«Nous irons de porte à porte, à Nouakchott, Nouadhibou, Koboni, Boutilimitt, Kiffa, Zouerate…, dans un but unique : libérer les esclaves». L’auteur de ces propos sait joindre l’acte à la parole. De retour du Sénégal, Biram Ould Dah Abeïd président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement abolitionniste (IRA) a décidé de faire escale à Rosso, dans le but de mener campagne contre les pratiques esclavagistes. Du coup deux dignitaires trarzis sont dans le collimateur des aboltionnistes. «Il s’agit de Brahim Ould Mohamed Vall et de Mohamed Vall Ould Youssouf», confie Biram. A en croire les partisans de l’IRA au Trarza Mohamed Vall Ould Youssou tiendrait sous son joug un esclave castré qui répond du nom de Bouta. L’escale du président de l’IRA à Rosso n’est pas fortuite. Elle a eu lieu sur demande des sympathisants de l’organisation abolitionniste qui sont venus l’accueillir sur le débarcadère de Rosso. En effet ceux-ci ont laissé entendre qu’il existe «une pratique massive de l’esclavage au Trarza». De son côté l’IRA a répondu favorablement à leur requête et décidé de disponibiliser plusieurs équipes, à leur tête Biram Ould Dah Abeïd, afin de mener une forte campagne dans les différentes localités de la région.
Panique chez les esclavagistes
«A Rosso, depuis l’annonce du retour du président de l’IRA du Sénégal, ces jours-ci, on assiste à une certaine panique chez les esclavagistes», à en croire une source proche des militants des droits humains. Après Rosso, la destination des anti-esclavagistes serait probablement Boutimitt. Les abolitionnistes comptent en effet faire pression pour que justice soit rendue en ce qui concerne le cas de Salem Ould Koueiry en particulier, et faire campagne contre l’asservissement d’une manière générale. «Salem Ould Koueiry dit Maouloud a été battu par ses maîtres pour avoir fuguer» déclare le président de l’IRA. «L’un de deux hommes qui l’ont passé à tabac n’est autre que le comptable de la Société mauritanienne des Hydrocarbures, Mohamed Vall Ould Ahmedou». Les deux coupables seraient entre de les mains de la gendarmerie. Ils avaient été relâchés dans un premier temps, suite au retrait de la plainte portée par Maouloud sous l’effet des fortes pressions exercées par des harratines acquis au cas d’esclavage. Toutefois devant l’ampleur de la mobilisation des militants et dirigeants de l’IRA à Boutilimitt la gendarmerie s’est enfin de compte résolue à les garder à vue.
Samba Camara
Tel. : 47788470
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