
Le groupe de Abdoul Birane Wane a, quant à lui, fait comprendre qu’il n’avait rien contre  les propositions des sages  mais qu’il souhaitait rendre compte à ses mandataires.
La commission nous a demandé de leur accorder 48h pour ce faire. S'ils acceptent l’offre, le mouvement continue, cette fois-ci sur de nouvelles bases, dans le cas contraire, la commission se retirera pour statuer et en tirer les conséquences.

3- la dernière rencontre entre les deux groupes en la présence des sages :
Etaient présents :
La commission des sages :
v  Gagny Diawara                                                                          
v  Toumbo Mbaye                               
v  Youssouf Diallo
v  Ba Mamadou Alassane
v  Ndiaye Seydou Amadou
v  Tandia Cheikh Sidiya
Groupe 1
1-Bakary Kamissoko
2-Youssouf Sylla
3-Abdoul Kane
Groupe 2 (celui d’abdoul Birane Wane)
1-Oumar Yero Ba
2-Abou Sada wane
3-Harouna wélé
NB : ils étaient accompagnés de 4 délégués qui en principe n’avaient pas été invités à la rencontre.

La rencontre n’a pu avoir lieu que le dimanche 1er juillet. Le groupe de Wane prétextait un problème de temps !
Pendant que nous patientions, ces derniers étaient sur le terrain surtout Wane Abdoul Birane. En effet travaillant en solo, il s’est rendu au Sénégal pour embellir son image en faisant des photos avec les réfugiés Mauritaniens installés au Sénégal qui observent une grève de faim pour protester contre les conditions inhumaines dans lesquelles ils survivent, délaissés qu’ils sont de tous (la Mauritanie, le Sénégal et le HCR).
Il est à signaler que durant cette rencontre, le groupe de Abdoul Birane Wane était venu avec quatre délégués. Ces derniers ont même pris la parole, ce que la commission à laissé faire. Ils ont dit vouloir que cette crise se règle avec eux et ont émis le souhait de savoir ce qui s’est réellement passé : y a-t-il vraiment eu des infiltrés ? Qui a vraiment raison ? Ils voudraient que la lumière soit faite sur tout cela et qu’on leur dise pourquoi les considère-t-on comme des manipulés. Ils ont précisé qu’il serait bien de tout se dire, déterminer la part de responsabilité de tout un chacun afin que nous puissions repartir sur des bases saines.
Le président de la commission des sages n’a pas laissé faire prétextant que tout a été dit et que ce serait revenir en arrière alors qu’il s’agit d’avancer.
Durant les interventions, il y avait un flou qui planait sut toute l’assistance : des délégués qui parlaient et qui se permettaient de donner leurs avis en refusant le principe de la présidence tournante, certains membres de la commission qui faisaient tout un jeu de mots entre « recommandations » et « propositions ». Les représentants de Abdoul Birane Wane ont refusé le principe de la présidence tournante et certains membres de la commission les aidant dans ce sens ont laissé entendre que ce principe devrait être voté après les textes qui auront été mis en place. Ainsi, ce principe de la présidence tournante qui  a contribué à apaiser notre colère vis-à-vis de Abdoul (puisqu’au départ nous voulions tout simplement sa démission) a été abandonné par certains membres de la commission sous prétexte qu’ils ne l’avaient pas proposé mais seulement recommandé et refusé par le groupe de Abdoul Birane Wane. C’est comme si après tant de sacrifices que nous avions consentis pour la cause, nous avions été abandonné.
Il a été, à notre grande déception, décidé que nous allions revenir dans l’ancien bureau et que la décision de la présidence tournante allait être prise par tous après la mise en place de textes et un vote (et ce, après deux mois de fonctionnement).
La première rencontre entre les deux groupe allait être décidée par Abdoul Birane Wane qui, nous le rappelons n’a assisté à aucune des réunions et n’a jamais daigné rencontrer  l’un des sages de la commission.
Avec toute la patience dont nous avons fait preuve vis-à-vis de la commission des sages, ce qui contraste avec le mépris dont Abdoul Birane wane a fait preuve vis à vis de cette même commission, nous estimons que nous avons été lésés dans cette crise.
C’est donc tout logiquement qu’au bout de ce long processus, pendant lequel Abdoul Birane Wane et son groupe n’ont cessé de faire preuve de leur manque de volonté, que nous avons été amenés à constater l’échec de la médiation de la commission des sages.
Fait à Nouakchott le 05/07/2012
La coordination de Touche pas à ma nationalité

1 commentaire:

  1. a mon avis l'infiltration que parle abdoul birane c'est lui meme qui l'ai; car quelqu'un qui lutte pour une bonne cause n'agit pas ainsi

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