« Les négro-africains et haratines sont ils Africains? » Par Pierre Chekem

Qui est contre la vraie unité ? De quelle unité vous nous parlez ? L’unité pour casser le hartani ? Cette unité de façade m’indigne surtout m’horrifie terriblement. Certains Mauritaniens ont beau  nous chanté les louanges de Nelson Mandela en apprenant par cœur les écrits, reçu de ses textes, de ses ouvrages mais le Mandela Mauritanien n’est peut être pas né. Les noirs Sud-Africains n’étaient pas confrontés aux mêmes complexes de supériorité ou d’infériorité « castes » entre noirs  eux-mêmes mais celui du blanc et noir. Il y a des noirs Mauritaniens qui se croient tout permis, ils ont plus de droit que d’autres , à défaut ils disent être plus victimes dans leur minuscule cervelle, ils se prennent comme étant supérieurs par rapport à  leur faux statut de  « noble ». Curieusement, ils ont le culot de s’exproprier l’habilitation  de parler, d’orienter le débat lié aux problèmes et questions de l’injustice qui touchent pratiquement toutes les communautés noires Mauritaniennes .Je ne comprends pas le silence des supposés honnêtes intellectuels de tous bords qui laissent paraître devant leur écran des parodies haineuses intercommunautaires sous le slogan «  que vous le voulez ou pas, nous sommes l’unique communauté leader ». Ils se réjouissent quand Dicko Hanoune le haratine est censuré, ils ne respirent que de cela. Là où on parle de la censure, la dictature n’est plus loin, ils ont beau à me taper dessus, ils ne m’atteindront guère car je suis à l’abri de leur excitation haineuse d’orgueilleux de la folie du gradeur de « leadership ». Ils sont allés plus loin dans leur logique de diviser, ils osent déterminer qui est négro-africain, qui est noir où blanc Mauritanien, qui est descendant du ciel ou terre. Vous voyez, l’heure est grave sans que personne ne freine ces robots humains sous la télécommande du mensonge en puissance qui essayent de saper les efforts des uns et  les autres.

L’interpellation d’un frère africain depuis Cameroun, Monsieur Pierre Chekem président de l’ONG  partnershipcameroon m’a fait chaud au cœur et il a posé les questions qui sont les suivantes : « Les négro-Africains et haratines sont ils Africains? Quelle est cette différence que certains essaient de démontrer en Mauritanie que certains lecteurs comme moi aimerions connaitre? »

