La question de l’esclavage est un sujet polémique en raison de sa nature mais surtout des enjeux qu’il suscite.En Mauritanie cette problématique a du mal à être traitée dans son acception anthropologique de sorte à la dissocier de toute considération politique.Le débat tourne le plus souvent dans tous les sens sans donner lieu à une synthèse permettant de donner des orientations précises.Depuis des années plusieurs courants de pensées s’affrontent.Des divergences opposent les défenseurs de la cause des esclaves aux milieux conservateurs qui tentent de réinventer un discours qui ne résiste ….
plus aux pressions des activistes déterminés à lever le tabou et faire sauter le verrou aristocratique. Aujourd’hui nous assistons à une sorte de guerre située à trois fronts. Il y a d’une part les précurseurs de ce mouvement « antislavry » incarné par la génération des Messaoud Ould Boulkheir et compagnons de lutte qui, pendant des années ont porté l’étendard de cette cause. Mais quelques années plus tard les ténors ont fini par céder à la tentation politique et à l’argent. A notre connaissance le mouvement n’a pas produit des archives fournissant des références idéologiques et intellectuelles fiables pouvant faire avancer la cause. Les marques les plus visibles de cette lutte de libération des anciens esclaves fut la prison et les répressions politiques contre ses militants. Mais cette promotion politique accordée à la première élite haratine a été suivie d’une série de mesures notamment, de la loi abolissant l’esclavage adoptée en 1980 par l’ex-président Haidalla. Au gré des humeurs et des opportunités politiques, la question de l’esclavage servait tantôt de fonds de commerce, tantôt de combat épidermique non soutenue par une réflexion idéologique et d’une vision philosophique approfondie. Dès que le débat commence à déranger le système en place, le pouvoir joue la carte de la division et de la récupération. C’est à ce prix que des figures radicales se sont adoucies par la force de l’argent et des ascensions politiques. Pire, ces hommes de service poussent l’opportunisme au point de vouloir nier l’existence de la réalité de ce phénomène. L’ancien discours corsé utilisé autrefois par ces mêmes hommes devenus les valets du pouvoir et de l’argent est abandonné au profit des intérêts égoïstes. Ceux qui encore faisaient sentir leurs présences sur le ring « anti-slavery » savaient manœuvrer au gré des courants. Pendant que d’autres comme Boubacar Ould Messaoud s’investissent sur le front de la société civile avec des hauts et des bas, l’opposant et compagnon d’arme Messaoud rebondit sur la scène politique à la faveur du multipartisme. La rupture avec le système politique de Taya sera consommée au lendemain de son limogeage du gouvernement. Ould Taya utilisera d’autres anciens militants de la cause haratine pour réduire au silence les « perturbateurs ». Taya franchit alors le rubicond en confiant pour la première fois à un ancien esclave la primature en la personne de Sghair Ould M’bareck actuellement président de la cour constitutionnelle. Le duo des Messaoud va se renforcer avec le front syndical dirigé par Samory Ould Bey. Trois capitaines dont les chemins vont se séparer … (A suivre…)
plus aux pressions des activistes déterminés à lever le tabou et faire sauter le verrou aristocratique. Aujourd’hui nous assistons à une sorte de guerre située à trois fronts. Il y a d’une part les précurseurs de ce mouvement « antislavry » incarné par la génération des Messaoud Ould Boulkheir et compagnons de lutte qui, pendant des années ont porté l’étendard de cette cause. Mais quelques années plus tard les ténors ont fini par céder à la tentation politique et à l’argent. A notre connaissance le mouvement n’a pas produit des archives fournissant des références idéologiques et intellectuelles fiables pouvant faire avancer la cause. Les marques les plus visibles de cette lutte de libération des anciens esclaves fut la prison et les répressions politiques contre ses militants. Mais cette promotion politique accordée à la première élite haratine a été suivie d’une série de mesures notamment, de la loi abolissant l’esclavage adoptée en 1980 par l’ex-président Haidalla. Au gré des humeurs et des opportunités politiques, la question de l’esclavage servait tantôt de fonds de commerce, tantôt de combat épidermique non soutenue par une réflexion idéologique et d’une vision philosophique approfondie. Dès que le débat commence à déranger le système en place, le pouvoir joue la carte de la division et de la récupération. C’est à ce prix que des figures radicales se sont adoucies par la force de l’argent et des ascensions politiques. Pire, ces hommes de service poussent l’opportunisme au point de vouloir nier l’existence de la réalité de ce phénomène. L’ancien discours corsé utilisé autrefois par ces mêmes hommes devenus les valets du pouvoir et de l’argent est abandonné au profit des intérêts égoïstes. Ceux qui encore faisaient sentir leurs présences sur le ring « anti-slavery » savaient manœuvrer au gré des courants. Pendant que d’autres comme Boubacar Ould Messaoud s’investissent sur le front de la société civile avec des hauts et des bas, l’opposant et compagnon d’arme Messaoud rebondit sur la scène politique à la faveur du multipartisme. La rupture avec le système politique de Taya sera consommée au lendemain de son limogeage du gouvernement. Ould Taya utilisera d’autres anciens militants de la cause haratine pour réduire au silence les « perturbateurs ». Taya franchit alors le rubicond en confiant pour la première fois à un ancien esclave la primature en la personne de Sghair Ould M’bareck actuellement président de la cour constitutionnelle. Le duo des Messaoud va se renforcer avec le front syndical dirigé par Samory Ould Bey. Trois capitaines dont les chemins vont se séparer … (A suivre…)
Cheikh Tidiane Dia
Le rénovateur Mauritanie
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