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jeudi 15 septembre 2011

Bodiel Ould Houmeid : A propos de l’arabité des haratine paru sur Cridem.

Bodiel Ould Houmeid : A propos de l’arabité des haratine paru sur Cridem.
Trop, c’est trop: « Boidiel Ould Houmeid a déclaré que les Haratines sont une composante à part entière de la communauté maure et ne saurait en aucun cas être considérée comme une frange à part entière. Il a encore critiqué les groupes qui cherchent à semer la zizanie au sein du peuple mauritanien et a appelé à la cohésion de l’ensemble du peuple.

Il a en particulier invité les auteurs de telles pratiques à se reprendre pour éviter dresser les unes contre les autres les composantes de ce peuple en particulier la communauté maure qui est unie par la langue, les us et les coutumes.»


Boidiel ne se considère pas comme un hartani, il vante sa noblesse, c'est-à-dire sa supériorité par rapport aux haratine, il dit haut et fort être chef d’une tribu dont il a hérité des esclaves dès lors, on se demande pourquoi, il fait l’arabité des haratine un fond de commerce électoral? Cela fait plusieurs siècles qu’on nous chante l’arabité de la communauté haratine.

Quoi qu’on dise, ces derniers sont arabes pour l’instant que sur le papier pour gonfler la communauté arabo-berbère « les maitres d’esclaves » en plus l’arabité ne change pas la condition et le statut social d’esclave à la naissance d’un hartani aux yeux de ce même Boidiel Ould Houmeid. Boidiel doit nous dire d’où est tiré le mot haratine ? Pourquoi pas arbi au lieu de hartani dès le départ si nous étions réellement considérés comme des arabes ?

Nous avons mis en garde Messaoud Ould Boulkheir, Président de l’APP et de l’assemblée nationale, Boidiel Ould Houmeid, président du parti El Wiam contre leur projet de marchandage électoraliste de l’arabisation forcé des haratine.

Nous ne sommes plus au milieu des années soixante dix, la jeune génération consciente des haratine s’identifie sans complexe à sa propre communauté haratine qui est différente de celle des arabes, nous sommes en droit de demander la reconnaissance de celle-ci dans la constitution de la république islamique de Mauritanie qui est garante officiellement de l’égalité entre tous les citoyens.

Les haratine sont noirs et africains, les arabes ont débarqué vers le 7ème et le 8ème siècle dans le continent africain, ils ont pillé, ils se sont livrés à des razzias meurtrières, nous n’avons pas la même histoire que les arabes et nous tenons à rétablir notre dignité en imposant le respect et la vérité.

Nous ne sommes pas prêts à assumer une histoire aussi remplie de cruauté comme celle des arabes surtout elle n’est pas la leur. Nous demandons de recenser les Haratine en tant que communauté à part, différente de celles des autres particulièrement des Maures qui utilisent notre communauté pour exercer un pouvoir politique auquel ils n’ont absolument pas droit en se référant à une majorité arabe fictive.

Si le critère du nombre est déterminant dans une démocratie, il ne l’est pas dans la féodalité-esclavagiste des Maures. Ils usurpent le pouvoir avec une fausse majorité. Les Haratine sont recensés comme des esclaves aliénés aux maitres arabo-berbères et leurs votes sont détournés aux bénéfices de leurs Maîtres. Pour rompre avec le système esclavagiste, il faut appliquer le principe d’égalité entre tous les êtres humains.

La négation des Haratine est une conséquence de l’esclavage, l’esclave n’est pas considéré comme une personne de par son statut. Rappelons symboliquement à Boidiel Ould Houmeid la déclaration universelle des droits de l’homme :

Article 1 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

Article 4 : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. »
Peut-on vivre sous une République islamique et sous une « démocratie » alors que la société mauritanienne en particulier les maures est une société esclavagiste comme les anciennes sociétés antiques ? La ruse politique des Maures consiste à faire croire à l’existence d’une République et d’une démocratie alors que le système politique mauritanien est bâti sur l’esclavage donc l’exploitation et l’exclusion. Il convient de sortir l’esclavage des traditions liées à une situation historique et économique dépassée.

Témoignage de Louis Hankarin qui nous édifie sur une réalité que Boidiel Ould Houmeid nie avec zèle.

Les Maures considèrent les Noirs, en général, comme des captifs. Mais les Noirs qu'ils ont pu jusqu'ici capturer et réussi à mettre sous leur Joug sont, en particulier, les indigènes du Soudan et du Sénégal, ces Colonies étant à proximité de la Mauritanie et se trouvant aliéné être les greniers où ils vont, tous les ans, s'approvisionner en vivre dont leur pays désert est dépourvu et en captifs dont ils ont besoin pour leurs divers travaux, considérant eux-mêmes tout travail comme un déshonneur.

Les tatouages que portent encore la plupart des captifs et les idiomes de leur pays d'origine dont ils ont Jalousement gardé l'usage, permettent de les identifier et de se rendre compte de la proportion dans laquelle les diverses races du Soudan et du Sénégal ont payé des-tributs à la captivité en Mauritanie. Au premier rang sont les Bambàras et les Senoufos, races qui ont fourni et fournissent le plus gros effectif; des troupes sénégalaises et dont on connaît la qualité; essentielle : « Résistance stoïque aux fatigues et aux privations»

Viennent ensuite les Sarakholés, les Toucouleurs, les Bobos, les Mossis, etc. Aux yeux des Maures, les captifs sont, ni plus ni moins, des bêtes de somme. Ils les gratifient de coups comme telles et leur donnent n'importe quoi à manger.

Fait à Tamchakett, le 10 Avril 1931. Louis

NB : Une pensée unique au martyr Boulkheir Cheikh Dieng qui a été condamné arbitrairement le 22 Août 2011 à un 1 an de prison dont trois mois ferme pour avoir dénoncé et manifesté pacifiquement contre les pratiques d’esclavage devant le commissariat des brigades de mineurs à Nouakchott capitale de la république islamique de Mauritanie. Nous exigeons sa libération immédiate et sans condition.

La nouvelle génération consciente des haratine décomplexés


 

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