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jeudi 5 juillet 2012

Bravo à tous pour le bon sens. Méditez ceci..



 Qu’est ce qui nous déshonore, qu’est ce qui nous dessert dans l’unité, dans les retrouvailles, dans l’intégration ou la réintégration de la communauté toute entière?  La comunauté NOIRE tout pan confondu.  

L’ARGENT est le nerf de la guerre nous dit-on. Ce n’est pas faux mais il n’y aurait assez d’argent qui vaille, assez d’énergie qui vaille si, pour la cause commune en l’absence de stratégie commune nous nous lançons en ordre dispersé dans un combat d’office perdu.

Ne sommes nous pas réellement à ‘origine de nôtre perte ?

Cela fait belle lurette que nous plaignons de notre division, division que n’ont cessé d’exploiter et l’occidental et l’oriental qui tous deux et chacun à sa manière nous ont soumis, exploité nos ressources, exploité  nos énergies pour construire leur patrimoine (L’ARGENT) par lequel, de plus en plus ils nous tiennent en laisse.

Ne sommes nous pas autant qu’eux doués de raison ?


Je vous laisse méditer

NB. L'orthographe originelle des Archives est conservée dans les annexes ci-dessous.

Les annexes 1 et 2 ont pour théâtre le Sénégal actuel.
 Début citation
Annexe 1

PROJET D'ELIMINATION DU ROI CONCO
Les réflexions qu'on peut faire là-dessus ne peuvent être que tristes par les suites dangereuses que cette aventure doit avoir ; elle est d'autant plus déplorable qu'il n'a tenu qu'à un peu de précaution et de défiance qui aurait renversé tous les desseins de Conco ; on ne peut plus s'empêcher de lui donner le tort ni dissimuler un tel outrage. Nous sommes persuadés que la sûreté du commerce demande une vengeance d'éclat pour nous relever de tant d'affronts reçus et que ce sera le sentiment de la Compagnie. Mais comme il nous parait, de conséquences de la prendre cette basse saison et que nous ne pouvons recevoir à temps les ordres de la Compagnie, nous avons résolu de faire attaquer Conco par les Ormans, par le secours desquels nous tenterons de remettre Samba Guelaye sur le trône des Foules ; nous avons envoyé à cet effet un exprès en Galam, nous avons donné ordre au Directeur de ce département de s'aboucher avec le chef des Ormans, le porter à chasser Conco du pays des Foules à guerre ouverte et placer son concurrent, au moyen de quoi il s'obligera de payer une somme aux Ormans dont ils seront convenus et que nous avons fixée à 3 000 livres, prix de France en armes, poudre, toile, ambre et autres marchandises qui seront portées dans la convention. Comme ce moyen nous parait long et incertain, nous avons chargé le Directeur de Galam de proposer la tête de Conco à prix aux Ormans. Nous comptons beaucoup sur l'habileté du Sieur Sadon pour la réussite de cette négociation; le point le plus difficile est d'obliger les Maures à se fier à notre parole car nous mandons au Conseil de Galam de ne faire d'autres avances que de 100 ou 200 livres de poudre au plus, mais de donner toutes autres assurances qu'il pourra.

 
De notre côté, nous pourrons peut-être engager Brack à faire des pillages dans le pays des Foules. Il est vrai qu'il nous en coutera quelques avances d'armes et de poudre, mais qui n'iront jamais à plus d'une douzaine de fusils et de 100 barils de poudre ; les captifs que nous en retirerons nous indemniserons de ces armes ; au reste, nous devons courir les risques de ce petit prêt pour une affaire aussi importante pour nous que la mort ou l'exclusion de Conco. Ces différents ennemis que nous allons susciter à Conco, porteront peut-être les Foules à prendre le parti de Samba Guélaye, nous ne voyons point d'autres moyens de nous venger de Conco puisque nous ne pouvons le faire par nous-mêmes.
Archives Nationales, Col. C611, Mémoire sur la concession du Sénégal, 1734.


Annexe 2

PROJET DE DESTITUTION DU ROI DAMEL
« II serait essentiel pour le bien du commerce de la Compagnie que le royaume de Thin, dont Damel vient de faire la conquête rut possède par un autre; il ne serait plus porte d'avoir communication avec les Anglais, puis que ces derniers ne peuvent pas passer Portudal suivant les termes du traité fait entre les deux Compagnies, au lieu que Damel maître de deux royaumes est en état de se passer de nous ; on pourrait parvenir à le chasser du pays de Thin en fournissant des armes et des munitions à son concurrent qui est très porté à recommencer la guerre s'il en avait les moyens. Cela suppose, on prendrait de bons tempéraments pour assurer le remboursement des armes qui auraient été faites pour cette entreprise [ ... J. » Signe par Le Juge, Directeur et Commandant des forts et Isle de Gorée. (4 Juillet 1737).
Archives Nationales, Col. C611, signé par le Juge, Directeur et Commandant des forts et Isle de Gorée, 4 juillet 1737.

Fin citation

Depuis la révolution française on nous sert ces mêmes recettes et nous y tombons toujours. A force d'y persister nous ne pourrons nous en vouloir qu'à nous même.

Djibril BA

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