Les Excuses de Biram où les Explications de Biram Ould Dah ?

Je tiens à féliciter vivement nos camarades abolitionnistes détenus arbitrairement depuis  28 avril 2012 par le régime dictatorial, raciste, esclavagiste du général Mohamed Ould Abdel Aziz pour leur courage, abnégation à combattre l’esclavage sous toutes ces formes antiques où modernes en sacrifiant sur l’autel leurs vies, carrières et confort personnel  afin de libérer des êtres humains déshumanisés depuis des sicles avec un statut social d’animal à exploiter à mort. Ça me fait bizarre de lire tous les hypocrites esclavagistes qui parlent des « Excuses de Biram » comme une étape remportée sur les militants abolitionnistes. On dirait que tout le monde attendait la repentance des hommes qui n’ont ni péchés ni transgressés la religion islamique. Force est de constater, seul le berceau  d’idéologue esclavagiste s’est précipité pour non seulement se réjouir mais aussi dénaturer l’essence d’un texte explicatif du  geste de l’incinération du livre rite malikite destiné à désacraliser une barbarie inhumaine. Ce geste symbolique salutaire a été déformé, mal interprété par les tenants d’un système qui se repose essentiellement  sur la négation, la domination de l’homme noir puisant ces ressources dans l’idéologie hégémonique de races dans l’ouvrage de l’imam  Malikite qui a vécu   l’ère douloureux de la cruauté la plus inhumaine où l’humanité n’était pas civilisé, du moins  la loi du plus fort régnait avec fierté, orgueil dans la folie de grandeur. Pourquoi le contenu descriptif du statut de l’esclave contenu dans ce livre n’a pas suscité des réactions inverses d’indignations, l’émotion de la part des intellectuels, religieux, dirigeants, hommes politiques ou du simple citoyen lambda ? Apparemment, certains mauritaniens ne sont pas prêts à renoncer aux pratiques de l’esclavage aussitôt. Pourquoi parle-t-on des « Excuses de Biram » dans tous les salons en mettant de côté l’origine de l’incident qui a conduit certains à verser des larmes de crocodiles ? Est-ce que le saint coran qui a été brulé, n’est il pas temps de réfléchir sur les citations  ci-dessous ? Est-ce que le saint coran cautionne ceci :

1- La femme esclave doit entretenir son maître par sa chair.
2- Elle ne doit pas couvrir son corps du regard de son maître.
3- L'enfer promis à l'esclave qui n'obéit pas son maître
4-. Un maître peut vendre ou marier son esclave à qui il veut et a tout moment.
5- Le maître peut terminer le mariage de son esclave chaque fois qu'il le veut.

6- interdiction pour un esclave ou descendant d'esclaves de diriger la prière

7- Un maître peut à tout moment entretenir des rapports sexuels avec son esclave.

Pourquoi les religieux ne sont pas montés créneau pour nous sortir des versets coraniques qui condamnent clairement l’esclavage au lieu de crier profanation du saint coran ? Comment un être humain normal au 21^ème siècle peut il cautionner ce qui est mentionné ci-dessus ? Sommes nous pas en contradiction avec nous même, en chantant à qui veut nous écouter que l’islam est venue libérer les hommes sur terre, l’islam est la religion d’égalité, de paix, prospérité,  surtout  qu’elle constitue le ciment de notre unité nationale. Les haratine « esclaves où esclaves affranchis » sont ils  considérés comme des musulmans par l’état Mauritanien, si oui pourquoi le drame qui les frappe ne suscite aucune compassion envers eux ? Qui sont ces gens là qui nous tympanisent avec ce fallacieux discours qui se repose sur : « Biram a brulé le coran, Biram a péché, Biram a commis un geste suicidaire, Biram a blasphémé, Biram est à la solde d’Israël, Biram a commis un acte d’atteinte à la sûreté de l’état, que sais-je encore» ?  Général Aziz nous dit que la sûreté de l’état Mauritanien se repose sur la continuité des pratiques de l’esclavage !  Quelle horreur mon Dieu ! Pourtant il est dit clairement dans le saint coran, tout homme doit rendre compte de ces actes qu’à son créateur, c'est-à-dire Dieu, alors on est en droit de se poser la question : est ce que ceux qui jugent l’acte de Biram se prennent comme Dieu, qui êtes vous messieurs? En tout cas, les religieux Mauritaniens ont failli à leur devoir numéro un, celui d’éduquer, d’inculquer les bonnes valeurs de la culture du respect de la dignité humaine aux croyants qui fréquentent leurs mosquées. Le geste de Biram n’est en rien condamnable, il est salutaire et par son désire de casser, briser le tabou de cette injustice, il a enfin installé un vrai débat  autour de l’interprétation des livres religieux qui circulent en Mauritanie sur la question de l’esclavage. Nous demandons la libération inconditionnelle et immédiate de nos camarades abolitionnistes détenus arbitrairement depuis le 24 avril 2012. Dieu est  avec les patients, nous sommes sur le point de faire triompher la justice sur l’injustice, non à l’impunité des esclavagistes.

Merci de contribuer à dénoncer l’arbitraire qui règne en Mauritanie.

Diko hanoune