Lundi, lors d’une conférence de presse, le président de l’IRA-Mauritanie Birame Ould Dah Ould Abeid s’est raillé, de manière sous-entendue, de Boidiel Ould Homeid, président du parti de l’opposition El Wiam.
Le 8 septembre dernier, à Sebkha, lors d’un meeting, Boidiel Ould Homeid avait réaffirmé que l’esclavage n’existait pas en Mauritanie et que les Harratines étaient une composante à part entière de la communauté et ne saurait en aucun cas être considérée comme une frange à part entière.
« Le citoyen lamda connaît que ces gens parlent ainsi dans un contrat avec le système, pour qu’ils soient intégrés, pour qu’ils puissent brouter, manger, boire, se caser, s’intégrer. Ils ne sont pas contre nous. Mais, ils sont avec leur ventre », a répondu Birame Ould Dah. « On va faire l’économie d’une réponse à ces gens qui sont aussi des victimes. Ils sont obligés de nous attaquer pour survivre », a-t-il ajouté.
Le président de l’IRA-Mauritanie s’en est pris en outre à la « dérive grandissante » des autorités mauritaniennes dans le domaine de l’esclavage, du racisme et des droits de l’Homme. « Le système de Mohamed Ould Abdel Aziz est en train de vouloir faire des manœuvres pour diviser la coalition traditionnelle qui a toujours lutté contre les injustices, le racisme, l’esclavage, l’Etat de non droit et l’impunité », a-t-il soutenu.
Birame Ould Dah Ould Abeid est aussi monté au créneau pour s’indigner du caractère raciste et discriminatoire qui caractérise les concours d’accès à l’Ecole Nationale d’Administration, de Journalisme et de Magistrature (ENAJM). Dans le même ordre d’idées, Birame Ould Dah Ould Abeid a ouvertement fustigé l’Institut Supérieur d’Etudes Islamiques (ISERI) d’où sortent la plupart des magistrats qui ont été recrutés en 2011 par l’Ecole Nationale d’Administration, de Journalisme et de Magistrature (ENAJM).
« C’est une école qui reproduit l’esclavagisme dans les esprits et dans le droit, qui reproduit la justice de classe, de race. Le rite malékite qui est enseigné dans cette école est façonnée par les esclavagistes arabo-berbères et négro-mauritaniens. C’est pourquoi tous les juges qui sont sortis de cette école refusent l’esclavage comme étant un crime. Ce n’est pas une école de droit », a-t-il déclaré.
Le président de l’IRA-Mauritanie a redouté de voir l’administration mauritanienne dirigée à « cent pour cent » par la communauté arabo-berbère.
SOURCE:www.info2larue.wordpress.com
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