Très intéressantes questions, voila le débat qui m’intéresse et devrait intéresser logiquement  tout Mauritanien soucieux par la cohabitation pacifique entre noir et arabo-berbère mais aussi à  l’unité tant chanter ici et là. Merci cher Pierre Chekem d’avoir posé ces très bonnes questions, les Haratine et ceux qui s’exproprient le terme « négro-africain » sans même savoir le sens du mot sont tous des noirs et africains. Les Afro-Américains vous rappellent quelque chose? Négro-africain signifie être noir, habitant ou originaire du continent Africain. Certains complexés Noirs Mauritaniens qui se croient plus malin que le diable, ont voulu interprétés ce mot à leur médiocre façon pour discriminer d’autres, pour eux, négro-africain ne concerne que ceux qui parlent le Haalpoular « Peulh », Soninké, Wolof et Bambara. Vous Pierre qui ne parle pas ces langues, vous n’êtes pas négro-africain pour eux. Ils s’acharnent sur ces mensonges pour ôter la négritude à cette communauté qu’ils haïssent nommée les Haratine victime de l’esclavage et du racisme arabo-berbère depuis des siècles qu’ils n’ont jamais voulu aidés. D’ailleurs tous leurs vœux, prières sont orientés vers le maintien des Haratine d’avantage dans la domination par l’esclavage, puisque ça les arrange en sachant qu’ils possèdent des esclaves sous la forme de castes. Ils ne supportent pas qu’on dénonce l’esclavage qui se perpétue chez eux, ils m’en veulent parce que j’ai accordé une interview parlant de la souffrance liée aux conditions de castés au milieu des communautés noires de ma propre famille. Pour eux, il fallait juste parler du racisme sinon mentir en disant que tous les noirs sont des esclaves des maures blancs. Ce qui est complètement faux et ne colle pas à la réalité des Mauritaniens, seuls les Haratine sont victimes de l’esclavage arabo-berbère. Certes les noirs en général sont tous victimes du racisme, mais cela n’exclut pas que certaines familles noires, pseudos notables sont fiers d’avoir des esclaves qu’il faut dénoncer au même titre que les arabo-berbères pour nous. Avant le racisme, il y a eu d’abord l’esclavage, pour se libérer, les noirs Américains ont combattu d’abord l’esclavage ensuite le racisme. Pourquoi et au nom quel principe du droit, devrions nous taire ou accepter une injustice d’un côté et le refuser de l’autre ? On ne peut pas prétendre combattre l’injustice en étant injuste soi-même, voila pourquoi ils sont obligés de se cacher pour distiller du faux,  nous envahir avec des mensonges grotesques sans têtes ni queues pour assouvir leur désir néfaste de diviser éternellement les mauritaniens en une entité de communautarisme. En consultant les archives qui datent au temps des colons français, nous avons pu constater que les noirs Mauritaniens eux-mêmes n’ont jamais fait d’efforts  pour combattre l’esclavage. Les écrits de Louis HUNKARIN, un Béninois déporté vers la Mauritanie sont là pour nous édifier, un intellectuel noir africain, qu’on peut qualifier de négro-africain et fier de l’être comme preuve à l’appuie.

Conclusion : Les Haratine sont-ils des Arabes ou Négro-africains ?

Les Maures considèrent les Noirs, en général, comme des captifs. Mais les Noirs qu'ils ont pu jusqu'ici capturer et réussi à mettre sous leur Joug sont, en particulier, les indigènes du Soudan et du Sénégal, ces Colonies étant à proximité de la Mauritanie et se trouvant aliéné être les greniers où ils vont, tous les ans, s'approvisionner en vivre dont leur pays désert est dépourvu et en captifs dont ils ont besoin pour leurs divers travaux, considérant eux-mêmes tout travail comme un déshonneur.
Les tatouages que portent encore la plupart des captifs et les idiomes de leur pays d'origine dont ils ont Jalousement gardé l'usage, permettent de les identifier et de se rendre compte de la proportion dans laquelle les diverses races du Soudan et du Sénégal ont payé des-tributs à la captivité en Mauritanie.
Au premier rang sont les Bambàras et les Senoufos, races qui ont fourni et fournissent le plus gros effectif; des troupes sénégalaises et dont on connaît la qualité; essentielle : « Résistance stoïque aux fatigues et aux privations»    Viennent ensuite les Sarakholés, les Toucouleurs, les Bobos, les Mossis, etc. Aux yeux des Maures, les captifs sont, ni plus ni moins, des bêtes de somme. Ils les gratifient de coups comme telles et leur donnent n'importe quoi à manger. Fait à Tamchakett, le 10 Avril 1931. Louis HUNKANRIN

Lire le texte en entier : http://haratine.blogspot.fr/2011/06/lesclavage-en-mauritanie-par-louis.html

Interview de Henoune ould Oumar ould Mbareck ( dit Diko )
au site haratine.com : http://www.haratine.com/interview111.htm

Interview de Mohamed Yahya Ould Ciré Mohamed Yahya Ould Ciré président de l’Association de Haratine de Mauritanie en Europe :http://haratine.blogspot.fr/2012/07/interview-de-mohamed-yahya-ould-cire.html

 

Je vous remercie en vous encourageant à chercher la vérité, ceux qui nous tympanisent avec le discours « nous sommes les premiers à dénoncer l’esclavage et le racisme » ne peuvent pas vous fournir les traces de ce qu’ils ont fait réellement à l’image de Louis Hunkarin.

 

Diko hanoune