A la faveur de la création des partis politiques, la question de l’esclavage sera désormais intégrée dans la plupart des projets de société élaborés par les formations politiques.De l’ex- UFD en passant par AC puis APP, Messaoud et ses camarades ne transigent jamais sur cette question au cœur des revendications politiques.Dans les meetings, la figure de l’ancien mouvement EL Hor haranguait les foules et allumait la flamme de la lutte anti-esclavagiste dans les cœurs des victimes.C’est de cette façon que le leader des haratines imposait ses idées et accroissait son aura auprès de la masse des opprimés.
Aidé par le militantisme syndical de Samory et de l’ONG SOS-Esclave de Boubacar Ould Messaoud, la figure charismatique de lutte anti-esclavagiste ne manquait pas d’occasions pour fustiger le système de domination sociale et son lot de victimes sans mettre des gangs. Mais en l’absence d’une approche apaisée et plus rigoureuse de défense et de réhabilitation des droits des haratines, le discours se perdait dans les dédales politiques. D’ailleurs, des voix demandaient de diluer les sensibilités idéologiques dans les programmes politiques des partis. Ce qui n’a pas été du goût des groupuscules luttant contre les pratiques esclavagistes. La saturation idéologique a fini par faire éclater l’ancien UFD dont les morceaux se sont retrouvés ailleurs en fonction des affinités. La lutte contre l’esclavage refait son chemin à AC de manière trop forte au point que ce parti a fini par être interdit par le pouvoir de Taya. La force haratine faisait peur au pouvoir. Messaoud Ould Boulkheir sans parti était à la fois un « danger public » mais aussi une menace de désintégration des forces asservies haratines. Contre toute attente une alliance devait venir des nationalistes arabes dont le parti APP n’était qu’une coquille vide. Un homme de la trempe de Messoud était un choix à ne pas rater pour les idéologues de APP. Les accords entre les deux parties propulsent au devant de la scène cette formation à peine connue du public. C’est le début d’un nouveau tournant dans la lutte anti-esclavagiste en Mauritanie. En effet, les divergences ne vont pas tarder à venir entre les figures anti-esclavagistes. Les jeunes notamment ne cachent pas leur hostilité face à ce qu’ils qualifient de « sabotage programmé » à l’endroit de la cause Haratine. Plusieurs fois cette polémique a failli entamer la cohésion au sein de la sensibilité El Hor au sein de APP. Le vieux leader Messaoud tentait difficilement de sauver l’équipage d’un naufrage. De compromis en compromis APP arrivait à préserver ses rangs contre des défections devenues presque inévitables. Et c’est ce qui au lendemain de l’élection présidentielle arrivera dans certaines de ses sections politiques. Sur fonds de crise entretenue par un malaise social profond. La guerre des titans a bien eu lieu entre les grosses pointures d’EL HOR. Pendant ce temps la détermination d’une nouvelle génération porteuse d’un discours plus radical et sous les feux de la rampe de IRA bien de choses ont changé. (A suivre…)
Aidé par le militantisme syndical de Samory et de l’ONG SOS-Esclave de Boubacar Ould Messaoud, la figure charismatique de lutte anti-esclavagiste ne manquait pas d’occasions pour fustiger le système de domination sociale et son lot de victimes sans mettre des gangs. Mais en l’absence d’une approche apaisée et plus rigoureuse de défense et de réhabilitation des droits des haratines, le discours se perdait dans les dédales politiques. D’ailleurs, des voix demandaient de diluer les sensibilités idéologiques dans les programmes politiques des partis. Ce qui n’a pas été du goût des groupuscules luttant contre les pratiques esclavagistes. La saturation idéologique a fini par faire éclater l’ancien UFD dont les morceaux se sont retrouvés ailleurs en fonction des affinités. La lutte contre l’esclavage refait son chemin à AC de manière trop forte au point que ce parti a fini par être interdit par le pouvoir de Taya. La force haratine faisait peur au pouvoir. Messaoud Ould Boulkheir sans parti était à la fois un « danger public » mais aussi une menace de désintégration des forces asservies haratines. Contre toute attente une alliance devait venir des nationalistes arabes dont le parti APP n’était qu’une coquille vide. Un homme de la trempe de Messoud était un choix à ne pas rater pour les idéologues de APP. Les accords entre les deux parties propulsent au devant de la scène cette formation à peine connue du public. C’est le début d’un nouveau tournant dans la lutte anti-esclavagiste en Mauritanie. En effet, les divergences ne vont pas tarder à venir entre les figures anti-esclavagistes. Les jeunes notamment ne cachent pas leur hostilité face à ce qu’ils qualifient de « sabotage programmé » à l’endroit de la cause Haratine. Plusieurs fois cette polémique a failli entamer la cohésion au sein de la sensibilité El Hor au sein de APP. Le vieux leader Messaoud tentait difficilement de sauver l’équipage d’un naufrage. De compromis en compromis APP arrivait à préserver ses rangs contre des défections devenues presque inévitables. Et c’est ce qui au lendemain de l’élection présidentielle arrivera dans certaines de ses sections politiques. Sur fonds de crise entretenue par un malaise social profond. La guerre des titans a bien eu lieu entre les grosses pointures d’EL HOR. Pendant ce temps la détermination d’une nouvelle génération porteuse d’un discours plus radical et sous les feux de la rampe de IRA bien de choses ont changé. (A suivre…)
Cheikh Tidiane Dia
Le rénovateur Mauritanie
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