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jeudi 5 juillet 2012

Qui éteindra le feu qui couve Touche Pas à Ma Nationalité


Au lendemain du démarrage des opérations d’enrôlement, elles sont jugées discriminatoire dans ses fondements comme dans ses formes par plusieurs personnalités de la communauté noire de mauritanie. Le mot d’ordre était le respect et l’égalité des citoyens devant ces commissions (Centre d’Accueil des Citoyens) à défaut de suspendre l’enrôlement. C’est dans ce contexte qu’un mouvement de protestation a vu le jour : TPMN (Touche Pas à Ma Nationalité).TPMN est la coordination de plusieurs organisations qui s’insurgeaient contre cet enrôlement discriminatoire et humiliant. Par exemple l’obtention de la nationalité dépendait des réponses à certaines questions comme : parlez-vous le hassanya ? Connaissez-vous l’émir du Tangant ?
Près d’une année de lutte, on voit le combat mener sur le terrain porter ses fruits, ainsi les revendications du mouvement TPNM de plus en plus audible mais surtout ont permis de faire connaître les discriminations lors des enrôlements.
Des résultats obtenus par une lutte acharnée, une sensibilisation rapprochée aux populations, mais surtout une des premières initiatives de lutte qui a fait adhérer presque l’ensemble de la jeunesse noire de ce pays. Une jeunesse qui a aussi payé un lourd tribu avec la perte du jeune Lamine Mangane (paix a son âme) tombé sous les balles des éléments de la brigade de gendarmerie à Maghama. Bakary Bathilie torturé par des policiers avant de se retrouver chez le toubib. Accusé de troubles à l’ordre publique, Bakary vivait en cachette pendant plusieurs semaines. Le rappeur Malick Fall du groupe Habobé Bassal s’est fait déchiqueter la main par une grenade lacrymogène …. Beaucoup d’autres jeunes ont subi la furie répressive du pouvoirs.
L’enrôlement continu lentement mais sûrement même si le pouvoir a accepté de revoir les agissements de certains agents recenseurs même si toutes les doléances ne sont pas satisfates. TPMN s’est déjà lancé sur la question nationale de cohabitation et du racisme d’État.
Malheureusement, comme tous les autres mouvements, TPMN n’a pas échapper aux problèmes d’ego de leadership. Fort est de constater que depuis le renouvellement du bureau par le coordinateur, des dissensions se sont manifester au sein du mouvement. Ce qui risquerai de saper la cause défendue et perdre la confiance de tout ceux qui le soutient.
Certaines figures respectées de la communauté noire ont tenté la médiation, mais en vain. Nous assistons aujourd’hui à l’existence de deux mouvements avec les mêmes objectifs. Mais questions restent en suspense. Y’ a t-il des non dits dans cette affaire ? Comment se fait il que l’ont se réveille avec la majorité des membres du bureau accusé de collaboré avec l’État ? Quelque chose de surprenant pour des gens qui sont restés sur le terrain à affronter la police antiémeute au risque et péril de leurs vies.
Quelle solution pour une sortie de crise ? Quel médiateur pour un mouvement au bord de l’éclatement ? Quelle sont les positions des organisations et associations qui forment le mouvement TPMN. L’impression que cela donne est qu’aujourd’hui tout se joue entre des personnalités qui étaient au départ que des délégués de leurs associations respectives.
Le feu couve, y’a braise elle emportera quoi ? Il restera quoi après le feu ? Après toutes ses invectives sera t-il possible de partager une table de réunion comme si de rien n’était ?
Dr Ousmane Sy
Pour pleinrim.info

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