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dimanche 4 septembre 2011

Règlement «définitif» du passif humanitaire: Ventre plein, nègre conten

Règlement «définitif» du passif humanitaire: Ventre plein, nègre content image manquante Nul ne peut effacer la page d’histoire d’un peuple car ‘’un peuple sans histoire est un mode sans âme’’. Cette célèbre citation par laquelle le journaliste d’origine camerounaise de RFI Alain Fokka débute son émission sur l’histoire africaine ne semble guerre interpeller les pouvoirs publics mauritaniens, déterminés, depuis l’installation de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, un certain 6 août 2008, à effacer par quelques indemnisations, ce que certains mauritaniens n’ont pas hésité à qualifier de « dé négrification » de la Mauritanie, entamée, depuis 1987, par quelques billets de banque. Peut-on effacer, de cette manière presque inique la vallée des larmes qui ont déferlé, depuis Inal jusqu’aux fosses communes de Wothie et de Sorimalé ? Pour certains négro mauritaniens ayant trop longtemps traversé ce qu’on appelle communément le désert, ayant perdu tout, même leur « mauritanité », le coup vaut d’être tenté, quitte à perdre son âme. « Les premières compensations » payées aux victimes militaires, en collaboration avec le collectif des victimes de la répression (COVIRE), les querelles et délations qui s’en sont suivi ont vite fini de démontrer la cupidité, pour ne pas dire la voracité de certains membres de la communauté négro - mauritanienne. Leur attitude a révélé aux sceptiques ils sont passés à côté de l’essentiel, c’est-à-dire le règlement de l’épineuse question de la cohabitation.
Bloqué depuis plus d’une année, le dossier dit passif humanitaire est en train de connaître une nouvelle avancée. Le ministère de la défense ayant repris le dossier a, au terme d’un autre recensement, et après moult plaintes des rescapés, commencé, depuis, le dimanche, « payer » les militaires et à « régulariser » leur situation. Une 2e étapes qui privilégie, une fois encore l’argent. Quel dommage ! En effet, depuis que Sidi Ould Cheikh Abdallahi a ouvert, ce dossier brûlant, en 2007, qu’Abdel Aziz, son tombeur a ensuite décidé de lui donner un coup de pouce, certains auteurs se sont vite hâtés de « bâcler » et de « brûler » les étapes, estimant que pour « éviter » la justice, il faut faire taire ces nègres par de l’argent. « Ventre plein, nègre content », n’est-ce pas ce qu’a dit l’adage ?
Ce faisant, nos gouvernants n’ont pas médité, non seulement les expériences Sud-africaines, Marocaines, et plus récentes, ivoiriennes, en matière de violations des droits de l’homme, mais aussi les propos de l’islamologue Tariq Ramadan, au cours d’une conférence sur la réconciliation, tenue devant les ivoiriens, lors de la nuit du destin. Parlant de réconciliation, le conférencier en cité plusieurs. (Lire le texte repris par le Calame.)
En Mauritanie, les pouvoirs publics et certaines organisations de défenses des victimes et rescapés ont cru que pour penser les plaies des années noires, ceux qui ont lutté jusqu’ici n’ont besoin que d’argent ; ils se sont lourdement trompés ; la communauté victime a besoin de vérité et de justice pour faire son deuil. Définitivement. Il ne sert à rien de vouloir occulter l’essentiel, c’est-à-dire le problème de cohabitation et de justice sociale. C’est en ce sens que le combat de l’IRA trouve toute sa plénitude. Le gouvernement doit créer les conditions pour amener les mauritaniens à vivre en paix, en frères, non en ennemis, non s’engager dans une fuite en avant.
On peut distribuer des terrains, des pensions et quelques liasses d’argents aux ayants droits des victimes, aux rescapés renvoyés arbitrairement des corps et dont certains continuent à traîner les séquelles de leurs tortures, mais la question fondamentale demeure celle là : que vont devenir leurs progénitures demain. Parce que les portes de l’armée, de la police, de la garde leur sont presque toutes fermées. Certains peinent à acquérir des de pièces d’Etat-civil, d’autres ont vu leurs terres arrachés lors des fameux évènements 89/91. Et le comble des combles, la France, terre des Droits de l’homme leur ferme la porte aux nez.

Athié, le calame-mauritanie

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